Le salut est dans l’obus

Allons droit au but : l’opération offensive ukrainienne, ou peut-être plutôt désormais les trois opérations ukrainiennes séparées à Orikhiv, Velika Novosilka et Bakhmut, ne sont pas des opérations de conquête, de celles que l’on peut suivre sur la carte en voyant la progression rapide des petits drapeaux en direction d’un objectif lointain. Cela viendra peut-être mais pour l’instant, ce n’est pas possible. Or, si ce ne sont pas des opérations de conquête, ce sont forcément des opérations d’usure, opérations cumulatives dont on espère un jour voir émerger quelque chose comme la rupture d’une digue, selon l’expression de Guillaume Ancel. Le problème majeur de ces opérations – assassinats ciblés, sanctions économiques, campagnes aériennes, guérilla, etc. – est qu’on ne sait jamais quand cette fameuse émergence surviendra et on est souvent déçu.

Back in Donbass

Revenons en arrière. La guerre, au sens anglais de warfare, de mouvement s’est transformée en guerre de positions au mois d’avril 2022 selon un phénomène tout à fait classique, même si pas forcément obligatoire. Cette guerre de positions qui signifiait que la guerre, au sens de war cette fois, allait durer longtemps incitait aussi aux actions sur l’arrière (frappes aériennes, sabotages, etc.) ou sur le « grand arrière » ukrainien (nous) par une campagne d’influence, en espérant que l’un de ces éléments arrive au niveau zéro de motivation et nullifie donc l’ensemble de l’effort de guerre. On aura reconnu là des opérations cumulatives.

Sur le front, les Russes étaient un peu plus pressés et s’empressaient de conquérir l’ensemble du Donbass. La méthode utilisée était, de manière tout à fait classique, celle du martelage ou du casse-briques pour reprendre l’expression mise en vogue par @escortert sur Twitter : neutralisation de la défense par le feu indirect et assaut de bataillons, répétés des centaines de fois autour de la poche dont ils espéraient s’emparer, de Severodonetsk à Kramatorsk. Les Russes ont beaucoup échoué mais ils ont parfois réussi et ils ont même rompu la digue une fois, à Popasna le 9 mai 2022 non loin de Bakhmut. Cette « émergence » n’a pas suffi en soi mais leur a donné un avantage décisif qui, après encore plusieurs semaines de martelage, leur a permis, outre Marioupol, de s’emparer des villes de Severodonetsk et de Lysychansk au tout début du mois de juillet. La moitié du travail de conquête était faite et puis, autre effet émergent plus inattendu cette fois, tout s’est arrêté. Un peu parce que l’arrivée de l’artillerie occidentale avait permis d’équilibrer un peu les débats, un peu aussi faute de combattants, car pour monter à l’assaut…il faut des troupes d’assaut et il n’en restait plus guère du côté russe alors que les Ukrainiens continuaient à fabriquer des brigades. C’était là toute la différence clausewitzienne entre une petite armée professionnelle de prince faite pour des guerres limitées et une armée d’une nation en armes engagée dans une guerre absolue.

Retenons cependant bien la leçon tactique : les forces russes n’ont pu progresser face à des positions retranchées depuis des années que parce qu’elles lançaient trois fois plus de projectiles en tout genre qu’elles n’en recevaient sur le nez. Le principe du 3 contre 1 en hommes pour attaquer n’a en réalité pas beaucoup de sens, celui des 3 obus pour 1 en revanche en a beaucoup dans la guerre de positions. On ne parle pas alors de rapport de forces (RAPFOR) qui est toujours de fait plus ou moins équilibré, mais de rapport de feux (RAPFEU) qui lui ne l’est que rarement.

L’armée russe était devenue stérile offensivement et on pouvait se demander légitimement ce qu’il en était pour les Ukrainiens placés sur la défensive depuis avril. L’attaque de septembre à Kharkiv puis la réduction de la tête de pont de Kherson jusqu’à la mi-novembre par les Ukrainiens ont donné tort à ce scepticisme. D’un seul coup les opérations, quoique très différentes entre les provinces de Kharkiv et de Kherson, sont redevenues dynamiques. Cela n’était pourtant finalement qu’un peu illusoire et transitoire. Illusoire parce qu’il y a eu dans la province de Kharkiv une conjonction de circonstances tout à fait étonnante avec une incroyable faiblesse et un aveuglement des Russes dans ce secteur du front qui a fourni une occasion, brillamment saisie par les Ukrainiens de frapper un grand coup. C’était la deuxième et seule percée à ce jour du front après celle de Popasna et avec beaucoup plus d’effets. La bataille de la tête de pont de Kherson de son côté a été très différente mais a bénéficié aussi de circonstances favorables, la principale étant justement le fait de s’attaquer à une tête de pont. Et puis là encore les opérations offensives se sont arrêtées fin novembre, la faute cette fois en grande partie à un rehaussement significatif de la défense russe. Les Russes ont fait un pas de plus vers la guerre absolue par une forme de stalinisation partielle de la société et les effectifs sur le front ont doublé. Sous la direction du général Sourovikine, ils ont raccourci le front en évacuant la tête de pont de Kherson et en s’appuyant sur l’obstacle du Dniepr. Ils ont ensuite et enfin travaillé, construisant une « ligne Surovikine » dans les secteurs qui étaient jusque-là un peu faibles. L’aspect offensif était surtout le fait des opérations à l’arrière, comme la campagne de frappes sur le réseau électrique, une nouvelle opération cumulative qui n’a pas donné grand-chose, et un peu de l’opération d’attaque de Bakhmut confiée à la société Wagner.

