Le salut est dans l’obus

Allons droit au but : l’opération offensive ukrainienne, ou peut-être plutôt désormais les trois opérations ukrainiennes séparées à Orikhiv, Velika Novosilka et Bakhmut, ne sont pas des opérations de conquête, de celles que l’on peut suivre sur la carte en voyant la progression rapide des petits drapeaux en direction d’un objectif lointain. Cela viendra peut-être mais pour l’instant, ce n’est pas possible. Or, si ce ne sont pas des opérations de conquête, ce sont forcément des opérations d’usure, opérations cumulatives dont on espère un jour voir émerger quelque chose comme la rupture d’une digue, selon l’expression de Guillaume Ancel. Le problème majeur de ces opérations – assassinats ciblés, sanctions économiques, campagnes aériennes, guérilla, etc. – est qu’on ne sait jamais quand cette fameuse émergence surviendra et on est souvent déçu.

Back in Donbass

Revenons en arrière. La guerre, au sens anglais de warfare, de mouvement s’est transformée en guerre de positions au mois d’avril 2022 selon un phénomène tout à fait classique, même si pas forcément obligatoire. Cette guerre de positions qui signifiait que la guerre, au sens de war cette fois, allait durer longtemps incitait aussi aux actions sur l’arrière (frappes aériennes, sabotages, etc.) ou sur le « grand arrière » ukrainien (nous) par une campagne d’influence, en espérant que l’un de ces éléments arrive au niveau zéro de motivation et nullifie donc l’ensemble de l’effort de guerre. On aura reconnu là des opérations cumulatives.

Sur le front, les Russes étaient un peu plus pressés et s’empressaient de conquérir l’ensemble du Donbass. La méthode utilisée était, de manière tout à fait classique, celle du martelage ou du casse-briques pour reprendre l’expression mise en vogue par @escortert sur Twitter : neutralisation de la défense par le feu indirect et assaut de bataillons, répétés des centaines de fois autour de la poche dont ils espéraient s’emparer, de Severodonetsk à Kramatorsk. Les Russes ont beaucoup échoué mais ils ont parfois réussi et ils ont même rompu la digue une fois, à Popasna le 9 mai 2022 non loin de Bakhmut. Cette « émergence » n’a pas suffi en soi mais leur a donné un avantage décisif qui, après encore plusieurs semaines de martelage, leur a permis, outre Marioupol, de s’emparer des villes de Severodonetsk et de Lysychansk au tout début du mois de juillet. La moitié du travail de conquête était faite et puis, autre effet émergent plus inattendu cette fois, tout s’est arrêté. Un peu parce que l’arrivée de l’artillerie occidentale avait permis d’équilibrer un peu les débats, un peu aussi faute de combattants, car pour monter à l’assaut…il faut des troupes d’assaut et il n’en restait plus guère du côté russe alors que les Ukrainiens continuaient à fabriquer des brigades. C’était là toute la différence clausewitzienne entre une petite armée professionnelle de prince faite pour des guerres limitées et une armée d’une nation en armes engagée dans une guerre absolue.

Retenons cependant bien la leçon tactique : les forces russes n’ont pu progresser face à des positions retranchées depuis des années que parce qu’elles lançaient trois fois plus de projectiles en tout genre qu’elles n’en recevaient sur le nez. Le principe du 3 contre 1 en hommes pour attaquer n’a en réalité pas beaucoup de sens, celui des 3 obus pour 1 en revanche en a beaucoup dans la guerre de positions. On ne parle pas alors de rapport de forces (RAPFOR) qui est toujours de fait plus ou moins équilibré, mais de rapport de feux (RAPFEU) qui lui ne l’est que rarement.

L’armée russe était devenue stérile offensivement et on pouvait se demander légitimement ce qu’il en était pour les Ukrainiens placés sur la défensive depuis avril. L’attaque de septembre à Kharkiv puis la réduction de la tête de pont de Kherson jusqu’à la mi-novembre par les Ukrainiens ont donné tort à ce scepticisme. D’un seul coup les opérations, quoique très différentes entre les provinces de Kharkiv et de Kherson, sont redevenues dynamiques. Cela n’était pourtant finalement qu’un peu illusoire et transitoire. Illusoire parce qu’il y a eu dans la province de Kharkiv une conjonction de circonstances tout à fait étonnante avec une incroyable faiblesse et un aveuglement des Russes dans ce secteur du front qui a fourni une occasion, brillamment saisie par les Ukrainiens de frapper un grand coup. C’était la deuxième et seule percée à ce jour du front après celle de Popasna et avec beaucoup plus d’effets. La bataille de la tête de pont de Kherson de son côté a été très différente mais a bénéficié aussi de circonstances favorables, la principale étant justement le fait de s’attaquer à une tête de pont. Et puis là encore les opérations offensives se sont arrêtées fin novembre, la faute cette fois en grande partie à un rehaussement significatif de la défense russe. Les Russes ont fait un pas de plus vers la guerre absolue par une forme de stalinisation partielle de la société et les effectifs sur le front ont doublé. Sous la direction du général Sourovikine, ils ont raccourci le front en évacuant la tête de pont de Kherson et en s’appuyant sur l’obstacle du Dniepr. Ils ont ensuite et enfin travaillé, construisant une « ligne Surovikine » dans les secteurs qui étaient jusque-là un peu faibles. L’aspect offensif était surtout le fait des opérations à l’arrière, comme la campagne de frappes sur le réseau électrique, une nouvelle opération cumulative qui n’a pas donné grand-chose, et un peu de l’opération d’attaque de Bakhmut confiée à la société Wagner.

Avec la prise de commandement direct par Gerasimov, les Ruses ont tenté de renouer avec le casse-briques mais ils n’ont conquis que 500 km2 en quatre mois, soit deux fois moins que d’avril à juillet 2022. On peut même se demander, à 3 ou 4 km2 par jour s’il y avait une réelle volonté de conquérir le Donbass comme à l’époque et s’il ne s’agissait pas simplement d’améliorer la position défensive et d’acquérir quelques victoires plus symboliques qu’autre chose à Soledar et Bakhmut. Plus de 1000 km2 et trois villes importantes, Marioupol, Severodonetsk et Lysychansk, conquis pour Donbass 1 et 500 km2 et Bakhmut pour Donbass 2. Le fait que les Russes aient lancé environ 3-4 millions de projectiles divers dans Donbass 1 et seulement un à deux million(s) dans Donbass 2 n’y est pas pour rien.

A la recherche de l’effet émergent

Rappelons que stratégiquement, les Russes peuvent néanmoins se contenter d’un front bloqué ou simplement grignoté par les Ukrainiens. Ils « mènent au score » et si la guerre s’arrêtait demain le Kremlin pourrait s’en accommoder et proclamer victoire (« on a déjoué préventivement une grande offensive contre le Donbass », « on a résisté à l’OTAN », « on a libéré ceci ou cela » etc.). Leur stratégie peut simplement être de résister sur le front et d’attendre que l’arrière et surtout le grand arrière s’épuisent quitte, à l’aider un peu. Il n’en est évidemment pas de même pour les Ukrainiens, dont l’objectif est de libérer l’ensemble du territoire de toute présence russe, ni pour nous, qui sommes (sans doute, car rien n’est affiché clairement) plutôt désireux d’une victoire ukrainienne rapide sinon complète.

Est-ce que les Ukrainiens sont bien partis pour atteindre sinon complètement cet objectif, mais au moins une part significative de cet objectif avant la fin de l’été ? On peut l’espérer mais rien ne l’indique en réalité. Oublions d’emblée l’idée de percer comme dans la province de Kharkiv, tout le front russe est désormais solide. Reste donc le martèlement, ou le fameux « casse-briques », et nous revoici donc dans une opération cumulative dont on espère voir émerger quelque chose avant la fin de l’été.

Parlons terrain d’abord. Selon le site Twitter @War_Mapper les Ukrainiens ont libéré 200 km2 en un mois, soit l’équivalent de cinq cantons français alors qu’il s’agit de reconquérir l’équivalent de l’Occitanie et de la région PACA réunies. Les Ukrainiens ne peuvent évidemment pas se satisfaire de ça. Ils ne gagneront pas la guerre à coup de 7 km2 par jour d’où l’espoir que cela va faire émerger quelque chose comme la fameuse digue qui se brise sous les vagues ou le château de sable qui fond. Le problème est que cela reste pour l’instant dans le domaine du souhait.

Du côté des pertes, le bilan du côté des unités de combat est plutôt mince avec selon « Saint Oryx », 455 matériels majeurs russes touchés depuis le 7 juin 2023 dont 233 véhicules de combat majeurs (chars de bataille et véhicules blindé d’infanterie), soit environ 7,5 VCM par jour. Ce n’est finalement guère plus que depuis le début de l’année. Pire, les pertes ukrainiennes identifiées dans le même temps sont respectivement de 283 matériels et de 126 véhicules de combat majeurs, soit environ 4 par jour, ce qui est plus que depuis le début de la guerre. Jamais depuis le début de la guerre, il n’y a eu un aussi faible écart sur Oryx entre les pertes des deux camps. On peut donc difficilement dire que les Ukrainiens sont en en train de « saigner à blanc » les Russes. Cette perte quotidienne, et il y a une bonne partie de matériels réparables parmi eux voire mêmes quelques-uns récupérés chez les Ukrainiens, correspond sensiblement à la production industrielle. À ce rythme-là, à la fin de l’été, le capital matériel russe sera entamé, mais pas de manière catastrophique et celui des Ukrainiens le sera presque autant.

