Le soutien militaire à l’Ukraine au regard de l’histoire

Avec une aide matérielle intermittente, graduelle et dosée, l’interdiction d’employer les armes fournies sur le sol de l’ennemi agresseur et la peur d’engager le moindre humain sur le sol de l’allié, le soutien occidental à l’Ukraine depuis 2022 est peut-être le plus prudent, sinon le plus pusillanime, de l’histoire des soutiens à des pays en guerre. Il faut sans doute revenir à l’attitude des démocraties face à la guerre civile à en Espagne de 1936 à 1939 pour trouver pire. A l’époque, lorsqu’il faut choisir entre le soutien à la République espagnole ou aux rebelles franquistes, les démocraties préfèrent proposer un « pacte de non-intervention » qui interdit toute aide matérielle aux belligérants par peur d’une extension du conflit à l’Europe. L’Allemagne et l’Italie bafouent allègrement ce pacte et vendent ou fournissent très vite des équipements aux nationalistes dont ils sont proches idéologiquement, sans que cela suscite la moindre rétorsion par peur de « provoquer ». Les Alliés de la République espagnole finissent quand même assez rapidement par lui fournir à leur tour du matériel, ouvertement et en échange de l’or espagnol par l’Union soviétique, beaucoup plus discrètement dans le cadre de la « non-intervention relâchée » par la France qui fait notamment transiter son aide via la Lituanie ou le Mexique qui n’ont pas signé le Pacte.

Le cas des hommes est plus délicat. Dans une situation de « confrontation froide » où aucun des deux camps opposés ne veut franchir le seuil de la guerre, il est toujours délicat de s’engager militairement sur le même terrain que son adversaire. Il y a donc une prime au premier qui s’engage puisqu’il empêche l’autre de le faire. Allemagne et Italie envoient très tôt dans la guerre des unités de combat, respectivement la Légion Condor et le Corps de troupes volontaires, qui pèsent évidemment très lourd dans les combats. Cette contradiction on ne peut plus flagrante du Pacte de non-intervention est masquée par le label du « volontariat ». Ces unités constituées ne sont donc pas officiellement des instruments étatiques mais des organisations non gouvernementales combattantes. Personne n’est dupe, évidemment, mais cela sert d’excuse pour ne rien faire. Il est vrai aussi qu’il y a également des volontaires individuels qui viennent aussi combattre par conviction dans les rangs nationalistes. C’est l’Union soviétique qui riposte, avec deux innovations. La première est formée par les unités fusionnées. L’URSS envoie 2 000 techniciens et servants d’armes qui viennent s’intégrer aux Espagnols dans des unités mixtes aériennes ou terrestres. La plus importante est la 1ère brigade blindée qui comprend 60 % de Soviétiques. La seconde est l’emploi du réseau partis communistes pour constituer des brigades internationales à partir de combattants volontaires, 35 000 dont plus de 9000 Français. Bien entendu, tous ces engagements humains variés induisent des risques et donc des pertes, 300 Allemands et plus de 1 000 Français tombent ainsi dans le conflit, mais cela ne suscite pas d’émotion particulière dans l’opinion publique. Cet engagement matériel et humain de part et d’autre n’a finalement provoqué aucune extension du conflit par engrenage et escalade tout simplement parce que personne ne le souhaitait. Quelques mois après la fin de la guerre d’Espagne, l’Allemagne et l’Union soviétique qui venaient de s’y affronter deviennent même alliés.

Les démocraties occidentales sont beaucoup plus audacieuses fin 1939 pour aider la Finlande agressée par l’Union soviétique, qui vient d’envahir une partie de la Pologne alliée et soutient massivement économiquement l’ennemi allemand. Cette fois le soutien matériel franco-britannique, et même italien, est franc et massif. La France propose par exemple de fournir 200 avions. On renoue avec les unités de volontaires, qui viennent de partout mais principalement de Suède. La nouveauté est que la France et le Royaume-Uni envisagent d’engager des unités régulières en Laponie face à l’Union soviétique et même de bombarder Bakou. On ne sait pas trop ce qui serait passé si ces projets fumeux avaient été mis en œuvre. Ils n’auraient pas fait grand mal de toute façon à l’URSS et peut-être en serait-on resté au stade des accrochages, ces petits franchissements du seuil de la guerre que l’on peut ignorer et oublier si on en reste là. La défaite de la Finlande en mars 1940 coupe court à toutes ces ambitions.

À ce moment-là, ce sont les démocraties occidentales qui sont agressées et les États-Unis s’en inquiètent. Malgré une opinion publique plutôt neutraliste, le président Roosevelt obtient de pouvoir aider matériellement, avec des aménagements de paiements, certaines nations afin de soutenir les intérêts stratégiques américains. Un an après la fourniture de 50 destroyers à la Royal Navy en échange de la possibilité d’installer de bases, les États-Unis mettent en œuvre la loi Prêt-bail à partir de mars 1941. On aide massivement les pays jugés alliés et on voit plus tard la manière de la payer. Personne ne dit à ce moment-là que les États-Unis sont « cobelligérants » aux côtés du Royaume-Uni puis de l’Union soviétique, et cette aide n’est pas la cause de l’entrée de l’entrée en guerre des États-Unis quelques mois plus tard. On rappellera juste l’importance de ce soutien, de l’ordre de 540 milliards de dollars actuels pour le Royaume-Uni, de presque 200 milliards pour l’URSS ou 56 milliards à la France, soit de l’ordre de 5 % du PIB annuel américain de l’époque, juste pour l’aide.

Avant l’entrée en guerre en décembre 1941 l’aide américaine est d’abord matérielle, mais on assiste à une initiative originale. Claire Lee Chennault, ancien officier de l’US Army Air Force devenu conseiller militaire de Tchang Kaï-chek en pleine guerre contre le Japon, obtient de faire bénéficier la Chine d’une centaine d’avions de combat américain mais aussi de pouvoir recruter une centaine de pilotes et de 200 techniciens américains rémunérés par une société militaire privée (la CAMCO). On les baptisera les « Tigres volants ». La SMP est un moyen pratique « d’agir sans agir officiellement ».

La guerre froide, cette confrontation à l’échelle du monde, est l’occasion de nombreuses aides à des pays en guerre y compris contre des rivaux directs « dotées » de l’arme nucléaire. Dans les faits, cela ne change pas grand-chose aux pratiques sinon que les nouveaux rivaux sont encore plus réticents que les anciens. L’Union soviétique aide ainsi successivement la Corée du Nord et la Chine pendant la guerre de Corée puis la République du Nord-Vietnam, contre les États-Unis, directement engagés, et leurs alliés. Elle aide aussi plus tard l’Égypte et la Syrie face à Israël, la Somalie face à l’Éthiopie puis l’inverse, l’Irak face à l’Iran ou encore l’Angola face à l’Afrique du Sud. La méthode soviétique est toujours la même. L’aide matérielle est rapide, massive et complète (même si les Chinois se plaignent d’avoir été insuffisamment soutenu en Corée) et d’une valeur de plusieurs milliards d’euros par an. Cette aide matérielle s’accompagne toujours d’une aide humaine si les troupes américaines ne sont pas là avec l’envoi de milliers de conseillers, techniciens, servants d’armes complexes.

