L’offensive ukrainienne est-elle un échec ? (1)

Oubliez la question, c’est un leurre pour piéger ceux qui se contentent de réagir à des titres sur les réseaux sociaux sans prendre le temps de lire la suite. Considérez que c’est juste l’occasion de faire sur plusieurs billets un petit point de situation et de se poser quelques questions sur les opérations en cours.

Ce ne sont pas les armées qui font les guerres mais les nations et la force des nations en lutte se mesure selon une équation très simple : F = armée x arrière où si un seul des deux termes est égal est 0, la force totale est nulle. On peut donc agir par des opérations sur l’avant et/ou l’arrière afin de modifier le rapport de forces et d’atteindre son objectif stratégique.

Pour l’instant, car cela a déjà et peut encore évoluer, l’objectif stratégique ukrainien est toujours de chasser l’occupant russe de tous les territoires occupés, Donbass et Crimée. Pour y parvenir l’Ukraine dispose de quelques cartes faibles pour agir sur l’arrière russe : les raids et les frappes sur le sol russe afin de saper le moral russe ou au contraire renforcer celui des Ukrainiens. Elles s’ajoutent aux cartes occidentales « sanctions économiques » et « isolement diplomatique », mais au total il n’y a là rien de suffisant pour, selon les mots du ministère des Affaires étrangères français, « faire renoncer la Russie devant le coût prohibitif de la guerre ». Si renoncement il y a, il viendra bien plus probablement de troubles politiques internes.

L’Ukraine dispose en revanche de quelques cartes fortes pour conduire des opérations militaires offensives ou défensives en Ukraine : un bon réseau de défense aérienne, un corps de défense territoriale solide, une bonne force de frappe en profondeur sur le théâtre et surtout un corps de 80 brigades de manœuvre, dont une soixantaine de bonne qualité tactique (la France pourrait peut-être déployer l’équivalent de 6 à 8 de ces brigades).

La plus importante de ces opérations ukrainiennes, baptisons là définitivement Zapo-Donetsk ou Z-D, a donc débuté maintenant il y a 22 jours au moins dans sa phase d’attaque. C’est déjà beaucoup et on a pourtant encore beaucoup de mal pour en dessiner les contours. On ne voit pas encore très bien en effet quel est l’objectif qui aurait été écrit dans l’ordre d’opérations (ORDOPE). Un objectif opérationnel est un effet à obtenir sur le terrain et/ou l’ennemi. On peut ainsi chercher à défendre ou conquérir un point ou une zone mais on peut aussi chercher à « saigner à blanc » l’ennemi ou encore gagner du temps. Ce qui est absolument nécessaire dans cette opération Z-D est que cet objectif soit à la hauteur des enjeux, des moyens engagés et des attentes, bref, qu’il soit important.

On pourrait donc imaginer que Zapo-Donetsk soit une opération « éventreur » ou « tueur » du nom des opérations américaines en Corée de février à avril 1951, objectif à but terrain limité mais cherchant à tuer le maximum de combattants chinois et nord-coréens sous des déluges de feu autour des phalanges blindées qui avançaient. Ce ne sera pas le cas, les Ukrainiens ne disposant pas du tout de la même puissance de feu que les Américains. Ce ne sera pas le cas non plus car l’armée ukrainienne a toujours été très orientée « terrain » en défensive, ne lâchant pas un mètre – ce qui coûte cher humainement – comme en offensive en préférant occuper l’espace que de poursuivre l’ennemi, ce qui sauve une partie des forces ennemies. Inversement, et cela peut paraître paradoxal pour une armée qui a un tel mépris de ses hommes aux petits échelons mais les Russes ne se sont pas accrochés aux terrains – région de Kiev, île aux serpents, poche de Kherson – où ils pouvaient perdre beaucoup de forces en s’obstinant. Au bilan depuis le 1er avril et le désastre russe autour de Kiev, bataille imbriquée où la défense ukrainienne en grande profondeur a été excellente, les Ukrainiens ont repris beaucoup de terrain, mais les pertes ont eu tendance à s’équilibrer entre les deux camps.

L’objectif assigné à l’opération Z-D a donc été un point à atteindre, entre la centrale nucléaire de Zaporijia, Melitopol et Berdiansk. La prise d’un seul de ces points, surtout parmi les deux derniers serait considérés comme un succès majeur. L’arrivée à proximité de l’un d’entre eux, ce qui suffirait peut-être à rendre le front intenable constituerait déjà un succès important. Il serait sans doute préférable de privilégier un seul objectif afin de concentrer les forces sur un seule zone et d’y obtenir une supériorité des feux. C’est après tout l’avantage principal de l’attaquant que de pouvoir choisir ses points d’attaque là où le défenseur est obligé de se disperser. Là on aurait du mal à définir s’il y a un, deux ou – horreur- trois objectifs ukrainiens dans l’ordre d’opération.

Un fois le ou les objectifs choisis, il faut entrer dans la matrice. En clair, on voit comment on peut faire pour y arriver (les modes d’action, MA) et comment l’ennemi peut nous en empêcher (modes d’action ennemis, ME) et on croise.

Du côté des MA, on pourrait avoir quelque chose comme :

MA 1 : Le torrent lent. On avance partout et puis on voit, position après position. Toute brèche est exploitée le plus profondément possible, sans direction a priori.

MA 2 : Attaque à Tokmak. Concentration des efforts de feu et de choc sans interruption depuis Orikhiv et en direction de Tokmak. Rayonnement ensuite vers le Dniepr et Melitopol.

MA 3 : Vers la mer. Concentration des efforts de feu et de choc sans interruption autour de la poche russe au sud de Velika Novosilka jusqu’à la route T0803. Avance ensuite vers Berdiansk ou Marioupol.

