Napoléon Solo

Ainsi donc à l’issue d’une conférence de soutien à l’Ukraine le président de la République a dit « qu’il n’y avait pas pour l’instant de consensus parmi les participants, mais qu’« en dynamique » (?) on ne pouvait pas exclure à l’avenir l’envoi de soldats en Ukraine, pour préciser ensuite qu’il s’agissait éventuellement de missions d’appui arrière, pour la formation ou le déminage.

En soi, il n’y a là rien de choquant. Le rôle des décideurs est d’examiner toutes les contingences possibles d’une situation. Il n’est surtout pas question face à un adversaire qui nous a déclaré une confrontation depuis des années et qui ne croît qu’aux rapports de forces d’expliquer que l’on s’interdit absolument d’utiliser les instruments de force dont on dispose. On avait suffisamment reproché à Emmanuel Macron » d’avoir dit que l’emploi de l’arme nucléaire français ne pouvait en aucun cas être justifié dans le cas d’un conflit ou d’une crise en Europe orientale pour lui reprocher maintenant d’expliquer qu’on ne pouvait pas exclure l’emploi de forces conventionnelles. C’est le principe de l’ « ambigüité stratégique ». On ne commence pas un dialogue de force en disant ce qu’on ne fera jamais. Quand Joe Biden s’empresse de déclarer au début de la guerre en Ukraine en février 2022 qu’il n’y aura jamais de soldats américains en Ukraine, Vladimir Poutine perçoit immédiatement le surcroît de liberté de manœuvre que cela lui procure.

Oui, mais si les discours de ce genre visent d’abord un public prioritaire, sans doute l’Ukraine dans le cas de la sortie d’Emmanuel Macron où peut-être la Russie, ils en touchent aussi nécessairement d’autres et les effets peuvent être au bout du compte parfaitement contradictoires. Quand Joe Biden parle en février 2022, il ne veut pas rassurer Poutine, mais son opinion publique. Mais un peu plus tard dans la guerre, il menacera aussi la Russie de rétorsions militaires, donc la guerre, si celle-ci utilisait l’arme nucléaire et il mobilisera son opinion sur ce sujet. Quand Donald Trump, possible président des États-Unis en 2025 déclare que rien ne justifierait de sacrifier des vies ou de l’argent en Europe et qu’il envisage de quitter l’OTAN, il rassure peut-être son électorat mais effraie les Européens dépendants du protectorat américain. Les discours de crises tournent finalement toujours autour de trois idées : menacer, rassurer et mobiliser et toujours plusieurs publics comme l’ennemi, en temps de guerre, ou l’adversaire, en temps de confrontation, mais aussi les alliés et son opinion publique. C’est donc un art subtil qui demande des dosages fins.

Or, notre président parle beaucoup mais n’est pas forcément le plus subtil. Si cette fameuse phrase est en soi parfaitement logique face à l’adversaire et doit satisfaire les Ukrainiens, elle a placé aussi les alliés dans l’embarras et au bout du compte brouillé le message de cette conférence importante. On aurait dû retenir la volonté ferme des Européens à endosser fermement la confrontation avec la Russie et l’aide à l’Ukraine sur la longue durée dans les deux cas et ce sans forcément l’aide américaine. On ne retient finalement que cette petite phrase, qui pousse les autres alliés à se positionner à leur tour et pour le coup en excluant tout engagement même modeste et sans risque, d’hommes en uniformes en Ukraine, autant de cartes jetées dans le pot pour rien. Au bout du compte, Poutine doit se trouver plutôt rassuré par cet empressement au non-agir. On notera au passage avec malice la réaction du Premier ministre grec outré d’une telle perspective mais oubliant que la Grèce avait bien apprécié que la France déploie des navires et des avions de combat pour la soutenir dans sa confrontation avec la Turquie en 2020. Bref, en termes de stratégie déclaratoire le bilan collectif est plutôt maigre. Alors qu’il engageait finalement aussi ses alliés sur un sujet important, il aurait sans doute été opportun pour le président d’avoir leur aval avant d’évoquer ce sujet. On maintient aussi l’ « ambigüité stratégique » en ne disant rien du tout.

Et puis il y a l’opinion publique nationale, où tous les Don Quichotte ont, sur ordre ou par conviction, évidemment enfourché leurs chevaux pour briser des lances sur des moulins à vent. Il n’a jamais été question évidement d’entrer en guerre avec la Russie mais on fait comme si. Ça peut toujours servir pour au moins se montrer et en tout cas continuer à saper le soutien à l’Ukraine « au nom de la paix » lorsqu’on ne veut pas avouer que c’est « au nom de Moscou ».

Il fut un temps où c’était l’extrême gauche qui soutenait Moscou, il faut y ajouter maintenant une bonne proportion de l’extrême-droite, étrange retournement de l’histoire. Entre les deux et selon le principe du levier décrit par le très russophile Vladimir Volkoff dans Le montage, on trouve aussi les « agents » apparemment neutres ou même hostiles à Moscou mais l’aidant discrètement à partir de points d’influence. Plusieurs ouvrages et articles viennent de révéler quelques noms du passé. Il faudra sans doute attendre quelques années et la fin de la peur des procès pour dénoncer ceux d’aujourd’hui. Bref, beaucoup de monde qui par anti-macronisme, anti-américanisme, anticapitalisme ou autres « anti » viennent toujours à la rescousse d’un camp qui doit être forcément être bien puisqu’il est hostile à ce que l’on croit être mal.

Il est évidemment normal d’avoir peur de la guerre. Cela n’excuse pas de dire n’importe quoi du côté de l’opposition, ni de parler vrai à la nation du côté de l’exécutif. On se souvient de Nicolas Sarkozy engageant vraiment la France en guerre en Afghanistan en décidant en 2008 de déployer des forces dans les provinces de Kapisa-Surobi en Afghanistan. Le message était vis-à-vis des États-Unis et des alliés de l’OTAN, mais il avait un peu oublié d’en parler aux Français, ce qui n’a pas manqué de poser quelques problèmes par la suite. Inversement, François Mitterrand, pourtant sans doute le président le plus désastreux dans l’emploi des forces armées depuis la fin de la guerre d’Algérie, avait pris soin d’expliquer pourquoi il fallait faire la guerre à l’Irak en 1991 après l’invasion du Koweït. Il avait même associé le Parlement et les partis dans cette décision. Personne n’avait forcément envie de mourir pour Koweït-City et pourtant l’opinion publique l’avait admis. De la même façon, on avait encore moins de raison de mourir pour Bamako en 2013 que pour Dantzig en 1936, et pourtant François Hollande n’a pas hésité à y engager nos soldats, en expliquant le pourquoi de la chose et y associant les représentants de la nation. Il n’est actuellement absolument pas question de guerre avec la Russie, même s’il faut forcément s’y préparer ne serait-ce que pour augmenter les chances qu’elle ne survienne pas, mais de confrontation. Pour autant, dès qu’il s’agit de franchissements de marches, même petites et très éloignées, vers le seuil de la guerre ouverte cela mérite peut-être aussi de s’appuyer sur un soutien clair de la nation et de la majorité de ses représentants. De la même façon qu’il était peut-être bon de se concerter avec ses alliés, il était peut-être bon aussi de ne pas surprendre sa propre opinion, même très favorable au soutien à l’Ukraine, avec une « sortie » au bout du compte isolée et qui a finalement tapé à côté.

Car si on n’a pas hésité à faire la guerre dans les cinquante dernières années et accepté des milliers de morts et blessés parmi nos soldats, on hésite beaucoup à se rapprocher du seuil de la guerre ouverte avec une puissance nucléaire, Cette prudence est d’ailleurs la ligne de tous les gouvernements, français ou autres, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est cette même prudence qui nous oblige à être forts. Quand on se trouve « à proximité presque immédiate d’un bloc totalitaire ambitieux de dominer et brandissant un terrible armement » (de Gaulle, Strasbourg, 23 novembre 1961) on se doit de disposer d’un terrible armement équivalent, « capable de tuer 80 millions de Russes » selon ses termes (ça c’est pour ceux qui croient que de Gaulle voulait une équidistance entre les États-Unis et l’URSS, voire même une alliance avec cette dernière). Il a voulu aussi une force conventionnelle puissante, car la dissuasion, et c’est bien de cela dont il s’agit, ne se conçoit pas seulement avec des armes nucléaires. De fait, depuis l’équilibre des terreurs, les puissances nucléaires évitent à tout prix de franchir le seuil de guerre ouverte entre elles, de peur d’arriver très vite à celui, forcément désastreux pour tous, de la guerre nucléaire.

Oui, mais comme on se trouve quand même en opposition, il faut bien trouver des solutions pour imposer sa volonté à l’autre sans franchir ce fameux seuil et c’est là qu’intervient tout l’art de la confrontation qui est un art encore plus subtil que celui des discours de crise. Dans les faits, les stratégies de confrontations entre puissances nucléaires ressemblent à des parties de poker où on veut faire se coucher l’autre mais sans avoir à montrer ses cartes. On dose donc savamment les actions non avouées, les fameuses « hybrides », et les escalades de force tout en évitant le pire. Les forces armées, nucléaires ou conventionnelles, ont un rôle à jouer dans cet affrontement normalement non violent et ce rôle est évidemment d’autant plus efficaces qu’elles sont puissantes. Avec près de 80 ans d’expérience de confrontation en ambiance nucléaire, on connaît à peu près toutes les possibilités : démonstrations de forces, aide matérielle – dont on découvre en Ukraine qu’elle pouvait être graduelle tant la peur des réactions russes étaient grandes – puis envoi de conseillers comme les milliers de conseillers soviétiques au Nord-Vietnam, en Angola ou en Égypte, engagement de soldats fantômes ou masqués, sociétés privées, et même des déploiements éclair, les fameux de « piétons imprudents ».

Un bon exemple est celui de la guerre d’usure de 1969-1970 entre Israël et l’Égypte. Après une série d’affrontements sur le canal de Suez, les Américains fournissent des chasseurs-bombardiers F4 Phantom qui sont utilisés par les Israéliens pour lancer une campagne aérienne dans la profondeur de l’Égypte. L’URSS, qui fournit déjà la quasi-totalité du matériel égyptien et a déjà de nombreux conseillers sur place – personne ne parle alors de cobelligérance – déploie par surprise une division de défense aérienne complète sur le Nil. Les Israéliens renoncent à leur campagne aérienne. Les Soviétiques font faire alors un saut à la division en direction du canal de Suez. Cela aboutit finalement à un court affrontement soviéto-israélien puis, effrayés par ce franchissement de seuil, tout le monde se calme et on négocie. Américains, Britanniques et Français ont fait des actions de ce genre avec plus ou moins de succès. La double opération française Manta-Epervier à partir de 1983 au Tchad est ainsi un parfait exemple réussi de « piéton imprudent ».