L’URSS n’exclut pas l’engagement d’unités de combat, en mode masqué, mixte et fondu dans des forces locales si on veut rester discret comme les pilotes soviétiques engagés au combat contre les Américains en Corée ou au Vietnam. Elles peuvent aussi être engagées plus ouvertement mais en mission d’interdiction, c’est-à-dire sans chercher le combat. En 1970 en effet, en pleine guerre entre l’Égypte et Israël, les Soviétiques engagent une division complète de défense aérienne, au sol et en l’air, sur le Nil puis sur le canal de Suez. Cela conduit à des accrochages entre Soviétiques et Israéliens sans pour autant déboucher sur une guerre ouverte que personne ne veut. Le 24 octobre 1973, alors que la guerre du Kippour se termine, l’Union soviétique, qui, comme les États-Unis, a soutenu matériellement ses alliés, menace d’envoyer à nouveau des troupes en interdiction afin de protéger Le Caire et Damas. Les États-Unis augmentent leur niveau d’alerte de leurs forces, notamment nucléaires. Finalement, comme tout le monde l’anticipait, personne n’intervient et les choses s’arrêtent là. S’il y a véritablement besoin de renforcer massivement au combat les armées locales, les Soviétiques font plutôt appel à des alliés du monde communiste, comme la Chine en Corée (avec la plus grande armée de « volontaires » de l’histoire) face à la Corée du Sud et les Nations-Unies ou Cuba en Angola face à l’Afrique du Sud. Notons enfin, innovation de la Seconde Guerre mondiale, l’importance des services secrets et des forces spéciales pour appuyer et compléter ces actions, voire s’y substituer lorsqu’elles sont inavouables.

Les pays occidentaux, de fait les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, pratiquent sensiblement les mêmes méthodes et respectent les mêmes principes. L’aide matérielle est normalement sans restriction surtout si elle est financée, comme en Irak dans les années 1980 (où Soviétiques et Occidentaux se retrouvent dans le même camp) avec quasiment toujours les techniciens nécessaires et une structure de formation. On applique ensuite le principe du « premier arrivé interdit le concurrent » et quand les Soviétiques sont là, on n’y est pas ou le plus discrètement possible. Quand les Soviétiques ne sont pas là en revanche on peut se lâcher. La France envoie, à son échelle, des soldats fantômes, des conseillers-instructeurs, des forces d’appui ou même des unités en interdiction, comme en 1983 au Tchad face à la Libye où, malgré les accrochages, on reste au stade de la confrontation avec la Libye sans franchir le seuil de la guerre. L’engagement humain américain en zone de guerre interétatique est plus binaire du fait des contraintes sur l’engagement militaire. Il est soit non officiel, avec emploi de soldats fantômes ou de SMP, éventuellement de conseillers (Vietnam avant 1965), soit direct et généralement massif comme en Corée en 1950 ou au Sud-Vietnam à partir de 1965. Comme pour les Soviétiques cette prudence n’exclut pas les pertes, inhérentes à toute opération militaire. Elle n’empêche pas non plus les accrochages, comme les combats aériens entre Soviétiques et Américains où les frappes aériennes de part et d’autre au Tchad entre les forces françaises et libyennes.

Il faut retenir de tout cela que deux nations qui ne veulent pas entrer en guerre – et le fait d’être deux puissances nucléaires est une bonne raison pour cela – n’entreront pas en guerre, même si l’une aide une nation contre laquelle l’autre se bat directement. Le fait que cette aide dans son volet matériel soit graduelle ou massivement n’a jamais rien changé à l’affaire, donc autant qu’elle soit massive, car c’est évidemment plus efficace. Que des armes livrées servent à frapper le sol de son adversaire n’a jamais eu non plus la moindre incidence. L’engagement humain est plus délicat. Il est souvent indispensable pour rendre l’aide matérielle beaucoup plus efficace et le risque d’escalade avec l’adversaire est faible. La vraie difficulté à ce stade est constituée par les pertes humaines, toujours limitées mais inévitables par accidents ou par les tirs de l’adversaire qui ne manqueront pas de survenir. Si le soutien de l’opinion publique à cette politique d’aide est fragile, cela peut inciter à un changement de perception où l’action juste et nécessaire devient trop coûteuse et finalement pas indispensable. C’est cependant assez rare au moins à court terme.

Le vrai risque d’escalade entre deux rivaux survient avec les rencontres de combattants. Un premier procédé pour en diminuer les conséquences politiques est de diluer ses combattants dans les unités locales sous forme de « volontaires », ce qu’ils peuvent d’ailleurs parfaitement et tout à fait légalement être. Le second procédé consiste à « privatiser » les unités dont on sait qu’elles vont entrer en contact avec l’adversaire, sous forme de compagnies de « Tigres volants » (aux manches d’avions F-16 pourquoi-pas ?) ou de brigades politiques. L’État peut dès lors nier toute responsabilité directe. Cela n’abuse personne mais donne le prétexte à l’adversaire de ne pas escalader contre son gré. Le troisième procédé, plus risqué, consiste à engager de vraies unités de combat régulières mais en mission d’interdiction loin de la ligne de contact. Les exemples (rares) cités, en Égypte ou au Tchad, ont plutôt réussi mais au prix de l’acceptation d’accrochages et donc d’approche très près du seuil de la guerre, mais encore une fois si les deux adversaires ne veulent pas franchir ce seuil, celui-ci n’est pas franchi. Il n’est pas dit que cela soit toujours le cas mais il en été toujours été ainsi entre puissances nucléaires.

En résumé, si on revient sur la copie des alliés de l’Ukraine au regard de l’histoire, on pourrait inscrire un « trop timide, peut largement mieux faire sans prendre beaucoup de risques ».

1 067 réflexions sur “Le soutien militaire à l’Ukraine au regard de l’histoire

  1. Teasin~ dit :

    A.Blinken s’est fait prendre dans une embuscade par le Sénateur républicain Mc Caul. Celui ci dit que les démocrates ne font rien et laissent l’Ukraine se faire battre, il montre une carte avec les bases à frapper …. en territoire russe

    Ca fait plusieurs fois que les républicains se la jouent « hawk » peut être un revirement de position ?

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    1. TLG dit :

      C’est juste de la politique politicienne.

      Vu qu’ils s’écrasent devant Trump et ont bloqué l’aide américaine pendant 6 mois, leur posture de « faucon » n’est que du pipeau.

