L’armée russe, point de situation

Une bonne stratégie se doit d’accorder au mieux des objectifs et des capacités. Comme ces dernières sont plus difficiles à modifier que les premiers, la stratégie s’aligne souvent d’abord sur ce que l’on peut réellement faire face à son ennemi puis on envisage comment modifier éventuellement les moyens. Essayer d’estimer les intentions de la Russie impose donc d’abord de s’intéresser à ce qu’est capable de faire son armée actuellement.

Des chiffres et des êtres

Malgré les lourdes pertes de la guerre, 315 000 tués et blessés selon un document récent de la Defense Intelligence Agency américaine, les forces armées russes sont passées dans leur globalité d’un peu moins d’un million d’hommes fin 2021 à 1,35 million aujourd’hui, en espérant atteindre 1,5 million en 2026. Cet accroissement est le résultat d’une légère augmentation du volume de la conscription, de l’appel aux réservistes fin 2022 et surtout d’une grande campagne de recrutement de volontaires contractuels. En décembre 2023, Vladimir Poutine et son ministre Choïgou annonçaient que 490 000 soldats avaient ainsi été recrutés sous contrat durant l’année. C’est un chiffre colossal, c’est en proportion comme si on avait recruté 195 000 nouveaux soldats en France alors qu’on peine à en avoir 26 000, et donc douteux. Il faut donc sans aucun doute le traduire par « contrats » plutôt que « recrutements », et inclure ainsi les renouvellements, parfois imposés, pour les soldats déjà en ligne. Pour autant, en jouant sur le patriotisme et surtout des incitations financières inédites dans l’histoire – une solde représentant trois fois le salaire moyen plus des bonus et des indemnités personnelles ou familiales en cas de blessures – ainsi que le recrutement de prisonniers ou de travailleurs étrangers en échange de passeports russes, les engagements ont effectivement été très importants en volume.

Si on ajoute les recrutements des différentes milices provinciales et corporatistes ou le renforcement des services de sécurité, on s’approche cependant du 1 % de la population d’une population qui correspond, empiriquement, au maximum que l’on peut recruter sur volontariat pour porter les armes et risquer sa vie. Au-delà il faut en passer par la conscription. Or, cet impôt du temps et éventuellement du sang est généralement très impopulaire s’il ne repose pas sur de bonnes raisons et s’il n’est pas partagé par tous. Quand la patrie n’est pas réellement menacée dans son existence, qu’il existe de très nombreuses échappatoires au service et que l’on est soucieux de sa popularité, on évite donc d’y recourir. Le souvenir de l’engagement malheureux des appelés soviétiques en Afghanistan dans les années 1980 ou celui vingt ans plus tôt des Américains au Vietnam, n’est à ce sujet pas très incitatif.

La Russie avait l’ambition de professionnaliser complètement son armée à partir des réformes du ministre Serdioukov en 2008-2012, mais la contradiction entre l’ampleur des effectifs jugés indispensables – qui correspondraient en proportion à 450 000 pour la France – le nombre réduit de volontaires à l’engagement et encore plus de réservistes opérationnels qui pourraient les compléter a imposé de maintenir une part de conscription. Ce système mixte, professionnels et conscrits, a été maintenu depuis le début de la guerre en Ukraine et il y a ainsi environ 290 000 soldats appelés au sein dans l’armée russe. Toujours par souci de ne pas passer de l’impôt du temps à l’encore plus impopulaire impôt du sang, ces conscrits n’ont pas été engagés en Ukraine sauf très discrètement et ponctuellement. C’est un des paradoxes de cette guerre à la manière russe où on déclare la patrie, et donc désormais aussi les territoires occupés, agressée par toutes les forces de l’univers mais où on n’ose pas pour autant engager tous les hommes chargés de la défendre. C’est donc un actif énorme qui absorbe également de nombreuses ressources militaires pour son encadrement, son équipement et sa vie courante mais qui n’est pas utilisé directement dans la guerre. Cette armée d’appelés sert au moins à tenir l’arrière et remplir toutes les autres missions que la guerre, tout en servant de base de recrutement de volontaires et d’ultime réserve.