L’officier français reconnaitra des « effets majeurs » possibles dans Tokmak ou la route T0803. C’est le minimum à faire pour être sûr de remplir la mission. Il est vrai que l’atteinte de l’un ou de l’autre donnerait aux Ukrainiens un avantage considérable, et pourrait même constituer de quoi considérer l’opération comme un succès minimal.

Tous ces MA s’accompagnent d’une campagne de frappes en profondeur afin d’affaiblir, sinon d’asphyxier les forces russes dans le secteur, à la manière de la poche de Kherson, ainsi très souvent que des actions secondaires de diversion.

Du côté russe, les choses sont plus simples, comme souvent en défense.

ME 1 : Freiner et tuer. Échanger du terrain contre des pertes ukrainiennes et du temps. Tenir fermement la deuxième position. Préparer une troisième position au nord de Mélitopol et Berdiansk.

ME 2 : Pas un pouce. Résister sur la première position et reprendre tout terrain perdu. Peu importe les pertes russes. Toutes les réserves sont engagés sur le front de Z-D.

ME 3 : Tenir et contre-attaquer. Résister sur la deuxième position et contre-attaquer dans la province de Louhansk, pour au mieux y reprendre le terrain ou au moins fixer les forces ukrainiennes.  

Dans tous les cas, la défense est là aussi complétée par une campagne de frappes en profondeur afin de fixer la défense aérienne ukrainienne à l’arrière et d’entraver les flux vers le front et de petites opérations périphériques.

Normalement, on confronte ensuite MA et ME dans une matrice. C’est généralement un exercice de pensée, mais quand on est sérieux on joue. On fait un jeu de guerre, un wargame, et on voit se qui passe dans toutes les configurations. En fonction des résultats, on choisit MA définitif, et on donne leur mission à toutes les unités subordonnées. Au jour J à l’heure H, on lance la première phase de l’opération, qui peut être une phase de préparation si on ne bénéficie pas de la surprise ou directement une phase d’attaque.

Point important : on a un peu tendance à considérer qu’une opération se déroule toujours en deux étapes distinctes : la planification avant le jour J puis la conduite, au cours de laquelle on déroule le plan et on s’adapte aux aléas des combats tout en conservant le même cap. Ce n’est que lorsque l’objectif est atteint ou au contraire lorsqu’il devient évident qu’il ne le sera pas que l’opération prend fin. Mais il peut y avoir aussi des opérations en fondu-enchaîné où on commence l’action sans avoir vraiment choisi son mode d’action et on le choisit en fonction des évènements. C’est rare et cela demande une certaine sophistication du commandement mais ce n’est pas impossible et c’est peut-être ce à quoi on assiste en ce moment. Car en fait, on l’a dit on a un peu de mal à lire le schéma de l’opération ukrainienne.

(à suivre)

467 réflexions sur “L’offensive ukrainienne est-elle un échec ? (1)

    1. blutchchesterfield dit :

      C’est assez savoureux de les entendre s’inquiéter d’une possible disparation de « Z » de Costa Gavras. On leur suggère d’organiser des projections du film?

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  1. A priori les purges ont commencé:
    https://www.courrierinternational.com/article/mutinerie-l-armee-russe-a-l-heure-d-une-purge-massive-et-aveugle

    Un appel aux historiens de la chose militaire: c’est arrivé souvent, après une tentative de coup, que les mutins soient graciés et que ce soit exclusivement les autres qui se prennent le retour de bâton??
    Je connais le cas « bien essayé », où les mutins (avec d’autres) passent à la trappe, le « du passé faisons table rase », où tous le monde est prié d’oublier (avec parfois les chefs mutins qui y passent), mais là…

    De plus, l’apathie tient lieu de contrat social, en Russie, et maintenant c’est retenu contre vous? L’initiative était déjà méchamment grippée, maintenant personne ne va plus savoir quoi faire.
    Anna Collin Lebedev a déjà démontré l’importance des clientèles dans le paysage russe. Si maintenant celles-ci ne suffisent plus à protéger ceux qui comptent dessus, c’est une période de déstabilisation encore plus profonde qui s’annonce. Qui écouter pour éviter les coups?
    Si faire le gros dos ne devient plus une option viable, je me demande ce qu’il va se passer.

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  2. UK-Reine dit :

    « Bakhmut est entièrement contrôlé par les forces armées depuis les airs, les occupants se retirent des rues du nord », a déclaré le commandant Denys Yaroslavskyi.

    « Les défenseurs de l’Ukraine s’efforcent en fait de prendre le contrôle de Klishchiivka et Berkhivka et de ses hauteurs stratégiques près de la ville. Après leur capture, Bakhmut peut être pris dans un encerclement opérationnel », a-t-il ajouté.

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  3. Isaty dit :