Avec la prise de commandement direct par Gerasimov, les Ruses ont tenté de renouer avec le casse-briques mais ils n’ont conquis que 500 km2 en quatre mois, soit deux fois moins que d’avril à juillet 2022. On peut même se demander, à 3 ou 4 km2 par jour s’il y avait une réelle volonté de conquérir le Donbass comme à l’époque et s’il ne s’agissait pas simplement d’améliorer la position défensive et d’acquérir quelques victoires plus symboliques qu’autre chose à Soledar et Bakhmut. Plus de 1000 km2 et trois villes importantes, Marioupol, Severodonetsk et Lysychansk, conquis pour Donbass 1 et 500 km2 et Bakhmut pour Donbass 2. Le fait que les Russes aient lancé environ 3-4 millions de projectiles divers dans Donbass 1 et seulement un à deux million(s) dans Donbass 2 n’y est pas pour rien.

A la recherche de l’effet émergent

Rappelons que stratégiquement, les Russes peuvent néanmoins se contenter d’un front bloqué ou simplement grignoté par les Ukrainiens. Ils « mènent au score » et si la guerre s’arrêtait demain le Kremlin pourrait s’en accommoder et proclamer victoire (« on a déjoué préventivement une grande offensive contre le Donbass », « on a résisté à l’OTAN », « on a libéré ceci ou cela » etc.). Leur stratégie peut simplement être de résister sur le front et d’attendre que l’arrière et surtout le grand arrière s’épuisent quitte, à l’aider un peu. Il n’en est évidemment pas de même pour les Ukrainiens, dont l’objectif est de libérer l’ensemble du territoire de toute présence russe, ni pour nous, qui sommes (sans doute, car rien n’est affiché clairement) plutôt désireux d’une victoire ukrainienne rapide sinon complète.

Est-ce que les Ukrainiens sont bien partis pour atteindre sinon complètement cet objectif, mais au moins une part significative de cet objectif avant la fin de l’été ? On peut l’espérer mais rien ne l’indique en réalité. Oublions d’emblée l’idée de percer comme dans la province de Kharkiv, tout le front russe est désormais solide. Reste donc le martèlement, ou le fameux « casse-briques », et nous revoici donc dans une opération cumulative dont on espère voir émerger quelque chose avant la fin de l’été.

Parlons terrain d’abord. Selon le site Twitter @War_Mapper les Ukrainiens ont libéré 200 km2 en un mois, soit l’équivalent de cinq cantons français alors qu’il s’agit de reconquérir l’équivalent de l’Occitanie et de la région PACA réunies. Les Ukrainiens ne peuvent évidemment pas se satisfaire de ça. Ils ne gagneront pas la guerre à coup de 7 km2 par jour d’où l’espoir que cela va faire émerger quelque chose comme la fameuse digue qui se brise sous les vagues ou le château de sable qui fond. Le problème est que cela reste pour l’instant dans le domaine du souhait.

Du côté des pertes, le bilan du côté des unités de combat est plutôt mince avec selon « Saint Oryx », 455 matériels majeurs russes touchés depuis le 7 juin 2023 dont 233 véhicules de combat majeurs (chars de bataille et véhicules blindé d’infanterie), soit environ 7,5 VCM par jour. Ce n’est finalement guère plus que depuis le début de l’année. Pire, les pertes ukrainiennes identifiées dans le même temps sont respectivement de 283 matériels et de 126 véhicules de combat majeurs, soit environ 4 par jour, ce qui est plus que depuis le début de la guerre. Jamais depuis le début de la guerre, il n’y a eu un aussi faible écart sur Oryx entre les pertes des deux camps. On peut donc difficilement dire que les Ukrainiens sont en en train de « saigner à blanc » les Russes. Cette perte quotidienne, et il y a une bonne partie de matériels réparables parmi eux voire mêmes quelques-uns récupérés chez les Ukrainiens, correspond sensiblement à la production industrielle. À ce rythme-là, à la fin de l’été, le capital matériel russe sera entamé, mais pas de manière catastrophique et celui des Ukrainiens le sera presque autant.

Il faut donc au moins pour l’instant placer son espoir ailleurs. C’est généralement à ce moment-là que l’on parle du moral des troupes russes. Celui-ci serait au plus bas, ce que confirmeraient de nombreuses plaintes filmées ou de messages interceptés. Le problème est qu’on entend ça pratiquement depuis la fin du premier mois de guerre et que l’on ne voit toujours pas d’effets sur le terrain, hormis une certaine apathie offensive. Ce que l’on constate d’abord c’est que ces soldats ne rejettent jamais le pourquoi de la guerre mais seulement les conditions dans laquelle ils la mènent en réclamant de meilleurs équipements et des munitions (des obus en particulier, on y revient toujours). On ne voit pas non plus d’images de redditions massives ou de groupes de déserteurs vivant à l’arrière du front, à la manière de l’armée allemande fin 1918. Or, ce sont les indices les plus sûrs que quelque chose ne va pas du tout. On ne peut pas interpréter la mutinerie de Wagner comme le signe d’un affaiblissement moral de cette troupe. Bref, faire reposer une stratégie sur l’espoir que l’armée russe va s’effondrer comme en 1917 n’est pas absurde mais simplement très aléatoire. Il est délicat de combattre en se fondant juste sur un espoir très incertain.