Au bilan, les forces armées russes utilisent environ la moitié de leur potentiel humain dans la guerre en Ukraine et un tiers dans les 12 armées du Groupe de forces en Ukraine (GFU). C’est suffisant pour obtenir une supériorité numérique sur le front mais insuffisant pour que celle-ci soit décisive.

Si on peut estimer à 1 % de la population la proportion maximale de volontaires susceptibles s’engager dans une population d’un pays européen moderne de moyenne d’âge de 40 ans, on peut également estimer à 5 % le nombre maximum d’hommes (à 80-90 %) et de femmes réellement mobilisables sous les drapeaux. C’est sensiblement le cas actuellement en Israël, sans que l’on imagine que cela puisse durer longtemps, alors que l’Ukraine est à environ 2,5 % et la Russie à 0,9 %. Pour espérer disposer de la masse suffisante pour l’emporter à coup sûr, la Russie est sans doute obligée de mobiliser un peu plus ses réservistes mais tout en ménageant la susceptibilité de la population. De fait, après le renouvellement par acclamations du mandat de Vladimir Poutine, l’introduction du mot « guerre » dans le paysage et même l’instrumentalisation de l’attentat djihadiste du 22 mars à Moscou tout le monde attend un nouvel appel de plusieurs centaines de milliers d’hommes sous les drapeaux.

Une nouvelle armée russe

Au début de l’année 2023, le GFU et les deux corps d’armée de Donetsk et Louhansk représentaient environ 360 000 hommes après le renfort des réservistes mobilisés à partir de septembre 2022. C’est alors encore un ensemble très hétérogène formé dans l’urgence après la crise de l’automne 2022. Il s’est ensuite consolidé progressivement avec la formation d’une structure spécifique de corps de formation et d’entraînement dans des camps très en arrière du front. Malgré les pertes persistantes, le volume des forces s’est ensuite accru progressivement, avec 410 000 hommes à l’été 2023 et 470 000 au début de 2024.

La quantité autorise l’augmentation de qualité. Ce volume accru et la moindre pression offensive ukrainienne permettent en effet d’effectuer plus de rotations entre la ligne de front et la structure arrière de régénération-formation. Les régiments et brigades peuvent être retirés du front avant d’être sous le seuil de pertes qui impliquerait aussi une implosion des compétences collectives. Les nouvelles recrues peuvent également être accueillies et assimilées en arrière dans les camps et non directement sous le feu, ce qui est souvent psychologiquement désastreux.

Cette réorganisation été l’occasion d’une reprise en main politique du GFU surtout après la rébellion de Wagner en juin. Wagner a été dissoute et ses soldats « nationalisés », tandis qu’on n’entend plus parler de généraux mécontents. Le risque à ce niveau est celui d’avoir remplacé des mécontents ou ses suspects par des fidèles, un critère qui n’est pas forcément associé à celui de la compétence. Pour le reste, l’armée de terre russe poursuit son retour progressif à l’organisation de l’armée soviétique sur le seul modèle simple armées-divisions-régiments plutôt que le fatras actuel de structures. Le facteur limitant est sans doute celui de l’encadrement supérieur. L’armée russe manque cruellement d’officiers compétents pour constituer les états-majors nécessaires à sa bonne organisation.