On notera au passage que des franchissements de seuil peuvent survenir dans ce jeu subtil, y compris entre puissances nucléaires, ce qui est le cas en 1970 entre Israël et l’Union soviétique, mais aussi quelques mois plus tôt entre la Chine et l’URSS, on peut même parler de quasi-guerre à ce sujet, ou plus près de nous entre Russes et Américains en Syrie et Indiens et Chinois dans l’Himalaya. A chaque fois, on n’a jamais été plus loin, toujours par peur de l’emballement.

Pour conclure, oui on peut effectivement déployer des troupes en Ukraine « officielles et assumées », ce qui induit qu’il y a des forces « non officielles », y envoyer des conseillers, des techniciens, des privés, etc. on peut même dans l’absolu faire un « piéton imprudent ». Je précise qu’exposer toutes ces options, notamment sur une chaîne de télévision, ne signifie en rien qu’on les endosse. Je crois pour ma part qu’un tel engagement n’est pas nécessaire, où pour le dire autrement que le rapport risque-efficacité n’est « pour l’instant » (ne jamais rien exclure) pas bon, et qu’il faut surtout poursuivre la politique actuelle avec plus de vigueur, ce qui était, je le rappelle, le seul message que l’on aurait dû retenir de la conférence de Paris de soutien à l’Ukraine. On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens paraît il, mais parfois aussi quand on veut y retourner.

2 428 réflexions sur “Napoléon Solo

  1. Teasin~ dit :

    Bombes AASM
    « Kiev confirme que les MiG-29 « Fulcrum » sont capables d’emporter des bombes A2SM fournies par la France »
    Faute de disposer – pour le moment – de chasseurs-bombardiers de conception occidentale, comme le F-16, la force aérienne ukrainienne a dû trouver des solutions pour permettre à ses avions MiG-29 « Fulcrum », Su-27 « Flanker » et Su-24 « Fencer », de facture soviétique, d’emporter certaines munitions fournies par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et cela n’est pas toujours simple, les systèmes électroniques de ces appareils étant obsolètes…

    Quoi qu’il en soit, en 2022, pour que le MiG-29 puisse utiliser le AGM-88 HARM [High-speed, Anti-Radiation Missile] américain, conçu pour détruire les radars adverses, la solution trouvée a consisté à fixer le pylône LAU-118/A, propre à ce missile, à un pylône standard, à poser une batterie externe pour en assurer l’alimentation électrique, et à relier le tout au capteur radar installé dans le cockpit de l’appareil avec un câble. Le même travail a été réalisé pour les Su-27 « Flanker ».

    Mac Gyver s’écrit désormais Hugues Krainien
    Ca n’est pas innocent, car, malgré leur âge les avions Mig Et Su peuvent décoller de pistes sommaires, et n’ont pas besoin de longue Pistes(1) passés à l’achpirator.

    (1) Vous noterez Trollnews, que je n’ai pas évoqué de près ou de loin la « chaude piste ».

    Aimé par 4 personnes

  2. Arte – « les enfants volés de l’Ukraine »
    ( il ne me semble pas l’avoir déjà vu référencé ici…)

    La longue et difficile recherche des enfants ukrainiens déportés.
    Quatre histoires particulières : deux sœurs qui vont partir rechercher le fils de l’une en Crimée en passant par la Biélorussie et la Russie, une grand-mère qui cherche sa petite fille, un adolescent déporté qui a essayé de s’enfuir deux fois de sa « famille d’accueil », qui compte les jours et craint, alors qu’il approche de ses 18 ans d’être enrôlé dans l’armée russe et l’enlèvement prémédité d’une petite fille de 10 mois au foyer de Kherson pour être adoptée par un politicien proche de Poutine.
    Bouleversant.

    https://www.arte.tv/fr/videos/115089-000-A/ukraine-les-enfants-voles/

    Aimé par 8 personnes

    1. Isaty dit :

      On ne peut peut-être pas faire grand chose de notre place ici. Mais en parler, diffuser ces informations avec précision, et même si on se répète, c’est déjà tendre la main pour lutter contre. Cette manière anonyme est déjà un 1er pas.

      J’aime

        1. Isaty dit :

          Rien ne peut faire accepter ce massacre intérieur qu’est le viol, surtout pour un enfant qui doit construire sa personnalité avec ça.
          Et honte aux Etats qui n’assistent pas ces victimes qui cherchent à survivre et à se reconstruire, qu’elles soient yazidi, ukrainienne ou d’ailleurs.

          J’aime

  3. A contrario des rumeurs optimistes sur l’arrivée récente d’obus sur les lignes de défense devant Adviivka, le compte X Macette Escortet indique aujourd’hui que « l’artillerie balistique au sol ukrainienne a quasiment cessé de tirer. Le sort de l’Ukraine ne dépend plus que de son courage, ses drones et fortifications. » Rapport des feux de 18:1 au détriment de l’Ukraine. « L’artillerie aéro-balistique souffre des pertes récentes d’hélicoptères, qu’il n’est pas prévu de remplacer (on a focalisé sur les F-16, et les hélicos on fait quoi ?). Restent les drones abondamment produits par l’Ukraine qui n’ont cependant pas la puissance de feu des canons. »

    D’où danger sur la ligne de défense car les zones les plus attaquées sont priorisées pour l’approvisionnement en obus, au détriment des zones plus calmes, mais si ces dernières sont attaquées par la Russie…

    Les USA achètent des obus sud-coréens, les repeignent puis les envoient à l’Ukraine : la Corée du Sud ne vend pas directement à l’Ukraine.

    Avancée lente et coûteuse des Russes sur la ligne de défense. Pour leurs attaques, ils utilisent désormais des petits buggys chinois : plus difficiles à atteindre par les drones que les véhicules blindés, c’est également moins rentable car ils ne transportent que 2 ou 3 soldats.
    Il est possible que Tonenke soit prise.

    Aimé par 2 personnes

    1. majortom92500 dit :

      Merci pour ce partage.
      Je suis en général très dubitatif sur ses analyses du front mais là je doit reconnaitre le bien fondé de cet exercice de pédagogie. A partager largement pour contrer l’influence des bots pro ru sur les réseaux…

      Aimé par 3 personnes

  4. J’ignore s’il faut apporter du crédit à cette info, mais si ce n’est pas une fake new, j’espère que les bulletins en question seront remis directement à Poutine…😂

    => Des russes à Moscou inscrivent le nom de Kirill Boudanov sur leur bulletin de vote pour l’élection présidentielle…

    https://gordonua.com/ukr/news/worldnews/rosijani-na-viborakh-prezidenta-holosujut-za-budanova-rozvidka-1701105.html

    Aimé par 3 personnes

  5. Teasin~ dit :

    Tiens tiens tiens….
    Bonjour,
    « Élections américaines : Mike Pence a déclaré qu’il ne soutiendrait pas Trump »
    Pourtant il fut son vice président.
    « Pence a fidèlement servi Trump, mais a publiquement rompu avec l’ancien président à cause de son rôle dans l’émeute du Capitole par les partisans de Trump le 6 janvier 2021. »
    https://www.golosameriki.com/a/pence-says-he-will-not-endorse-trump-in-2024-u-s-election/7529966.html

    Pence says he won’t endorse Donald Trump for president. Hear why
    *https://edition.cnn.com/videos/politics/2024/03/15/mike-pence-not-endorse-donald-trump-lead-vpx.cnn

    Aimé par 7 personnes

    1. Teasin~ dit :

      NBC News:
      « Quelques jours plus tard, après avoir suspendu sa propre candidature à la présidence, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a soutenu l’ancien président.

      Le sénateur Tim Scott, RS.C., ancien candidat à la présidentielle et potentiel vice-président , a également soutenu la candidature présidentielle de Trump.

      Mais d’autres ne se sont pas rangés derrière le candidat présumé. L’ancienne ambassadrice de l’ONU Nikki Haley, qui a mis fin à sa candidature à la présidence ce mois-ci, n’a pas soutenu Trump et a déclaré à « Meet the Press » de NBC News plus tôt ce mois- ci qu’elle n’était plus liée par un engagement pris auprès du Comité national républicain de soutenir le GOP. candidat à la présidentielle. L’ancien gouverneur du New Jersey, Chris Christie, a exclu de voter pour Trump, tout en ajoutant qu’il « ne peut pas imaginer » voter pour le président Joe Biden.

      La campagne de réélection du président Joe Biden s’est appuyée sur les commentaires de Pence et a pointé du doigt d’autres anciens hauts responsables de l’administration qui ont servi dans l’administration de Trump mais ne l’ont pas soutenu , notamment l’ancien procureur général Bill Barr.

      « Ceux qui ont travaillé avec Donald Trump aux plus hauts niveaux de son administration pensent qu’il est trop dangereux, trop égoïste et trop extrémiste pour diriger à nouveau notre pays – nous sommes d’accord », a déclaré Ammar Moussa, porte-parole de campagne, dans un communiqué. »

      J’aime

    2. Teasin~ dit :

      Ca commence à faire quelques poids lourds qui ne soutiennent pas Dopey.
      Que va faire la base ?
      on est parti pour revivre le duel H Clinton vs D Trump
      Avec des républicains qui ne voulaient pas voter  » le fou » je ne me rappelle plus le surnom.
      et des Démocrates qui ne voulaient en aucune manière voter pour the « Clinton’s Mob »

      Tout dépendra de la prestation de Joe Biden en live… mais ça… son staff doit le savoir.

      Aimé par 3 personnes

  6. Bonjour,

    La bataille des raffineries étant destinée à jouer un rôle majeur dans l’évolution du conflit en 2024, j’ai commencé un tableau pour suivre un peu la situation.

    Je pars de trois hypothèses plus ou moins favorables à la Russie (faute d’infos vérifiables) :
    1. chaque frappe réduit la capacité de raffinage de 50 %
    2. les dégâts seront réparés en 90 jours
    3. pour prendre en compte une remarque faite ici il y a quelques jours, j’inclus les capacités de raffinage de la Biélorussie.
    De plus je ne compte que les dégâts prouvés (donc pas les incendies a priori vite éteints, les drones qui ont peut-être tapés à côté, etc.).

    J’ai réuni rapidement les données que j’ai pu trouver, j’affinerai au fur et à mesure.

    Donc pour l’instant (raffinerie ; capacité de raffinage en baril/jour ; date de la frappe) :
    Tuapse ; 88 000 ; 24/01/24
    Yaroslav (Slavneft-YANOS) ; 304 000 ; 29/01/24
    Afipsky ; 72 000 ; 09/02/24
    Ilya ; 26 000 ; 09/02/24
    Volgograd ; 226 000 ; 02/03/24
    Nijni-Novgorod ; 340 000 ; 12/03/24
    Norsi (Nizhegorodnefteorgsintez) ; 317 000 ; 12/03/24
    Ryazan ; 340 000 ; 13/03/24
    Syzran; 178 000 ; 16/03/24

    Sur les hypothèses ci-dessus : réduction d’au moins ~ 14,5 % des capacités totales de raffinage (945 500 sur un total de 6 538 000 barils/jour).
    Sur les deux dernières périodes de 30 jours (pour suivre la dynamique) : 3,75 % ; 10,71%.