L’essentiel est invisible pour les yeux

Au bilan, tant que les Ukrainiens n’auront pas une écrasante supériorité des feux, le fameux 3 contre 1 en projectiles de toute sorte, ils ne pourront pas espérer raisonnablement obtenir un succès et pour le rappeler une nouvelle fois, conquérir un village n’est pas un succès stratégique. Un succès majeur c’est aller à Mélitopol ou Berdiansk, un succès mineur mais succès quand même serait de prendre Tokmak. Pour cela, il n’y a pas d’autre solution comme pour percer la ligne d’El Alamein, la ligne Mareth en Tunisie, la ligne Gothique en Italie, les lignes allemandes en Russie à Orel et ailleurs ou encore les défenses allemandes en Normandie, que d’avancer en paralysant les défenses par une force de frappe suffisamment écrasante, une FFSE. Le chef d’état-major des armées américain, Mark Milley, évoquait récemment les deux mois de combat acharné qu’il a fallu mener en Normandie avant la percée d’Avranches. Il a oublié de dire que les Alliés avaient lancé à quatre reprises l’équivalent d’une arme nucléaire tactique sur les Allemands avant de percer, cela a même servi de base aux premières réflexions sur l’emploi des ANT dans les années 1950. A cet égard, je ne peux que recommander la lecture de l’impressionnant Combattre en dictature – 1944 la Wehrmacht face au débarquement de Jean-Luc Leleu pour comprendre ce que cela représentait. Certaines lignes de défense ont pu être contournées, comme celle de la 8e armée britannique à El-Gazala en mai 1942 ou bien sûr deux ans plus tôt notre Ligne Maginot qui avaient toutes les deux le malheur d’être contournables. Pour le reste, pas moyen de passer à travers sans un déluge de projectiles, obus de mortiers, de canons, d’obusiers, roquettes, missiles, peu importe et peu importe le lanceur qu’il soit au sol, en l’air ou sur l’eau pourvu qu’il lance quelque chose.

Or, le malheur de l’artillerie ukrainienne, désormais la plus puissante d’Europe, est qu’elle lance deux fois moins d’obus qu’au plus fort de l’été 2022, époque Kherson et surtout toujours moins que l’artillerie russe qui en plus ajoute des munitions téléopérées plutôt efficaces. Retournons le problème : si les Ukrainiens lançaient autant de projectiles quotidiens que les Russes lors de Donbass 1, l’affaire serait très probablement pliée et ils auraient sans doute déjà atteint et peut-être dépassé la ligne principale de défense de Tokmak. Mais ils ne les ont pas, du moins par encore. Loin de la question des avions F-16, qui serait un apport intéressant pour cette FFSE mais pas décisif, on ne comprend pas très bien pourquoi les Etats-Unis ont tant attendu pour livrer des obus à sous-munitions, qui ont le double mérite d’être très utiles en contre-batterie et abondants. Peut-être s’agissait-il d’une réticence morale à livrer une arme jugée « sale », car il y a un certain nombre de non-explosés (les Forces spéciales françaises ont connu leurs plus fortes pertes, en 1991, à cause de ça) mais livrés beaucoup plus tôt cela aurait changé les choses. Il en est de même pour les missiles ATACMS, beaucoup moins nombreux, mais très efficaces avec une très longue portée. On aurait pu y ajouter aussi depuis longtemps les vénérables avions d’attaque A-10 que réclamaient les Ukrainiens, certes vulnérables dans l’environnement moderne, mais qui terrifieraient les premières lignes russes, etc. Mais surtout le nerf de la guerre en guerre, c’est l’obus de 155 mm qu’il faudrait envoyer par centaines de milliers en Ukraine ou de 152 mm rachetés à tous les pays anciennement équipés par l’Union soviétique et qui ne les utiliseront de toute façon jamais. Il faudra qu’on explique aussi pourquoi, seize mois après le début de la guerre on est toujours incapable de produire plus d’obus. Heureusement que ce n’est pas nous qui avons été envahis.