    Quelques réflexions mises bout à bout me donnent un curieux tableau :
    1) depuis le début, cette guerre en Ukraine agit comme un révélateur photographique, ou un prisme dévoilant une réalité occultée : la Russie et son régime, la valeur des hommes d’état au pouvoir, la faiblesse des institutions pour la paix ou les urgences, le besoin porteur dans toute société de liberté et de valeurs viables et fiables (protection des plus faibles, dégoût de la violence, résilience profonde), quel avenir nous voulons ? Etc, et toutes ces révélations se sont inscrites dans le présent de l’année qui vient de passer.
    2) L’Europe était une addition de pays qui faisaient commerce ensemble. Elle se pose de plus en plus comme une entité unitaire devant les choix pris ensemble. Le quidam moyen de chacun de ses pays se sent appartenir à plus vaste que son territoire national, en réponse à ces choix.
    3) Poutine s’est tiré une balle dans le pied en entrant en Ukraine. Son pouvoir s’articule sur un système m’as-tu vu, et il se nourrit des autres. Seules la menace et la propagande maintiennent ce pays : Prigozhin a dévoilé que le roi était nu… mais qui a bougé à son secours, qui s’est manifesté… à Rostov sur le Don, à Moscou, ailleurs ?
    Rien n’a bougé, personne en réalité, seuls les plus riches étaient en fuite : les avions giclaient de Moscou, Poutine est parti se terrer dans un coin ! Pendant 1000 km et 48h, une armée s’est déplacée abattant une dizaine d’avions et de pilotes, seulement, venus à sa rencontre. Pour aboutir à quoi ? Rien quasiment… un exil, des tentatives de récupération de matériel et d’hommes (pas probant)… C’est ça la puissance du système russe mis à nu : une immense faiblesse cachée derrière des menaces qui font de l’ombre.
    Quand à Prigozhin, on l’a suivi durant des mois pour le savoir, meurtrier avant tout, habile certainement, menteur quand ça l’arrange donc il tourne à son avantage la raison de la guerre en Ukraine (pas pour des risques concernant une population mais pour le fric d’oligarques qui soutiennent le système poutinien). Et ne pas oublier pour tous ces gens : la vie et la souffrance des autres n’a aucune importance, seule leur vie compte et leur bien-être moqueur.
    4) Tout ça, sur fond de climat qui part en feu, qui démolit nos certitudes acquises, sur fond de gestion d’eau, ou d’alimentation pour tous, posant de plus en plus de problèmes, d’un avenir précaire pour une multitude de gens et d’instabilité à venir.
    En conclusion :
    il s’agit d’un monde en mouvance accélérée, et d’une guerre qui a embrasé cette évidence, plus crûment, sans y toucher en réalité, juste en l’enflammant un peu plus.

    Qui a écrit hier dans un post : il va falloir gagner cette paix… à nous tous ? Pas seulement l’Ukraine, la Russie, mais dans toute l’Europe et ailleurs… Cette déclaration est profondément juste. Et la bienveillance va être une valeur nécessaire dans la société qui va sortir de notre réalité d’aujourd’hui, si nous voulons que nos enfants, nos petits-enfants aient un monde vivable.

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    1. mi_esperas dit :

      à 1000% avec vos propos
      et effectivement, construire des société sur la bienveillance, sur le care, etc.. et avoir des sociétés ouvertes à la différentiation de genre, etc.. sont aussi des sociétés à l’antithèse de sociétés archaïques, réactionnaires, virilistes des poutine, et autres intégristes
      bref, remettons beaucoup de féminin dans cette future construction de société européenne

      à la fin de la seconde guerre mondiale, le programme des Jours Heureux du Conseil national de la Résistance proposait un autre modèle de société et à permis d’aboutir à la création de la sécurité sociale, donc espérons qu’un programme des jours heureux post guerre en Ukraine pourrait advenir en Europe
      il faudrait aussi un peu museler l’idéologie néo-libérale qui a phagocyter, anesthésier, les décideurs européens qui n’avaient d’yeux que le commerce et l’ouverture de tous les services et autres biens à cette « saine concurrence »
      pour le moment, il s’agit que l’Ukraine gagne militairement la reconquête de son territoire mais pour la suite, espérons qu’on pourra tirer les leçons de ce qui a abouti à permettre à un tyran psychopathe comme poutine d’être un phare pour certains politiques européens

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      1. Wirette dit :

        Il y aura un grand moment de danger lors de la reconstruction du pays. Aujourd’hui, article du Monde sur l’UE qui « s’inquiète » de son futur élargissement – l’Ukraine impliquant la Moldavie et les Balkans. Le défi est… phénoménal. Mais on a l’impression qu’il est perçu comme tel, et surtout, qu’on s’y prépare – même si c’est pour dans une voir plusieurs décennies.

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    2. Fritz dit :

      Oui il va falloir la gagner. Et il ne faut pas croire que notre systeme democratique et européen est une donnée permanente.

      L’economie globale a permis le developpement humain de plus d’un milliard d’êtres humains, mais a créé d’immenses inégalité. Et sans un minimum de sécurité matérielle et d’inclusion, une democratie ne survit pas. Premier challenge

      Les ideologies totalitaires sont a l’oeuvre, partout. Que ce soit les liberaux ultras ou les droites extrêmes. Face a cela, la democratie apparait comme le système qui protege les élites. Ce n’est pas suffisant. Deuxième challenge

      Le changement climatique est là visible, inévitable et menace non pas seulement notre météo, mais notre mode de vie. Et la encore les intérêts se confrontent, le court terme contre le long terme, et l’impossibilité de cette transition fait apmaraitre des comportements radicaux, entre déni populiste et activisme anarchiste, troisième challenge

      Ajoutez a cela que le monde frappe a notre porte et que reapparait le spectres des apatrides des années 20, citoyens de seconde zone, sans droits, clandestins, parqués parfois. Et contre cela regardez les reactions, camps de misère, traite humaine, deportation en Ouganda, separation des familles. La Democratie n’est pas a la hauteur de ses valeurs. Quatrieme défi.

      Je passe rapidement sur la faiblesse militaire, on en a largement debattu ici. Cinquième challenge

      Soit on arrive a changer le paradigme, et accepter que nos pays riches doivent accepter de partager et activement reduire leur empreinte sur le monde, soit notre belle construction europeenne va s’ecrouler et de nouveaux totalitarismes prendont le dessus.