    Je continuerai à suivre à chaque nouvelle frappe, en période glissante sur trois mois, sauf information vérifiée sur les délais de remise en route des unités touchées.

    Aimé par 8 personnes

    1. Complément : La capacité globale des raffineries russes situées à moins de 1000 km du territoire contrôlé par la Russie est de 2 725 000 barils/jour, soit 42% de la capacité totale.

      J’aime

    2. Une raffinerie comptée en double dans le total, et retirée.
      La frappe d’aujourd’hui de Novokouïbychivski m’avait échappée.
      Donc mise à jour : 15,85% du total (dynamique : 3,79%; 12,06%).

      J’aime

  7. est ce que cette « agitation » ne serait pas un coup monté des services secrets russes
    tout ceci me fait penser aux zones d’ombre du massacre de beslan en septembre 2004 et qui s’avéra d’après certains analystes, une manipulation de poutine

    Deux morts dans de nouvelles attaques sur le sol russe en pleine présidentielle

    Agence France-Presse

    16 mars 2024 à 10h28

    Les régions russes frontalières de l’Ukraine ont subi de nouvelles frappes samedi, des attaques qui ont fait au moins deux morts, en pleine élection présidentielle, et que Vladimir Poutine, promis à une réélection triomphale, a juré de venger.

    A Belgorod, ville très proche de l’Ukraine et souvent ciblée, « deux personnes sont mortes, un homme et une femme », a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région du même nom, Viatcheslav Gladkov, ajoutant que huit roquettes avaient été abattues.

    Selon lui, l’homme est mort lorsque son camion a été touché, et la femme a été tuée sur un site de parking. Le fils de cette dernière a été blessé gravement et les médecins « se battent pour sa vie ». Deux autres personnes ont été blessées.

    Une vidéo, publiée sur les réseaux sociaux, montre une forte explosion sur un lieu de stationnement, une des voitures garées étant projetée par la force du souffle.

    Précédemment, le ministère russe de la Défense avait indiqué avoir abattu missiles, roquettes et drones au-dessus des régions frontalières de Belgorod et Koursk, cibles toute la semaine d’attaques venant de l’Ukraine voisine.

    Vendredi, Vladimir Poutine avait juré que les attaques ukrainiennes sur le territoire russe ne resteraient pas « impunies ».

    Kiev promet depuis des mois de porter le conflit de l’autre côté de la frontière, en réplique à l’offensive et aux bombardements du pays depuis plus de deux ans.

    Ces dernières semaines, les frappes aériennes se sont renforcées et des combattants, se présentant comme des Russes anti-Poutine, disent mener des incursions armées. L’armée russe, elle, assure les avoir repoussées.

    Ces attaques se produisent alors que le Kremlin veut, avec l’élection présidentielle lancée vendredi et qui s’achèvera dimanche, afficher l’image d’une Russie unie derrière son chef.

    Selon Vladimir Poutine, elles ont pour but de « perturber » le scrutin.

    – Attaque sur des raffineries –

    Son résultat ne fait cependant aucun doute, l’opposition ayant été éradiquée.

    Mais le vote a aussi été émaillé vendredi de plusieurs dégradations dans des bureaux électoraux.

    Une dizaine de personnes ont été arrêtées dans plusieurs régions pour avoir versé du colorant dans des urnes, lancé un cocktail Molotov sur un bureau de vote ou mis le feu à un isoloir.

    Les motifs précis de ces actes ne sont pas connus. La cheffe de la commission électorale, Ella Pamfilova, a affirmé que leurs auteurs agissaient pour de l’argent promis par « des salauds, de l’étranger ».

    Vendredi, dans un bureau de vote de Moscou, Nadejda, 23 ans, affirmait à l’AFP que dans son entourage, « on est tous habitués à l’idée que tout est déjà décidé pour nous, on ne peut rien y faire ».

    Elle disait être venue voter car, sinon, elle aurait eu « des problèmes » avec son employeur

    A chaque élection en Russie, les administrations et entreprises publiques sont accusées par les ONG spécialisées, l’opposition et les médias, d’orchestrer le vote de leurs employés, sous peine de sanctions.

    Selon le média indépendant russe The Bell, classé « agent de l’étranger », la compagnie aérienne russe Aeroflot a forcé ses employés à voter.

    Le parti Russie unie, du président Vladimir Poutine, a également dit être la cible d’attaques informatiques « à grande échelle » contre ses « services électroniques », que ses experts repoussent.

    Des attaques de drones ont par ailleurs été signalées dans la région russe de Samara, à quelque 1.000 km de la frontière ukrainienne, visant deux raffineries et provoquant un incendie dans l’une d’entre elles, selon le gouverneur régional.

    Les sites pétroliers russes, parfois très éloignés du front, sont devenus ces dernières semaines des cibles privilégiées d’attaques. La Russie n’a pas indiqué si les drones les visant étaient lancés depuis l’Ukraine ou depuis le territoire russe.

    Les services de sécurité russes (FSB) ont pour leur part multiplié les arrestations de personnes accusées de préparer des opérations de sabotage et des attaques en territoire russe pour le compte de l’Ukraine. Samedi encore, ils ont annoncé l’arrestation d’un homme dans la région de Sverdlovsk (Oural), accusé de vouloir commettre un attentat contre un noeud ferroviaire.

    Aimé par 1 personne

  8. UK-Reine dit :

    L’étau se resserre autour d’Olaf…

    La coalition au pouvoir en Allemagne soutient le transfert de missiles Taurus à l’Ukraine Lors d’une session du Parlement européen à Strasbourg, les politiciens du SPD, du FDP et des Verts ont voté en faveur d’une résolution affirmant que l’Ukraine avait besoin de missiles Taurus.

    Aimé par 8 personnes

  9. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/serguei-medvedev-historien-la-societe-russe-s-est-construite-sur-le-code-d-honneur-de-la-pegre_6222283_3210.html

    Sergueï Medvedev, historien : « La société russe s’est construite sur le code d’honneur de la pègre »
    La Russie est une puissance guerrière et policière qui, au fil des siècles, a combattu ses voisins mais aussi son propre peuple, rappelle le spécialiste de la période postsoviétique dans un entretien au « Monde ». Une dynamique qui s’est exacerbée depuis l’invasion de l’Ukraine menée par Vladimir Poutine.

    Propos recueillis par Marie Jégo

    Sergueï Medvedev est un historien russe, spécialiste de la période postsoviétique. Dans son dernier ouvrage, Une guerre made in Russia (Buchet-Chastel, 240 pages, 22,50 euros), paru le 15 février, il analyse la violence qui imprègne la société russe, de la famille aux institutions publiques.
    Vous écrivez que la guerre menée en Ukraine par Vladimir Poutine s’inscrit dans la logique de l’histoire russe. Que voulez-vous dire ?

    La Russie est une puissance guerrière et policière et elle l’a toujours été. Une citation attribuée à Alexandre II [empereur de Russie entre 1855 et 1881], qui n’était pourtant pas un tsar belliqueux, dit en substance que la Russie n’a pas vocation à devenir une puissance industrielle, commerciale ou agricole, et que sa fonction essentielle est de menacer le reste du monde. En étudiant son histoire, on comprend très bien que la guerre a toujours joué un rôle central, à l’extérieur comme à l’intérieur du pays.

    Au fil des siècles, Moscou a combattu ses voisins, mais aussi sa propre population en accaparant les ressources, en ne laissant pas la propriété privée se développer, pas plus que la classe sociale qui va avec. Les dirigeants la perçoivent d’ailleurs comme une ressource parmi d’autres, un « second pétrole ». La vie humaine ne vaut pas cher en Russie. Les grandes victoires militaires de la seconde guerre mondiale – la bataille de Stalingrad, la prise de Berlin – ont été obtenues au prix de pertes colossales. A l’époque, le ratio était de dix soldats soviétiques tués pour un Allemand ; actuellement, en Ukraine, il est de trois Russes pour un Ukrainien. En 1945, alors que [le général américain Dwight] Eisenhower s’étonnait des pertes massives côté soviétique, le maréchal Gueorgui Joukov lui avait rétorqué : « Ça n’est pas grave, nos femmes enfanteront de nouveaux soldats. » Vladimir Poutine pense la même chose. Il prétend avoir un droit sur le corps physique des citoyens, en appelant les femmes à multiplier les naissances, en stigmatisant les LGBT. Il n’a pas besoin d’individus, d’êtres humains. Tout ce qu’il lui faut, ce sont des soldats pour alimenter ses guerres.

    Forte inflation, pénurie d’œufs, rupture du système de chauffage en plein hiver… Les dysfonctionnements économiques sont devenus légion dans les régions russes. Peut-on s’attendre à une crise sociale, voire à des revendications séparatistes ? La Fédération de Russie pourrait-elle se démembrer, comme jadis l’empire tsariste ou l’URSS ?

    Si la Russie doit éclater un jour, ce ne sera pas à cause d’une pénurie d’œufs ou de chauffage ! Sa population a une solide capacité à tout endurer. Elle est surtout incapable de prendre son sort en main. Les grands changements historiques n’ont jamais été de son fait, elle les a subis. Elle n’est pour rien dans la révolution de 1917 : le système autocratique s’est effondré de lui-même. Idem pour l’éclatement de l’URSS, en 1991, survenu non pas sous le coup de boutoir des protestations populaires, mais parce que Moscou a perdu la guerre froide et que le prix du pétrole est tombé à 10 dollars le baril.

    Pour l’instant, rien ne permet de penser que des difficultés économiques ou sociales internes pourraient mener à l’éclatement de la Russie. Je ne vois aucun signe de cela. Certes, le système fédéral est lourd et complexe. Des manifestations ont eu lieu [en janvier] au Bachkortostan, en Extrême-Orient, mais cela ne suffit pas à prédire un sort identique à celui de l’URSS. Pour qu’un changement substantiel se produise, trois conditions doivent être réunies : que Poutine meure ou qu’il quitte le pouvoir, que l’armée subisse une défaite en Ukraine et que les revenus à l’exportation soient coupés. Ce qui est loin d’être le cas.
    Pourquoi la société russe est-elle à ce point dominée par les valeurs du monde criminel et par la sous-culture carcérale ?

    Les rapports entre l’Etat et la population se sont institués non pas selon un modèle civique et républicain, mais selon un modèle colonial – un rapport de maître à sujet. N’oubliez pas que la Russie est une grande puissance carcérale ! Ses prisons illustrent parfaitement le fait que le gouvernement mène une guerre contre son propre peuple. D’immenses régions – la Sibérie, l’Extrême-Orient – ont été peuplées grâce aux masses de détenus envoyés dans les bagnes, puis dans les goulags, par les tsars et après eux par le régime soviétique. C’est de cette façon que le pays s’est peuplé.