Bref, si on veut vraiment que l’Ukraine gagne, il faut avant tout lui envoyer beaucoup de projectiles. Cela lui permettra d’abord de gagner la bataille d’artillerie qui est en cours, dont on ne parle jamais, car elle est peu visible et qui est pourtant le préalable indispensable au succès. Je me demande même parfois si les petites attaques des bataillons de mêlée ukrainiens ne s’inscrivent pas d’abord dans cette bataille en faisant tirer l’artillerie russe en barrage afin qu’elle se dévoile et se fasse taper en retour. S’il y a un chiffre finalement encourageant sur Oryx, c’est celui des pertes de l’artillerie russe. En deux mois et au prix d’une quarantaine de pièces touchées ou endommagées, les Ukrainiens ont mis hors de combat le triple de pièces russes, soit l’équivalent de l’artillerie française. En comptant, les destructions non vues et l’usure des pièces d’artillerie, sans doute plus rapide dans l’artillerie russe, ancienne, que dans l’Ukrainienne, c’est peut-être le double qui a été réellement perdu. Les dépôts de munitions comme celui de Makiivka, à 15 kilomètres seulement de la ligne de contact, continuent à être frappés. En augmentant un peu ce rythme et avec l’apport occidental accéléré, cette bataille des feux peut, peut-être être gagnée fin août ou début septembre.

C’est peut-être le seul effet réaliste que l’on peut voir émerger dans toute cette bataille et sans doute aussi le seul qui puisse débloquer cette situation stratégique figée depuis sept mois. Si on n’y parvient pas à la fin de l’été et alors que les stocks et la production seront à la peine dans les deux cas, on sera probablement parti sur un front gelé et l’espoir de voir émerger quelque chose se reportera sur les arrières.

902 réflexions sur “Le salut est dans l’obus

  1. Alain - Odesa dit :

    Quand on n’a pas beaucoup d’amis, mieux vaut éviter de les froisser.

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  2. Alain - Odesa dit :

    Nouveau jeu de l’été, après le championnat des collabos, jouez au collabo :

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  3. Un nouveau goulag construit par la Russie pour les ukrainiens réticents à son contrôle, rapporté par un très long article AP Associated Press in https://apnews.com/article/ukraine-russia-prisons-civilians-torture-detainees-88b4abf2efbf383272eed9378be13c72

    Agrémentés de cas détaillés, pas de quoi réconcilier avec la Russie poutinienne. De quoi rendre honteux les enfants russes si l’Histoire leur en est contée… dans quelques générations (j’en garde l’espoir).

    Fabrice

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      1. Alain - Odesa dit :

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  4. anequivielle dit :

    Interview par CNN d’un journaliste Russe M Zygar réfugié à Londres. Il a écrit un livre « war and punishment » qui raconte l’histoire « longue » de l’Ukraine et la Russie ainsi que les évènements récents. Il a, à son actif, en tant qu’intervenant régulier de CNN prévu que Prigojine allait faire un coup menaçant la stabilité de Poutine avant que cela arrive.
    La véritable interview démarre à mi vidéo (assez longue) vers 5mn. Avant c’est intéressant mais connu et répété mille fois ici.
    Il croit que le problème culturel principal de la Russie est sa croyance en sa « grandeur »
    Il pense Poutine réellement « hors sol » et que cela se voit et inquiète dans les cercles de pouvoir. Il ne prend plus les « bonnes » décisions rapidement avec un ou deux exemples à la clé.
    La solidité apparente se fissure donc beaucoup.
    Au milieu de beaucoup de choses intéressantes une anecdote un peu sidérante. Poutine hait littéralement Zelinsky car ce dernier a fait, quand il était comédien, un sketch humoristique sur Poutine et sa maîtresse. Lèse majesté absolu car il était formellement interdit de parler de cette relation et encore plus de la ridiculiser.
    C’est vrai que Poutine en scooter ça aurait eu une sacrée gueule sur Gala.

    je vais probablement acheter ce livre car il y a des diaspora qu’il faut, peut être, aider un peu.
    https://edition.cnn.com/videos/tv/2023/07/14/amanpour-zygar.cnn

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  5. Une carte très intéressante, expliquant à elle seule les choix d’axes d’attaques des ukrainiens:

    Il n’y a juste pas d’axes routiers Est-West: les russes ne peuvent pas soutenir les défenses d’un axe avec les forces des autres, à moins de partir 30 km en arrière avant de remonter (pourquoi exclue-t’il l’axe Tokmkak/Peremozhne des itinéraires russes? Trop près de la ligne? Aucune idée, mais ça ne modifie pas le problème).
    30 km… c’est très long quand les artilleurs ukrainiens vous regardent…

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    1. GAÏA dit :

      Ce type est un adepte des analyses stratégiques complètement farfelues et loufoques.
      D’ailleurs surpris que sa carte soit aussi peu chargée en illustration…
      Ok en axe routier majeur il n’a pas tord,mais il suffit de regarder une carte routière hybride satellite, pour vite s’apercevoir que toute cette région c’est des champs céréalier à perte de vue.
      Et qui dit agriculture céréalière, dit gros engins agricoles: donc nombreuses routes en terre battue. CQFD.

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  6. Si certains ont dû (comme moi) subir l’argument du « oui mais l’OTAN il avait dit qu’il irait pas à l’Est, donc nananère », un thread très bien fait pour ne pas perdre plus de temps que nécessaire avec ça:

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    1. anequivielle dit :

      La Moldavie frappe à la porte de l’OTAN (fort) et la Georgie fait la timide effarouchée qui ne dit pas vraiment non mais pas vraiment oui. Dès que son ours de papa aura trop de choses à faire chez lui, elle va probablement se précipiter aussi.
      Ce serait un sacré coup dur car la Georgie a fourni à l’URSS ses meilleurs dirigeants: Staline, Béria et sa fine équipe de psychopathes.
      Mais j’anticipe un peu.