      Alors je sais que je ressemble au cabri qui saute sur sa chaise en criant Europe, Europe, Europe, mais je ne vois pas d’autre issue… Quelle Europe, telle est la question. Celle d’aujourd’hui progresse un peu, mais tant reste a faire.

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      1. « Quelle Europe, telle est la question. Celle d’aujourd’hui progresse un peu mais tant reste à faire. »
        Je ne partage qu’en partie votre avis Fritz. Si effectivement, il reste tant à faire, il me semble que l’Europe a, face aux évènements et en réponse à ceux-ci, fait des bonds énormes ( et moi aussi je saute sur ma chaise…). Il ne faut pas oublier qu’à son départ, en 1957, la CEE se voulait une union douanière composée de 6 pays ( Benelux, RFA, France Italie) et qu’elle arrivait dans la suite de l’union douanière du Benelux et de la CECA. Pendant près de 70 ans, la CEE puis l’UE a fonctionné dans une optique économique qui peu à peu est devenue politique. L’addition de nouveaux membres au fil des décennies en a compliqué la gestion (on ne fonctionne pas à 20 ou 30 comme à 6 ) et il semble que le Brexit a été l’élément déclencheur de la prise de conscience de la nécessité d’une nouvelle réforme institutionnelle. L’Europe a survécu au Brexit et j’ai lu récemment que 57 % (ou 67, je ne sais plus le chiffre exact) des anglais regrettent le Brexit. Que si c’était à refaire, et bien, l’issue pourrait être toute différente. Par contre, pour l’UE, le départ de la GB n’a pas forcément eu que des points négatifs, point n’est besoin de rappeler comme la GB était souvent opposée aux décisions de Bruxelles et freinait celles-ci.
        Après le Brexit, arrive une autre maladie, le Covid. Sur le pouce, l’UE s’est improvisée pour la gestion d’une crise sanitaire alors que, fondamentalement, le sanitaire n’est pas son domaine d’intervention… On peut critiquer ou pas les décisions prises à ce moment là, mais avec le recul, elles n’ont pas forcément étaient plus mauvaises que celles-d’autres pays. L’UE a tiré les leçons de cette pandémie et je pense qu’on va avoir peu à peu la mise en place d’une politique sanitaire commune.
        Idem concernant la défense. L’idée d’une défense commune date d’avant même l’UE et celle-ci a été évoquée plus d’une fois. Comme l’OTAN a été créée à la même période que la CEE, l’Europe s’est un peu assoupie sur ce projet. Elle a ouvert un oeil lorsque Trump est arrivé au pouvoir et a laissé entendre que les US pourraient quitter l’OTAN. Elle a désormais les yeux grands ouverts avec la guerre en UKraine et a, à mon sens compris, qu’elle devait assurer sa propre défense, se remilitariser et tabler sur l’union faisant la force (clin d’oeil à jph). Désolée pour ceux qui pensent que chaque pays est à même de se défendre seul, le présent vous montre que cette optique n’a pas d’avenir) L’UE, bien que n’ayant pas une vocation de défense ou miliaire a pallié à une vitesse incroyable l’absence d’une défense commune (au sens, une organisation européenne de défense) en votant en quelques jours les premières sanctions contre la Russie (son domaine d’action) et des crédits conséquents pour l’achat de matériel militaire au profit de l’Ukraine alors qu’on était plutôt habitué à des décennies de palabres pour l’adoption d’un règlement sur le calibre des tomates…
        Mais je crois que le plus important, à mon sens, est que l’Europe perd son manque de confiance en elle et est en train de découvrir sa force, son pouvoir d’action et la place internationale qui lui revient dont elle a si souvent douté face aux puissances que sont les US, la Chine et celle au passé, la Russie.
        Si elle garde en mémoire cette devise que l’union fait la force, elle peut aller loin, très loin..

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        1. Wirette dit :

          Le 24 février 2022, j’étais atterrée, et je pensais qu’une fois de plus on allait se coucher, jusqu’au drame qui se produirait dans les pays baltes.
          Et il y a eu cette séquence extraordinaire où les sommets et les annonces se sont succédé, et où brusquement l’Europe s’est mise à exister. Le covid l’avait préparé. Mais je pense que je n’oublierai jamais avoir pensé « et il va encore leur falloir des mois pour… » et avoir entendu que la décision était prise dans la demi journée.
          (je pense aussi qu’on doit beaucoup à Van der Leyen…)

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          1. Je partageais votre sentiment le 24/02/22, m’en indignais en privé, et ai été favorablement surpris par la réaction occidentale, en particulier européenne. Car je m’attendais à des larmes de crocodile comme en réaction à l’occupation de la Crimée en 2014.

            Fabrice

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      2. Rajoute donc les gauches extrêmes à ta liste, qu n’ont rien à envier à l’extrême droite dans le soutien à Poutine et aux régimes autoritaires.
        Les « historiques » de LFI se plaignent du noyautage de LFI par les trotskystes du POI et Mélenchon n’a rien d’un démocrate ….

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      3. Wirette dit :

        Oui, je suis d’accord. Pour moi, c’est ce que ça change – la bienveillance que signale Isaty (un idéal auquel il n’est pas si facile de se conformer, qui n’est pas « mièvre », et qui passe aussi par une exigence de justice), et la remontée de l’Europe en haut de mes critères politiques, malgré tout mes points de désaccord.

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  4. Teasin ' dit :

    Flight RADAR 24
    .
    Beaucoup de monde en l’air transpondeur allumé
    Roumanie:
    le CL60 Bombardier Challenger ARTEMIS avion SIGINT
    un EP3 ARIES de l’US Navy – callsign SL20
    Au Nord de la Pologne
    un AWACS NATO4
    un Boeing E 8C- Joint Star – redeye 6

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    1. Tout le monde doit scruter ce qui se déplace au sol, entre la contre-offensive et le déménagement des wagner (j’ai toujours le reflexe de mettre une majuscule qu’ils ne méritent pas) chez Louka.
      La Pologne dit suffisamment que ça l’inquiète pour que ce soit particulièrement suivi.