    De fait, la gent masculine est pétrie de cette culture carcérale. Les hommes passent forcément par ce moule au cours de leur vie. Ne serait-ce qu’à l’armée, une institution qui est aussi une forme de prison, car les règles carcérales s’y appliquent : le pouvoir des anciens sur les nouveaux, les humiliations et les traitements les plus cruels infligés par les commandants aux soldats. La société ne s’est pas construite sur les lois, mais à partir de ce que l’on appelle en russe les poniatiya, à savoir le code d’honneur de la pègre, qui est le fondement de la vie carcérale. C’est encore plus flagrant depuis l’arrivée au pouvoir de Poutine.

    Le 18 février 2022, six jours avant l’invasion de l’Ukraine, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré souhaiter que « le code d’honneur de la pègre soit respecté au niveau international »…

    La notion des poniatiya est indispensable à la compréhension de la société russe. Ce mot est aujourd’hui largement perçu par la population comme le fondement de la justice dans la vie quotidienne, bien plus que les lois, qui n’inspirent aucune confiance. En témoigne l’engouement que l’on observe pour la série télévisée Slovo patsana (« parole de mec »), qui évoque l’essor des groupes criminels dans la ville de Kazan dans les années 1980. C’est la série la plus regardée du moment. Même les hommes russes qui ont fui leur pays après l’annonce de la mobilisation [en septembre 2022] l’apprécient.

    Dans la trajectoire de tout homme russe, l’éducation de rue est un élément fondamental. Poutine lui-même ne manque jamais une occasion d’évoquer son passé de gamin des rues dans le Leningrad de l’après-guerre [aujourd’hui Saint-Pétersbourg], où, aime-t-il à souligner, il devait se battre pour survivre. Dans ses discours, il emploie souvent l’argot du milieu criminel. Cela contribue à sa popularité.

    Vous citez une étude sociologique réalisée dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie) qui décrit l’hostilité et le mépris des femmes envers les hommes. Les épouses sont ravies d’envoyer à la guerre leurs « bons à rien » et, s’ils meurent, de percevoir des indemnités de décès, car elles pourront quitter la Sibérie. S’agit-il d’un phénomène répandu ?

    Imaginez le sort des femmes dans ces régions éloignées ! Le plus souvent, elles élèvent seules deux ou trois enfants pendant que les maris, qui n’ont pas de travail, boivent comme des trous et souvent les battent quand ils rentrent à la maison. Tout à coup, on explique à ces femmes que leurs maris vont partir au front, qu’elles vont recevoir 200 000, 300 000 ou 600 000 roubles par mois [2 000, 3 000 ou 6 000 euros] et que, s’ils sont tués, elles recevront 7 millions de roubles – soit environ 70 000 euros ! C’est une somme énorme, qui incite beaucoup d’hommes à s’engager. Quand ils meurent et que les indemnités sont versées, les familles se réunissent pour boire à la mémoire des défunts, achètent des télévisions, des voitures, des appartements. Les chaînes de télévision multiplient les reportages sur ces « belles histoires ».
    La violence a infiltré toutes les couches de l’Etat, l’usage de la torture s’est banalisé dans les commissariats. Vous dites que vivre en Russie, c’est « marcher sur une fine couche de glace sous laquelle coule une eau noire ». Personne n’est épargné ?

    Nous sommes là au cœur de la guerre menée par le gouvernement contre sa propre population. En Russie, être emmené au commissariat, c’est effrayant. Il vaut mieux tomber entre les mains des bandits que dans celles de la police. Bien des régimes ont utilisé et utilisent la torture, mais en Russie, elle est quasi systématique dans les commissariats et dans les prisons. On ne compte plus les cas où un individu interpellé dans la rue pour une broutille se retrouve à poil au commissariat, contraint de s’asseoir sur un goulot de bouteille. On viole les hommes pour les humilier, avec toutes sortes d’objets : bouteilles, pieux, fusils, manches à balai. Ces scènes sont filmées et les images diffusées dans les cellules, à la famille…

    Le viol fait partie de l’« éducation carcérale ». L’individu violé – en russe opoushtshennyi, soit « abaissé » – perd immédiatement tout droit, il est relégué à vie au plus bas de l’échelle sociale. Les gardiens de prison utilisent systématiquement cette méthode. Les policiers aussi y ont recours. C’est ce qui est arrivé au jeune poète Artiom Kamardine. En 2022, il a lu des poésies antiguerre face à la statue de [Vladimir] Maïakovski [poète et dramaturge né en 1893 et mort en 1930], à Moscou. Peu après, les policiers venus l’arrêter chez lui l’ont violé. Et en décembre 2023, il a été condamné à sept ans de prison. Il faut que le lecteur français comprenne où est le fascisme ! Il s’agit d’un fascisme classique, ordinaire, mais dépourvu de mobilisation populaire, sans les défilés aux flambeaux, sans les regards brûlants.

    Les dirigeants occidentaux se sont-ils constamment fourvoyés sur l’URSS et sur la Russie ?

    Au milieu du XXe siècle, nous étions en présence de deux régimes totalitaires – l’un dirigé par Hitler, l’autre par Staline. Les deux se sont ligués en 1939 pour agresser la Pologne et les pays baltes. La responsabilité de cette guerre repose donc à égalité sur l’Union soviétique stalinienne et sur l’Allemagne hitlérienne. Bien sûr, lorsque l’URSS a été envahie par l’armée allemande [le 22 juin 1941], elle a été obligée de se ranger aux côtés de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Elle n’avait pas le choix. Je comprends que le souvenir de la victoire de Stalingrad [en février 1943] soit resté vivace, y compris en France, mais n’oublions pas que Staline a aussi été l’allié d’Hitler. Ne nous voilons pas la face : le système stalinien n’était, ni plus ni moins, qu’une variante du fascisme. Malheureusement, la seconde guerre mondiale n’a pas été menée à son terme. Un totalitarisme a été détruit, l’autre est resté. Vladimir Poutine en est l’incarnation, il est indéniablement l’héritier du fascisme stalinien.

    Aimé par 17 personnes

      1. à la lecture de ces faits, qui sont avérés par de nombreux écrits
        je me dis qu’il faut accepter l’idée que poutine ira juqu’au bout
        et que si on s’achemine sur une période négociation, il s’en servira pour prendre des forces pour attaquer de nouveau quand il le pourra
        c’est sur que c’est plus pratique d’esquisser le maigre espoir d’une négociation
        personne n ‘est près pour la guerre
        tout le monde en occident préférerai tous ces menues inquiétudes de la vie de la plupart des gens, c’est à dire y’aura t’il de la neige pour aller au ski, est ce que je vais pouvoir négocier un tarif d’avion bas pour aller aux maldives, etc…
        mais je suis persuadé qu’on y’est dans le dur, et rien est exclu pour poutine
        je suis persuadé qu’il n’ira pas à utiliser la bombe nucléaire, car il connaît jusqu’où il peut aller
        mais tant que ciotti, méluche, roussel, mariani, todd, guaino, etc… pourront distiller le doute, de l’hypothèse « faisons la paix » nous devrons toujours contrer au moins par le discours tous ces abrutis
        je ne sais pas ce que pense marcon et ce n’est pas ma tasse de thé
        mais si son égo en pris un coup après les coups de pute de poutine, c’est déjà pas mal
        et si notre valeureux et infatigalbe Attal pense que taper sur les accointances de rn avec poutine peut dissuader les électeurs du rn de ne plus voter bardella à grandes canines, et bien qu’il vienne dans mon café habituel, et il comprendra que les gros bourrins qui voteront rn en juin, s’en tapent complètement des liens de marine avec le kremlin
        je ne suis pas madame irma, mais je me dis que les élections européennes vont être une sorte de sacre pour la bondasse et le petit bardella

        Aimé par 5 personnes

        1. Je me dis surtout que Poutine n’est qu’un épisode, et que nous allons devoir nous coltiner la Russie, cette Russie, durant encore de longues décennies. Il y a quelques gestes de résistance, par exemple ces gens (surtout âgés) qui font preuve d’un grand courage cette semaine pour jeter des colorants dans les urnes ou les incendier, mais soyons lucides : il s’agit d’actes très isolés, et surtout parfaitement désespérés. La plupart des Russes voient le bourrage des urnes, et s’en foutent.

          Ne reste plus qu’à espérer que 1/ la défaite de la Russie en Ukraine et le renforcement du front est de l’OTAN la conduise à se détourner de l’expansion à l’ouest, 2/ pour les français que cette défaite intervienne avant la présidentielle de 2027 en France.

          Aimé par 4 personnes

          1. « Poutine n’est qu’un épisode, et que nous allons devoir nous coltiner la Russie, cette Russie, durant encore de longues décennies »
            Aussi 100% en phase. Raison pour laquelle j’implique systématiquement la « Russie poutinienne » (reconnaissant ainsi que tous les russes ne sont pas poutiniens), et récuse la personnalisation du combat sur le seul Poutine.

            Pas réjouissant, mais on se cogne toujours à la réalité, même si on ne veut pas la voir. C’est pourtant critique car le réarmement et les investissements associés doivent prendre en compte ce moyen terme.

            Une réalité beaucoup trop négligée par le débat public qui assimile la guerre en Ukraine (aujourd’hui) à une péripétie épisodique de l’actualité mondiale. Alors que c’est un déterminant majeur de la politique internationale (et nationale) de la France pour les décennies à venir.

            Fabrice

            J’aime

      1. jsp dit :

        Extrait : Pour comprendre pourquoi crise après crise économique, les technocrates russes sont restés fidèles au régime, j’utilise une métaphore : c’est comme s’ils étaient bloqués dans un sous-marin, avec Vladimir Poutine en commandant en chef. Ils n’ont pas d’autre choix que de le servir. Aucune idée contradictoire n’en sort. Personne n’ose plus suggérer au président d’envisager une autre voie.
        Tous soutiennent Vladimir Poutine et, de facto, « l’opération militaire spéciale » en Ukraine.

        J’aime

    1. jsp dit :

      понятие, pluriel понятия poniatiya = idée, concept, notion (de la même famille que le verbe comprendre поня́ть / imperfectif понимать)
      https://fr.rbth.com/art/culture/2017/03/08/cinq-mots-russes-dont-les-autres-langues-ont-besoin_715578
      Le terme signifiant à la base « concept » est apparu dans le milieu criminel et sous-entend une sorte un code de loi alternatif.
      L’expression « vivre d’après les poniatiya » est sortie du cadre de son groupe social d’origine et a adopté le sens de « vivre selon des lois tacites, mais respectées par tous, qui autorisent la violation des règles de l’État si cela ne cause aucun mal à sa communauté ».

      J’aime

    2. Merci mi_esperas pour cet article qui laisse entrevoir des relations sociales qu’un bref visiteur ne peut entrevoir, même en approchant la population en transport collectif, en cantine, et en dortoir, comme j’ai pu le faire.

      Si l’on peut chérir la Haute Culture russe s’exprimant en littérature, musique classique (tant compositeurs qu’interprètes), chorégraphie, cinéma, peinture… cette culture sociale empruntée à la pègre est repoussante.

      Je n’imagine pas un changement à moyen terme, avec ou sans Poutine. A un terme de 50 ans, quelles évolutions espérer ?