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  7. anequivielle dit :

    Vrai débat démocratique à la Douma. Après un vote unanime sur l’interdiction de changer de sexe (la priorité Russe du moment) un projet de loi sur la fourniture de repas chauds aux lycéens a été examiné. (ça fait tiers monde mais c’est normal).
    Le député communiste à l’origine de cette proposition explique que « les problèmes alimentaires vont maintenant devenir assez aigus, car les revenus de nombreux citoyens vont diminuer »
    Le parti majoritaire lui répond très bonne idée mais on n’a pas l’argent nécessaire (100 milliards de roubles/an) car vous savez où il va (sous entendu l’opération spéciale).
    Ce à quoi le communiste répond oui je sais où il va: le profit des banques (800 milliards de roubles), une fiscalisation avantageuse pour les industries du pétrole (il y aurait un manque à gagner état de 3 milliards de roubles), Un autre parti minoritaire a embrayé en disant qu’une fiscalité progressive « vous » obligerait à voler moins d’argent.
    Puis il y a 251 milliards de $ qui ont fui la Russie dans l’année écoulée et 44.000 entreprises offshore(!) qui ne paient pas d’impôts.
    « ce n’est donc pas une question d’argent mais de lâcheté »
    https://www.kommersant.ru/doc/6108867?from=main

    La Russie a peut être un avenir dans le communisme 😁 On serait tranquille pour une nouvelle trentaine d’années.

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  8. Quelques compléments d’analyses à partir de différentes sources 🇷🇺 les plus récentes (14/15 juillet)

    Les purges, les détentions et interrogatoires s’intensifient dans le plus grand « secret » en 🇷🇺

    De plus en plus d’officiers supérieurs et généraux expriment leur mécontentement

    Selon plusieurs sources 🇷🇺, plusieurs centres de détention pour des hauts gradés de l’armée 🇷🇺 sont utilisés dans la Région de Moscou

    Dans les sous sols (pas de lumière du jour) des cellules, salles d’interrogatoires, ont été spécialement conçues pour des généraux et hauts dirigeants d’administrations … 🇷🇺

    Des généraux s’y trouveraient bien sûr.
    Mais, aussi des hauts responsables du FSB et du gouvernement (pas les mêmes lieux évidements)

    L’un des lieux serait, sans surprise, à Krasnoznamensk (ville militaire, complètement fermée créée en 1981 pendant l’URSS à une 40km de Moscou, restée très longtemps « inexistante »)

    Sont toujours « manquant à l’appel » les généraux Sourovikine, son adjoint Yudin, Popov… et de nombreux autres encore
    Tous appartiennent à l’armée 🇷🇺 officielle mais remettent en cause Choïgou et Guerassimov

    Le GRU, dont certains responsables ont été « payés » par Wagner, ne les soutiendraient plus

    Poutine ne semble être plus qu’une marionnette laissée en place pour maintenir un semblant d’unité, pendant que les comptes se règlent en coulisse

    Cela pourrait expliquer la position actuelle du Président Biden, en affichant un apparent soutien à Poutine, perturbant, qui ne veut pas rajouter du désordre à la « politique interne 🇷🇺 ».

    Pour autant le Président Biden va livrer des missiles 🇺🇸 de moyenne portée sol/sol (250 km comme les SCALP qui ont été bridés et ne peuvent donc pas atteindre Moscou, St Petersbourg comme des « experts de plateau » l’affirment et des députés @oliviermarleix
    , @RNational_off
    et encore moins déclencher une 3ème guerre mondiale, ni une escalade nucléaire … Poutine lui même ayant affirmé que ces missiles ne changeaient rien)

    Cependant, ces missiles sont essentiels car pouvant taper en profondeur en 🇺🇦 occupée (dont fait partie la Crimée pour ceux qui n’ont toujours pas compris @MLP_officiel
    … ), des centres militaires 🇷🇺 vont être détruits

    Ces missiles 🇬🇧🇫🇷 et à n’en pas douter bientôt 🇺🇸 vont accélérer, de par leur « très fort impact sur l’armée 🇷🇺 », ce ressentiment des généraux à l’égard du pouvoir : les 2 combinés permettent d’entrevoir une fin rapide de la guerre contre l’Ukraine

    Ces purges, des arrestations de plus en plus nombreuses dans tous les clans (le FSB par le GRU, les généraux par le FSB …) et l’accélération du ressentiment « haineux » de la ligne de commandement 🇷🇺 à venir avec la vague de puissants bombardements très ciblés (les missiles Storm Shadow ou SCALP et sûrement ATACMS) vont confirmer le mouvement enclenché d’un changement de pouvoir :

    bientôt une nouvelle fumée blanche au dessus du Kremlin ?

    En tout cas, cela permet aussi de mieux comprendre pourquoi des tractations se sont intensifiées entre les 🇺🇸et les 🇷🇺 qui préparent l’après … Poutine

    A ce rythme, le nouveau « clan », avec ses dirigeants apparaitra avant l’automne, à n’en pas douter !