Si l’armée russe tend à revenir à ses structures classiques de grandes unités, les échelons les plus bas ont été radicalement transformés pour s’adapter à la guerre de position. Les groupements tactiques de manœuvre mobile (connus sous l’acronyme anglais BTG) associant un bataillon de combat (à dominante blindée ou infanterie motorisée) avec un bataillon d’artillerie et d’appui n’existent plus. L’emploi complexe de ces groupements a été simplifié en dissociant les deux éléments, manœuvre et appuis, dont les bataillons sont désormais regroupés dans des entités spécifiques et coordonnés à l’échelon supérieur. Avec le passage de la guerre de mouvement à la guerre de position, il y a maintenant deux ans, et la réduction du nombre de véhicules de combat, les bataillons de manœuvre sont en fait devenus des bataillons de « mêlée », presque au sens rugbystique du terme où on privilégie le choc sur le mouvement. Oubliant les grandes percées blindées-mécanisées et les assauts aériens ou amphibies, l’armée de terre russe est désormais une « armée de tranchées » largement « infanterisée » avec une proportion de chair humaine par rapport au tonnage d’acier beaucoup plus importante qu’au début de la guerre.

En coordination avec l’appui indispensable de l’artillerie russe, qui a perdu beaucoup de pièces et manque d’obus, mais a augmenté en compétences et diversifié son action, l’infanterie russe mène un rétro-combat avec des unités qui évoluent à pied au contact de l’ennemi en emportant avec elle le maximum de puissance de feu portable – mortiers légers, mitrailleuses, lance-grenades, drones – sur une distance limitée et dans le cadre d’un plan rigide. La valeur tactique de ces bataillons, très variable, est presqu’entièrement dépendante de la quantité de ses cadres subalternes, de sergent à capitaine, qui ont réussi à survivre et ont appris de la guerre. Les meilleurs bataillons sont qualifiés d’« assaut » alors que les plus mauvais se consacrent à la défense du front.

Au total, la forme des combats n’a pas beaucoup évolué depuis le début de la guerre de positions en avril 2022, mais, pour parler en termes économiques, la composante Travail en augmentation l’emporte désormais sur le Capital matériel et technique en baisse car les destructions et l’usure l’emportent sur la production. Le troisième facteur de production, l’Innovation, est en hausse jouant plus sur les évolutions humaines (nouvelles compétences, méthodes ou structures) que matérielles, hormis sur les petits objets comme les drones, mais au bilan le combinaison TCI produit un rendement plutôt décroissant. Il faut aux Russes de 2024 dépenser plus de sang et de temps qu’à l’été 2022 pour conquérir chaque kilomètre carré. Les opérations offensives russes peuvent être toujours aussi nombreuses qu’à leur maximum à l’été 2022 mais de bien moindre ampleur.

La fonte de l’acier

Outre la mobilisation partielle humaine de septembre 2022, c’est la mobilisation industrielle qui a sans doute sauvé le GFU et lui a permis de croiser à nouveau en sa faveur les « courbes d’intensité stratégique » par ailleurs déclinantes des deux côtés par la fonte du Capital. Cette fonte du Capital a d’abord été une fonte de l’acier. Près de 3 200 chars de bataille et 4 100 véhicules blindés d’infanterie ont été perdus sur un parc initial de, respectivement, 3 400 et 7 700. Les forces aériennes russes ont également perdu plus d’une centaine d’avions divers, sans compter les endommagés, et 135 hélicoptères, tandis que 36 000 tonnes de la flotte de la mer Noire sont au fond de l’eau.

Pour compenser ces pertes matérielles et payer ses soldats, la Russie fait un effort financier important représentant 6 à 7 % du PIB et 30 % du budget fédéral, la Russie peut ainsi dépenser entre 10 et 13 milliards d’euros pour son armée, dont une grande partie pour son industrie de défense ou les importations. À titre de comparaison, la France dépense 3,6 milliards d’euros par mois pour ses forces armées, dont deux pour les achats d’équipements, par ailleurs nettement plus chers. Pour autant, cet effort peut à peine être considéré comme un effort de guerre. Pendant les années 1980, les États-Unis en « paix chaude » faisait le même effort de défense en % de PIB et l’Union soviétique bien plus. L’Ukraine, qui est effectivement en économie de guerre, y consacre le quart de son PIB.