      A ma connaissance, un tel code social issu de la pègre n’existe pas dans des dépendances historiques de l’Empire tsariste comme les Pays Baltes, la Finlande, la Pologne. Qu’en est-il en Ukraine, Moldavie, et autres pays restés durablement dans l’Empire russe (avec son successeur soviétique) ?

      Fabrice

      J’aime

      1. « Qu’en est-il en Ukraine, Moldavie, et autres pays restés durablement dans l’Empire russe (avec son successeur soviétique) ? »
        Dès lors que Ukraine et Moldavie sont promis à entrer dans l’UE, il faudra se préoccuper de ce code social de la pègre s’il a pu y prospérer comme on peut le craindre.

        Fabrice

        J’aime

  10. UK-Reine dit :

    Tu n’es pas le bienvenu étranger agresseur de l’Ukraine.

    La Finlande a interdit l’entrée sur le territoire des voitures immatriculées en Russie.

    Les véhicules déjà présents dans le pays peuvent être soumis à des droits de douane et à la TVA, après quoi ils doivent quitter l’UE.

    Aimé par 7 personnes

  11. UK-Reine dit :

    La Finlande rejoint l’ambiguïté stratégique d’E. Macron

    Le ministre finlandais des Affaires étrangères n’exclut pas que les troupes du pays apparaissent en Ukraine à l’avenir. « Ce n’est pas le cas, mais cette option ne peut être exclue, car nous ne savons jamais à quel point la situation va devenir grave », a-t-elle déclaré.

    Aimé par 6 personnes

  12. UK-Reine dit :

    Encore plus de mille soldats
    Pertes russes au 16/03/24 rapportées par l’état-major ukrainien

    +1160 hommes
    +21 chars
    +24 véhicules blindés
    +26 systèmes d’artillerie
    +2 systèmes AD
    +14 drones
    +2 missiles de croisière

    Aimé par 5 personnes

  13. trollnews dit :

    Reporting from Ukraine

    Jour 751 : 15 mars

    Aujourd’hui, il y a beaucoup de mises à jour importantes en provenance de la direction d’Avdiivka.

    Ici, les affrontements les plus intenses ont lieu juste en face d’Avdiivka, et plus les Russes s’éloignent, plus il leur devient difficile de gagner du terrain. En fait, au moment où les Russes ont atteint la rivière Durna, les forces russes ont complètement perdu leur élan, donnant aux Ukrainiens une occasion idéale de reprendre l’initiative.

    Ceci est quelque peu inattendu, car les analystes ukrainiens et russes ont émis l’hypothèse que la ligne de défense ukrainienne le long de la rivière Durna est sous-développée et trop faible pour recevoir des opérations offensives russes imminentes. Néanmoins, l’Institut pour l’étude de la guerre a estimé que les forces russes n’avaient pas réussi à saisir l’occasion et à traverser le fleuve avant que les Ukrainiens n’aient pu établir des lignes défensives plus cohérentes et plus difficiles à pénétrer. En conséquence, les Ukrainiens ont progressivement stabilisé la ligne de front, consolidé le contrôle des nouvelles positions défensives et libéré la possibilité de mener des contre-attaques.

    Des sources russes ont rapporté que le commandement ukrainien avait décidé de déployer des renforts dans la région et affirmé que ces forces de frappe mobiles indépendantes menaient des raids rapides pour déloger les Russes des positions nouvellement capturées. Le fait que les forces russes aient dû passer d’une position purement offensive à une position semi-défensive a entraîné un ralentissement significatif du rythme des opérations russes.

    Ce qui complique encore plus les avancées russes, c’est la géographie locale, en particulier dans la partie centrale de la région. La géographie de la région réduisait la polyvalence des vecteurs d’attaque et obligeait les Russes à opérer dans des passages très étroits entre les rivières. De plus, pour attaquer les positions ukrainiennes le long du fleuve, les Russes ont été contraints de se déplacer à travers de vastes champs.

    Les combattants ukrainiens de la troisième brigade d’assaut ont publié des images de combat montrant des Ukrainiens détectant et détruisant des unités d’assaut russes avec des armes à sous-munitions en cours de route. Étant donné que très peu d’unités d’assaut ont réussi à atteindre intactes les positions ukrainiennes, l’intensité des attaques russes a naturellement diminué.

    L’évolution rapide de la dynamique a obligé les Russes à ajuster leurs tactiques s’ils voulaient continuer à avancer. La première chose que les Russes ont faite a été de se concentrer sur la partie nord de la ligne de défense. Ici, les forces russes n’étaient pas limitées par les rivières et les ravins, ce qui leur donnait plus de marge de manœuvre. De plus, en perçant la défense ukrainienne à Berdychi, les Russes pourraient attaquer les Ukrainiens des deux côtés et trancher la défense ukrainienne beaucoup plus facilement.

    La deuxième chose que les Russes ont faite a été de s’adapter aux contre-attaques ukrainiennes en déployant essentiellement des unités suicides. Ces unités tenteraient de pénétrer la défense ukrainienne aussi profondément que possible, de se retrancher et de maintenir une défense globale pour attirer les troupes ukrainiennes, donnant ainsi aux Russes le temps de consolider leur contrôle sur la zone grise. Ces unités étaient généralement trop éloignées des autres, sans aucune perspective de recevoir du ravitaillement ou des renforts.

    Afin de se rendre aussi loin derrière la ligne de contact, les Russes ont déployé plusieurs véhicules blindés de combat qui se sont précipités à toute vitesse vers l’agglomération. Comme vous pouvez le constater, la plupart de ces véhicules n’ont pas réussi à aller trop loin et ont été immobilisés ou détruits par l’artillerie. D’autres images ont révélé les conséquences d’un de ces assauts sur l’infanterie russe, montrant des dizaines de cadavres éparpillés sur le terrain.

    Les rapports les plus récents en provenance de cette région indiquent que pour éviter de perdre complètement l’initiative face aux contre-attaques ukrainiennes, les forces russes ont commencé à déployer leurs précieuses réserves opérationnelles. L’engagement des réserves opérationnelles à soutenir le mouvement vers les objectifs tactiques ne signifie qu’une chose : les détachements russes qui ont perdu leur capacité de combat en raison des pertes sont envoyés sur la ligne de front sans être entièrement reconstitués avec des troupes fraîches, ce qui réduit la qualité globale. des groupes grévistes.

    Cela a déjà donné lieu à une série d’attaques désastreuses. Les combattants ukrainiens de la quarante-septième brigade mécanisée ont publié une vidéo montrant comment les Russes tentaient d’entrer dans Berdychi par le sud. Comme l’ont révélé plus tard les documents, certains des soldats envoyés dans cet attentat suicide n’ont été officiellement mobilisés que huit jours seulement…
    L’unité d’assaut était composée de trois blindés véhicules de combat et d’une quarantaine de soldats.
    Le premier véhicule a été touché par l’artillerie ukrainienne dans les champs.
    Le deuxième véhicule a subi le même sort à l’approche du village.
    Un véhicule a réussi à attirer les troupes russes à la périphérie, où les Russes ont immédiatement
    essayé de prendre des positions dans autant de bâtiments que possible.
    Malheureusement pour les Russes, les Ukrainiens ont envoyé un Bradley dans la région au moment où l’attaque Russe a été détectée.
    Les Ukrainiens sont arrivés à temps et ont ouvert le feu de la mitrailleuse tandis que les troupes russes étaient encore en train de débarquer.
    En conséquence, toute l’unité d’assaut russe a été complètement liquidée.
    Dans l’ensemble, les Russes ont sous-estimé le niveau de préparation de la ligne de défense ukrainienne devant Avdiivka.
    Les forces ukrainiennes ont réussi à mettre l’avancement russe jusqu’à l’arrêt et même à accélérer le nombre de contre-attaques dans la région au point où le commandement russe a été contraint de déployer des réserves opérationnelles.
    Le fait que les détachements déployés étaient en pleine reconstitution signifie que
    Les Ukrainiens sapent la stratégie russe à long terme de capacités offensives, qui devraient conduire à une stabilisation encore plus grande du front. https://youtu.be/dk0jbQgucog

    Aimé par 6 personnes

      1. GAÏA dit :

        C’est vrai, on peut remarquer aussi une très nette augmentation de la parution de vidéos où l’infanterie russe est frappée systématiquement par des FPV,depuis 3 semaines cette tendance tactique ne cesse de s’accroître, parfois jusqu’à 3 drones peuvent être utilisés pour un seul soldat isolé.
        Cela signifie que les FAU ont désormais des capacités de production quasi industrielle pour ce type d’armes.

        Aimé par 1 personne

        1. Ils avaient promis un million par an, visiblement ils tiennent promesse. Pour les drones à longue portée aussi : on commence à voir couramment des frappes de plusieurs dizaines de drones à plusieurs centaines de km des lignes ukrainiennes.

          J’aime

          1. GAÏA dit :

            Concernant les drones d’attaque à longue portée,sans vouloir minimiser la tâche accomplie et celle qu’il reste à accomplir, j’ai comme l’impression qu’ils ont du mal à passer du stade artisanal/TPE à la production de masse.
            L’abondante communication UKR sur ce sujet depuis 1 an et demi,me semble aujourd’hui,quelque peu en décalage avec les échéanciers annoncés et avec la fréquence opérationnelle observé depuis.
            A moins d’avoir opté pour une solution de « stockage » dans un but stratégique, je reste sceptique sur leurs réelles capacités de production…
            Seul un signe d’une campagne de frappes massives, avec une fréquence quotidienne étalée sur une dizaine de jours,ciblant des GLOCS russes en Ukraine et en russie pourrait me faire démentir ce ressenti.

            J’aime

  14. UK-Reine dit :

    Annalena Baerbock travaille secrètement sur un plan visant à envoyer des missiles de croisière Taurus à l’Ukraine Comme l’écrit Der Spiegel, l’une des options du chef du ministère allemand des Affaires étrangères ressemble à ceci : l’Allemagne transférera les Taurus au Royaume-Uni, qui à son tour les transférera aux Ukrainiens, mais gardera le contrôle sur le placement et les cibles. De cette façon, il ne faudra pas enfreindre les « lignes rouges » d’Olaf Scholz, mais il n’y a pas encore de résultats concrets, écrit la publication.

    Aimé par 5 personnes

  15. Une quinzaine d’incidents dans les bureaux de vote en Russie pour le premier jour des élections. Outre la projection d’encre dans les urnes (voir post de Teuque), 6 bureaux ont été incendiés. Ce qui est surprenant, c’est l’age des auteurs: 80 ans…
    Cela confirme ce qui a été entendu dans divers reportages: au vu de leur âge, certains estiment ne plus avoir grand chose à perdre et prennent ouvertement position contre le régime, craignant visiblement peu l’emprisonnement pour les dernières années qui leur reste…

    https://www.moscowtimes.ru/2024/03/15/v-rossii-podozhgli-ne-menshe-shesti-izbiratelnih-uchastkov-a124624

    Aimé par 6 personnes

      1. Ne pas prendre des canards sauvages pour les enfants du bon dieu.. Partout il y a une minorité consciente, active et courageuse. Mais croire que celle ci reflète le pays, c’est se mettre le doigt dans l’oeil. Afghanistan, Turquie, et bien d’autres… Partout on acru que quelque chose se passait.