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      1. Teasin ' dit :

        Absolument !
        .
        La Pologne dit suffisamment que ça l’inquiète pour que ce soit particulièrement suivi.
        Tout à fait.
        Et pas que la Pologne, les pays baltes aussi.
        l’AWACS est bien près des frontières, certes il verrait décoller les meutes de Mig 29 chasseurs d’AWACS s’ils sont encore en état de vol, de plus il doit être « covered  »
        Mais pas que. Depuis plusieurs jours et même 2 à 3 semaines les SIGINT cerclent autour de Kaliningrad. Il y en a même un « jake » qui est allé chatouiller Mourmansk il y a une quinzaine de jours.
        le Job à faire, sans doute, mais aussi montrer que le NATO est en ordre de bataille.

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  5. Fritz dit :

    Defense politique Asia (pro russe)
    – tentative de debarquement Ukrainien au sud de Kilburn split, assez surprenant, mais n’aurait pas réussi
    – arrivée de TOS sur la tête de pont face a Kherson (je deteste ce karcher militaire)
    – avancées significative des FAU au sud de novo vasilika, avec la aussi defense des lignes russes avec des TOS
    – sinon, des FAU actives partout, et le grignotage qui continue

    Selon lui, la plupart des fois ou le MD ukrainien reporte une attaque russe, il faut comprendre une attaque ukrainienne. Ce n’est pas la première fois quej’entends ça et ça me dit que les FAU cherchent a garder l’image de l’outsider pour ne pas perdre le soutien des opinions publiques et des occidentaux

    Pas de lien, mais facile a trouver sur YT… En anglais

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    1. TLG dit :

      – tentative de débarquement Ukrainien au sud de Kilburn split, assez surprenant, mais n’aurait pas réussi
      -> probablement bidon. Les pro-russes inventent souvent ce genre de « débarquement (bien entendu sans aucune preuve)

      – arrivée de TOS sur la tête de pont face a Kherson (je deteste ce karcher militaire)
      -> vrai, il y a eu des images pour le prouver

      – avancées significative des FAU au sud de novo vasilika, avec la aussi defense des lignes russes avec des TOS
      -> ca confirmerait l’annonce hier (par le MoD ukrainien) de la reprise de 1km environ « dans la direction de Berdiansk ». A suivre.

      Selon lui, la plupart des fois ou le MD ukrainien reporte une attaque russe, il faut comprendre une attaque ukrainienne.

      -> ça, c’est complètement bidon. Il y a souvent des preuves (vidéo) de ces attaques russes rapportées par le MoD ukrainiens. Les Russes n’ont jamais montré la moindre vidéo d’une attaque ukrainienne qui aurait été rapportée comme russe par le MoD Ukrainien.

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  6. kikank dit :

    Un commentaire qui n’a pas sa place ici, mais à comprendre l’enthousiasme , je vous partage l’annonce :

    Un bruit de fond de l’Univers entendu pour la première fois.
    Les astronomes le traquaient depuis un quart de siècle : le bruit de fond émis par le tourbillon de gigantesques trous noirs a été identifié grâce à une technique inédite de détection des ondes gravitationnelles, qui ouvre “une nouvelle fenêtre sur l’Univers”. Ces résultats, dévoilés jeudi, sont le fruit d’une vaste collaboration des plus grands radiotélescopes du monde. Ils ont réussi à capter cette vibration de l’Univers avec “la précision d’une horloge”, s’enthousiasment les auteurs des travaux parus simultanément dans plusieurs revues scientifiques. “Longtemps théorisés par les physiciens et recherchés par les astronomes, ces signaux […] étaient difficiles à détecter en raison de leur faible intensité”
    https://www.space.com/gravitational-wave-background-universe-1st-detection

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    1. Isaty dit :

      Ce qui nous donne la preuve que notre univers est aussi fait d’énormes trous noirs massifs et gigantesques, que nous ne voyons pas (et ignorons globalement) … et qui cherchent à fusionner sur des centaines de milliards d’années.
      Oui, un univers qu’on a bien de mal à envisager au bout de notre lorgnette à la surface de notre toute minuscule planète Terre !

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    1. C’était il y a au moins deux jours, et comme le dit notre hôte, on y voit pas grand chose (petite zone, petite force…) et c’est dans une zone « secondaire ».
      C’est toujours bon, hein, mais on verra ce qu’il en est dans un mois, et surtout dans le coin de Velyka Novosilka.

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    2. gfsagssd dit :

      J’aime bien l’analyse de M. Goya qui rejoint ce que je disais sur le pont antonovsky, et sur les vidéos que l’on peut voir, il y a finalement très peu de moyens engagés, On voit 2,3 chars qui se balladent dans les champs, plus ou moins accompagnés de quelques VBCI, avec l’équivalent d’une section de combat française.
      Actuellement, cela laisse penser que l’on est plus sur une guerre d’escarmouche que sur une guerre offensive tactique et stratégique ! (Ceci s’explique, comme le dit M. Goya, par le peu de ressources pour la longueur du front que ce soit du côté ukrainien ou du côté russe).
      M. Goya annonce un gain moyen actuel de 6 km2 par jour, ce qui signifie qu’il faudrait un temps considérable pour reconquérir la totalité des territoires. En admettant, qu’avec une percée, on passe à 200 km2 par jour, il faudrait environ 500 jours pour tout reconquérir !