Outre sa capacité de coercition sociale qui impose une mobilisation plus intensive de son industriel que dans les pays occidentaux, le véritable atout de la Russie est d’avoir conservé en stock les équipements pléthoriques de l’armée rouge. Aussi l’effort industriel principal russe consiste-t-il surtout à réinjecter dans les forces des matériels anciens régénérés et rétrofités. L’industrie russe peut ainsi « produire » 1 500 chars de bataille et 3 000 véhicules d’infanterie par an, mais ceux-ci sont à plus de 80 % des engins anciens rénovés. Cela permet de limiter la réduction de masse, mais au détriment d’une qualité moyenne qui se dégrade forcément avec l’utilisation de matériels anciens et par ailleurs déjà usés. Les stocks ne sont pas non plus éternels, mais on peut considérer que la Russie peut encore jouer de cet atout jusqu’en 2026. À ce moment-là, il faudra avoir effectué une transition vers la production en série des matériels neufs.

Les matériels majeurs neufs ne sont pas non plus nouveaux, impossibles à inventer en aussi peu de temps du moins, sauf pour des « petits » matériels comme les drones, qui connaissent une grande extension. On se contente donc largement de produire à l’identique les équipements sophistiqués, malgré les sanctions économiques. L’industrie russe continue à fabriquer par exemple un à deux missiles Iskander 9M725 par semaine à peine entravé par l’embargo, visiblement peu contrôlée, sur l’importation de composants. Les choses sont simplement un peu plus compliquées et un peu plus chères.

La limitation principale concerne les munitions et particulièrement les obus d’artillerie, alors que la Russie a atteint en décembre 2022 le seuil minimal pour organiser de grandes opérations offensives. L’armée russe avait alors consommé onze millions d’obus, en particulier lors de l’offensive du Donbass d’avril à août 2022. Pour répondre aux besoins de 2023, la Russie a puisé dans son stock de vieux obus, souvent en mauvais état et surtout produit 250 000 obus et roquettes par mois, dont une petite moitié d’obus de 152 mm. Elle a également fait appel à ses alliés, la Biélorussie, l’Iran, la Syrie (pour des douilles) et surtout la Corée du Nord, qui aurait fourni entre 2 et 3 millions d’obus. La Russie espère produire plus de 5 millions en 2024, dont 4 millions de 152 mm et continuer à bénéficier de l’aide étrangère. Aller au-delà supposerait d’importants investissements dans la construction de nouvelles usines et l’extraction de matières premières. Autrement dit, si rien ne change radicalement les Russes bénéficieront sur l’année en cours et sans doute encore la suivante d’une production importante, quoiqu’insuffisante, mais l’année 2026 risque d’être problématique.  

Que faire avec cet instrument ?

Il y a les conquêtes et il y les coups. L’armée russe peut mener ces deux types d’opérations, mais à petite échelle à chaque fois, empêchée par la défense ukrainienne et l’insuffisance de ses moyens. Sa principale est cependant que l’armée ukrainienne est encore plus empêchée qu’elle et qu’il en sera très probablement ainsi pendant au moins toute l’année 2024. Cette légère supériorité sur la longue durée laisse l’espoir d’obtenir la reddition de l’Ukraine et incite donc à poursuivre la guerre jusqu’à cet « état final recherché » tournant autour de l’abandon par l’Ukraine des territoires conquis par les Russes étendus sans doute reste du Donbass, Kharkiv et Odessa, ainsi que de la neutralisation militaire de Kiev et sa sujétion politique. Tant que cet espoir persistera, la guerre durera.  

Avec les moyens disponibles actuellement et à venir, la stratégie militaire russe se traduit par une phase de pression constante et globale sur le front et l’arrière ukrainien, à base d’attaques limitées mais nombreuses dans tous les champs. L’objectif premier n’est pas forcément du conquérir du terrain, mais d’épuiser les réserves ukrainiennes d’hommes et de moyens, en particulier les munitions d’artillerie et de défense aérienne. Cette pression offensive constante peut permettre de créer des trous dans la défense qui autoriseront à leur tour des opérations de plus grande ampleur, sans doute dans le ciel d’abord avec la possibilité d’engager plus en avant les forces aériennes, puis au sol d’abord dans le Donbass et éventuellement ailleurs si les moyens le permettent.