Il faut donc au moins pour l’instant placer son espoir ailleurs. C’est généralement à ce moment-là que l’on parle du moral des troupes russes. Celui-ci serait au plus bas, ce que confirmeraient de nombreuses plaintes filmées ou de messages interceptés. Le problème est qu’on entend ça pratiquement depuis la fin du premier mois de guerre et que l’on ne voit toujours pas d’effets sur le terrain, hormis une certaine apathie offensive. Ce que l’on constate d’abord c’est que ces soldats ne rejettent jamais le pourquoi de la guerre mais seulement les conditions dans laquelle ils la mènent en réclamant de meilleurs équipements et des munitions (des obus en particulier, on y revient toujours). On ne voit pas non plus d’images de redditions massives ou de groupes de déserteurs vivant à l’arrière du front, à la manière de l’armée allemande fin 1918. Or, ce sont les indices les plus sûrs que quelque chose ne va pas du tout. On ne peut pas interpréter la mutinerie de Wagner comme le signe d’un affaiblissement moral de cette troupe. Bref, faire reposer une stratégie sur l’espoir que l’armée russe va s’effondrer comme en 1917 n’est pas absurde mais simplement très aléatoire. Il est délicat de combattre en se fondant juste sur un espoir très incertain.

L’essentiel est invisible pour les yeux

Au bilan, tant que les Ukrainiens n’auront pas une écrasante supériorité des feux, le fameux 3 contre 1 en projectiles de toute sorte, ils ne pourront pas espérer raisonnablement obtenir un succès et pour le rappeler une nouvelle fois, conquérir un village n’est pas un succès stratégique. Un succès majeur c’est aller à Mélitopol ou Berdiansk, un succès mineur mais succès quand même serait de prendre Tokmak. Pour cela, il n’y a pas d’autre solution comme pour percer la ligne d’El Alamein, la ligne Mareth en Tunisie, la ligne Gothique en Italie, les lignes allemandes en Russie à Orel et ailleurs ou encore les défenses allemandes en Normandie, que d’avancer en paralysant les défenses par une force de frappe suffisamment écrasante, une FFSE. Le chef d’état-major des armées américain, Mark Milley, évoquait récemment les deux mois de combat acharné qu’il a fallu mener en Normandie avant la percée d’Avranches. Il a oublié de dire que les Alliés avaient lancé à quatre reprises l’équivalent d’une arme nucléaire tactique sur les Allemands avant de percer, cela a même servi de base aux premières réflexions sur l’emploi des ANT dans les années 1950. A cet égard, je ne peux que recommander la lecture de l’impressionnant Combattre en dictature – 1944 la Wehrmacht face au débarquement de Jean-Luc Leleu pour comprendre ce que cela représentait. Certaines lignes de défense ont pu être contournées, comme celle de la 8e armée britannique à El-Gazala en mai 1942 ou bien sûr deux ans plus tôt notre Ligne Maginot qui avaient toutes les deux le malheur d’être contournables. Pour le reste, pas moyen de passer à travers sans un déluge de projectiles, obus de mortiers, de canons, d’obusiers, roquettes, missiles, peu importe et peu importe le lanceur qu’il soit au sol, en l’air ou sur l’eau pourvu qu’il lance quelque chose.

Or, le malheur de l’artillerie ukrainienne, désormais la plus puissante d’Europe, est qu’elle lance deux fois moins d’obus qu’au plus fort de l’été 2022, époque Kherson et surtout toujours moins que l’artillerie russe qui en plus ajoute des munitions téléopérées plutôt efficaces. Retournons le problème : si les Ukrainiens lançaient autant de projectiles quotidiens que les Russes lors de Donbass 1, l’affaire serait très probablement pliée et ils auraient sans doute déjà atteint et peut-être dépassé la ligne principale de défense de Tokmak. Mais ils ne les ont pas, du moins par encore. Loin de la question des avions F-16, qui serait un apport intéressant pour cette FFSE mais pas décisif, on ne comprend pas très bien pourquoi les Etats-Unis ont tant attendu pour livrer des obus à sous-munitions, qui ont le double mérite d’être très utiles en contre-batterie et abondants. Peut-être s’agissait-il d’une réticence morale à livrer une arme jugée « sale », car il y a un certain nombre de non-explosés (les Forces spéciales françaises ont connu leurs plus fortes pertes, en 1991, à cause de ça) mais livrés beaucoup plus tôt cela aurait changé les choses. Il en est de même pour les missiles ATACMS, beaucoup moins nombreux, mais très efficaces avec une très longue portée. On aurait pu y ajouter aussi depuis longtemps les vénérables avions d’attaque A-10 que réclamaient les Ukrainiens, certes vulnérables dans l’environnement moderne, mais qui terrifieraient les premières lignes russes, etc. Mais surtout le nerf de la guerre en guerre, c’est l’obus de 155 mm qu’il faudrait envoyer par centaines de milliers en Ukraine ou de 152 mm rachetés à tous les pays anciennement équipés par l’Union soviétique et qui ne les utiliseront de toute façon jamais. Il faudra qu’on explique aussi pourquoi, seize mois après le début de la guerre on est toujours incapable de produire plus d’obus. Heureusement que ce n’est pas nous qui avons été envahis.

Bref, si on veut vraiment que l’Ukraine gagne, il faut avant tout lui envoyer beaucoup de projectiles. Cela lui permettra d’abord de gagner la bataille d’artillerie qui est en cours, dont on ne parle jamais, car elle est peu visible et qui est pourtant le préalable indispensable au succès. Je me demande même parfois si les petites attaques des bataillons de mêlée ukrainiens ne s’inscrivent pas d’abord dans cette bataille en faisant tirer l’artillerie russe en barrage afin qu’elle se dévoile et se fasse taper en retour. S’il y a un chiffre finalement encourageant sur Oryx, c’est celui des pertes de l’artillerie russe. En deux mois et au prix d’une quarantaine de pièces touchées ou endommagées, les Ukrainiens ont mis hors de combat le triple de pièces russes, soit l’équivalent de l’artillerie française. En comptant, les destructions non vues et l’usure des pièces d’artillerie, sans doute plus rapide dans l’artillerie russe, ancienne, que dans l’Ukrainienne, c’est peut-être le double qui a été réellement perdu. Les dépôts de munitions comme celui de Makiivka, à 15 kilomètres seulement de la ligne de contact, continuent à être frappés. En augmentant un peu ce rythme et avec l’apport occidental accéléré, cette bataille des feux peut, peut-être être gagnée fin août ou début septembre.

C’est peut-être le seul effet réaliste que l’on peut voir émerger dans toute cette bataille et sans doute aussi le seul qui puisse débloquer cette situation stratégique figée depuis sept mois. Si on n’y parvient pas à la fin de l’été et alors que les stocks et la production seront à la peine dans les deux cas, on sera probablement parti sur un front gelé et l’espoir de voir émerger quelque chose se reportera sur les arrières.

902 réflexions sur “Le salut est dans l’obus

  1. UK-Reine dit :

    ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 14 JUILLET 2023

    • Le président russe Vladimir Poutine a en outre indiqué qu’il avait l’intention de maintenir le groupe Wagner en tant que force de combat cohérente plutôt que de le dissoudre, mais cherche à séparer Wagner Financier Yevgeny Prigozhin de la direction et des forces de Wagner.
    • Le gouvernement biélorusse et des sources indépendantes ont confirmé le 14 juillet que les instructeurs du groupe Wagner précédemment déployés en Afrique étaient déjà arrivés sur des terrains d’entraînement en Biélorussie.
    • Le limogeage de l’ancien commandant de la 58e armée interarmes, le général de division Ivan Popov, continue de susciter une colère prononcée contre le commandement militaire russe et les dirigeants civils russes.
    • Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs opérations de contre-offensive sur au moins trois secteurs de la ligne de front le 14 juillet et auraient fait des gains dans certaines zones.
    • Les forces russes ont mené une autre série de frappes de drones Shahed à travers l’Ukraine le 14 juillet.
    • Les autorités russes ont arrêté l’ancien officier du Service fédéral de sécurité (FSB) russe Mikhail Polyakov, qui serait l’administrateur de plusieurs chaînes de télégrammes populaires couvrant la politique interne du Kremlin.
    • Le commandant en chef ukrainien, le général Valerii Zaluzhnyi, a reconnu que les forces ukrainiennes menaient une campagne d’interdiction contre des cibles militaires russes en Russie.
    • Les forces russes et ukrainiennes ont poursuivi des attaques terrestres limitées le long de la ligne Svatove-Kreminna.
    • Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs attaques au sol et auraient avancé autour de Bakhmut.
    • Les forces ukrainiennes et russes ont mené des attaques terrestres limitées le long de la ligne Avdiivka-Donetsk City.
    • Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs opérations de contre-offensive le long de la frontière ouest de Donetsk-est de l’oblast de Zaporizha et auraient fait des gains limités.
    • Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs opérations de contre-offensive dans l’ouest de l’oblast de Zaporijia et auraient avancé dans cette direction.
    • La Russie poursuit ses efforts visant probablement à maintenir les officiers de haut rang dans leurs postes sans avoir besoin d’exemptions spéciales aux limites d’âge de la retraite.
    • Les autorités d’occupation russes poursuivent leurs efforts pour consolider le contrôle administratif des territoires occupés en manipulant les conditions de résidence et en passeportant de force les populations occupées.

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  2. trollnews dit :

    Reporting from Ukraine
    Jour 506 : 14 juillet

    Aujourd’hui, il y a beaucoup de mises à jour dans l’Est.

    Tout d’abord, plus d’informations sont disponibles sur l’assaut de la fortification la plus puissante le réseau de tranchées sur la colline à l’ouest de Klishchiivka.

    Lorsque les Ukrainiens ont finalement établi le contrôle de la zone boisée, les Ukrainiens pouvaient essentiellement voir les forces russes dans les tranchées devant eux. Le cadre était le suivant : les positions ukrainiennes étaient dans la forêt, tandis que les positions russes étaient à 400 mètres à l’est. Les Ukrainiens ont accumulé leurs forces dans la forêt et ont prévu d’attaquer les positions russes en avançant rapidement vers les tranchées russes le long de la limite des arbres.