    Il se dit que Peskov semble commencer sérieusement à s’inquiéter pour son avenir …

    Reste à savoir à quel prix pour l’🇺🇦 ?
    Même si un retrait de l’armée 🇷🇺 est la solution quasi-certaine de toute l’🇺🇦, Crimée incluse …
    Le Président Zelensky l’a compris et exprimé

    (prochain fil sur les toutes nouvelles relations 🇷🇺🇨🇳 … en restent-t-ils encore ? et les nouvelles positions du Président Erdogan par rapport à l’🇺🇦, la Crimée)
    Source : BMGH

    je ne sais pas ce que vaut cette analyse

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    1. Teasin ' dit :

      Et pas que..
      Ces missiles 🇬🇧🇫🇷 et à n’en pas douter bientôt 🇺🇸 vont accélérer, de par leur « très fort impact sur l’armée 🇷🇺 », ce ressentiment des généraux à l’égard du pouvoir : les 2 combinés permettent d’entrevoir une fin rapide de la guerre contre l’Ukraine

      En surfant sur wiki ET le Caesar tout à l’heure, il y a un tableau montrant les effectifs actuellement dotés.
      Mine de rien, l’Ukraine a désormais 36 Caesars ( Reste à la France 58 ) , avec le ratio de Tytelman de 1:10 ca leur ferait l’équivalent de 360 pièces avec meilleure allonge et meilleure précision.
      Si effectivement la France a donné en douce des Missiles Arkeon , voir plus bas… ca va pas être la fête là bas.

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      1. Tonton7327 dit :

        La mise en jeu de chaque sytéme d’arme longue porté occidental a conduit a un La mise en jeu de chaque système d’arme longue portée occidental a conduit à un changement de phase de ce conflit.
        • les javelins ont casser le plan initial vers la capital.
        • l’artillerie de 155mm a épuisé l’offensive russe de l’été 2022
        • les IMARS ont a minima permis la récupération de la rive droite du Dniepr et provoquer la mobilisation partiel des russes.

        Il y a d’autre paramètre mais Il est effectivement logique de penser que les missiles à longue portés vont entrainé un effet notable

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    1. Tonton7327 dit :

      Un matériel qui aurait été donné, qui a été publié dans des listes sérieuses et dont je n’ai jamais compris ce qu’il voulaient en faire ni comment l’utiliser ce sont les exocets.
      L’exocet n’a pas de version terre.

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    1. On fait du très bon, voire excellent matériel militaire en France. Dommage qu’on le fasse seul dans notre coin. Le Leclerc est un excellent char mais ne verra probablement jamais un théâtre d’opération « intensif ». Le rafale…idem même s’il se vend mieux. Dommage car réunis, l’Europe aurait pu construire une vraie défense européenne de qualité sans dépendre des US. Du reste en matière de défense, il n’y a que le système patriot qui semble se distinguer, pour tout le reste on fait au moins aussi bien. Mais bon, les intérêts de quelques uns ne sont pas le sens de l’intérêt général, malheureusement.

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      1. Alain - Odesa dit :

        Il est possible qu’elle est aussi donné poutine.
        Il aurait été adopté par une famille de Petersbourg, et sa mère serait Géorgienne (elle est morte il y a quelques jours)

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    1. C’est ce que popov semblait dire aussi, d’où son écartement du commandement. On sait que la tactique UKR consiste à taper sur l’artillerie avant d’avancer à l’aide de la contre batterie, pour le moment ça a l’air d’être efficace. A suivre de près, toute la question est de savoir si les UKR pourront faire sauter le verrou avant que les conditions météo de l’automne/hivers prochain (re)figent le front à nouveau, ce qui ne serait probablement pas une bonne chose. En tout cas pour le moment les FAU avancent, petit à petit certes, mais ils avancent. Noel report annonce une petite percée vers Soledar, avec un possible encerclement des localités plus au nord. Et du côté de Bakhmut, la situation est clairement favorable aux FAU avec la prise des hauteurs.

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    2. trollnews dit :

      lol comme Prigo, il n’y va pas avec le dos de la cuillère !
      Bonsoir, l’ambiance en Russie Poutinienne…

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  9. fredewolf dit :

    Cela fait un moment que je me pose la question sur la « sortie de crise ».
    En admettant que les Russes soient repoussés derrière leurs frontières de 1991, qui les empêchera de lancer des missiles et des drones kamikazes sur l’Ukraine, et quelques escarmouches ici ou là, perpétuant une guerre de facto qui empêchera l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et l’UE ?

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    1. Pedro dit :

      Le renvoi derrière leur frontière devrait générer en russie une crise (et peut être un longue suite de crises) politique profonde, qui avec un peu de chance renverra la question ukrainienne loin derrière les histoires de vengeances perso entre politiques et militaires, de vendettas 100 % politiques, voire même de coups d’état…

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        1. Gus dit :

          Tout comme Yakovleff l’a déclaré il y a quelques jours, je pense pour ma part que si les ukrainiens pouvaient reprendre Bakhmut , ça pourrait déjà faire pas mal de dégâts.