Dans cette stratégie d’endurance où la Russie mène un effort relatif humain et économique trois fois inférieur à l’Ukraine, l’année 2025 est sans doute considérée comme décisive. Dans cette théorie russe de la victoire, l’Ukraine à bout et insuffisamment soutenue par ses Alliés ne pourrait alors que constater alors son impuissance et accepter sa défaite. Comme d’habitude cette vision russe est une projection ceteris paribus, or il est probable que les choses ne resteront pas égales par ailleurs. 

Ajoutons que si cette stratégie réussissait, Vladimir Poutine serait auréolé d’une grande victoire et disposerait en 2026 d’un outil militaire plus volumineux qu’au début de 2022 mais également très différent, plus apte à la guerre de positions qu’à l’invasion éclair. Pour autant, après un temps de régénération et de réorganisation soutenue par une infrastructure industrielle renforcée, cet outil militaire pourrait redevenir redoutable pour ses voisins et la tentation de l’utiliser toujours intacte, sinon renforcée.

Sources

Dr Jack Watling and Nick Reynolds, Russian Military Objectives and Capacity in Ukraine Through 2024, Royal United Services Institute, 13 February 2024.

Ben Barry, What Russia’s momentum in Ukraine means for the war in 2024, International Institute for Strategic Studies, 13th March 2024.

Pavel Luzin, The Russian Army in 2024, Riddle.info, 04 January 2024.

Mason Clark and Karolina Hird, Russian regular ground forces order of battle, Institute for the Study of War, October 2023.

Joseph Henrotin, « La guerre d’attrition et ses effets », Défense et sécurité internationale n°170, Mars-avril 2024.

Douglas Barrie, Giorgio Di Mizio, Moscow’s Aerospace Forces: No air of superiority, International Institute for Strategic Studies, 7th February 2024.

2 354 réflexions sur “L’armée russe, point de situation

  1. « pas sur que le contenu d’un manuel scolaire témoigne de quelques chose si ce n’est la vision de ceux qui impriment le document »

    A savoir que l’enseignement russe est basé sur l’apprentissage par coeur du manuel, et qu’il n’y a pas place à la discussion, encore moins à la contradiction. C’est la première chose que m’ont évoqué de jeunes russes réfugiés a Paris.

    Quand en plus, la sphère publique ne laisse pas non plus place à la contradiction, il est naturel que le peuple croit sincèrement ce que la propagande poutinienne rappelle tous les jours via les médias sous contrôle.

    Avec un tell apprentissage de l’Histoire et avec un tel contexte propagandiste, il est naturel que le peuple russe soutienne l’impérialisme agressif du Régime poutinien. Pas besoin d’imager une supposée passivité, là où il y a une réelle adhésion. A tort, mais c’est la réalité.

    Fabrice

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  2. Gus dit :

    Des bombes planantes sont tombées pour la deuxième fois juste à côté du refuge pour animaux de Kharkiv dont je vous parle régulièrement : le gardien a été blessé, les animaux sont indemnes mais terrorisés. L’association recherche de toute urgence des solutions pour protéger ces animaux – surtout des chiens. Je vous transmets l’annonce et le lien vers leur page Facebook. Si vous ne pouvez pas adopter un animal, partagez, s’il vous plaît ! Les bénévoles circulent à travers toute l’Europe pour amener les animaux à leurs nouveaux maîtres, tous les papiers sont en règle et c’est le même prix qu’à la SPA.