      Et je parie que si Biden autorisait ces frappes en territoire russe, ils s’inquièteraient du « risque de guerre nucléaire à cause de la décision irresponsable de Biden » comme le font en France LFI/PCF et RN.

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  2. Teasin~ dit :

    Bonjour, dans la Série TV, « Poker menteur »

    Apres le tir (successful) du nouveau missile nuke français ASMPA rénové « qui_était_prévu_et_qui_n’a_rien_a_voir_avec_l’actualité » aujourdhui un B52 StratoFortress s’est baladé et se balade encore vers la Baltique – Bon c’était sans doute prévu aussi et n’a rien à voir avec l’actualité.

    Avec en plus Bombardier Challenger Artemis, Gulfstream SVF680 et Gulfstream Perse71 – Et en prime le Beach VADOR français qui vole au dessus de la Roumanie.

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  3. le dernier épisode Retex de Médiapart

    L’Ukraine est-elle en train de perdre la guerre ?
    Après des mois de relative stabilité du front, la Russie lance de nouvelles offensives. Le chercheur Yohann Michel revient sur la phase « difficile » du conflit que traverse l’armée ukrainienne et explique en quoi l’issue de la guerre dépend largement de la volonté politique de ses soutiens occidentaux.

    https://drive.google.com/file/d/1VHLl9RomOKh_GDVAYtwiVy-F8YXipoUk/view?usp=sharing

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  4. captainluck dit :

    A relire ce billet du colonel, je me demande comment la guerre aurait fini si Hitler avait cru plus tôt en ses savants et obtenu la bombe atomique avant les Américains.
    Aujourd’hui, les services n’arrivent pas à faire la part du bluff et de la paranoïa dans le cerveau du petit tsar qui, en cas d’enlisement définitif ou de revers, peut se laisser tenter par commencer petit avec 10 kilotonnes, juste pour voir.
    La réplique a été annoncée mais reste à voir.

    Jusqu’ici l’Occident trempe l’orteil dans l’eau froide et pas plus.

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    1. Selon Manfred Popp, la bombe atomique allemande n’a pas été construite car elle était basée sur un principe erroné
      . Il rejette cependant le fait que les physiciens allemands aient été incompétents, mais pense que nombre d’entre eux travaillaient sur la conception de pile atomique, sans zèle outrancier. Le physicien (CNRS/PSL/ENS) Sébastien Balibar précise toutefois que les Allemands « avaient fait fuir tant de savants qu’ils avaient ravagé la science de leur pays », notamment en physique nucléaire, autrefois brillante

      un pouvoir comme l’était le pouvoir nazi aurait du compter sur des savants juifs et ce n ‘était pas envisageable (et c’est tant mieux)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Recherches_atomiques_sous_le_Troisi%C3%A8me_Reich

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      1. captainluck dit :

        Je sais qu’ils n’ont pas abouti pour plusieurs raisons, scientifiques et politiques, mais l’auraient-ils eue, que se serait-il passé du soutien américain pour faire simple ?

        Ceci pour dire que la Maison Blanche n’a peut-être pas envie de tester le petit connard planqué dans un bunker du Kremlin.

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        1. je pense que la maison blanche et tant d’autres capitales européenne, ne veulent pas envisager la chute de poutine car ce tyran est connu par rapport à celui qui pourrait advenir si poutine chutait
          car malgré la tripotée d’analystes, d’intellectuels conseillant les élites, tout ce monde est tétanisé par le fait de l’effondrement de la russie pour cause d’armements nucléaires disséminés de ci et de là
          alors donc, on soutient par saupoudrage l’Ukraine, mais pas trop pour que dans quelques mois, quelques années, on aboutisse à des pourparlers qui seront un status quo
          ainsi va ce monde
          car avec tous les moyens d’espionnage de nos amis d’outre atlantique, si on voulait, on pourrait faire taire poutine définitivement
          en réalité, les pertes civiles, les destructions d’infrastructures, etc… ne sont que des éléments que les experts considèrent pour maintenir les choses en l’état
          il me semble que durant la seconde guerre mondiale, on savait que les nazis organisaient la destruction des juifs
          j’ai l’impression qu’on sait que la russie organise depuis 2022 la destruction de l’Ukraine et qu’on fait, un peu, mais pas trop
          juste pour que tout change, mais que rien ne change

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          1. le problème n’était pas tant qu’est-ce qu’on savait (de la Shoah) mais qu’est ce qu’on aurait pu faire de plus, en pratique? Relisez l’histoire des raids aériens sur les noeuds ferroviaires, les usines de roulements à billes etc avec le taux d’attrition que ça a généré (histoire de la bloody hundredth), le manque de précision des largages avec le viseur Norden, top de l’epoque. (Demandez aux habitants de Brest, Caen, des voisinages des gares de l’Est parisien etc…)

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          2. hwk1915 dit :

            Non le départ de Poutine n’inquiète personne, enfin pas les gens prévoyants.

            On sait qu’elle viendra, un jour, y a aura t il pire après ? Non la ruSSie est un système et un système ne tombe pas forcément facilement.

            Les cadres ruSSes les organigrammes sont plus ou moins connus enfin au moins je pense de certains spécialistes.

            Pour le péquin c’est différent il subira le changement ne le comprendra pas mais il ne se passera pas de grosse révolution sauf si quelqu’un fait un coup.

            Poutine a son système il a été amené par un système, ce système existe toujours et le fera savoir.

            Il y aura peut-être des luttes internes mais qui peut le prédire ?

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  5. trollnews dit :

    Sarcastosaure

    24 mai 2024

    ***

    GenStab (le russe)

    Cette fois, je commencerai par l’un de mes « sujets préférés » : le GenStab de la VSRF (VSRF = Forces armées de la Fédération de Russie). C’est-à-dire : l’état-major général des forces armées de la Fédération de Russie. L’organe suprême de décision militaire en Russie. Les « cerveaux » de l’armée russe, ceux qui transforment les rêves de Pudding concernant l’empire russe en tentatives de s’en emparer en lançant des guerres d’agression. Aussi ceux responsables de toutes les acquisitions militaires.

    Maintenant… selon ce qu’on peut entendre depuis Moscou ces derniers jours, Pudding est littéralement en train de « purger » ce corps. Bien sûr, tout le monde sait que le 11 mai, Pudding a remplacé son ministre de la Défense, Shoygu, par Andrei Belusov, un technocrate de 65 ans – et un civil. Mais : le ministre de la Défense n’est pas membre du GenStab. Il contrôle « simplement » son travail (ou détourne le regard).