    Afin de survivre à une telle chevauchée, les Ukrainiens ont mené une préparation d’artillerie intensive et ont supprimé autant que possible les tirs ennemis. Les forces russes ont compris ce qui allait suivre et ont prêté une très grande attention à l’accumulation de forces dans la petite forêt. Néanmoins, bientôt, des combattants ukrainiens des 24e et 5e brigades d’assaut ont publié une vidéo montrant comment ils marchaient sur la fortification, confirmant que l’assaut avait réussi et qu’ils avaient dégagé les tranchées. Plus tard, une autre séquence a montré comment un char ukrainien restait dans la partie sud-ouest de la fortification et tirait des obus explosifs sur les positions russes suivantes à Klishchiivka. Malheureusement, le char a été pris pour cible par les équipages russes de l’ATGM.

    Malgré le succès de l’opération, aller plus loin est devenu temporairement problématique, car après que les commandants russes ont reçu la nouvelle de la perte des hauteurs tactiques, ils ont commencé à déverser toutes leurs réserves à Klishchiivka. Les forces russes ont même redéployé des unités tchétchènes pour sauver la situation. Malheureusement pour les Russes, les forces tchétchènes n’ont pas réussi à briser la situation en faveur de la Russie.

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    1. trollnews dit :

      Les Ukrainiens ont un double avantage : premièrement, leurs positions sont sur les collines au-dessus de Klishchiivka (d’où les Russes attaquent), et deuxièmement, lorsque les Ukrainiens ont construit ce réseau de tranchées, ils ont choisi une forme très spéciale, son côté est est large, ce qui rend plus difficile d’attaquer du côté ennemi, tandis que son côté ouest est étroit, ce qui facilite l’attaque du côté ukrainien. C’est pourquoi les Ukrainiens ont réussi à attaquer les positions russes relativement facilement, et c’est pourquoi les Russes ont eu du mal à reprendre ces positions lors de leurs contre-attaques.

      Après avoir perdu beaucoup d’hommes dans des attaques inutiles, les forces tchétchènes se sont retirées. Des sources ukrainiennes ont rapporté que les unités tchétchènes n’ont pas l’habitude d’opérer dans des environnements ouverts aussi difficiles, surtout si elles n’ont pas de chair à canon comme subordonnés. Des sources tchétchènes ont rapporté que les Ukrainiens avaient pourchassé les unités tchétchènes avec des frappes d’artillerie avant même qu’elles n’atteignent Bakhmut, c’est pourquoi ils ont subi de lourdes pertes et n’ont pas pu poursuivre leurs opérations dans cette région.

      Les commandants ukrainiens rapportent que, jusqu’à présent, les forces russes continuent de lancer leurs réserves en grand nombre pour sauver la situation. Les forces ukrainiennes y voient une opportunité de cibler les concentrations de forces, c’est pourquoi elles ont temporairement cessé de pousser activement et ont pris une position défensive, tandis que les opérateurs de drones de reconnaissance et les équipages d’artillerie ukrainiens travaillent sans relâche pour identifier et démolir les troupes russes à Klishchiivka et dans ses environs. Une fois que les forces russes auront épuisé leurs réserves et que l’intensité des contre-attaques diminuera, les Ukrainiens avanceront et pousseront les Russes hors de cette agglomération. https://youtu.be/0-opcX8kk2I

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  3. pefleretour dit :

    Liberté ! Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! Sous nos drapeaux que la Victoire Accoure à tes mâles accents ! Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! Slava Ukraini.
    Que notre 14 Juillet soit le leur.

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  4. Tonton7327 dit :

    et au détour d’un article, un scoop ou une grosse coquille…..

    [Ces livraisons ont ainsi concerné des missiles Mistral et Milan, fabriqués par MBDA ; des chars légers AMX-10 RC, appelés à être remplacés par un nouveau type de char dans l’armée française. Mais aussi des canons automoteurs Caesar, dont 18 ont déjà été envoyés en Ukraine, et 12 autres qui le seront d’ici à 2024.]

    Il y aurait bien une planification de l’aide française callé sur la monté en puissance de certaines ligne de production.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/armement-a-quel-point-la-guerre-en-ukraine-a-t-elle-relance-l-industrie-francaise-de-defense_5946014.html

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      1. Tonton7327 dit :

        En fait rien ne dit non plus qu’ils n’ont pas déjà été livrés ou que la livraison ait été découpé en plusieurs tranche avec une option « prélèvement sur stock » en cas d’urgence.
        il ne faut pas oublié aussi que au bout de 12 mois de services pour les premier livrés, il faut aussi un gros lot de pièces de rechange.

        bon honnêtement je les avais un peu oubliés ces 12 caesars.

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          1. Tonton7327 dit :

            C’est bien ce que j’avais compris.
            Mes remarques étaient dirigées contre le mot « mensonger » car nous sommes en peine guerre et où n’avons pas à avoir le détail de toutes les livraisons.

            Les oppositions à l’aide de l’Ukraine sont nombreuses en France et une livraison « d’un bloc » de batterie caesar auraient été vivement critiqués après la livraison à l’Ukraine d’une partie de la dotation des armées. Il est donc très probable que nous faisons comme les obus de 155mm ; la production mensuel, qui a quand même augmenté significativement en un an, est partagé entre la France et l’Ukraine.

            Je me souviens bien qu’en janvier, nous avions reçu longuement les ukrainiens afin de planifier l’aide sur toute l’année. Je note aussi que dernièrement, les annonces ne concerne plus que ce qui a été livrer et ce qui peut être utilisé le lendemain.

            Pour conclure, il est raisonnable de penser que les 12 premiers caesar livré l’année dernière soit maintenant bien fatigués. L’absence ce communication peut aussi s’expliqué par le fait que les 12 nouveaux équipent vont remplacer le parc existant et non l’augmenté.

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  5. captainluck dit :

    Dans une interview au Spiegel, Khodorkovsky (ex-Yukos) révèle que lors de la marche de Wagner vers Moscou, Poutine et sa clique avait déjà quitté Moscou.
    Il appelle à l’armement d’une opposition intérieure pour capturer les centres moscovites de pouvoir en profitant du désarroi des services. L’article est instructif (mais en anglais).
    Source :
    https://www.spiegel.de/international/world/interview-with-mikhail-khodorkovsky-there-is-no-other-option-but-to-take-up-arms-a-8366b272-b25b-4178-9fec-7f39fdb06d56?sara_ecid=nl_upd_1jtzCCtmxpVo9GAZr2b4X8GquyeAc9&nlid=spiegel-international-21-00

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    1. Baervar dit :

      Une explication très didactiques sur les problemes logistiques des Russes dans le sud de l’Ukraine
      => Titre : « Logistics. Russia’s Fragility in Zaporizhia [Mapped] »
      => lien « https://www.youtube.com/watch?v=Mi4GyLyHfH8 »

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      1. FredV dit :

        L’Afrique du Sud qui commence à s,éloigner, l’Inde qui se rapproche de l’Occident, tout le monde commence à comprendre que la Russie est en train de perdre en Ukraine
        Ce n’est pas forcément une position morale de ces pays mais juste qu’on ne veut pas être du côté du perdant…

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        1. Pour l’Inde, je n’en attendrais pas plus que des contrats militaires. Mais pas une convergence géopolitique.

          Le positionnement géopolitique de l’Inde est conditionné par :
          1. sa rivalité avec le Pakistan, avec de nombreuses guerres depuis l’indépendance.
          2. la proximité géographique de la Chine, avec laquelle la tension persiste depuis 1962, date à laquelle la Chine a envahi son territoire sans préavis, en sus de différends territoriaux (marginaux à l’échelle de ses 2 grands pays) et de son alliance avec le Pakistan.
          3. une coopération de longue date avec la Russie (héritée de l’URSS), qui reste de très loin le fournisseur stratégique des armées indiennes.
          De surcroît, beaucoup de similitudes idéologiques entre le suprémacisme hindou du BJP et le suprémacisme grand-russien de la Russie poutinienne, que l’éloignement géographique rend « cohabitables ».

          Néanmoins, du simple fait de sa taille, démographique et de plus en plus économique, l’Inde jouera son propre jeu géopolitique, nouant des rapprochements de circonstance avec les différents blocs mondiaux.

          Ainsi :
          – alliance Quad pour contrer la Chine,
          – relations économiques tout azimut (y compris BRICS et Organisation de Shanghai),
          – partenariat militaire avec la Russie (maintenance oblige du parc existant) mais développement de sources alternatives (plus nécessaire encore au vu des performances en Ukraine).
          – remise au goût du jour du « non alignement » avec le « Grand Sud ».
          A moyen terme, si le BJP reste au pouvoir, je ne serais pas surpris par l’activation idéologique de la diaspora indienne, avec le Royaume-Uni en première ligne de mire.

          Fabrice

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    1. captainluck dit :

      Ramaphosa est un vieux renard qui a roulé sa bosse dans les méandres de l’apartheid puis de la période post-Mandela.
      Ses « contre-indications médicales » visent à peser les boules du petit csar, en lui offrant un prétexte pour rester planqué au fin fond du bunker de la forêt.

      De toute façon, le trajet Moscou-Johanesbourg est assez scabreux pour éviter le mauvais esprit éventuel des pays survolés.
      Il faudrait passer au-dessus de la Caspienne, puis de l’Iran, Mer d’Oman, Canal de Mozambique ; et prévoir le ravitaillement de la chasse d’escorte parce qu’il est impensable que le Pétochard du Kremlin s’aventure sans protection dans le grand monde.