        L’Ukraine est l’exception. Le peuple a refusé par trois fois la soumission a la russie et sa volonté d’être libre.

        Aimé par 3 personnes

        1. Voir ce qu’en pense un moscovite opposant septuagénaire à partir de 3’34 in https://youtu.be/Iw2emZSUZvw?si=eK7F2L-QvETBdEoZ (chaîne YouTube 1420).

          Quelques jours avant, la chaîne 1420 avait déjà livré les réflexions de ce septuagénaire historien sur l’épanouissement de la dictature en Russie.

          Pour un cerveau russe cortiqué (comme lui), combien de moutons ? 99 d’après lui. Pas sûr que cela soit si différent en France, peut-être 90/10.

          Fabrice

          J’aime

  16. UK-Reine dit :

    ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 15 MARS 2024
    PDF complet

    Cliquer pour accéder à 2024-03-15-PDF-Russian%20Offensive%20Campaign%20Assessment_0.pdf

    • Les forces russes poursuivront probablement leurs efforts offensifs visant à déstabiliser les lignes défensives ukrainiennes au printemps 2024, tout en se préparant à un nouvel effort offensif prévu pour l’été 2024. La fourniture de l’assistance occidentale en matière de sécurité jouera probablement un rôle essentiel dans la capacité de l’Ukraine à conserver son territoire maintenant et à y parvenir. repousser une nouvelle offensive russe dans les mois à venir.
    • Des forces ukrainiennes bien approvisionnées ont montré qu’elles pouvaient empêcher les forces russes de réaliser des gains, même marginaux, lors d’offensives russes à grande échelle, et il n’y a aucune raison de douter que l’Ukraine pourrait stabiliser davantage la ligne de front et se préparer à repousser l’offensive russe signalée cette été si la pénurie de matériel s’atténuait.
    • La menace de gains russes significatifs dans les mois à venir ne signifie pas qu’il n’y a aucune menace que les forces russes réalisent de tels progrès grâce à des opérations offensives ce printemps.
    • Les pénuries pressantes de systèmes de défense aérienne et de missiles réduiront probablement considérablement la capacité de l’Ukraine à se défendre contre les frappes russes, tant dans les zones arrière que sur la ligne de front, dans les semaines à venir, si elles ne sont pas résolues rapidement.
    • Les forces russes ont montré leur capacité à s’adapter aux combats en Ukraine et chercheront probablement à appliquer les leçons tirées de la guerre en Ukraine aux efforts en cours visant à préparer l’armée russe à une éventuelle confrontation à long terme avec l’OTAN.
    • De hauts responsables européens ont souligné qu’une victoire russe en Ukraine ferait de la Russie une menace stratégique pour la sécurité de l’OTAN.
    • Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a remis en question la souveraineté de la Lettonie, un État membre de l’OTAN, et a menacé le président letton Edgars Rinkēvičs à la suite de l’appel de Medvedev du 14 mars à l’élimination totale de l’Ukraine et à l’absorption de l’Ukraine par la Russie selon la « formule de paix » de Medvedev. 
    • Le président français Emmanuel Macron a déclaré le 15 mars qu’il n’excluait pas l’envoi de troupes occidentales en Ukraine mais que la situation actuelle ne l’exigeait pas.
    • Le 15 mars, le président russe Vladimir Poutine a rejeté la poursuite des raids limités depuis le territoire ukrainien vers la région frontalière de la Russie.
    • Les forces ukrainiennes ont mené une frappe de drone contre une raffinerie de pétrole russe dans l’oblast de Kalouga, et les récentes frappes ukrainiennes contre des raffineries de pétrole auraient provoqué une flambée des prix intérieurs du pétrole russe.
    • Plusieurs Russes ont tenté, de manière limitée, de perturber le premier jour du scrutin de l’élection présidentielle russe du 15 mars.
    • Les forces russes ont récemment confirmé leurs avancées près de Kupyansk et Avdiivka et dans l’ouest de l’oblast de Zaporizhia.
    • Petro Yatsenko, représentant du quartier général chargé de la coordination du traitement des prisonniers de guerre en Ukraine, a déclaré que la Russie avait intensifié ses efforts pour recruter du personnel militaire à l’étranger.
    • Des sources ukrainiennes et des médias d’opposition russes ont rapporté que les responsables de l’occupation poursuivent leurs efforts coercitifs pour gonfler artificiellement la participation électorale et les perceptions de soutien au président russe Vladimir Poutine en Ukraine occupée.

    Aimé par 3 personnes

  17. GAÏA dit :

    L’analyste milblogger ukrainien « Butusov Plus » a confirmé la destruction des deux lanceurs du système de défense aérienne Patriot le 9 mars à Serhiivka près de Pokrovsk, dans l’oblast de Donetsk.

    Le système Patriot est stratégiquement important et constitue l’arme la plus efficace pour combattre l’aviation russe. La batterie comprend quatre lanceurs M901, un radar de contrôle de tir et un poste de commandement, ainsi que des véhicules de soutien.

    Le 9 mars, deux lanceurs M901 et plusieurs missiles antiaériens MIM-104 ont été détruits suite à la défaite de la colonne de la batterie de missiles antiaériens Patriot par les envahisseurs russes près de la ville de Pokrovsk, dans la région de Donetsk, à une distance d’environ 50 km de la ligne de front. Selon « Censor.Net », 9 militaires ukrainiens ont été tués.

    Le radar et le poste de commandement ayant survécu, la capacité de combat de la batterie pourra bientôt être restaurée avec le remplacement des lanceurs par de nouveaux, mais nous ne pourrons pas remplacer les opérateurs qualifiés et motivés, dont certains ont suivi avec succès une formation de longue durée dans les principaux centres d’entraînement de l’OTAN. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des héros, qui ont à leur actif plusieurs abattages d’avions russes.

    La vidéo du drone, diffusée par l’ennemi, et les informations de nos sources nous permettent d’effectuer une analyse postopératoire afin d’exclure la possibilité de répéter de telles tragédies qui portent gravement atteinte à la capacité de défense de l’Ukraine.

    La frappe a été effectuée par trois missiles balistiques Iskander sous la correction du drone de reconnaissance SuperCam. Les lanceurs se trouvaient dans un endroit dégagé de la colonne et n’ont pas bougé. Aucun moyen de déguisement sur les voitures n’est visible.

    Le coût du lanceur M901 est de 1,10 million d’euros et celui du missile antiaérien MIM-104 PAC-3 est de 4,4 millions d’euros.

    Quels sont les facteurs qui ont contribué à la recherche du système de missiles Zentino et qui leur ont permis de frapper avec précision?

    1. La batterie a opéré dans la zone pendant plusieurs semaines, a effectué plusieurs lancements réussis sur des avions russes, a régulièrement allumé le radar, et l’ennemi a pu déterminer la zone de recherche approximative pour son espace, ses renseignements électroniques et ses drones.

    2. Les positions des Patriot n’étaient pas couvertes par des systèmes de missiles antiaériens pour se protéger contre les drones. Étant donné que la batterie opérait à une certaine distance des drones ennemis actifs, le risque de détection était assez élevé.

    3. Les avertissements concernant le départ des drones et les attaques de missiles ont été reçus trop tard.

    4. La batterie a reçu l’ordre de se déplacer, mais n’a pas eu le temps de l’exécuter. Au lieu de se disperser rapidement et immédiatement à vitesse maximale, les lanceurs se sont rassemblés en une colonne dense et sont restés à découvert, attendant l’ordre de se mettre en mouvement, formant ainsi une cible compacte à atteindre.

    Conclusions :

    1. Manœuvrer la batterie et quitter la zone affectée à vitesse maximale hors de portée des drones ennemis, des véhicules individuels, sans attendre les ordres et les colonnes devrait être défini comme l’une des priorités de l’entraînement au combat.

    2. En cas d’opération de combat active et d’impossibilité de quitter la zone de position pendant un certain temps, les positions Patriot doivent nécessairement être couvertes par des systèmes de missiles à courte portée.

    3. Les équipements de guerre électronique doivent perturber le signal vidéo des drones ennemis lorsque ceux-ci s’approchent des zones de positionnement des Patriotes, afin de rendre difficile l’observation et la détermination de la cible.

    4. Dans la zone de positionnement des Patriot, des aménagements (leurres) simulant la durée de vie des batteries devraient être déployés tout autour. Ces outils de masquage ne sont pas encore utilisés, bien que le coût de ces aménagements soit des centaines de fois inférieur au coût d’un lanceur. L’ennemi doit constamment voir de fausses cibles et consacrer du temps à les identifier et des munitions pour les tuer. Les vrais véhicules patriotes doivent disposer d’un kit de déguisement pour dissimuler leur silhouette et éviter une reconnaissance rapide.

    Le commandement de l’armée de l’air n’utilise pas de maquettes de Patriot, bien qu’il s’agisse de l’arme la plus puissante qui nécessite une protection maximale.

    La responsabilité de la défaite des lanceurs Patriot est entièrement assumée par le commandement de la force aérienne, en partie par le commandement de la batterie, qui n’a pas eu le temps de retirer du personnel et du matériel de la frappe.

    Je demande au personnel militaire de ne jamais attendre l’ordre de bouger, mais d’agir en fonction de la situation, de ne pas permettre l’encombrement, de ne pas rester debout.

    Ce n’est pas le premier cas d’attaques russes sur des positions Patriot, et malheureusement, ce n’est pas la première fois que des cas de séjours prolongés absolument incompréhensibles sur des positions, de retards dans les manœuvres, se produisent. Mais les conclusions n’ont pas encore été tirées, et il est donc naturel que la conséquence de l’absence d’analyse postopératoire ait été la tragédie du 9 mars.

    La guerre ne pardonne pas les leçons non apprises. J’espère que des conclusions seront enfin tirées, que les troupes recevront des ordres précis et que des changements systémiques commenceront enfin à s’opérer dans les tactiques d’utilisation au combat et dans la garantie du fonctionnement de la défense aérienne.  »

    Source : https://t.me/ButusovPlus/8777

    Aimé par 5 personnes

      1. Jacques Ghémard dit :

        « 1 Yen égal 0,0062 Euro
        Faut il en tirer des conclusions sur l’économie du japon… »
        Evidemment non, si je mesure la tour Eiffel en millimètres plutôt qu’en mètres, elle ne rétrécit pas pour autant.
        Ce qui fait la valeur d’une monnaie, ce n’est donc pas son cours par rapport à d’autres monnaies, c’est ce qu’elle permet d’acquérir. Si un BigMac vaut 1000 Yens au Japon et 6,2 Euros en Europe alors les monnaies sont à parité.
        Mais bien évidement tout cela peut changer et si pour 0,0062 Euros vous n’obtenez plus que que 0,9 Yen alors votre Euro est devenu faible et le Yen est fort

        J’aime

    1. FredV dit :

      Vraiment des pourritures ces russes ! Et après ils vont nous dire qu’ils ne visent pas les civils !