    Le fait est que lorsque Pudding nomme un civil au poste de ministre de la Défense, c’est quelque chose comme un « signal d’alarme » pour le GenStab. Le corps est dominé par ce qu’on appelle les « traditionalistes » : des officiers encore fortement influencés par le défunt général d’armée Gareev, insistant sur l’étude et la renommée de l’Armée soviétique de la Grande Guerre patriotique et agissant sur la base des expériences de 1941-1945. Sans doute, cela correspond parfaitement à la façon de penser de Pudding. Cependant, c’est aussi là que se termine toute l’amitié entre lui et ce corps. La raison : le GenStab ne supporte pas que des « étrangers » – des civils – soient ministres de la Défense. C’est totalement inacceptable pour eux : ils ne comprennent même pas ce concept et réagissent de manière « allergique ».

    Ainsi, depuis que Pudding a nommé Anatoly Serdjukov, en 2007, le GenStab est « aux barricades ». Aujourd’hui, Serdjukov a effectivement poussé des réformes radicales, mais n’a réussi que partiellement à les réaliser. En effet, dans un contexte de tensions croissantes avec le GenStab, Pudding a dû ensuite le remplacer par Shoygu, en 2012. Shoygu était également un civil, mais « au moins » il portait un uniforme militaire. Avant tout, il a annulé de nombreuses réformes de Serjukov et – oh, quelle est l’importance de cela pour le GenStab, je ne peux pas le dire – il a rétabli la mythologie de style soviétique au sein de la VSRF…

    Quoi qu’il en soit… en fait, et quelle que soit l’attention suscitée par la décision de Pudding de remplacer Shoygu par Belusov, pour moi le point le plus intéressant est ce que Pudding fait avec le GenStab. Il en est ainsi parce que le GenStab était l’un des derniers (sinon le dernier) organe décisionnel majeur en Russie à encore résister au contrôle direct de Pudding. J’ai écrit à ce sujet 2 à 3 fois au cours des deux dernières années. Donc, en substance, ici : bien sûr, les ministres de la Défense étaient les favoris de Poutine, mais pas les chefs du GenStab et tous leurs collaborateurs. Au contraire, ils résistaient à toutes sortes de réformes qu’il réclamait. Et sinon, on s’en plaint amèrement. Et avec quelle amertume…

    Or, d’après ce qu’on peut entendre de Moscou, c’est ainsi que le lieutenant-général Vadim Shamarin, chef adjoint du GenStab (c’est-à-dire l’adjoint de Gerasimov !) et chef de la Direction principale des communications, a été arrêté pour acceptaiton de corruption.

    Ensuite, le lieutenant-général Vladimir Verteletsky, directeur du Département de soutien aux ordres de défense, a été arrêté. C’est un autre proche collaborateur de Gerasimov.

    Je dois l’admettre : je ne suis pas vraiment surpris. Le fait que Shoygu n’ait pas réussi à enrayer la corruption (massive) au sein du GenStab et du VSRF n’était pas non plus une surprise : il était aussi corrompu que les généraux qu’il était censé contrôler – ce qui est tout aussi important car, du moins selon des informations non confirmées Selon certaines évaluations, la corruption engloutit entre un quart et un tiers des dépenses de défense du Pudding. Et, comme le montrent ses performances des deux dernières années… eh bien, la VSRF est tout autre chose que « prête au combat », et encore moins « efficace au combat ».

    Bien sûr, on pourrait affirmer que la VSRF n’a jamais mené d’opérations offensives du type [et de l’ampleur] qu’elle mène en Ukraine, mais quand même : elle était censée être capable de les mener….

    Eh bien, ce n’est pas le cas, et Pudding se venge donc. Shoygu est son ami, donc il n’a pas été arrêté ; ‘juste’ remplacé. Cependant, les grands généraux ne sont pas des amis de Pudding ; ce sont les amis de Gerasimov… et, jusqu’à présent, Pudding n’a pas osé toucher Gerasimov : il semble craindre d’éventuels troubles au sein du GenStab (à la manière de la mutinerie de l’année dernière du Wagner PMC de Prigozhin). Mais il retire ses assistants, les uns après les autres.

    Pourquoi est-ce que je fais attention et en discute ?

    Parce qu’il sera intéressant de vérifier si (Pudding et) Belusov peuvent apporter une amélioration significative des performances du GenStab (et donc de Gerasimov), du VSRF, et donc de l’acquisition de nouvelles armes, munitions et fournitures, ainsi que de la planification des opérations de combat.

    En d’autres termes : « restez à l’écoute ».

    ***

    Ah oui, et un « PS » à ce sujet : c’est le cœur lourd, très lourd, que je dois annoncer : le major-général Konashenkov a été démis de ses fonctions de principal flic Keystone à Moscou. Voir : il était le porte-parole du ministère de la Défense.

    Vous savez ce que c’est : il ne faut pas aimer quelqu’un, mais après avoir suivi ses apparitions télévisées à la Göbels au moins depuis 2015, il va me manquer.Beaucoup… renifle et sanglote…

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    1. Isaty dit :

      décompte du jour, depuis février 2022 :

      498.850 hommes

      D’après Ragnar Gudmundsson (=> Site : Aperçus des pertes russes – souvent donnés ici par Teasing) :

      ■ Nombre de victimes légèrement supérieur à la moyenne sur 7 jours ; le cap des 500 000 pourrait être atteint samedi

      ■ Pertes d’équipements légèrement inférieures à la moyenne ; le plus grand nombre de pertes de drones et d’artillerie sur 7 jours à ce jour

      ■ les frappes russes s’intensifient ; 12 frappes ukrainiennes signalées

      ■ Poter-NET : +256 noms ajoutés à la base de données

      https://x.com/ragnarbjartur/status/1793579426422120733

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      1. Isaty dit :

        La base Poter-NET a été créée au début en 2022 : elle est partie du « aucune perte » affirmé très fort par les russes.

        Elle regroupe des pertes russes certaines, avec des noms dont chaque fiche apparait sur un site appelé PoterNet (traduit en ukrainien – en russe – en anglais).

        https://poternet.site/en

        Sur leur compte X, chaque individu est cité avec « Vous pouvez voir l’article complet sur notre site Web via le lien » suivi de « : » en bleu- qui porte le lien vers sa fiche sur le site.