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  6. anequivielle dit :

    La Corée du Nord, nouvel ami éternel de la Russie, a procédé à un tir d’ICBM mercredi. Tir « réussi ».
    Il se trouve que ce missile aurait atterri dans la zone économique exclusive Russe (en mer).
    La façon nord coréenne de marquer le début des amitiés éternelles en balançant un missile intercontinental (inerte) sur son nouveau copain après avoir soigneusement évité les adversaires de toujours a tout du présage auspicieux.

    La Russie ne confirme ni ne dément une info fournie par « l’Occident » qui vise à séparer etc..
    mais ça ne doit pas être totalement faux car le gouvernement a fait analyser l’eau de la zone et n’a détecté aucune radioactivité.
    Un analyste de Kommersant persifle donc un petit peu sur le sujet, avec des remarques du genre la Corée du Nord est plus proche de nous que l’Australie, ce serait bien qu’ils apprennent à viser (je simplifie).
    Il conclut qu’avec des amis pareils on n’a plus besoin d’ennemi.

    https://www.kommersant.ru/doc/6108807?from=vertical_lenta

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      1. Teasin ' dit :

        Il me semble

        Que chaque obus BONUS a DEUX charges antichar freinées avec activation retardée…. et autodestruction en cas de non ciblage.
        Je n’ai pas retrouvé la source.

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    1. Teasin ' dit :

      De phase III ?
      AN/MPQ-50, les AN/MPQ-62, et surtout le AN/MPQ-61 qui permet d’engager des Lo-Lo
      C’est pas mal ça.
      Ca devrait bien les aider.
      Il y a un timing de défini ?

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      1. trollnews dit :

        Ça manque d’infos, que ce soit le modèle ou le timing. Mais, l’expérience récente montre que certains missiles sont présents sur le front, au moment où l’on commence à en parler.
        Dis autrement, ça pourrait se faire vite.
        D’autant que, c’est en ce moment que les Ukrainiens ont des problèmes avec les KA52.
        Tout cela me rappelle le bon temps quand nos trolls affirmaient (sur l’ancien site) que les US et les occidentaux allaient abandonner l’Ukraine, jeter l’éponge et stopper les livraisons d’armes.
        Harpoons, scalps, Atacms, bombes à sous munitions, bientôt ces missiles, puis les F16…
        Il ne faudrait pas oublier de les féliciter pour leur clairvoyance !

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        1. Teasin ' dit :

          Le MPQ 50, de mémoire est plutôt pour les interceptions Hi.
          Mais les deux autres devraient bien aller pour les hélix, quoique des mistral seraient mieux.
          Par contre les « kalibr » devraient être dans le spectre.
          La Norvège n’avaient pas donné des Hawks déjà ?

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              1. Teasin ' dit :

                C’est avec les vieux pots qu’on fait les meilleurs soupes.

                Il semblerait que l’air defense Ukrainienne soit très très contente des crotales qui ont (auraient) un taux de coup au but > 95%.
                Je n’arrive pas a trouver la source, mais ça a été dit sur des plateaux de TV par des reporters qui « sourcent » bien et qui ne racontent pas n’importe quoi.

                On s’aperçoit dans le « Ukr combat proven » que les unités de type « radar homing » performent mieux que les unités IR.
                Les rafales ( et les avions US ) ont un double dispositif de contre mesures, les « flares » pour les IR homing et les « chaff » ( paillettes ) pour le radar homing. SPECTRA en plus coupe en temps réel les paillettes pour les adapter a la longueur d’onde de la menace… doit falloir calculer vite.

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    1. trollnews dit :

      Nicolian est un best off dans le genre, mais il est bcp moins connu que JLM.
      https://www.conspiracywatch.info/notice/leo-nicolian
      Ce qui explique amha le score de ce dernier. J
      Jovanovic est un givré de première, complotiste, croyant aux anges etc !
      Ça fait je ne sais plus combien d’années, qu’il annonce l’effondrement économique
      de l’occident !
      À l’écouter, on a même l’impression qu’il se régale à cette idée.
      Ça ne veut pas dire que ça n’arrivera jamais, mais question timing, il est plutôt mauvais !

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  7. P.E dit :

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    1. lamoucheducochelavraie dit :

      Intéressant effectivement de se rappeler que la France accueille l’été prochain le JO. Cela peut avoir une influence sur son positionnement international mais peut-être aussi sur ses besoins propres en termes de défense ?

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  8. anequivielle dit :

    Le traducteur automatique est formidable mais peut réserver de petites surprises. J’ai donc vu passer un article Kommersant au titre plus que curieux:
    « les députés ont fait une feinte avec leurs queues ».
    Il s’agit en définitive de modifier une loi sur les animaux errants et ouvrir la possibilité de leur euthanasie via des « règles locales qui seront à préciser ».
    On y parle de colère des défenseurs des animaux et, chose curieuse, du fait que la Douma a peur de cette colère et passe la responsabilité vers les régions.
    L’ordre de priorité de ce petit monde m’interpelle totalement. Les législateurs traitent mieux les chiens errants que leurs citoyens et ces mêmes citoyens défendent mieux leurs chiens errants qu’eux mêmes.
    https://www.kommersant.ru/doc/6097779?from=main

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    1. Rien d’étonnant.
      On se souviendra que le 3ieme Reich avait mis en place une législation sur la protection des animaux unique au monde à l’époque…
      Et que Heinrich Himmler, en visite en Espagne en novembre 1940 et invité à une corrida, s’était déclaré horrifié par le sort réservé aux pauvres taureaux !

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  9. Soldat Pithivier dit :

    Bon,

    J’ai parfaitement conscience que donner le lien ci-dessous n’est moralement pas très reluisant mais j’assume.
    La vraie question est de savoir pourquoi cette photo de Prigozhin est en train de faire le tour des comptes Telegram maintenant :

    Une photo de Prigozhin datée du 12 juin dernier à 7h30  :
    https://t.me/romanov_92/40347

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  10. Soldat Pithivier dit :

    Bonjour,

    Y a de l’eau dans le gaz entre la Fédération de Russie et l’Iran :

     » Un conflit entre la Russie et l’Iran se prépare. L’Iran s’est indigné de la décision de la Russie de signer avec les pays arabes du Conseil de coopération des États arabes du golfe Persique, sur proposition des Émirats arabes unis, une résolution sur le règlement pacifique du différend territorial sur les îles de Greater Tomb et de Lesser Tombe dans le détroit d’Ormuz.
    Cela a provoqué l’indignation en Iran. En Iran, ces îles sont considérées comme les leurs et ne veulent pas avoir de différends à leur sujet.
    L’ambassadeur de Russie a été convoqué au ministère des Affaires étrangères. La presse iranienne s’indigne et appelle à une révision des relations avec la Russie. Et les relations avec l’Iran sont désormais importantes pour la Russie. Ils n’ont pas fabriqué leurs propres drones.
    L’Orient est une affaire délicate.  »

    https://t.me/logikamarkova/7317

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  11. anequivielle dit :

    Poutine se risque à l’humour « Même le gouvernement tout puissant de Russie ne peut pas abolir la science »
    Message intéressant: promesse d’un pont d’or pour les scientifiques Russes qui rentreraient à la maison.
    J’ignore si le scientifique russe est un cornichon en dehors de son domaine de compétence mais venir sur une promesse russe (ce qui est encore moins fiable qu’une vérité russe) qui se traduit par plus de roubles (quand on est payé en euro ou $) relève quand même du pari osé.
    https://www.kommersant.ru/doc/6098452?from=spot

    Quand on clique sur le lien à l’intérieur de l’article qui amène à la synthèse du discours, ça révèle beaucoup de choses en creux sur l’interdépendance de la recherche Russe avec celle de l’Occident et sur le manque de chercheurs russes. Les meilleurs sont probablement partis ou sont mobilisés au front à tout hasard par la main gauche du même gouvernement.

    J’imagine aussi la tête des chercheurs qui ne sont pas partis, qui ne sont pas mobilisés et qui n’auront pas de pont d’or car ils sont restés « fidèles ». Certes, ils ne font sûrement pas la maille comme dirait un pêcheur (sinon ils seraient partis), ils ne sont plus très jeunes (sinon ils seraient au front) mais ils peuvent avoir la sensation d’être un peu cocu. Bonne ambiance en vue.

    Toujours est il que l’hypersonique ayant fait pschitt à la première utilisation sérieuse, nos idiots utiles vont pouvoir se tourner vers le quantique et le photonique et tout mélanger dans leur tête pour nous offrir le futur missile hypersonophotonique à cerveau quantique. Ca promet.

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    1. mi_esperas dit :

      Article du monde
      Guerre en Ukraine : l’avenir de la science russe de plus en plus menacé
      Un an et demi après le début du conflit, la coopération entre scientifiques russes et occidentaux est au point mort, et un nombre important de chercheurs ont quitté le pays. La recherche est face à un risque de « provincialisation ».