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      1. lamoucheducochelavraie dit :

        Cher gfsagssd, je ne vous trouve pas de très bonne foi : les 6km²/jour pris actuellement sont minés, défendus et donc très difficiles à prendre. Viendra un moment où les km² restants seront très faciles à prendre. Patience

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  7. captainluck dit :

    Progojine est un chef de bande, un meneur d’hommes pas un stratège.
    Je pense qu’à voir l’étendue du champ d’incertitudes actuelles, il va bourrer de dollars des sacs à patates biélorusses et avec sa garde rapprochée, gagner un havre de paix, commes les Comores par exemple, sur les traces de Bob Dénard. Il y en a d’autres en Amérique latine sur les traces allemandes.
    A moins qu’il ne choisisse de finir en Russie comme un héros de la « justice et liberté »… mais ça m’étonnerait.

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  8. Teasin ' dit :

    Site de Ragnar Bjartur le data engineer islandais
    .
    Onglet overview:
    Troops, hier 680 pour une MM 7j à 733 ( -7%)
    Pieces d’artillerie: hier 27 pour une MM à 25
    soit 691 sur 1 mois ( onglet development artillery et changer la période ) et 1203 du 29/04
    au 29/06 et 82 MRLS
    Special equipment hier 6 pour une MM à 4
    Jets 1 de perdu hier ( 1 Su 25 abattu par MANPAD)
    Onglet development Troop & equipment
    la courbe jaune du bar graphe est la Moyenne Mobile 7j glissante, Elle montre une accélération.
    en revanche au niveau des équipement les données de perte sont en baisse, c’est confirmé en voyant les données Tanks et APV.
    Comment interpréter cela, peut être des assaut sur fortification et pas de combats frontaux.
    MAIS les troupes à pied russes tiennent et ne se rendent pas. ( sous toute réserve )
    Onglet development Tanks et APV
    les bar graphes et la courbe de MM 7j confirment les propos ci dessus. Tres nette baisse dans les Tank perdus.
    Onglet Development by week.
    Ouh là… ça pique – les graphes parlent d’eux même.
    score: 5130 personnel, 25 tanks, 175 pieces d ‘artillerie, 10 MLRS et 12 SAM

    Le travail de contrebatterie et de destruction des pièces d’artillerie, montre que les FAU on trouvé un truc pour détecter les départs de feu russe. Et la destruction systèmatique va forcement avoir un impact sur le moral des artilleurs russes

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    1. Jean Michel dit :

      Les russes sont terriblement tributaire de leur artillerie en défense, qui devient de plus en plus dominée au fil des mois (pièces lourdes détruites remplacées par des vieux 122 soviétiques, équipes inexpérimentées, portées des Himars/caesar qui sont plus nombreux qu’au début de la guerre, dispersion des dépôts de munitions, manque de camions, etc…

      Ca va finir par craquer quelque part par manque de feux défensifs efficaces

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  9. kikank dit :

    Wagner paye/payait en cash
    Au cours de la mutinerie, le QG du groupe Wagner à Saint-Pétersbourg a été visé par une descente des forces russes fidèles à Poutine. Comme l’expliquait le Mirror, près de 47 millions de dollars y avaient ainsi été saisis, entassé dans des vans et des mini-bus : on peut aisément imaginer quelles sommes monstrueuses Prigojine a planquées dans des endroits moins exposés.
    https://www.mirror.co.uk/news/world-news/yevgeny-prigozhins-wagner-hq-raided-30316401

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  10. Sur l’économie russe:
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/aujourd-hui-l-%C3%A9conomie/20230627-l-%C3%A9conomie-russe-en-pleine-d%C3%A9confiture

    Ils ont la même analyse que celle déjà faites ici: ça craque de partout, pour le moment ça tient, mais personne ne sait pour combien de temps encore.
    « Cela dit, l’économie russe, il faut le constater, ne s’est pas effondrée… Jusqu’à quand va-t-elle tenir ? Là encore, cela dépend de nombreux paramètres, au premier rang desquels la durée de cette guerre. »

    C’est une donnée à ajouter au panier de crabes: si les « drogués d’argent » sur lesquels s’appuie Poutine continuent de voir le flot se tarir, le saison 2 de « Fenestroïka au pays des Soviets » ne devrait pas tarder à commencer, avec le prétexte facile d’un soutient aux musiciens.

    A suivre, nous devrions bientôt voir des financiers russes louper des marches et se suicider bêtement de plusieurs balles dans le dos en oubliant leur parachute avant de sauter de l’avion après une omelette à l’amanite.

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  11. jcpdom dit :

    A propos du nucléaire russe…

    Si l’entretien de nos 300 ogives nous coûte 3 à 4 milliards par an (cf lien), alors les comptes russes de la fédération de Russie devraient comporter une ligne de 70 milliards annuels pour le même entretien.

    1) Cette ligne est sûrement moindre
    2) Quel pourcentage n’en a pas été détourné ?

    Quelqu’un saurait-il retrouver cette ligne comptable sur les 30 dernières années ?

    https://fr.quora.com/Combien-co%C3%BBte-lentretien-annuel-de-larsenal-militaire-nucl%C3%A9aire-dun-pays-comme-la-France#:~:text=Combien%20co%C3%BBte%20l'entretien%20annuel,pays%20comme%20la%20France%20%3F%20%2D%20Quora&text=Moi%20qui%20suis%20tr%C3%A8s%20bien,dans%20le%20secret%20des%20dieux).

    Je doute que les ogives russes soient encore en état de fonctionnement.
    Même si elles le sont encore, leur avenir le plus probable reste le même que celui de leurs sous-marins nucléaires, abandonnés à Mourmansk.