        Ils ont collecté ~74.000 fiches

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  6. UK-Reine dit :

    ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 23 MAI 2024
    PDF complet

    Cliquer pour accéder à Russian%20Offensive%20Campaign%20Assessment%2C%20May%2023%2C%202024%20PDF.pdf

    • Le Kremlin poursuit un effort concerté pour destituer les hauts responsables russes de la défense et a probablement étendu cet effort aux officiers supérieurs commandant les opérations de combat russes en Ukraine.
    • Les gardes-frontières russes ont retiré les bouées dans les eaux estoniennes de la rivière Narva, qui délimite la frontière internationale entre l’Estonie et la Russie, ce qui pourrait créer des conditions propices à remettre davantage en question les frontières maritimes et à tester la détermination de l’OTAN.
    • Certains responsables américains feraient pression pour que la politique actuelle de la Maison Blanche interdise à l’Ukraine d’utiliser des armes fournies par les États-Unis pour frapper en Russie.
    • Le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Pawel Wronski, a déclaré le 23 mai que la Pologne envisageait d’utiliser sa défense aérienne pour protéger l’espace aérien ukrainien contre les frappes russes.
    • La Direction principale du renseignement militaire (GUR) ukrainien a mené le 23 mai une série de frappes de drones contre des installations industrielles de défense russes dans la République du Tatarstan.
    • Les dirigeants iraniens ont profité des funérailles du président Ebrahim Raisi pour souligner leurs liens étroits avec l’Arménie, alors même que les tensions entre Erevan et Moscou continuent de s’intensifier.
    • Les forces ukrainiennes ont avancé près de Lukyantsi et Kreminna, et les forces russes ont avancé près de Berestove, Chasiv Yar, Avdiivka, Donetsk City et Velyka Novosilka.
    • Le ministère russe de la Défense (MoD) a proposé d’appliquer des sanctions militaires régulières aux volontaires, probablement dans le cadre des efforts continus de formalisation du ministère de la Défense.

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  7. Burp dit :

    Y a pas à dire, l’armée russe c’est du sérieux:

    « 🎪 En Bouriatie, la Garde russe récupère des fusils de chasse auprès des habitants pour les donner à la guerre en Ukraine

    Les résidents locaux sont invités à faire don gratuitement de leurs fusils de chasse de calibre 12 et de leurs munitions aux militaires des garnisons d’Oulan-Oude et de Kyakhta du ministère de la Défense, qui combattent désormais en Ukraine.

    Les armes devraient être utilisées pour combattre les drones. Nous avons maintenant réussi à collecter et à transférer jusqu’à 5 (cinq) armes à la guerre. »

    https://t.me/pr_russia/50332

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      1. elrindell dit :

        En effet, on peut trouver quelques vidéos sur le sujet, avec une efficacité variable.
        Le lance-grenade GP30 (pour AK) peut même recevoir un tube afin de tirer des cartouches de fusil de chasse.
        Mais l’idée est loin d’être idiote, avec l’avantage de la simplicité.

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    1. jsp dit :

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/23/russie-disgraces-en-cascade-au-sommet-de-l-armee_6235094_3210.html

      Dans la soirée, Vladimir Verteletski, chef du département de l’approvisionnement du ministère, était détenu pour les mêmes charges.

      La veille, c’est un autre général qui était arrêté, cette fois sur des accusations de « fraude ». Ivan Popov, ancien commandant de la 58e armée, était devenu célèbre en Russie pour avoir vertement critiqué, au cours de l’année 2023, les errements du commandement dans la campagne d’Ukraine. Réputé prendre soin de ses hommes, il était populaire auprès de la troupe.

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  8. GAÏA dit :

    Communiqué du Ministère des Affaires Étrangères de la République d’Estonie:

    Le 23 mai 2024 à 3 heures du matin, les gardes-frontières russes ont délibérément enlevé les bouées lumineuses placées par l’Estonie pour délimiter la frontière avec la Russie sur la rivière Narva.

    Cette action de la Russie, menée durant la nuit, s’inscrit dans un cadre plus large de provocations de la part de la Russie, y compris aux frontières avec d’autres voisins,plus récemment avec la Lituanie et la Finlande.

    La réaction de l’Estonie reste calme et lucide. Nous considérons qu’il s’agit d’un incident frontalier provocateur.
    Nous ferons savoir à la Fédération de Russie, par l’intermédiaire de nos représentants à la frontière et par la voie diplomatique, que de telles actions sont inacceptables et
    nous exigerons une explication sur l’enlèvement des bouées ainsi que leur retour immédiat.
    L’Estonie est en contact étroit avec les Alliés et ses partenaires, car nous continuons à contrer les activités malveillantes de la Russie dans toute l’Europe.

    https://pbs.twimg.com/media/GORcoAOWgAAVGAf?format=jpg&name=large

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    1. Ca me laisse TRES dubitatif … La puissance russe me parait clairement surestimée, par exemple en mer Baltique et la réaction des Occidentaux et de l’Otan sous-estimée.

      Il est évident que les scénarios décrits dans cet épisode ont été étudiés dans tous les sens par les militaires de l’Otan, et que ce ne serait pas une surprise.

      Je doute par exemple que la marine russe au vu de ce qui lui est arrivé en mer Noire face à des Ukrainiens sans marine puisse résister bien longtemps à la coalition maritime de l’Otan si les USA sont de la partie.

      En fait la seule inconnue, c’est l’élection potentielle de Trump …. et le soutien des USA.

      PS :je viens d’aller voir les autres vidéos de ce site :
      – Pourquoi la Finlande met-elle en danger la Russie
      – Pourquoi la France prépare-t-elle une guerre contre la Russie
      – Mais qui peut arrêter la Corée du Nord ?
      – Pourquoi la Biélorussie aurait pu envahir l’Ukraine

      ma conclusion : ca pue la propagande pro-russe qui vise à nous foutre la trouille

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      1. trollnews dit :

        J’ai avis différent. Je pense que si il n’y a pas lieu de surestimer les forces de la Russie, il ne faut surtout pas les sous estimer comme on a eu trop tendance à le faire parfois durant de ce conflit. Les éléments présentés me semblent réalistes, et donnent envie, voir poussent à faire beaucoup plus pour la défense de l’Europe. Si c’est de la propagande pro russe, c’est loupé.

        La vidéo sur la Finlande montre bien à quel point les choix de Poutine ont emmené celle-ci dans le giron otanien et à quel point cela remet en cause des décennies de géopolitique russe dans cette région.

        Je n’ai pas vu les autres vidéos, j’irai regarder.

        Ceci étant, ça peut être intéressant de savoir qui est derrière ces publications.

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      2. Clairement pas de la propagande russe, laquelle n’évoquerait pas la désinformation russe, ni ne présenterait la Russie comme agresseur des Pays Baltes.

        En dépit d’une origine France d’après données YouTube, j’ai imaginé la simple traduction d’une chaîne américaine, sans pouvoir en trouver la source.

        C’est possiblement la publication d’un géopoliticien néophyte (ou pas très affûté) qui ferait mieux de suivre les échanges sur le blog du Colonel Goya.