      « Stations arctiques désertées par leurs habituels hôtes étrangers, programmes spatiaux réduits à la portion congrue, coopérations universitaires à l’arrêt, transferts de technologies interdits… Un an et demi après le début de la guerre en Ukraine, le vaste champ des coopérations scientifiques entre la Russie et l’Occident ressemble à un paysage de désolation. Et de larges pans de la recherche russe voient leur avenir menacé.
      Le ton avait été donné dès le déclenchement de l’invasion russe, le 24 février 2022, avec la fin immédiate de quelques programmes majeurs : fin de la participation du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans le projet Skoltech (l’Institut de sciences et de technologies de Skolkovo) ; suspension pour les partenaires russes du programme de la Commission européenne Horizon 2020, doté de 80 milliards d’euros ; exclusion de tous les Russes des programmes du CERN ; annulation du Congrès international de mathématiques prévu à Saint-Pétersbourg…
      En clair, rien de moins qu’un nouveau « rideau de fer », selon l’expression de nombreux acteurs du secteur, au travers duquel ne semblaient pouvoir passer que les cohortes de chercheurs fuyant la Russie.
      Pour autant, Sergueï Popov, l’un des astrophysiciens les plus célèbres de Russie, nuance légèrement ce tableau apocalyptique : « Toutes les bourses pour de nouveaux projets communs ont disparu. Mais pour les projets de taille plus modeste, les liens sont souvent informels et interpersonnels, et ils ont été préservés. Tant que c’est techniquement possible, le travail collectif se poursuit. »
      Le cas de Sergueï Popov en dit toutefois long sur l’ampleur de la coupure entre les deux mondes. Dès le mois de février 2022, le scientifique a publiquement clamé son opposition à la guerre, avant de quitter la Russie et de s’établir en Italie. Cela n’a pas empêché des institutions européennes d’interdire à leurs chercheurs de signer des articles avec lui, du fait de son affiliation à l’université d’Etat de Moscou.
      Celle-ci, comme l’intégralité des universités russes, a dû exprimer sa loyauté au Kremlin après le début de la guerre, rendant les choses impossibles aux derniers instituts européens qui espéraient poursuivre leur travail avec des partenaires russes.

      Pour ceux qui sont restés en Russie, l’isolement est tout aussi perceptible. « Nous n’avons même plus accès aux principales publications étrangères, témoigne un physicien d’un institut moscovite préférant rester anonyme. Quand ce n’est pas la revue elle-même qui rompt les accords existants, se pose la difficulté logistique d’effectuer un paiement à l’étranger. »
      Moscou cherche à relativiser cet isolement en intensifiant ses coopérations avec d’autres partenaires. Selon une étude de la revue Nature, les publications scientifiques associant auteurs russes et chinois ou indiens ont augmenté dès 2022, avant même que l’effet de la guerre se fasse sentir.
      Coopération avec la Chine
      Cette réorientation devrait se poursuivre, mais la Chine ne peut pas remplacer les anciens partenaires dans tous les domaines. Il en va ainsi de certains équipements de pointe. Sergueï Popov cite l’exemple des détecteurs d’ondes gravitationnelles LIGO, installés aux Etats-Unis et sans équivalent dans le monde. « Nous sommes capables de faire beaucoup de choses nous-mêmes, complète le physicien moscovite anonyme, mais la Chine refuse parfois de livrer certains composants, même très simples, par peur des sanctions. »
      Au-delà de ces obstacles, c’est l’avenir de pans entiers de la science russe qui est menacé, après une décennie de fort dynamisme, permis notamment par des investissements massifs de l’Etat. Le signe le plus inquiétant en est sans doute le départ d’un nombre important de scientifiques. Exemple parmi d’autres : la moitié des professeurs de la faculté de mathématiques de Saint-Pétersbourg auraient quitté la Russie, certains conservant toutefois une part de leurs activités à distance. « Ceux qui arrivent chez nous ont deux profils distincts, témoigne, en France, le mathématicien Ahmed Abbes, de l’Institut des hautes études scientifiques. Il y a des jeunes, et il y a les grands noms que le pouvoir russe s’était attaché à faire revenir au pays ces dernières années. »
      A long terme, plus encore, l’orientation que l’Etat russe voudra donner à la recherche sera décisive. « Dans mon institut, raconte le physicien moscovite, nous venons de terminer deux projets à financement international, et nous n’avons aucune idée de la suite. Les demandes précises que nous adressons aux autorités sur de nouveaux programmes de recherche restent sans réponse. Et la coopération avec les Chinois est pour nous encore un mythe. Nous ne les connaissons pas… »
      De l’avis général, l’Etat russe devrait être capable de maintenir un niveau de financement élevé, mais seulement dans des secteurs précis. « La science fondamentale sera la première à souffrir, assure l’astrophysicien Sergueï Popov, à l’unisson d’autres observateurs. Ce n’est plus du tout une priorité. Dans la science appliquée, quelques domaines seront privilégiés, en particulier tout ce qui est lié au militaire. L’économie va se transformer de telle façon que certaines recherches ne seront plus demandées du tout, par exemple tout ce qui touche à l’économie verte. » Pour le chercheur, le risque n’est pas tant celui d’une disparition de la science russe, mais sa « provincialisation » – soit « un retour en arrière immense, qui rappelle mes jeunes années, quand le métier de chercheur n’était pas du tout attractif et que tout le monde rêvait de partir ».
      Le poids de la reprise en main idéologique se fait aussi durement ressentir. Dans les premiers jours de l’invasion, des milliers de chercheurs et d’enseignants se sont exprimés contre la guerre ; le retour de bâton a été brutal, avec des dizaines de professeurs et de recteurs renvoyés – parfois aussi les élèves qui les avaient soutenus.
      « Agent de l’étranger »
      La chasse aux traîtres peut prendre un caractère obsessionnel. Au mois de mai, l’anthropologue Alexandra Arkhipova s’est ainsi vu désigner comme « agent de l’étranger », l’un des instruments utilisés contre les opposants. Quelques jours plus tard, son nom et ses travaux avaient disparu du site de l’Académie des sciences, son employeur jusqu’à son départ de Russie. Elle bénéficie depuis mai 2022 du soutien du programme français Pause (Programme d’aide à l’accueil en urgence des scientifiques en exil), au sein d’un laboratoire de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
      Les sciences humaines sont particulièrement soumises à ce contrôle idéologique. Les bourses de recherche proposées par l’Etat concernent désormais majoritairement des travaux liés aux « spécificités de la civilisation russe » ou aux « valeurs traditionnelles ». La science dure n’est pas pour autant épargnée : on a récemment pu voir une vidéo de l’Académie des sciences de Sibérie où des généticiens discutent des différences de caractère, liées donc à la génétique, entre les « calmes » Slaves du Nord et ceux, « agités et agressifs », du Sud…
      Le climat s’est aussi alourdi avec la multiplication des affaires de haute trahison ou d’espionnage. Devenus quasi routiniers avec la guerre, nombre de ces dossiers visent des scientifiques – quatorze, selon le décompte de Novaïa Gazeta. Les procédures sont instruites par le FSB, les services de sécurité, et classées secrètes, mais les proches qui s’expriment font souvent part de leur incompréhension, évoquant des contacts validés avec les autorités russes lors de conférences internationales.
      « Les seules sphères porteuses, là où il y aura des financements, sont aussi identifiées comme dangereuses », résume Sergueï Popov, depuis l’Italie. « Nous limitons nous-mêmes nos recherches pour ne pas même approcher des sujets qui pourraient être sensibles », témoigne le physicien moscovite, qui évoque « une ambiance lourde au sein de son institut et une absence complète de perspectives, individuelles comme collectives ». « Ce qui me console, ajoute-t-il, c’est que, comme je n’intéresse plus l’Etat, je n’ai pas l’impression de travailler pour lui. »

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  12. UK-Reine dit :

    Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 14 juillet 2023

    Le 12 juillet 2023, les médias d’État russes ont rapporté que les sous-marins à propulsion nucléaire de la flotte du Nord de la Russie ne participeraient pas à l’examen principal de la flotte de la Journée de la marine à Saint-Pétersbourg le 30 juillet 2023.
    Étant donné que le format actuel de la Journée de la marine a été établi en 2017, ce serait la première année où aucun sous-marin à propulsion nucléaire n’a été impliqué. Ce changement est probablement principalement dû à l’entretien et au maintien de la disponibilité pour les opérations et la formation.
    Il existe également une possibilité réaliste que des problèmes de sécurité intérieure depuis la tentative de mutinerie du groupe Wagner aient contribué à la décision.

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  13. trollnews dit :

    Reporting from Ukraine
    Jour 505 : 13 juillet

    Aujourd’hui, il y a beaucoup de nouvelle de l’Est.

    Ici, les Ukrainiens ont ouvert le troisième axe d’attaque, attaqué le flanc nord de Soledar et avancé de plus de 2 km. Les Ukrainiens avaient rassemblé un puissant groupe de forces dans cette région, dont l’objectif principal était de couper la tête de pont que les forces russes avaient développée à l’ouest de Soledar et de mettre en place les conditions de l’encerclement de Soledar et de Bakhmut.

    La première attaque a été menée par les éléments de la 54e brigade mécanisée. Comme les Russes contrôlaient les collines, ils ont réussi à identifier les forces ukrainiennes bien en avant, c’est pourquoi les Ukrainiens ont affronté les tirs d’artillerie russe tout en atteignant à peine Rozdolivka. L’unité d’assaut était composée de six voitures blindées avec le soutien d’opérateurs de drones. À mi-chemin, les Russes ont commencé à tirer des missiles guidés antichars sur la colonne ukrainienne. Bientôt, un système de lance-roquettes multiples, Grad, a fait une salve. Néanmoins, toutes les voitures sont restées intactes. Après avoir atteint le lac, l’unité d’assaut ukrainienne a fait la première division et un groupe de soldats a attaqué les premières positions russes, tandis que tous les autres ont continué leur mouvement vers la limite des arbres. La ligne d’arbres mesure 1,8 km de long et comporte de multiples points forts, dont chacun doit être attaqué et pris. L’unité d’assaut ukrainienne a réprimé le feu ennemi avec des mitrailleuses et a déposé certaines troupes dans les tranchées tandis que d’autres passaient à l’assaut de la suivante. Bientôt, les Ukrainiens ont atteint la dernière position russe dans cette ligne d’arbres et ont réussi à prendre le contrôle du point fort, tandis que toutes les voitures se retiraient immédiatement pour échapper aux tirs d’artillerie ennemie.