      Quelle bande d’enflures ! Le double bombardement pour viser les secours ca dénote vraiment leur inhumanité

      Aimé par 5 personnes

    2. Alain - Odesa dit :

      Merci, pour nous ça va bien.
      J’étais en ville au moment de l’alerte, les gens continuaient tranquillement leurs occupations. De toutes manières il n’y a que 3 ou 4 minutes entre l’alerte aux missiles balistiques et les premières explosions. A moins d’avoir un abris dans le bâtiment où l’on se trouve, il n’y a presque aucun moyen de se mettre en sécurité.

      Aimé par 19 personnes

          1. « ce que je pense des russes »
            Je mettrais de côté ceux qui sont sortis de Russie entre février et septembre 2022, et pour la période postérieure à la mobilisation, les jeunes femmes. Car ces dernières ne fuient pas la mobilisation mais le Régime.

            J’ai croisé au Musée d’Orsay 2 telles jeunes femmes, ayant quitté la Russie en mars 2022. Évidemment attendries quand je leur ai fait part de mon plaisir à visiter la section moderne du Musée Pouchkine à Moscou.

            Fabrice

            J’aime

      1. Bibi-Fricotin dit :

        Courage à vous……

        Tenez bon en attendant de recevoir le passeport russe qui vous permettra enfin de vivre en sécurité à Odessa.

        En attendant, permettez moi de vous offrir un peu de musique :

        J’aime

        1. Jacques Ghémard dit :

          « Tenez bon en attendant de recevoir le passeport russe qui vous permettra enfin de vivre en sécurité à Odessa. »
          Dans le même genre j’ai « Donne moi ton code de carte bancaire que je puisse arrêter de te bruler les pieds. »
          Ou bien « Ouvre les cuisses salope et je ne serais plus obligé de t’étrangler »
          La racaille profère toujours les même sophismes.

          Aimé par 4 personnes

        2. « Tenez bon en attendant de recevoir le passeport russe qui vous permettra enfin de vivre en sécurité à Odessa »
          Commentaire immonde que j’ai dû mal à imaginer provenir de l’esprit d’un pur patriote français.

          Par contre, cela colle bien dans celui d’un impérialiste russe. Même possible chez un français rejeton de russes blancs retrouvant en la Russie poutinienne son idéal impérial. Assez en phase avec l’étendard actuellement arboré en regard de votre alias.

          Auriez-vous déposé votre bulletin de vote boulevard Lannes ces derniers jours ?

          Fabrice

          J’aime

    3. @gros con de Fricotin
      une fois de plus vous témoigner que vous n’êtes un sous étron
      ensuite arrêtez de couiner que je vous insulte
      vous n’êtes rien, et vous insignifiance vous fais errer sur ce blog pour vous défouler
      vous devez vraiment vous faire chier dans votre vie pour jouir du spectacle des destructions infligées à l’Ukraine

      Aimé par 1 personne

    1. je ne vois pas pourquoi le rat du kremlin à eu besoin d’un plébiscite
      il pouvait simplement déclarer que puisque le peuple russe ne peut que l’aduler, à partir de maintenant tous les votes n’existeront plus pour des questions d’économie et que le peuple russe n’est pas une fiotte comme ces européens lgbt ++++
      et que la soumission au maître fait partie de l’adn du russe donc ce que moi maître des rats, je vais décider pour les rats que sont les sujets de mon slaveland

      J’aime

      1. Explication dans le Monde récemment : organiser des élections manifestement truquées est une preuve de puissance. C’est aussi stupide que de se montrer sur une photo retouchée en train de chevaucher un ours. Plus c’est con, plus c’est bon : le ridicule même est un acte de souveraineté, qui démontre que le peuple-esclave est privé du droit de rire.

        Aimé par 1 personne

  18. GAÏA dit :

    Nouvelle vidéo du drone ukrainien,ressemblant au drone à longue portée Lyutyy qui a frappé la raffinerie de Riazan il y a deux jours.
    Point intéressant de cette vidéo: il effectue un premier passage avant de plonger sur sa cible.

    Aimé par 4 personnes

    1. C est un bipoutre, longue portée. Donc soit un mugin 5 (chinois) soit un Lyutii ukrainien.
      https://twitter.com/CovertShores/status/1753716363942654024/photo/1

      Je pencherais plutôt pour le lyutii. Alors je vais choquer les experts aviation^^ mon vocabulaire est approximatif. Donc si vous regardez un schema du Mugin les longerons sont implantés sur les ailes et dépassent vers l avant. La ca semble être les longerons qui rejoignet la cellule pas les ailes.

      Aimé par 2 personnes

    1. L’important c’est qu’il y ait des observateurs ….

      Aimé par 6 personnes

  19. majortom92500 dit :

    Un regard intéressant sur la séquence en cours…

    Il y a en ce moment un ensemble de faits qui peuvent être vus comme des signaux faibles de (très) hypothétiques négociations qui commenceraient en arrière plan.

    Aimé par 1 personne

    1. je n’y crois pas un instant
      poutine n’est pas le mafieux qui négocie
      c’est pas la peine d’aller plus loin
      il ira jusqu’au bout sans recourir à l’arme nucléaire
      çà me sidère qu’on nous propose de faux débats qui permettraient un jour peut être d’esquisser un possible dialogue avec la russie

      Aimé par 7 personnes

      1. majortom92500 dit :

        Je n’ai pas plus confiance que vous dans la parole de poutine (ou de ses potentiels successeurs)…Et pourtant, la russie ne va pas disparaitre et il y a bien un jour où il faudra tomber d’accord sur les modalités de notre coexistence.
        Ce jour là, seules les garanties apportées par des états tiers auront une valeur.

        J’aime

        1. il va falloir combien de décennies pour qu’un gouvernement démocratique émerge en russie
          la mort de poutine entraînera des luttes entre factions, avec des coups d’états, suivi de coups d’états, la lutte entre les divers services de sécurité va être sévère
          et peut être aura t’on aussi des envies d’indépendance de certaines républiques non slaves
          çà promet

          J’aime

          1. « la mort de poutine entraînera des luttes entre factions, avec des coups d’états, suivi de coups d’états »
            Si l’Histoire annonce l’avenir, le coup d’état est inhabituel en Russie. A ma connaissance, il n’y a eu que la tentative du 19/08/1991. Si mal préparé que les conjurés n’ont même pas essayé de contrôler la télévision (sauf dans les EtatsyBaltes), un préambule que réalise en priorité tout putchiste africain ou sud-américain. A l’ancienne, le putsch a pris le contrôle des journaux papier…

            De même, ni coupure du téléphone, ni prise de contrôle des radio-émissions (Echo de Moscou a pu reprendre sa couverture de l’actualité, état du putch inclus), ce qui a facilité la mobilisation contre le putsch.

            Des apprentis putchistes..

            Fabrice

            J’aime

          2. « la lutte entre les divers services de sécurité va être sévère »
            Sans doute déjà à l’œuvre, en souterrain, que cela soit pour le contrôle de fleurons économiques, ou pour des alliances avec des corps d’armée et milices. Car in fine, l’Armée peut emporter la décision, cf. Joukov vs Béria à la mort de Staline.

            Fabrice

            J’aime

    2. J’aime assez le « Seule la France, qui possède la capacité d’arracher un bras à un pays comme la Russie (merci @HFayet pour l’expression imagée) peut mener une telle action. ».

      J’aime

    1. @crotin
      c’est surtout vos argumentations sans faille depuis des mois sur ce blog, qui m’ont rendu fan de votre prose toujours fondée, argumentée, fouillée
      un jour sans Crotin c’est comme tout d’un coup tout était dépeuplé
      je croyais que vous étiez en train de surveiller le bon déroulement des élections de votre maître

      Aimé par 1 personne

      1. Bibi-Fricotin dit :

        L’insulte, c’est la seule arme qu’il reste quand la nature a oublié de vous doter de la moindre parcelle d’intelligence.

        Votre QI doit être proche du néant.

        J’aime

  20. « Le chancelier allemand, Olaf Scholz, annonce une coalition des alliés de l’Ukraine pour les armes à longue portée »

    Alors que le parlement allemand vient de voter contre l’envoi de Taurus. Encore du foutage de gueule ?

    Aimé par 3 personnes

    1. Tonton7327 dit :

      C’était claire comme du jus de boudin cette conférence de presse.
      Il va falloir attendre le semaine prochaine pour la réunion des ministres de la défense qui devraient être plus concret.

      Sinon l’Allemagne a régulièrement procédé en transférant des matériel à l’intérieur de l’Europe pour que les autres pays donnes leurs propre matériel. Pour préserver leur illusions il faut transformer l’action militaire en acte commercial.

      Aimé par 4 personnes

    2. GAÏA dit :

      A vrai dire,au sujet d’une coalition, seul Macron utilise le terme « frappes dans la profondeur », Scholz quant à lui, utilise l’expression « artillerie à longue portée et les roquettes ».
      Affirmer un soutien officiel à la Moldavie est une bonne chose,mais va falloir y envoyer des troupes pour le rendre crédible et concret.

      Aimé par 3 personnes

  21. marcobatif dit :

    Toute la complosphère poutiniste côté extrême droite est en ébullition, rien que sur YT, on a sud radio qui a fait appel à toute sa galaxie (bigot, celine pila,pas vu bercoff encore, il est mort ?) , ebene tv, ligne droite, juving brunet (il est pas censé être en taule, lui?), philippot, pascal praud qui se prend pour un géopolitologue, les royalistes (louis de dreslincourt par exemple), etc…. Du côté de LFI, on a envoyé aux matinales des députés inconnus, on est plus prudent, mais avec STRICTEMENT le même discours.

    Excellent, il y a donc au Kremlin des caleçons qui changent intempestivement de couleur. Je dois admettre à ma très grande surprise que Macron a remarquablement joué ce coup. En une phrase, il a repris l’initiative stratégique des mains de Poutine et obligé les politiques français à tomber les masques. Bravo.

    Aimé par 9 personnes

    1. pefleretour dit :

      Pareil. Je ne l’apprécie pas, et je reconnais que sur ce coup là, que ce soit par idéologie et calcul politique ne me dérange pas, c’est le jeu, il est bon.
      Je fais pareil pour les majuscules. Je n’en mets plus à ceux qui ont perdus toute dignité.

      J’aime

    1. L’extrême droite dans son ensemble est plus pétainiste que gaulliste. Tous prêts à capituler devant la Russie voire même à sortir des âneries sur le maréchal collabo qui aurait sauvé des Juifs.

      S’applique également à LFI sans le côté pétainiste mais avec d’autres dérives tout aussi écœurantes.