        Fabrice

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  9. Teasin~ dit :

    Taïwan met l’armée en état d’alerte : « À cause des enseignements chinois. – Taïwan a déployé des avions de combat et mis en alerte ses unités de missiles, navales et terrestres en raison des exercices militaires de l’Armée populaire de libération chinoise (APL), a déclaré le ministère de la Défense de l’île. Selon le ministère de la Défense, au cours de la journée, l’armée a repéré environ 50 chasseurs de l’APL et autres avions près de l’île. Environ 35 d’entre eux ont « violé l’espace aérien » et ont franchi la ligne médiane du détroit de Taiwan, que l’île considère comme une frontière conditionnelle avec la Chine. »

    « La Chine encercle Taïwan avec navires et avions militaires en signe de « punition » contre l’île – D’importantes manœuvres en mer et dans les airs autour de Taïwan ont été engagées par la Chine jeudi 23 mai. Le déploiement fait craindre la mise en place d’un blocus, notamment en empêchant l’accès au port de Kaohsiung, stratégique pour Taïwan. »

    -Reuters-

    -le Marin –

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  10. UK-Reine dit :

    Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 23 mai 2024

    Le 19 mai 2024, les forces ukrainiennes ont mené une attaque coordonnée à longue portée sur le port russe de Sébastopol. L’attaque, qui comprenait très probablement une combinaison de drones d’attaque à sens unique et de missiles du système de missiles tactiques de l’armée (ATACM), a presque certainement entraîné le naufrage de la corvette de classe KARAKURT « TSIKLON ».

    ‘TSIKLON’ est l’un des quatre missiles russes compatibles KALIBR Navires de classe KARAKURT qui opèrent en mer Noire depuis 2022. Deux de ces navires ont probablement été transférés en mer Caspienne pour effectuer des essais en mer en toute sécurité après une série d’attaques ukrainiennes réussies. Le quatrième navire du groupe avait déjà été lourdement endommagé lors d’une attaque ukrainienne en novembre 2023.

    Bien qu’il soit peu probable que cela change de manière significative l’impact de la marine russe sur les opérations ukrainiennes, cela met en évidence un danger continu pour les forces russes opérant en Crimée et dans la région de la mer Noire et un succès ukrainien continu lors de la conduite de frappes coordonnées.

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  11. Teasin~ dit :

    Un petit dernier pour la route.

    Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a du monde en l’air depuis une dizaine de jours.

    https://www.flightradar24.com/54.96,20.89/7

    Le Bombardier challenger 650 « Artemis » , tourne autour de Kaliningrad, relayé par SVF680 le Gulfstream SIGINT suédois, en prim il y a PERSE71 le même gulfstream SIGINT mais italien. Hier il y avait 2 « ARTEMIS » l’autre bordait la frontière le long de la bielorussie.

    Sur la Mer noire il y a du monde aussi. un P8 Poseidon USNavy ou un Rivet joint de la RAF et KC 135

    S’il y a un russe qui pète à Kaliningrad ca se saura.

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  12. TLG dit :

    Sarcastosaurus, Guerre d’Ukraine, 22 mai 2024

    Bonjour à tous.

    Il s’agissait d’une «brève discussion», mais l’offensive russe est si massive et il y a tellement de choses en cours, qu’il ne peut pas être «brève». Essentiellement, les Russes attaquent sur toute la longueur de la ligne de front.

    GUERRE D’AIR

    Selon les Ukrainiens qui comptaient et publiaient de telles statistiques dans les médias sociaux, 249 Shaheds ont été libérés dans l’espace aérien ukrainien au cours des trois premières semaines de mai. 242 ont été abattus.

    Kharkiv… les Ukrainiens… Syrsky semble avoir nommé le général Sodol au commandement du groupe Khortytsia (essentiellement : de Kharkiv jusqu’à Avdiivka-Pokrovsk). Il est dit que Sodol est un « véritable boucher de l’ancienne armée soviétique ». Doit avouer que je suis sceptique à l’égard de ces affirmations : on a dit la même chose pour Syrsky aussi… mais, j’ai sans aucun doute que les Américains seront aussi «heureux» de traiter avec lui qu’ils sont «heureux» lorsqu’ils traitent avec Syrsky… (lire: non surprise, la presse américaine n’est pas pleine d’entretiens et de chœurs de louanges pour l’un ou l’autre).

    Entre-temps, les Russes se plaignent de lourdes pertes et de la supériorité de l’artillerie ukrainienne dans cette région : à tel point que certains craignent une éventuelle contre-attaque ukrainienne. Cela dit, il ne fait aucun doute qu’ils agressent avec tout ce qu’ils ont : entre-temps, 27 bataillons du VSRF ont été identifiés comme déployés au combat dans cette seule zone.

    À l’ouest de ce secteur, ils se broient à travers les champs vers Lyptsi. A nouveau, le 14 mai, lorsque le bataillon Kraken a brisé une partie de la 2nd brigade de Spetsnaz dans cette région, les Russes ont réagi en prétendant avoir capturé «plus de 60 membres de la formation néonazie/organisation terroriste Kraken», ils ont également «défait la Légion étrangère», éliminant 205 de son personnel… Pourquoi pas 204 ou 206….?

    Au centre, ils ont obtenu Buhruvatka, mais c’est une victoire inutile, parce qu’ils ne peuvent pas aller de cette région : il est entouré de marais et de forêts. Sauf qu’ils ont beaucoup de temps et de nombreuses troupes à gaspiller, bien sûr…

    Vovchansk… est un gros désordre et je crains que peu de choses ne soient plus nombreuses, entre-temps… les Russes ont continué à attaquer la partie du nord, soutenus par des frappes UMPK, des barrages d’artillerie et de nombreuses attaques de FPV. Les derniers rapports indiquent que les Russes amènent leurs unités de génie équipées de pontons PMP dans cette zone: apparemment, ils ont l’intention d’encercler les positions de la ZSU à l’intérieur du côté sud en attaquant l’est ou l’ouest de Vovchansk.

    Les Russes prétendent avoir atteint le centre de la ville et ils semblent y avoir capturé des bâtiments administratifs. Au moins cela peut être conclu dès la première fois les objets de brouillage de VKS comme le Kindergarden No. 6, puis le zuSU faisant de même avec les JDAM ou les HAMMER.

    C’est au cours de la même sortie que, le 17 mai, la 831e brigade PS-SU a perdu son commandant adjoint, le lieutenant-colonel Denys Vasylyuk. Il semble que son Su-27 a été abattu par un intercepteur russe alors qu’il s’approchait de la zone de combat pour libérer ses bombes guidées. Compte tenu de la forte intensité des opérations dans cette zone, pas de surprise de voir des MiG-29 armés de leurres ADM-160 alors, comme celui-ci :

    Le VKS cible la zone jusqu’à 30 frappes UMPK par jour, y compris par des UMPK basés sur ODAB-1500: et puis par des Lancets: il semble que 128 vidéos de leurs frappes aient été publiées au cours de la troisième semaine du mois de mai. Le nombre de frappes FPV a sauté jusqu’à 550 les 2 et 3 mai chacune, et se situe en moyenne à environ 250 par jour depuis. Certainement: ceux-ci frappent beaucoup de véhicules de la ZSU: pour la plupart, des prises de transport de services publics différentes, mais aussi des chars et des véhicules de combat d’infanterie.