    La deuxième attaque a été menée légèrement à l’ouest de la précédente, et elle a également été très réussie. En conséquence, les Ukrainiens ont établi une tête de pont de 4 km de large et 2,5 km de profondeur, sapant les défenses russes à Yakovlivka. Et, ce n’est pas surprenant car Yakovlivka est le village le plus importante de la région. Si nous regardons la carte topographique, nous pouvons voir que Yakovlivka est située sur la colline, et même si il n’est pas exactement située sur la crête, il est située suffisamment haut pour déterminer qui contrôle toute la région. Comme nous pouvons le voir, les Ukrainiens ont établi plusieurs points d’appui qui leur assurent l’accès aux hauteurs locales et leur permettent d’attaquer les prochaines défenses russes sur la ligne depuis une position forte.

    Simultanément, en développant cette tête de pont, les Ukrainiens placent les Russes de Mykolaivka et de Krasnopolivka dans un encerclement opérationnel car ils contrôlent désormais toutes les routes qui les rejoignent. En fait, des images de combat géolocalisées confirment que les Ukrainiens détruisent déjà les forces russes qui entrent et sortent du saillant avec des ATGM. Les Ukrainiens ont également réussi à abattre un hélicoptère russe dans cette région qui tentait de fournir un soutien aux forces russes.

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    1. trollnews dit :

      Fait intéressant, jusqu’à présent, la situation s’est développée précisément comme le chef du groupe Wagner, Prigozhin, l’avait prédit il y a quelque temps. Prigozhin a déclaré que les Ukrainiens ouvriraient certainement un vecteur d’attaque le long des hauteurs au nord de Soledar pour créer un point de pression supplémentaire, rendant la situation extrêmement dangereuse pour les forces russes. C’est pourquoi Prigozhin voulait partir le plus tôt possible.

      Récemment, le groupe Wagner a achevé le transfert de tous les équipements qu’il s’était engagé à céder sous condition d’une résolution pacifique du conflit. Le coup d’État de Wagner est toujours considéré comme un mystère, car on ne sait pas si les troupes de Wagner ont progressivement changé d’avis, ne voyant aucun soutien physique à leurs actions de la part des forces régulières, ou s’il s’agissait d’autre chose. Mais une chose est claire les généraux qui étaient en bons termes avec Prigozhin ont été emprisonnés et rejetés, comme l’ancien commandant de l’ensemble de l’opération militaire dite spéciale, Surovikin. Certaines sources pensent qu’il a trahi le ministère russe de la Défense en soutenant secrètement Wagner et en espérant devenir ministre de la Défense. D’autres sources adoptent un point de vue moins dur en supposant que le ministère russe de la Défense ne peut pas prendre de risques et faire confiance à quiconque est affilié de quelques manières que ce soit au groupe Wagner. L’essentiel est que Surovikin a disparu des yeux du public, actuellement, il ne représente pas l’armée de l’air russe, et toutes les personnes qui le connaissent de près disent de manière peu convaincante qu’il est en vacances. Je vous rappelle que Surovikin est le seul commandant de la soi-disant opération militaire spéciale qui a effectivement obtenu des résultats. Jusqu’ici, tout indique que ses vacances vont être perpétuelles. https://youtu.be/t4qFIYGjRA0

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  14. UK-Reine dit :

    ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 13 JUILLET 2023

    • L’ancien commandant de la 58e Armée interarmes (CAA), le général de division Ivan Popov, a affirmé dans une fuite audio que le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, l’avait renvoyé pour avoir exprimé des griefs persistants concernant les problèmes sur la ligne de front de l’oblast de Zaporizhia occidental aux commandants supérieurs.
    • Popov a probablement tenté de faire appel au Kremlin pour retirer partiellement ou totalement Gerasimov du commandement des opérations en Ukraine.
    • Gerasimov a peut-être tenté de protéger Poutine des critiques indésirables pour maintenir l’ignorance de Poutine en limogeant Popov avant qu’il ne puisse faire appel directement au Kremlin.
    • La tentative de Popov de faire directement appel à Poutine pour obtenir son soutien et son insubordination du commandement de Gerasimov sont révélateurs d’un modèle de comportement corrosif qui s’est développé au sein du commandement russe et des forces russes combattant en Ukraine.
    • Les milbloggers russes ont exprimé des réactions variées au limogeage de Popov, bien qu’aucun n’ait été en désaccord avec les plaintes de Popov concernant les problèmes rencontrés par les forces russes sur le front.
    • Les perturbations du commandement russe supervisant les opérations défensives russes dans le sud de l’Ukraine auront probablement des impacts immédiats mais marginaux sur les forces russes.
    • Le limogeage de Popov sur la question des pertes russes et les plaintes signalées concernant le manque de rotation des forces étayent davantage l’évaluation de l’ISW selon laquelle les défenses russes en Ukraine sont probablement fragiles
    • Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs opérations de contre-offensive sur au moins trois secteurs de la ligne de front le 13 juillet et ont réalisé des gains dans certaines zones.
    • Le Kremlin aurait ordonné la détention et la suspension de plusieurs officiers supérieurs à la suite de la rébellion armée du groupe Wagner le 24 juin, confirmant l’évaluation antérieure du SIE selon laquelle le Kremlin a probablement l’intention de purger le ministère de la Défense des personnalités considérées comme déloyales.
    • Les forces russes ont mené une série de frappes de drones Shahed à travers l’Ukraine le 13 juillet.
    • Des sources russes et ukrainiennes se sont engagées dans des batailles de position près de Kreminna.
    • Les forces ukrainiennes ont mené des attaques au sol et auraient avancé autour de Bakhmut.
    • Les forces ukrainiennes et russes continuent de mener des attaques au sol le long de la ligne Avdiivka-Donetsk City.
    • Les forces ukrainiennes ont signalé avoir mené des opérations offensives limitées dans l’ouest de l’oblast de Donetsk et poursuivi des opérations de contre-offensive dans la zone frontalière des oblasts de Donetsk et de Zaporizhia.
    • Les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs opérations de contre-offensive et ont réalisé des gains dans l’ouest de l’oblast de Zaporijia à partir du 13 juillet.
    • La Russie ne remplit peut-être pas certains de ses engagements envers l’Iran dans le cadre de son partenariat de sécurité bilatéral, même si l’armée russe continue de s’appuyer fortement sur des drones de fabrication iranienne en Ukraine.
    • L’Associated Press (AP) a rapporté le 13 juillet que les forces russes et les administrations d’occupation menaient une campagne à grande échelle pour détenir et abuser des civils et prévoyaient de construire des infrastructures d’internement supplémentaires dans les territoires occupés.

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  15. Alain - Odesa dit :

    L’entraînement des Ukrainiens en Allemagne par les Américains, vu par un soldat ukrainien

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    1. Alain - Odesa dit :

      3ieme partie

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  16. UK-Reine dit :

    Rare moment de vérité ou de changement parmi les blogueurs russes?

    Après le limogeage / démission du général de division Popov, quelques blogueurs mil ont supprimé les lettres Z ou V du nom de leur chaîne. Certains ont également commencé à critiquer plus ouvertement le ministère russe de la Défense avec un rare niveau de discours franc. Certains ont ouvertement déclaré que Popov était le seul général capable de l’armée russe et ont accusé Choïgou et Gerasimov de le faire limoger à cause de cela. D’autres ont lié Popov à une querelle entre lui et le ministère de la Défense concernant la manipulation du missile Storm Shadow tombé, qui a été récupéré intact il y a quelques jours. Choïgou voulait que le missile soit exposé tandis que Popov voulait l’envoyer aux ingénieurs russes pour étude.

    Cependant, les commentaires les plus frappants proviennent de blogueurs militaires qui écrivent ouvertement que la contre-offensive ukrainienne dans le Sud fonctionne. Ils critiquent ouvertement la fixation sur le nombre de Bradley ou de Léopards qui ont été détruits, une fixation que certains journalistes ou commentateurs occidentaux ont aussi. Les « experts » russes occidentaux avaient une analyse très statique de la force russe. Ils ont compté le nombre de chars et de canons que la Russie possédait. En fait, j’ai fait une critique similaire il y a quelques mois. Ce qui compte, ce n’est pas une liste d’équipements, c’est la dynamique. Et la dynamique est sans aucun doute favorable à l’Ukraine.

    https://twitter.com/PStyle0ne1/status/1679563610819899392

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  17. Soldat Pithivier dit :

    Bon ,

    le  Reverse engineering sur le missile Sorm Shadow récupéré par les soldats russes c’est pas vraiment gagné :
    Shoigu a ordonné de placer le missile dans un parc d’attractions militaire , le Patriot Park, et a exigé que les militaires qui ont essayé de l’envoyer pour expertise soient sanctionnés pour insubordination.

    Je mets un lien parce que sinon personne ne va me croire :
    https://t.me/rusbrief_moscow/12042

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        1. Guizaure dit :

          Depuis quand vous croyez les annonces politiques/patriotiques russes? 🙂 Ils sont mauvais, mais il ne faut pas non plus trop les sous-estimer. Publiquement, ils disent le mettre au musée pour remonter le moral des troupes, mais soit ce sera une réplique, soit ce sera dans 6 mois après reverse-engineering.

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    1. Teasin ' dit :

      Remarquez Pithiviers…
      vous avez écrit:
      le Reverse engineering sur le missile Sorm Shadow récupéré par les soldats russes c’est pas vraiment gagné : Shoigu a ordonné de placer le missile dans un parc d’attractions militaire
      C’est sûr que pour Shoigu Sorm Shadow ça n’est pas Storm Shadow.
      Prendre des initiatives là bas c’est synonyme de se pencher aux fenêtres ou de briller la nuit après le thé… un peu comme le poteau électrique au milieu des voies de chemin de fer, montré l’autre jour ici.