          A part ça, je constate qu’on n’entend plus tellement Ben Hodges alors qu’on est dans la période qu’il avait annoncée comme déterminante pour les ukrainiens, mais il est vrai que je n’ai plus accès à twitter et il est hors de question que je me crée un compte. Quelqu’un a des nouvelles ?

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          1. TLG dit :

            Je vois une nouvelle vidéo de Ben Hodges tous les 15 jours environ, mais il n’a pas grand chose à dire de nouveau. Il répète ce qu’il a dit plusieurs fois sur l’importance de la logistique et comment isoler la Crimee.

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          2. fredewolf dit :

            Bakhmut? Comprends pas…
            Kherson était un joyau d’un tout autre calibre, qui tenait debout, et qui était une tête de pont cruciale pour avancer vers Odessa. Kherson est tombée comme un fruit mûr, et cela n’a pas ébranlé le pouvoir en place.
            Alors Bakhmut en ruines…?

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            1. Je n’y crois pas bcp non plus. Politiquement ce sera un échec mais poutine s’en remettra, et les blogueurs ru continueront à éventuellement critiquer l’armée, surtout pas son commandant. La vraie défaite ce sera la crimée.

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              1. TLG dit :

                Moi non plus, je n’y crois pas. Si l’Ukraine reprend Bakhmut, ce sera surtout bon pour le moral des ukrainiens.

                Les russes trouveront toujours un moyen de rationaliser la perte, genre en la mettant sur le dos de Prigojine.

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      1. Quel que soit le Régime en Russie, tant que l’enseignement et les médias y privilégieront le récit d’une Russie impériale, le « peuple frère » des ukrainiens restera considéré au mieux comme des « petits-russiens », si ce n’est des « khokhols ».

        Un changement de régime en Russie ne peut donc assurer seul l’avenir d’une Ukraine indépendante, à l’abri des convoitises d’un voisin envahissant.

        Fabrice

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    2. A l’issue du sommet de Vilnius, l’absence d’invitation à l’Ukraine a fait claironner les poutinistes que c’était le fruit de l’opération militaire spéciale, et donc l’éclatante réussite du génial stratège Poutine.

      Alors que la seule situation post 2014, Crimée occupée et état de guerre au Donbass suffisait déjà à empêcher l’adhésion d’une Ukraine entière (même en écartant la République autonome de Crimée du périmètre d’intégration). Rendu plus délicat encore avec la reconnaissance des oblasts sécessionnistes par la Russie.

      Les combats sont aujourd’hui considérablement plus intenses mais le problème de fond reste inchangé. Seul, un arrêt des combats ouvrirait une petite porte, sans pour autant régler la question du périmètre territorial sur lequel l’article 5 s’appliquerait.

      Poutine n’avait aucunement besoin de l’opération militaire spéciale pour empêcher l’acceptation de l’Ukraine au sein de l’OTAN. De plus, l’armée ukrainienne n’était aucunement une menace, l’Occident lui refusant tout matériel offensif ou dual. Tout au plus avait-elle reçu des armes antichars.

      Fabrice

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  10. Teasin ' dit :

    Message subliminal
    .
    Qui va causer des aigreurs aux poivrots. Parce que derrière il y a un bloc de production particulièrement performant.
    Mais il faut avoir un outil de compréhension sémantique pour «  »comprendre » le coréen diplomatique… par contre les chinois vont très bien expliquer à Poutine

    https://t.me/Tsaplienko/35738

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    1. anequivielle dit :

      Sans compter qu’un des à cotés du meeting de l’OTAN a été la signature d’un traité avec la Corée du Sud.
      En gros l’OTAN souhaite développer la coopération avec un bloc pacifique nommé AP4 (Corée du Sud, Japon, Nouvelle Zélande, Australie).
      La Chine n’est pas contente.
      https://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2023/07/113_354747.html
      Dans ce cadre la France s’est opposée à l’ouverture d’un bureau de coordination OTAN à Tokyo. (on a fait remarquer qu’il y a océan Atlantique dans OTAN et que les relations avec le Pacifique restent affaire des canaux diplomatiques usuels).
      l’AP4 sera invitée au prochain sommet OTAN.

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  11. UK-Reine dit :

    Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 15 juillet 2023

    La Russie a régulièrement limogé des commandants depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, mais la destitution du général-major Ivan Popov de la 58e armée interarmes est notable, il a apparemment été limogé pour avoir exprimé des préoccupations plutôt que pour une prétendue mauvaise performance.
    Dans une vidéo divulguée destinée à ses troupes, Popov a lancé une attaque cinglante contre la direction russe du ministère de la Défense, qu’il a accusée de « nous frapper par l’arrière, décapitant vicieusement l’armée au moment le plus difficile et le plus intense ».
    Les commentaires de Popov attirent l’attention sur la grave désaffection que de nombreux officiers nourrissent probablement envers les hauts dirigeants militaires. Les plaintes font largement écho à celles formulées par le propriétaire du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, avant sa mutinerie de juin 2023.
    Les critiques directes de subordonnés risquent de devenir un problème croissant pour le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d’état-major général, le général Gerasimov.