    La répétition des catastrophes nucléaires est donc en marche, elles se reproduiront si on ne fait rien, et nous en subitons les conséquences.

    En conséquence, même en ne considérant que nos intérêts propres à long terme, il nous faut agir, en traitant le problème de l’obsolescence du matériel nucléaire russe.

    Et pour agir… Il vaut mieux s’inscrire dans l’histoire déjà en marche depuis plus de trente ans plutôt que de tenter d’aller contre.

    Le bloc de l’est s’est effondré, les pays de l’est ont retrouvé leur liberté, des peuples dominés par la Russie de plus longue date aussi, dont les Ukrainiens. On a raté le coche de la dénucléarisation à ce moment-là et tout a été transféré sous le contrôle russe, en échange d’une pseudo garantie d’intégrité territoriale pour l’Ukraine. Un vrai marché de dupes.
    L’effondrement n’a pas été complet, une fédération de Russie s’est maintenue. Cependant il se poursuit, l’étape suivante est en vue.
    Quand il se produira, il ne faudra pas de nouveau faire l’erreur de croire que le nucléaire puisse être un instrument de garantie de quoi que ce soit. C’est une menace à éliminer et il faudra saisir l’opportunité de la poursuite de l’effondrement pour sortir par tous les moyens imaginables un maximum de nucléaire du jeu.
    L’effondrement de fédération de Russie peut être un moment clé pour l’humanité.
    On a déjà fait l’erreur de laisser une fédération survivre à l’effondrement de l’URSS, et on en voit le résultat aujourd’hui.
    Il ne faudra donc pas laisser autre chose qu’un souvenir derrière la fédération de Russie

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    1. jcpdom dit :

      La Russie devra rester seule, aux environs de Moscou, sans état fédérés à dominer.

      La véritable révolution sera le retour d’un tropisme continental, et le véritable problème sera que la Chine ne succède pas à la Russie.
      Faudrait-il inciter les chinois à plutôt regarder vers la mer ?

      De nouvelles frictions pourraient suivre :
      Si les chinous regardent vers la mer, ils verront les USA à l’horizon. S’ils regardent vers le continent, ils nous verront. Nos intérêts seront donc divergents des ceux des USA.

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  12. alain - odessa dit :

    Petite info du IVieme Reich, qui ne devrait pas vraiment surprendre.
    J’ai posté cela aussi sur le tweeter de Phillipot, cela devrait l’intéresser.

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    1. Gus dit :

      Ben tiens. Etonnant que ça n’arrive que maintenant. Tout ça procède de la même logique totalitaire.

      Je me demande ce que va en dire notre patriote Florian.

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  13. alain - odessa dit :

    Sachant qu’il faut subir une quarantaine avant d’approcher le papy enfermé dans son bunker (fait qui a été raconté par plusieurs personnes), voici donc la preuve irréfutable qu’il a des doubles.
    Parce que le vrai ferait immédiatement une crise cardiaque.

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  14. trollnews dit :

    Point de vue qui confirme ce que nous avancions sur ce blog, 1) non ce n’était pas un plan de Poutine et 2) l’onde de choc est loin d’être finie pour Poutine et son régime. Elle n’en est peut-être qu’à son commencement !

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  15. UK-Reine dit :

    ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 28 JUIN 2023

    • Les reportages continus sur l’accord négocié par le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko pour mettre fin à la rébellion armée du groupe Wagner suggèrent que les parties impliquées pourraient encore négocier les détails de l’accord.
    • Des sources russes ont émis l’hypothèse que la rébellion de Wagner avait déjà des impacts étendus sur la structure de commandement russe.
    • Les autorités russes auraient arrêté le général d’armée Sergei Surovikin le 28 juin, indiquant peut-être que le Kremlin a l’intention de purger le ministère de la Défense des personnalités considérées comme déloyales.
    • Le Kremlin tentera probablement d’équilibrer le désir d’atténuer le mépris généralisé pour les personnalités de l’establishment du MoD qui ont alimenté la rébellion de Wagner tout en essayant de déresponsabiliser ceux qui auraient pu sympathiser avec la rébellion.
    • La Douma russe envisage des mesures supplémentaires pour accroître le contrôle sur l’espace de l’information et promouvoir l’autocensure au sein de vastes communautés Internet.
    • La Biélorussie a officiellement ratifié un accord sur la création de centres de formation conjoints russo-biélorusses en Biélorussie le 28 juin.
    • Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a eu une conversation téléphonique avec le chef d’état-major des forces armées de la République islamique d’Iran, le général de division Mohammad Bagheri, le 28 juin.
    • Des informations non confirmées affirment que la police militaire russe aurait détenu des commandants du groupe Wagner en Syrie.
    • Les forces ukrainiennes ont mené des opérations de contre-offensive dans au moins quatre secteurs du front.
    • Les forces russes et ukrainiennes ont mené des attaques au sol près de Kreminna, Bakhmut et dans l’ouest de l’oblast de Donetsk.
    • Les forces russes ont mené une frappe contre des infrastructures civiles à Kramatorsk dans l’oblast de Donetsk dans la nuit du 27 juin.
    • Des sources russes ont affirmé que les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs opérations de contre-offensive dans l’ouest de l’oblast de Zaporijia et ont mené des attaques de sondage limitées sur la rive est (gauche) du fleuve Dnipro près du pont Antonivsky dans l’oblast de Kherson les 27 et 28 juin.
    • Des sources russes ont fait état de la poursuite des efforts russes pour clarifier les termes et conditions du service militaire.
    • Les responsables russes et d’occupation poursuivent leurs efforts pour résoudre les divergences juridiques dans le cadre de l’incorporation des territoires occupés.