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      1. Gus dit :

        ‘Le président russe Vladimir Poutine a trouvé un substitut à la nanotechnologie. Une percée dans l’économie, dans la sphère sociale et dans la sécurité de la Russie devrait être assurée par la mécanique quantique, ont expliqué des experts à URA.RU le sens de la participation de Poutine au Forum des technologies futures le 13 juillet. ‘

        Pétard ! Et la fusion froide, c’est pour quand ?

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        1. pefleretour dit :

          La fusion froide la 15 Juillet, au salon des super trucs à venir. Puis un vaccin global cancer sida diabète le 19 Juillet au salon des innovations.
          C’en est presque comique de voir de tels travers de mise en place d’une dictature « à l ‘ancienne », à la Kim. Le leader. Le culte de la personnalité. Le règne par la violence et la peur. La toute puissance du chef.

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            1. pefleretour dit :

              J’ai pris le temps de chercher. Je ne me souvenais que des images de ces deux vieillards fusillés dans la neige, et de photos d’elle « en scientifique ». Mais effectivement. Un personnage de propagande. Incroyable de lire que tout le monde l’honorait de titres (nous y compris), pour des raisons politiques.

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  18. Alain - Odesa dit :

    Un qui n’a pas dû se précipiter assez vite pour soutenir putin

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  19. Fritz dit :

    J’entends deja le coq et ses ersatz me dire c’est la guerre, faut pas être sensible…
    Mais ce genre de news me fait gerber tout autant que leur abyssale bêtise et leur insondable insensibilité…

    Lavage de cerveau d’enfants ukrainiens.

    Il faut lire et relire Hannah Arendt pour voir enfin des mots se poser sur cet incomprehensible cynisme. Les origines du totalitarisme ne sont pas un essai historique. C’est la chronique du 21eme siecle, un article de journal sur ce qui se deroule sous nos yeux, et pas qu’en russie…

    https://t.me/glavredinfo/72350

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  20. UK-Reine dit :

    Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 13 juillet 2023

    En juin 2023, il a été signalé à plusieurs reprises que les forces russes utilisaient des véhicules blindés obsolètes remplis de plusieurs tonnes d’explosifs comme engins explosifs improvisés embarqués sur véhicule (VBIED). L’équipage a probablement quitté le véhicule après l’avoir mis sur sa route.
    La plupart des cas russes de VBIED ont été signalés autour de Marinka, près de la ville de Donetsk, et ont commencé quelques jours après que les unités tchétchènes ont renforcé la zone : il existe une possibilité réaliste que les forces tchétchènes soient les pionnières de cette tactique.
    Il existe un héritage de combattants tchétchènes qualifiés dans l’utilisation d’engins explosifs improvisés, qui remonte aux guerres tchétchènes des années 1990. Des Tchétchènes combattant pour l’Ukraine auraient également fabriqué des VBIED similaires en janvier 2023.
    La plupart des VBIED russes ont presque certainement explosé avant d’atteindre leur cible par une combinaison de mines antichars et de tirs directs, ce qui remet en question la viabilité de la capacité.
    Cependant, ces VBI provoquent des explosions extrêmement importantes, qui sont toujours susceptibles d’avoir un effet psychologique sur les forces de défense.

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    1. C’est devenu une habitude, les alliés annoncent les livraisons lorsqu’elles sont arrivées. Ca a été le cas des SCALP il me semble. Ca permet de sécuriser un peu plus la livraison, c’est pas plus mal, et ça augmente aussi peut être un peu l’effet de surprise. Perso je trouve que c’est bien mieux que d’annoncer officiellement un truc qui met 6 mois à arriver.

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    2. anequivielle dit :

      Le principe général est le suivant:
      Toute livraison de nouvelle arme doit être notifiée au congrès 15 jours au préalable de la décision. S’il n’y a pas une résolution bipartisane demandant plus de détails ou s’opposant clairement, ça passe.
      La notification peut être « confidentielle ». La résolution est bien sûr publique

      Le président dispose, le cas échéant, d’un droit de drawdown (je fais ce que je veux très vite) à sa seule évaluation et qui permet une très grande réactivité. Le contrôle des chambres est alors limité au montant maximal de drawdown autorisé sur l’année.
      Dans ce cadre les échanges anticipés entre maison blanche et chambres existent bien sûr mais sont « informels ».
      L’aide actuelle à l’Ukraine utilise beaucoup le drawdown Au bilan de mars 2023 Il y a eu au total 34 drawdown dans le cadre d’un budget global à la main du président des US qui cumule à 20 Milliards de $.
      D’où l’intérêt de se tromper de colonnes dans les tableurs et de rester à l’intérieur du budget autorisé en mode drawdown. Je n’ose pas imaginer la valeur comptable résiduelle d’un vieil obus interdit à l’usage peu près partout.
      Pour plus de détail le lien p 19 et 20

      Cliquer pour accéder à R46337.pdf

      Dans le cas des munitions à cluster certains représentant démocrates ont affirmé leur opposition de principe et certains républicains ont soutenu la maison blanche. Tout cela hors vote.

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  21. GAÏA dit :

    Pierre après pierre l’édifice s’effrite…
    Auparavant je pensais que le temps long profitait largement à putin et que la théorie de l’effondrement du régime de putin de l’intérieur était quasi improbable, depuis la cavalcade de l’homme aux perruques,elle semble de jours en jours, de plus en plus plausible.

    https://threadreaderapp-com.translate.goog/thread/1679476808041783296.html?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

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    1. captainluck dit :

      Pour les familles des mobilisés, le scénario est toujours le même : dénoncer au petit père des peuples le comportement inadmissible et cruel des commandants de son armée en campagne ; et réclamer le salaire de l’angoisse.
      Quand elles comprendront qu’il ne gouverne rien, Poutine aura perdu son aura avant de perdre son emploi aussitôt que les patrons du FSB l’auront jugé incapable de s’en sortir seul.

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    2. J’ai tendance à me méfier de ce genre de remontées du terrain. On se sait jamais si c’est un effet « local » ou plus général. Mais je n’en tirerai pas de conclusions. Les ru nous ont montré qu’ils étaient résilients et soumis. Rappelez vous avant l’hivers, beaucoup pensaient que les soldats allaient mourir de froid sans équipement adapté. C’est peut être arrivé à quelques uns mais ça n’a pas eu d’effet. Avant la contre offensive, on était aussi beaucoup à penser que le front allait s’effondrer rapidement, faute de motivation et d’équipement. Ca n’est pas arrivé non plus.

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    3. Fritz dit :

      Il semble que les hommes au front ne sont pas tres vaillants. Ils servent a ralentir voire detecter les FAU, permettant a l’artillerie de faire le boulot. Avec les mines, c’est le fondement de la defense russe.

      J’imagine que les mobiks sont en garde ligne, et des groupes plus professionnels, operent soit en antichar, soit en guidage drone / artillerie.

      Donc, oui, des qu’il y a combat de près, les FAU semblent prendre le dessus

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    1. Oui c’est sûrement la véritude puisque c’est un Russe qui le dit.

      Ceci étant dit, on sait que les Russes et les Américains discutent ensemble sans les Ukrainiens depuis un moment, je ne vois pas ce qu’il y a de nouveau là-dedans. Et tout « détail » sorti de ces discussions par un Russe n’a strictement aucune crédibilité.

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    2. mi_esperas dit :

      quelle extraordinaire nouvelle
      donc il y’aurait des « prises de langue » au plus haut niveau
      ben oui
      c’est un peu comme çà que çà fonctionne mais çà veut pas dire que les usa vont abandonner les ukrainiens, sacré troll que vous êtes

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    3. Benoit dit :

      La Russie a sûrement mis une nouvelle lignes rouge.
      Après les casques, les gilets pare-balles, les obus, les tanks, les systèmes anti-missiles, les missiles longues portés…

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    4. captainluck dit :

      Les chefs russes les plus secrets ont aussi besoin de passer aux informations.
      Sans doute pour que leur mère les y admire.
      « Maman, maman, c’est moi, je passe à la télé ! »

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  22. GAÏA dit :

    Vidéo secteur de Pyatykhatky lors d’une offensive Ukrainienne sur un check point russe sous les tirs de mortiers russes.
    « Vous ne pouvez pas vous déplacer hors de la route en raison des mines anti personnel qui l’entoure. »

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    1. captainluck dit :

      Le meilleur destin de la Crimée serait celui d’une principauté indépendante sur la Mer noire et basta.
      Elle coopèrerait avec ses voisins et serait liée à la logistique ukrainienne pour les viabilités de base. Et la base navale de Sébastopol serait neutralisée en super marina.
      On peut rêver ?

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    1. Au moins on ne peut pas accuser les Russes de ne pas pousser le concept revival WW2 URSS vs les nazis jusqu’au bout.

      C’est d’ailleurs une grande différence entre les Russes et les Ukrainiens : les Russes sont drôles tellement ils sont ridicules sans le vouloir, alors que les Ukrainiens ont simplement de l’humour.

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      1. ptoléméeagentfsb dit :

        Vous feriez très certainement moins le malin si vous aviez une de ces antiquités visiblement en parfait état de marche approvisionnée et armée en face de vous…….

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        1. Alain - Odesa dit :

          Et le moujik ne fera pas le malin quand il braquera sa pétoire avec baïonnette face à un soldat ukrainien armé d’un fusil automatique européen moderne qui tire en rafale.