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    1. Teasin ' dit :

      search the fuse…
      Quand une structure en est à chercher les fusibles, et dans une rhétorique « c’est pas moi m’sieu l’agent j’y étais pas, c’est mon cousin Igor… » ca sent le soufre.
      Parce que Popov commandait le front sud… c’est lui qui a quand même « merdé »
      .
      Et puis Shoigu et Poutine chassent le panoupanou en Sibérie par -40 ensemble
      eux ils divisent par zéro, nous on ne peut pas.
      Poutine connait les deux dernières décimales de Pi, et même les suivantes

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  12. anequivielle dit :

    Le cours du pétrole vient de faire une belle hausse sur la semaine. C’est porté par la baisse du $ et amplifié par les réduction de production à venir de la part de l’OPEP.
    https://www.boursorama.com/bourse/matieres-premieres/cours/8x_BRN/
    Les prévisions de cours sont un exercice délicat (celui qui est bon là dedans est très riche) mais il semble qu’on se dirige vers une fin d’année avec un cours de pétrole plus élevé. En gros il y a une sorte de course à reculons entre une économie globale qui patauge et une réduction de la production par les principaux acteurs hors US.
    Ce serait une bonne nouvelle pour l’économie Russe qui se retrouverait dopée par cette hausse et la dévaluation de fait du rouble par rapport au $ (-34% sur un an) et l’euro ( -41% sur un an).
    Cette prédiction repose sur le respect par les partenaires OPEP+ de leur engagement de réduction de production ce qui est beaucoup moins simple qu’avant la guerre du fait de la situation Russe: coincée entre la nécessité de vendre « à n’importe quel prix » du fait des sanctions et craintive de réduire sa production tout en continuant à la vendre « à n’importe quel prix ».
    Durant le mois de juin la Russie a réduit ses exportations de 600.000 barils jour par rapport à mai (c’est beaucoup, environ 950 millions de $ de chiffre d’affaire sur le mois) en gardant un cours collé dans les 53-55 $ le baril (contre 70-75 officiel).
    On ignore pourquoi les exportations russes ont baissé mais ça a été, sur ce mois, double perte pour les Russes en volume de vente et cours de vente.

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    1. anequivielle dit :

      Un seul lien autorisé par article donc je me réponds dans une forme de schizophrénie virtuelle rendue obligatoire par l’outil (au demeurant excellent).
      Lien Kommersant qui décrit la bérézina du pétrole russe au mois de juin
      https://www.kommersant.ru/doc/6098559?from=main
      Cet article a été réécrit plusieurs fois et semble maintenant stable. Beaucoup d’infos ont été enlevées par rapport à la première version et d’autres ont été ajoutées (pour donner un effet plus positif)
      Les chiffres sont massacrés par la traduction automatique ce qui rend la lecture pénible (il faut revenir à l’original Russe pour comprendre les chiffres).
      En gros plus mauvaise performance à l’exportation du pétrole russe depuis mars 21 (on sortait du COVID). Baisse de 8% par rapport à mai (7.9 bpj vers 7.3 bpj). perte de chiffre d’affaire de 1.5 milliards de $.
      Baisse forte de la demande de pétrole par la Chine et l’Inde, augmentation vers la Turquie
      Ce qui a été ajouté dans la dernière version: la Russie aurait vendu à 60$ le baril en début juillet (à suivre)
      Ce qui a été enlevé: -47% de revenus pétroliers et gaziers en un an glissant en roubles (sur une base exceptionnellement élevée)
      augmentation des exportations vers l’Arabie Saoudite, les émirats: ils achètent pétrole et essence a bas coût pour leur besoin propre et vendent leur produits au cout du marché pour leurs clients. Pas bien pour la fierté russe.
      Le nouveau système fiscal donnerait de moins bonnes rentrées que l’ancien donc l’ancien est conservé (j’avais bien rigolé en lisant ça)

      La base AIE source Kommersant est payante (3500 euros l’abonnement annuel..). Il faut donc admettre la synthèse Kommersant qui n’est déjà pas très glorieuse

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    2. Qui ose Gagne dit :

      La hausse reste relative quand on compare sur une période plus longue (sur 1 an). Ça fait plutôt correction de la baisse et stabilisation du marché. J imagine que les achats en ce moment ont pour but de couvrir l automne et le début de l hiver ? (Mais je n y connais absolument rien 😜)

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      1. anequivielle dit :

        Le problème des hausses c’est leur dynamique. Le simple regard sur la courbe montre qu’il y a de « l’énervement » dans les salles de marché. Si ça s’arrête là le niveau atteint est en effet raisonnable au regard des 12 mois écoulés.
        L’analyse technique (en réalité celle de la psychologie du marché plus que celle du pétrole physique) dirait que la hausse va se poursuivre. Les analystes « stratégiques » offre demande disent que la hausse devrait se poursuivre.
        Bref c’est à suivre avec une probabilité plus forte pour une poursuite de la hausse que son arrêt (mais ce ne sont que des probabilités). Ca fait dix huit mois que les analystes se plantent « en pylône » à commencer par les Saoudiens.
        Le marché travaille en effet majoritairement à 4-8 semaines (donc pour la « peak season » US et l’automne) mais cela n’est qu’un des éléments d’explication.

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