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  16. trollnews dit :

    Reporting from Ukraine
    Aujourd’hui, il y a beaucoup de mises à jour dans l’est.

    Tout d’abord, plus d’informations sont devenues disponibles sur l’opération ukrainienne réussie le long du canal. Alors que les Russes comprenaient que ce n’était qu’une question de temps avant que les Ukrainiens ne terminent ce qu’ils avaient commencé à l’ouest du canal, les Russes ont miné les approches de leurs positions. Chaque ligne d’arbres est donc devenue une formidable ligne de défense, qui a nécessité beaucoup de préparation et de technique pour être surmontée.

    La première chose que les Ukrainiens ont faite a été de dégager plusieurs voies à travers le champ en faisant exploser les mines avec une charge de ligne spéciale. Ensuite, les Ukrainiens ont utilisé trois véhicules de combat blindés pour réduire la distance et supprimer simultanément les tirs ennemis. Comme on peut le voir, les Ukrainiens n’ont emprunté qu’une seule des voies créées par la redevance de ligne. La création de plusieurs lignes est nécessaire pour plusieurs raisons, dont l’une est de confondre l’ennemi et de le faire paniquer en essayant d’identifier à la dernière minute dans quel sens les unités d’assaut vont tourner, mais surtout, de dissiper les tirs d’artillerie et de mortier ennemis. . L’assaut a été assez court et la première ligne de défense a été percée sans obstacle, c’est pourquoi les Ukrainiens ont immédiatement commencé à pousser plus loin.

    La prochaine cible ukrainienne est devenue un vaste réseau de tranchées à quelques centaines de mètres des positions nouvellement capturées. Après avoir coupé la distance et pénétré dans les premières tranchées, les Ukrainiens se sont livrés à des combats rapprochés. À en juger par les images, les Ukrainiens avaient un avantage tactique absolu simplement parce qu’ils avaient des drones. Comme vous vous en doutez, il est extrêmement difficile de naviguer à l’intérieur d’un réseau de tranchées, car il s’agit en fait d’un labyrinthe. Cependant, regarder d’en haut réduit la complexité pratiquement à zéro. Les opérateurs de drones ukrainiens ont continuellement informé les troupes au sol du nombre de soldats russes devant eux, du mouvement de ces soldats, et surtout du moment où les Russes rechargent. Un groupe de Russes qui a commencé à recharger simultanément a été immédiatement chargé et tué. Bientôt, les soldats russes coupés du reste ont commencé à se rendre, tandis que d’autres soldats ont tenté de fuir en traversant le canal et en atteignant d’autres positions russes séparées par l’eau.

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    1. trollnews dit :

      Mais, la principale nouvelle aujourd’hui est que les Ukrainiens ont enfermé un grand nombre de soldats russes dans une poche près de Klishchiivka. Ici, l’objectif principal des Ukrainiens est de percer la défense russe à Klishchiivka et de commencer à encercler Bakhmut par le sud. La dernière fois, je vous ai dit que les Ukrainiens ont dégagé la dernière ligne d’arbres devant la principale fortification russe, ce qui a également ouvert l’accès à la forêt. Comme il ne sert à rien de se précipiter immédiatement vers la position russe la plus forte, les Ukrainiens ont décidé de développer davantage leur succès dans la forêt et ont réussi à en atteindre la partie centrale.

      Aujourd’hui, un combattant ukrainien de la 24ᵉ brigade d’assaut a signalé avoir remarqué qu’une compagnie aéroportée russe avait perdu la connexion avec d’autres unités. Les Ukrainiens ont mené un mouvement de pince en avançant depuis les jardins de Bakhmut et la limite des arbres nouvellement capturés. Des soldats russes se sont retrouvés dans une poche avant même de le savoir. Bientôt, des combattants ukrainiens leur ont proposé de se rendre, et certains soldats l’ont même publiée sur les réseaux sociaux. Quatre minutes plus tard, un autre soldat ukrainien signale que la compagnie aéroportée russe s’est rendue.

      Dans l’ensemble, les Ukrainiens continuent d’être extrêmement flexibles dans leurs plans et d’essayer de tirer parti de toutes les opportunités qu’ils identifient sur le champ de bataille. Une réaction aussi rapide à l’annonce de l’absence de connexion radio d’une position de pointe russe a permis aux Ukrainiens de sauver de nombreuses vies qui, autrement, auraient été perdues dans des assauts directs des mêmes positions lorsque les Russes auraient résolu le problème. Malheureusement pour les Russes, cette position a été rapidement perdue aujourd’hui, et le contrôle russe sur la forêt s’en est trouvé encore plus compromis. Si la tendance actuelle se poursuit et que les Ukrainiens déblayent complètement la forêt, la principale fortification russe sur la colline ne sera plus aussi puissante, dû au manque de ravitaillement. Il semble que les Ukrainiens minent autant que possible ce réseau de tranchées avant la confrontation. https://youtu.be/lRUTval81Zo

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      1. Fritz dit :

        La première sequence fait un peu réchauffé. La video de cette manoeuvre a ete vue il y a au moins deux jours

        Ceci dit, même avec mon maigre bagage militaire, je trouve la manoeuvre bien exécutée. Y a t-il des avis d’expert ?

        La deuxième partie illustre le dilemme ukrainien. Jouer le rouleau compresseur sur les tranchées au prix de nombreuses pertes (la tactique que les russes avaient suivie) ou bien etouffer le point de resistance pour le faire tomber. Ca prend du temps, mais un volontaire ukrainien doit savoir que sa vie compte et que ses chances de revenir son prises en compte par son chef

        Ah j’oubliais, les russes n’ont-ils pas écrasé les defenses de Klichyvska avec des thermobariques ?

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