    BATTLE DE DONBAS

    Lysychansk… le 19 mai, les Russes ont prétendu avoir «libéré» Bilohorivka (l’un à l’ouest de Lysychansk) – et cela par les «forces spéciales» tchétchènes Akhmat et Aida. Je peux confirmer qu’il y a eu un grand assaut de l’est, mais n’ai rien entendu sur la chute de l’endroit ou le retrait de la ZSU là-bas. Bien au contraire.

    Bakhmut… Chasiv Yar est continuellement frappé par l’artillerie russe : c’est peut-être une impression subjective (selon les descriptions des survivants, Popasna était beaucoup plus intense), mais je ne me souviens pas avoir vu autant de vidéos du même endroit frappées, touchées, touchées, frappées, coupées une fois par les obus d’artillerie et les roquettes d’artillerie russes. Et si ceux-ci s’arrêtent une minute, l’endroit est touché par des dizaines de frappes de FPV et de Lancet. Il est intéressant de noter que la cible principale des derniers jours était le côté est de la ville – « pas même » le district de Kanal, que les Russes agressent et agressent sans répit, mais (selon les mots de l’un d’entre eux) ne peuvent pas obtenir, peu importe à quel point ils essaient. Au sud de la ville, les Russes sont de retour à l’assaut dans la région où ils avaient une tête de pont au-dessus de la section locale du canard de Siversky Donets (qui y est sous-terrain).

    Au moins aussi inquiétant est le fait que les Russes ont attaqué Klishchivka dans deux directions (nord et sud-est), et hissé leur drapeau sur l’un des bâtiments en ruine du côté est du village, le 20 mai. Doit avouer que c’est une surprise grossière…

    Avdiivka-Pokrovsk… Essentiellement, pas de fin des assauts russes : la masse est brisée mais ils continuent à venir. Pas de gains dans le secteur nord, mais ils s’approchent de Yasnobrodivka dans le sud et ont peut-être capturé le reste de Netalove. Trois ou quatre Bradley ont été touchés par les Lancets, les deux-trois derniers jours, en plus d’une douzaine d’autres véhicules différents.

    Mariinka… les Russes continuent d’attaquer Krasnohorivka et Hoerhivka. Ils bombardent lourdement Illinka et Kostiantynivka, tandis que les Ukrainiens battent les troupes russes par des bombardiers de chasse, des GMLRS et des hélicoptères.

    Vuhledar… étonnamment calme… pour des jours déjà…

    Staromaiorsek… Certains marquent déjà l’endroit sous le contrôle russe, pour des jours déjà, mais : eh bien, alors les mêmes personnes doivent m’expliquer pourquoi les Russes bomberont-ils avec des UMPK – et cela pendant 10 jours (au moins) successionment – s’il est sous leur contrôle ? Il en va de même pour la destruction de cette BMP-2 ukrainienne – par un drone, dans le sud de l’Urozhaine :

    Robotyne… le 15 mai, les « Keystone Cops » à Moscou ont officiellement annoncé une « libération » de Roboyne. Hm… en utilisant la même méthode de déduction que ci-dessus, et en comptant les frappes FPV ukrainiennes sur les Russes du côté ouest de cet endroit, la 141 e brigade d’infanterie doit s’être retiré vers le côté nord-est de ce village.

    Krymky… à l’époque, le 20 mai, les Russes annonçaient avoir «libéré» l’endroit (ou ce qu’il en restait). Pensez, c’est quelque chose comme 10 ème ou 11ème annonce de ce genre. Je n’ai encore vu aucune preuve à ce sujet : seulement des frappes FPV ukrainiennes supplémentaires sur les positions russes autour de la tête de pont. Les drones russes ont frappé un certain nombre de bateaux ukrainiens plus au sud, cependant – et cela inclut le remorqueur Burun, touché par un FPV : cela a été incendié (n’est pas sûr qu’il était coulé comme l’affirment certains).

    https://xxtomcooperxx.substack.com/p/ukraine-war-22-may-2024

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  13. article de Médiapart
    çà craint assez

    L’armée française entraîne des néonazis ukrainiens au combat

    Plusieurs pays occidentaux forment des militaires ukrainiens au maniement des armes. Un groupe venu en France à la fin de l’année 2023 comptait dans ses rangs d’authentiques néonazis. Une donnée que l’armée française ne pouvait ignorer : l’un portait le symbole de la SS tatoué sur le visage.

    Sébastien Bourdon

    22 mai 2024 à 10h46

    CampCamp de La Courtine, dans le sud de la Creuse, automne 2023. Des hommes revêtus de treillis de l’armée française s’entraînent au champ de tir. Sur d’autres images, ils progressent dans les bois, équipement sur le dos et armes à la main. Les fusils d’assaut sont des famas ou des HK416, ceux en dotation dans l’armée française. Sur d’autres images, les mêmes hommes prennent la pose devant des véhicules militaires, couleur « brun terre de France », celle désormais utilisée par l’armée de terre.

    Jusque-là, rien de très surprenant pour ce camp militaire centenaire, qui sert aujourd’hui essentiellement à l’entraînement. Mais contrairement aux apparences, ces militaires sont ukrainiens. Ils dépendent de la 3e brigade d’assaut, soit l’unité de l’armée ukrainienne héritière du régiment Azov, mouvement nationaliste radical aux composantes néonazies. Une idéologie qui y est manifestement encore en vogue : l’un d’entre eux porte l’emblème de la SS tatoué sur la tempe.

    Cigarette entre les lèvres, celui que nous appellerons Denys* ne fait pas dans la finesse. Venu en France avec ses compagnons aux environs d’octobre 2023, il a le corps marqué de nombreux tatouages plus ou moins achevés. Plusieurs lui marquent le visage. Un couteau croisé avec une fleur sur l’extrémité de la joue, la formule « My princess » (« Ma princesse ») sur l’arcade sourcilière avec les deux dernières lettres (« ss ») accentuées, une faux sur l’autre arcade, mais surtout la rune de Sieg sur la tempe, celle-là même qui, doublée, forme l’emblème de la Schutzstaffel, la SS du régime national-socialiste.

    Le symbole a beau être tatoué en miroir par rapport à sa version originale, une photo montrant Denys aux côtés d’un drapeau marqué d’une croix gammée achève de lever toute ambiguïté quant à son interprétation.

    Le fait que l’armée française entraîne des soldats ukrainiens est connu. Ils sont 12 000 à être venus en France, dont 8 000 en 2023, indique à Mediapart le ministère. Des équipes de TF1 ou de France 3 ont bien pu faire des reportages sur le sujet en fin d’année dernière, mais la localisation de la base militaire utilisée à cet effet a dû rester secrète et les journalistes n’ont pu interroger les principaux concernés, dont les visages ont été floutés.