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        2. Chef Chaudard dit :

          Un long bow, un Katzbalger ou un casse tête sont des armes létales aussi.
          En tous cas, moi, je serais pas fier si on me donnait une telle antiquité pour aller à la guerre…
          Un fusil à répétition face à des fusils d’assaut…

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        3. jcpdom dit :

          C’est sûr que si tu te trouvais en face de moi alors que, hypothèse d’école, je pète les plombs comme un russe en ayant en main la pétoire avec laquelle je tirais dans des barils de lessive étant gosse, tu ne ferais pas le malin.
          Mais pour réellement avoir à craindre quelque chose il faudrait que tu me laisses approcher à moins de 40 mètres, c’était la portée de la pétoire en question…

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  23. UK-Reine dit :

    Anders Nielsen, analyste militaire au Royal Danish Defence College, a fourni une brève analyse de l’état actuel et des perspectives de la contre-offensive ukrainienne :

    L’offensive ukrainienne ne va pas aussi vite que beaucoup l’espéraient. Cela ne va peut-être même pas aussi vite que les Ukrainiens eux-mêmes l’avaient espéré, mais cela ne signifie pas qu’ils ne pourront pas réussir plus tard au cours de l’été.
    Les Russes tentent de prendre l’initiative dans certaines directions, par exemple en attaquant dans la région de Lougansk, mais toutes ces attaques n’ont entraîné aucun changement significatif en première ligne.
    L’Ukraine attaque dans trois directions – depuis Orekhov, Velyka Novoselka et Bakhmut. Depuis Orekhov, la cible la plus probable est Tokmak, un point logistique important. Même si c’est encore loin, avec une percée de la défense russe, les choses iront beaucoup plus vite.
    Le rebord cisaillé près de Velikaya Novoselka est également assez important, l’objectif de cette direction est similaire à l’offensive d’Orekhov – couper les routes logistiques des forces armées RF entre la région de Donetsk et la Crimée.
    Cependant, la situation est différente à Bakhmut – il n’y a pas de puissantes lignes de fortifications. Une offensive de l’UAF sur les flancs peut forcer les envahisseurs à quitter Bakhmut sous la menace d’un encerclement, ce qui aura un énorme effet psychologique sur eux, compte tenu de la façon dont ils ont claironné la bataille pour la ville dans leur propagande. La bataille pour Bakhmut est également importante en ce qu’elle attire les réserves russes d’autres directions, ainsi que d’un point de vue psychologique, montrant au public national et étranger la capacité des forces armées ukrainiennes à gagner.
    Il est impossible d’exclure la traversée du Dniepr par des combattants ukrainiens. Cela créera d’énormes problèmes pour les forces armées de la Fédération de Russie, qui auront beaucoup de mal à combattre des attaques simultanées dans les régions de Zaporozhye et de Kherson.

    L’Ukraine a reçu beaucoup d’équipements militaires occidentaux pour la guerre mobile, pas la guerre d’usure, et l’Occident comptait sur une percée rapide des défenses russes. Cependant, deux graves erreurs ont été commises.

    La première était la sous-estimation des , après toute leur stupidité antérieure, bcp en Occident pensaient qu’il suffisait de donner aux forces armées suffisamment d’équipement militaire occidental & de saupoudrer la doctrine OTAN, alors la victoire aurait été remportée.

    La deuxième erreur est qu’on ne peut pas dire que les pays de l’OTAN eux-mêmes mènent une guerre exclusivement mobile, et non une guerre d’usure. Avant une guerre de manœuvre, dans tous les cas, il est nécessaire d’affaiblir les lignes de défense de l’ennemi, et en Occident, cela se fait par l’aviation, gagnant la supériorité aérienne et détruisant les cibles au sol. Lors du transfert de matériel militaire aux forces armées ukrainiennes, cette partie de l’épuisement aérien a été oubliée.

    Mais une fois que les forces armées auront subi suffisamment de pertes, il sera possible de tenter à nouveau de percer leurs défenses par des manœuvres, malgré le fait que la plupart des équipements occidentaux n’ont pas encore été impliqués.
    En Ukraine, l’artillerie, et non l’aviation, est engagée dans l’épuisement des forces ennemies. Heureusement, les dirigeants occidentaux ont commencé à mieux comprendre quelle tâche titanesque attend les Forces armées ukrainiennes, opérant avec un nombre limité d’avions.
    Et ici, les armes à sous-munitions deviendront très utiles – c’est le seul moyen d’augmenter rapidement la puissance de feu de l’Ukraine pour un succès rapide.
    On peut s’attendre à ce qu’une fois l’artillerie russe suffisamment affaiblie, les forces armées ukrainiennes commencent à passer à l’infanterie russe. Les armes à sous-munitions sont idéales à cette fin – avec leur aide, l’artillerie élimine l’infanterie des tranchées avec un nombre de tirs beaucoup plus faible qu’avec des obus conventionnels.

    Après cette prochaine phase d’usure, il sera possible de tenter à nouveau de mener une guerre de manœuvre. La mise en œuvre du plan ukrainien prendra du temps, mais les Ukrainiens l’ont.
    @Normanknight27

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    1. UK-Reine dit :

      Seconde analyse
      Selon les statistiques américaines de la guerre du Vietnam, pour un soldat vietnamien tué, il y a eu 13,6 obus conventionnels tirés, mais seulement 1,7 obus à fragmentation.

      L’explosion d’un projectile à fragmentation explosif dans une tranchée est réduite par ses zigzag. En revanche, l’obus à sous-munitions de 155 mm se transforme en 72 sous-munitions.
      Cela se traduit par un effet beaucoup plus fort sur les troupes dans les tranchées que de l’explosif HE brisant, mais pas aussi efficace que de l’utiliser contre les troupes sur le terrain.
      À son tour, l’utilisation d’obus à fragmentation réduira considérablement l’usure des canons d’artillerie ukrainiens, qui ont une réserve moyenne de 1800 coups complets.
      Le transfert d’armes à sous-munitions donnera aux & à d’autres pays plus de temps pour augmenter le taux de production d’obus à fragmentation standard brisant, mais ne le donnera pas aux qui tentent simultanément de geler le conflit & d’augmenter leur propre production.
      L’Ukraine, les États-Unis et la Fédération de Russie n’ont pas signé de conventions pour interdire les armes à sous-munitions. De plus, ils n’ont pas été signés par la Roumanie et la Pologne, par lesquelles ces obus sont susceptibles d’entrer en Ukraine.
      L’Ukraine a montré qu’elle est très responsable dans le déminage de ses territoires. Il n’y a aucune raison de croire que le gouvernement ukrainien ignorera les zones de déminage où des armes à sous-munitions seront utilisées.
      De même, il n’y a aucune raison de croire qu’elles seront utilisées dans les colonies et villages (contrairement aux Russes, qui ne s’en soucient pas).
      Même sans armes à sous-munitions, l’Ukraine a déjà un problème avec les munitions non explosées, en particulier celles tirées par les forces armées , qui utilisent souvent de façon aléatoire des stocks anciens et dangereux.
      Certes, l’emploi des armes à sous-munitions est un sujet sensible depuis longtemps, et donc ouvert au débat, ce qui est normal, au regard de la Convention d’Oslo. La Russie a utilisé ces armes sans restriction sur la population civile dès le 1er jour de l’invasion.

      Cet emploi après décision US d’en fournir à l’Ukraine constitue donc, comme je l’ai déjà dit, le franchissement d’une étape dans ce conflit. C’est un constat, non un jugement. La Russie, de par sa violence & son manque de retenue, a forcé à bien d’autres étapes depuis 17 mois

      Dans toute appréciation de situation dans un État-major opérationnel, l’ensemble des paramètres est pris en compte, ce n’est pas l’aspect médiatique ou émotionnel qui rythme les choix. Il faut ensuite hiérarchiser ces paramètres selon leur importance actuelle & future.
      Rien n’est décidé à la légère tant qu’il n’y a pas eu confrontation des différentes appréciations par les bureaux & cellules de l’état-major : les officiers conduite, les officiers Rens, les officiers planification « froide » ou « chaude ». Plus la logistique & les juristes!
      C’est ce qui constitue le cœur du processus décisionnel. Ces fonctions tournent par bordées 24h/24. Les cellules cogitent généralement la nuit pour proposer des ébauches d’action au briefing du matin (cas général des exercices OTAN). La veille au soir, c’est la synthèse Rens.
      Il serait donc erroné de juger les conséquences en omettant les causes: c’est bien la ruSSie qui a ouvert ce conflit & qui a choisi de lui donner ce caractère digne de ce que firent les Nazis il y a 80 ans en Europe. Et comme toujours, l’Histoire jugera in fine.
      @Normanknight27

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  24. Gnafron dit :

    au sujet de la construction d’une usine Rheinmetall en Ukraine, thème abordé récemment:

    Il s’agirait d’abord d’ouvrir un 1er atelier de maintenance / réparation de blindés dans l’ouest de l’Ukraine d’ici 2 à 3 mois.

    Sur le long terme l’objectif est la construction de véhicules (400 Panther / an). Dans l’article de la F.A.Z., il semble que la production commencera avec des blindés à roues. Selon CNN des Fuchs.

    Comme je comprend les articles, il me semble que Rheinmetall va profiter de l’occasion pour fournir aussi de la DCA.

    https://www.berliner-zeitung.de/news/rheinmetall-eroeffnung-panzerfabrik-in-der-ukraine-steht-unmittelbar-bevor-li.368020

    https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/rheinmetall-in-der-ukraine-panzerfabrik-mit-ukrainischem-ruestungskonzern-18889727.html

    https://www.tagesschau.de/wirtschaft/unternehmen/rheimetall-panzerfabrik-ukraine-101.html

    Ici l’interviou par CNN due CEO de Rheinmetall, y compris un effet d’annonce hénaurme en ce qui concerne la production de munition.

    https://edition.cnn.com/2023/07/10/business/rheinmetall-german-tank-factory-ukraine/index.html

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        1. Tonton7327 dit :

          il y a beaucoup de conditionnel et un flous sur les types de munition produite.
          ils parlent au moins de 3 types de munitions :
          • chars léopard
          • guépard
          • et 155 mm d’artilleries

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