      Aimé par 8 personnes

      1. Ce qui est magique c est sa bibliotheque derriere^^
        Oui, je sais je suis po normal… Moi je vois une bibliotheque, je regarde ce que le type lit.
        Hmm on a de l anti américanisme, du complotisme et du souverainisme, un régal

        Aimé par 1 personne

        1. @ jph: je ne pense pas qu’il existe une étude médicale sur le « profil-des-personnes-qui-se concentrent-sur-les bibliothèques-en-arriere-plan -dans-les-entretiens-filmés ».
          Et je crains que deux sujets ne suffisent pas pour déclencher une étude clinique. Il nous faudra donc vivre avec cette anormalité: c’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher de jeter un œil à la bibliothèque en second plan lorsqu’elle apparaît dans un entretien/ interview…
          J’en ai conclu, en ce qui me concerne, que ce reflex résulte de l’importance de la lecture dans ma vie. Mais pas que: je pense qu’ inconsciemment mon cerveau utilise ce procédé pour cerner les intérêts / valeurs de l’interlocuteur au-delà de son discours.

          Aimé par 1 personne

        2. Isaty dit :

          Et puis, au fond, ce n’est même pas sûr qu’il n’ait pas arrangé, exprès, les volumes derrière lui.
          J’ai ri car je ne suis donc pas plus normale que vous : j’ai même arrêté la vidéo inintéressante en cours de route pour aller regarder de plus près. 😄

          Aimé par 1 personne

  22. pefleretour dit :

    al quaida – russie : même combat. Probablement en réponse à la (supposée) phrase du pdt Macron « envoyer des mecs à Odessa », les mafieux s’inspirent du pire du terrorisme.
    Une frappe double.

    D’abord sur des civils, ensuite sur les secours.

    https://www.leparisien.fr/international/ukraine-un-bombardement-russe-fait-au-moins-14-morts-et-46-blesses-a-odessa-15-03-2024-AWPB5VJXFBGODEGGI5HO3FP2CI.php

    Le résultat est connu : les pétochards façon collabibi, vont encore plus mouiller leur pantalon (oui je fais exprès de parodier le gros poivrot, pas Larcher, non, medvedev).

    Le seul espoir dans cette horreur : tous les salopards qui usent de telles méthodes finissent vite et vitrifiés.

    Ou empalés par une flèche, dans Hunger Games.

    Aimé par 2 personnes

  23. captainluck dit :

    Pendant l’élection, l’ajustement des élites continue .
    Vitaly Robertus, vice-président du géant pétrolier et gazier Lukoil, s’est pendu dans son bureau (source Euronews).
    Il n’est pas inutile de rappeler que le conseil d’administration du géant pétrolier avait appelé à la fin du conflit en Ukraine dès le mois de mars 2022.

    Aimé par 1 personne

        1. pefleretour dit :

          Ha très bon. Je ne connaissais pas! Merci! Oui le décompte, non exhaustif est à 13 (et il s’arrête), plus 2 femmes et 3 enfants.
          Si nous traitions les traitres du même genre (en gros ceux qui ne pensent pas comme le chef) chez nous, ça ferait plus que 13 victimes 🙂

          J’aime

  24. UK-Reine dit :

    Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 15 mars 2024

    À la suite d’une série de pertes importantes de navires russes en mer Noire, le 10 mars 2024, le commandant en chef de la marine de la Fédération de Russie, l’amiral Nikolay Anatolyevich Yevmenov, a très probablement été démis de ses fonctions et remplacé par le commandant de la flotte du Nord, l’amiral Aleksandr Alekseyevich. Moiseyev.

    Le limogeage de l’amiral Yevmenov intervient après le retrait du deuxième commandant de la flotte de la mer Noire depuis février 2022 et fait suite à la perte de la corvette SERGEY KOTOV le 5 mars 2024, le neuvième navire majeur perdu au cours de l’action ukrainienne depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Bien qu’étant sous-marinier de carrière, avant sa nomination au poste de commandant de la flotte du Nord, l’amiral Moiseyev a occupé le commandement de la flotte de la mer Noire entre 2018 et 2019. Il est probable que la première tâche de l’amiral Moiseyev en tant que commandant en chef de la marine sera de stabiliser la situation sécuritaire en mer Noire et mettre en œuvre des changements destinés à améliorer la capacité de combat de la flotte de la mer Noire dans la région.

    Aimé par 1 personne

          1. Tonton7327 dit :

            Les capacités industrielles des néerlandais vont forcément être sollicité.
            Aucune chance qu’un programme comme ça soit 100% français.

            de toute façon nous sommes partis sur le SNLE de 3ème génération et il y a encore 3 suffren en chantier.

            Aimé par 1 personne

            1. Bibi-Fricotin dit :

              Il faut remercier les Australiens pour avoir eu l’amabilité de financer la charge de travail de nos bureaux d’études le temps de faire la soudure entre la fin des études des Suffren et le début des études des SNLE3G.

              Quelques milliards dépensés pour ne rien avoir en retour.

              Quand à leur SNA on dirait bien que c’est pas pour demain. D’ailleurs, ont ils vraiment les moyens de se les offrir ?

              Déja qu’ils trouvaient nos Baraccuda trop chers.

              J’aime

    1. Bibi-Fricotin dit :

      Rien n’est fait tant que rien n’est signé.

      Le toujours très bien informé Michel Cabirol de la Tribune annonce seulement des négociations exclusives entre DCNS et le ministère de la Défense néerlandais.

      Et il est encore bien trop tôt pour se prononcer sur la technologie qui sera retenue par les Bataves. AIP ou Batteries Lithium-Ion comme pour le Scorpène proposé en Indonésie ?

      Pour le cocorico, il conviendra de rester prudent et de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

      J’aime

      1. Bibi-Fricotin dit :

        Je cite un extrait du dernier article de la Tribune : « Le résultat de l’évaluation des offres (…) a désigné un gagnant provisoire », a tenu à préciser le ministère de la Défense néerlandais. « Après avoir traité l’évaluation des cotations à la Chambre des représentants, le contrat de fourniture est signé », a-t-il annoncé. A Naval Group de conclure le match. Le groupe français va d’abord entrer en négociations exclusives avec le ministère avant d’être sélectionné définitivement par La Haye et signé un contrat. Et comme le souligne un observateur, « le gouvernement qui va payer n’est pas celui qui décide »

        J’aime

  25. J’adore l’ambiguïté du changement de titre. Est ce Macron qui se prend pour Napoleon ? Ou bien est il l’agent qui lutte contre une force destabilisatrice occulte…?

    J’ai l’impression qu’un eclair de lucidité l’a frappé, et comme d’habitude, l’esprit francais va d’abord au general avant d’adresser le particulier, ce que le mode de pensée linéaire de la majorité des dirigeants europeens (et de la population en partie) les empêche de capter. Avoir raison trop tôt n’est il pas préférable au trop peu trop tard qui caractérise l’action européenne ?

    Pour faire echo a Dune, autre post remarquable du Colonel, l’invasion de l’Europe par Napoléon, c’est un peu l’invasion de la galaxie par les fremen. Le basculement du monde ancien. L’analogie se poursuit avec le perversion de ce mouvement initial de propagation des ideaux de la revolution vers une tyrannie impérialiste. Dans Dune aussi, le Madhi en vient a rejeter cet heritage et refuse d’assumer ce qu’est devenu le mouvement qu’il a initié, jusqu’à disparaître au désert…

    Désolé de ce post un peu confus…

    Aimé par 3 personnes

    1. Tonton7327 dit :

      il faut redonner le pitch de la série pour bien comprendre.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Des_agents_tr%C3%A8s_sp%C3%A9ciaux

      Deux espions, l’Américain Napoleon Solo (Robert Vaughn) et le Soviétique Illya Kouriakine (David McCallum), doivent travailler ensemble au service du « Commandement uni du réseau pour la loi et son application » (en anglais : United Network Command for Law and Enforcement, UNCLE) de New York.

      Ils doivent lutter contre une organisation criminelle internationale baptisée THRUSH (Technological hierarchy for the removal of undesirables and the subjugation of humanity)2, puritaine et bureaucratique3.

      J’aime

  26. Isaty dit :

    L’Ukraine attaque des raffineries et la Russie des immeubles résidentiels :
    compte X Geraschenko
    => nouvelle attaque russe contre des villes ukrainiennes hier soir. Une nuit blanche pour beaucoup […] Régions visées, celles de Kharkiv et de Donetsk avec 7 missiles guidés anti-aériens S-300/S-400, a frappé la région de Poltava avec un missile guidé X-59 et a lancé 27 drones Shahed (27 qui ont abattus).
    => vidéo : Immeuble résidentiel à Vinnitsia, au moins 2 morts et 4 blessés

    Aimé par 2 personnes

  27. hwk1915 dit :

    Comparer Macron à Napoléon ? dommage d’avoir changer le titre.
    J’ai au fil de mes lectures un avis plus tranché sur le désastre inévitable que fut Napoléon pour la France.

    Devenir empereur fut sa perte… Mais c’était une autre époque avec d’énormes tension dans la société française.

    Sur le désastre Macron je n’ai plus d’avis c’est une girouette.

    Aimé par 1 personne

  28. TLG dit :

    Tiens, le titre a changé.

    Dommage, je préférais l’ancien « Paroles et musique asynchrone », qui était plus parlant. D’autant que « Napoléon solo » suggère que Macron est isolé, ce qui n’est pas le cas.

    Aimé par 3 personnes

    1. En France c’est « compliqué ». Et si en Europe il n’est pas isolé, les « grands » ne veulent surtout pas d’un leadership français.
      Dans ce sens, le qualifier de Napoléon n’est pas hors de propos je trouve. Après tout, c’est aussi un peu quelqu’un qui a chercher à faire l’Europe de la Défense et qui n’était pas « unanimement apprécié » 😅😉

      J’aime

      1. Tonton7327 dit :

        Il y a effectivement plusieurs interprétation possible en fonction que le lecteur soit français ou non, supporteur du président ou pas.
        La référence a la vieille série ouvre aussi pas mal d’interprétation puis il s’agit de la coopération de deux espions (USA et URSS) contre une organisation secrète en pleine guerre froide.
        Cela illustre ce vaste mouvement de déstabilisation de l’ordre mondial actuel.

        Aimé par 2 personnes

      1. « qu’ils s’arrête un peu »… je sais qu’on est pas chez Pivot, mais pardon quand même. Entre le correcteur et mon cerveau, je devrais passer plus de temps à me relire.
        Mes excuses.

        J’aime

        1. On peut simplement reconnaître des actes de courage
          ils étaient combien en 1940, les résistants français !!!!
          une grande partie furent résistants après le 6 juin 1944
          et ils étaient combien les résistants allemands en 1940, dans la mesure où la plupart des opposants avaient déjà connu les camps d’internement
          et ils furent combien les réfractaires pour refuser l’opération de maintien de l’ordre en Algérie, etc….
          c’est comme çà
          on a bien des ukrainiens qui font tout pour fuir le service militaire ou certains conitnuent à donner des infos aux russes
          aucun peuple n’est idéal, il y’a toujours du gris dans ces périodes de guerre

          J’aime

Laisser un commentaire