    ❗️Nous recherchons de toute urgence une zone pour évacuer les chiens que nous avons sauvés de la zone de guerre !1) Nous recherchons de toute urgence une superficie de 1 hectare ou plus (par exemple une ferme ou des écuries) dans la banlieue de Kharkiv (en direction de Krasnograd, Dnipro et Kiev) afin de transporter les chiens secourus par notre équipe vers une zone plus sûre dans les 2 semaines.2) Répondez à qui peut héberger des chiens chez nous (organisations, bénévoles, familles). Nous recherchons un refuge en Ukraine et à l’étranger. …

    https://www.facebook.com/spt.kh?locale=fr_FR

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  3. UK-Reine dit :

    Tout se déroule suivant le plan d’invasion de 3 jours
    Le géant russe Gazprom a annoncé jeudi avoir subi l’année dernière une perte record de 6,4 milliards d’euros, dans un contexte de quasi-fermeture du marché européen et de sabotage des pipelines Nord Stream.
    Le Monde

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    1. https://www.lemonde.fr/international/live/2024/05/02/en-direct-guerre-en-ukraine-emmanuel-macron-repete-ne-rien-exclure-quant-a-l-eventualite-d-un-deploiement-de-troupes-occidentales-au-sol-en-ukraine_6230339_3210.html

      18:45

      Gazprom enregistre sa perte nette annuelle depuis 1999 en raison de la baisse des livraisons vers l’Europe et de la baisse des prix du carburant

      Le géant russe Gazprom a annoncé jeudi avoir subi l’année dernière une perte record de 6,4 milliards d’euros, dans un contexte de quasi-fermeture du marché européen et de sabotage des pipelines Nord Stream.

      Selon les chiffres publiés jeudi par ce leader de la production de gaz naturel, la perte nette en 2023 s’est élevée à 629 milliards de roubles, contre un bénéfice net de 1 226 milliards de roubles en 2022 (12, 4 millions d’euros).

      Ces résultats soulignent les difficultés que traverse ce pilier majeur de l’économie russe, visée depuis plus de deux ans par des sanctions occidentales sans précédent en raison de l’offensive du Kremlin en Ukraine.

      Le géant gazier est lourdement affecté par la détermination affichée des Européens, son client principal à l’étranger avant l’assaut russe en Ukraine, à sortir de leur dépendance énergétique vis-à-vis de Moscou.

      Le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, en septembre 2022, avait, lui, provoqué par anticipation l’arrêt quasi total des livraisons de gaz russe à l’Union européenne. Depuis, Gazprom tente de chercher de nouveaux clients, mais les infrastructures, coûteuses et longues à construire, manquent pour acheminer son gaz naturel vers l’Asie.

      Les incertitudes sont multiples pour le grand groupe étatique russe qui doit aussi gérer une pression fiscale forte, sans avoir accès aux financements internationaux.

      Gazprom, qui détient les plus grandes réserves de gaz naturel au monde, doit aussi assumer un projet d’extension du réseau domestique de distribution de gaz. Face à ces difficultés, le groupe peut toutefois s’appuyer sur la montée en puissance du gazoduc Force de Sibérie 1 dans l’Extrême-Orient russe à destination de la Chine.

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    2. Ibuse dit :

      Je me demandais s’il n’y a pas un plan pour aller plus loin (je veux dire accepté par les oxydentaux), entre le retour des frappes sur les raffineries, les atacms à 300km, la déclaration de la ministre lettone…

      aurait on compris qu’il faut franchir un cap ?

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  4. marly54 dit :

    Je vous suis depuis le début je crois. J’apprends énormément en vous lisant. Je désire modestement apporter ma pierre en étant un peu plus actif.
    La guerre russe détruit ou endommage près de 2 000 installations culturelles. La guerre à grande échelle de la Russie a causé des dommages à 1 987 installations culturelles au 25 avril, a déclaré le ministère de la Culture le 2 mai. Quelque 16,3 % de ce nombre – 324 – ont été complètement détruits.

    Les sites culturels ukrainiens sont souvent devenus des cibles d’attaques de drones et de missiles russes alors que la Russie continue d’essayer d’effacer l’identité ukrainienne.

    Le dernier chiffre représente près de 200 autres institutions endommagées ou détruites depuis la précédente mise à jour du ministère de la Culture en mars.

    La liste des sites endommagés comprend 958 clubs culturels et sociaux, 708 bibliothèques, 153 écoles d’art, 114 musées et galeries, 36 théâtres, cinémas et salles de concert, 15 parcs, zoos et réserves naturelles, et trois cirques.

    Ce nombre n’inclut pas les sites du patrimoine culturel endommagés ou détruits, qui s’élevaient à 945 en mars
    Je rejoins FabGreg ainsi que Napoléon qui, dans une lettre pendant la campagne de 1812, qualifie les Russes de « grands barbares » suite à l’incendie de Moscou par les troupes russes.
    https://kyivindependent.com/ministry-russias-war-destroys-or-damages-almost-2-000-cultural-sites/

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  5. UK-Reine dit :

    Toujours plus de mille soldats

    Pertes russes par 02/05/24 rapportées par l’état-major ukrainien.

    +1030 hommes

    +20 chars

    +29 APV

    +20 systèmes d’artillerie

    +4 systèmes AD

    +23 drones

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        1. Je pense que la majorité du peuple russe subit les choses, en se consolant que poutine va les protéger, à cela on rajouter du patriotisme exacerbé
          mais le jour où poutine mourra, cette majorité de russe se collera dans les pas du remplaçant
          mais ce qui se passe actuellement est malgré tout les choix d’un illuminé qui s’appelle poutine
          les russes non lobotomisés sont soit partis à l’étranger, soit en prison, où morts

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          1. « la majorité du peuple russe subit les choses » Renseignez-vous sur les manuels scolaires russes d’Histoire et vous comprendrez l’adhésion sincère, même si polarisée par le Régime, du peuple russe à l’impérialisme agressif conduit par Poutine. Le contenu des manuels est fidèlement recraché en vidéo-trottoir par le simple passant, même les pires absurdités.

            Si besoin, consultez les résumés de chapitre de la thèse défendue par une franco-russe en 2016 devant l’Université de Bordeaux. L’origine remonte à bien avant Poutine, qui n’a fait que réactiver la doxa soviétique après la parenthèse Yeltsine où l’Histoire avait été « libérée ».

            Fabrice

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            1. quand on vit en dictature depuis des décennies, pas sur que le contenu d’un manuel scolaire témoigne de quelques chose si ce n’est la vision de ceux qui impriment le document
              je pense plus à un fatalisme du peuple russe habitué à la répression des dissidents, etc…
              je ne suis pas sur que la terreur stalinienne, les purges, etc… ensuite l’arrivée de poutine favorise un libre arbitre
              en france en 1940, ils étaient pas nombreux les résistants, il me semble que les pleins pouvoirs à Pétain furent rejeté que par 2 ou 3 députés
              donc on verra ce que fera le peuple russe quand poutine sera mort, car même lui est mortel même si il a une armée de clones

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              1. « pas sur que le contenu d’un manuel scolaire témoigne de quelques chose si ce n’est la vision de ceux qui impriment le document »

                A savoir que l’enseignement russe est basé sur l’apprentissage par coeur du manuel, et qu’il n’y a pas place à la discussion, encore moins à la contradiction. C’est la première chose que m’ont évoqué de jeunes russes réfugiés a Paris.

                Quand en plus, la sphère publique ne laisse pas non plus place à la contradiction, il est naturel que le peuple croit sincèrement ce que la propagande poutinienne rappelle tous les jours via les médias sous contrôle.

                Avec un tell apprentissage de l’Histoire et avec un tel contexte propagandiste, il est naturel que le peuple russe soutienne l’impérialisme agressif du Régime poutinien. Pas besoin d’imager une supposée passivité, là où il y a une réelle adhésion. A tort, mais c’est la réalité.

                Fabrice

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