    Un entraînement de quelques semaines à peine pour apprendre les rudiments du métier : se déplacer dans une forêt, prendre d’assaut une tranchée ou participer à des combats urbains. Autant d’activités effectuées sous l’œil attentif d’instructeurs français. « Ils viennent apprendre nos méthodes occidentales pour essayer de bousculer les choses sur le front », explique devant les caméras le lieutenant-colonel Even, chef du détachement de partenariat opérationnel avec l’Ukraine. Autant dire que le tatouage de Denys n’a pu passer inaperçu.
    Saluts hitlériens et croix celtiques

    Tandis que plusieurs photos publiées sur Instagram le montrent en uniforme français, tatouage SS bien visible, une autre vraisemblablement prise dans une cantine du camp de La Courtine indique au contraire que le tatouage en question a été momentanément recouvert d’un pansement. Une instruction donnée au soldat ukrainien pour ne pas faire d’émules parmi les troupes françaises ? Contacté, il n’a pas répondu à nos questions. Le ministère des armées n’a pas non plus répondu à nos questions précises à son sujet.

    Parmi les soldats ukrainiens venus en octobre 2023 suivre un entraînement en France, Denys n’est d’ailleurs pas le seul à afficher ses convictions néonazies. Ses comparses n’ont certes pas fait le choix de les porter sur le visage, mais un rapide tour d’horizon de leurs profils publics sur les réseaux sociaux ne laisse pas de place au doute.

    L’un multiplie les saluts hitlériens et se prend en selfie avec un cache cou orné d’une croix celtique. Un second se met en scène avec les emblèmes des divisions SS « Totenkopf » et « Galicie » (cette dernière était majoritairement formée de volontaires ukrainiens). Deux autres affectionnent également la totenkopf (« tête de mort », ndlr), qu’ils portent en patch ou sur un tee-shirt. Le 20 avril, jour d’anniversaire d’Adolf Hitler, un autre soldat du groupe se montre prenant la pose devant une fresque à son honneur.

    En soi, le simple fait que l’armée française entraîne au combat des hommes de la 3e brigade d’assaut ukrainienne pose question. Fondé en 2014 au début de la guerre dans le Donbass, le bataillon Azov, par la suite devenu régiment, était initialement constitué de volontaires. S’il a acquis une grande popularité en participant à la reprise de la ville de Marioupol face aux séparatistes prorusses cette année-là, et plus encore lors du siège de la même ville en 2022, son identité reste intrinsèquement liée au nationalisme radical ukrainien.

    Bien qu’ayant perdu en importance, ses composantes néonazies perdurent. L’emblème historique du régiment comporte à l’arrière-plan un soleil noir, symbole runique lié à l’ésotérisme nazi et inventé par la SS, ainsi qu’une wolfsangel inversée, soit la rune ayant servi de blason à la division Waffen-SS « Das Reich », restée dans les mémoires en France pour le massacre d’Oradour-sur-Glane.

    Azov reste ce qu’il est et ne peut totalement faire table rase de ses origines.

    Adrien Nonjon, doctorant en histoire

    Tentant de lisser son image, le régiment Azov se défend de longue date de toute référence au nazisme dans ce deuxième choix, prétendant que ce symbole ainsi inversé représente l’« idée de la nation », puisqu’il forme les lettres « I » et « N » superposées. S’il est vrai que cette variante préexiste au sein du nationalisme ukrainien et que certains évoquent des origines médiévales, le doctorant en histoire Adrien Nonjon estime dans son ouvrage Le Régiment Azov. Un nationalisme ukrainien en guerre (Cerf, 2023) que son « orientation idéologique précise » reste difficile à déterminer.

    En ce sens, la participation de soldats liés au régiment Azov à un programme d’entraînement assuré par l’armée canadienne sur le territoire ukrainien en 2020 avait déjà fait polémique outre-Atlantique.

    La 3e brigade d’assaut n’est plus exactement le régiment Azov, explique cependant à Mediapart le chercheur Adrien Nonjon. Tandis que celui-ci dépendait de la garde nationale ukrainienne, et donc du ministère de l’intérieur, la 3e brigade a été formée en regroupant des survivants du siège de Marioupol et des unités de la défense territoriale, le tout réorganisé et intégré directement aux forces armées ukrainiennes, soit sous l’autorité du ministère de la défense. « Mais Azov reste ce qu’il est et ne peut totalement faire table rase de ses origines. Il est normal qu’on y retrouve encore un certain nombre de profils politisés, quand bien même la majorité des combattants de cette brigade sont aujourd’hui étrangers aux idées extrémistes. »

    Au regard des estimations qui chiffrent à plusieurs centaines de milliers, si ce n’est un million, le nombre d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes qui servent actuellement sous leur drapeau, le fait d’entraîner des hommes de cette unité qui n’en compte que quelques milliers relève cependant forcément d’un choix de l’armée française. Interrogé, le ministère des armées nous a simplement indiqué que ce sont les « forces armées ukrainiennes qui organisent le flux et la sélection des militaires ukrainiens envoyés en France et en Europe. Nous n’apportons donc pas de commentaire sur cette organisation ».

    En Ukraine, la 3e brigade d’assaut semble en tout cas être plébiscitée par certains néonazis français partis se battre sur le front. Plusieurs d’entre eux s’en réclament, dont celui arrivé sur place après avoir été accusé d’avoir agressé un attaché parlementaire de La France insoumise en avril 2023, comme Mediapart l’a révélé, ou encore le Lyonnais auquel notre partenaire Rue89 Lyon a consacré un article. Des hommes que certains des Ukrainiens venus en France ont côtoyés avant et après leur entraînement.

    Plus troublant encore, parmi le groupe de soldats ukrainiens de la 3e brigade d’assaut venu dans la Creuse en octobre 2023, se trouvait un Français. À en croire ses publications, celui qui répond au doux nom de « Cafard Misanthrope » sur les réseaux sociaux serait parti en Ukraine, puis revenu en France dans le cadre de cet entraînement militaire, avant d’y retourner pour y combattre. Lui aussi est un néonazi convaincu. Contacté, il n’a pas donné suite à nos questions. Le ministère des armées n’a pas non plus répondu à nos questions à son sujet.

    Sébastien Bourdon

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    1. elrindell dit :

      Ce qui est dommage dans ce genre d’articles un peu putassier, c’est l’absence de chiffres. Genre, sur le nombre formé, combien sont concernés ?
      (Sans compter que les forces armées françaises ont-elles même ce biais).
      Pour un doctorant donc chercheur, ça suppose un quand même un biais.
      Quand à médiapart, c’est aussi – de ce que j’en sais – un raccourci de médiapartial ^^

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        1. pefleretour dit :

          Mediapart ayant comme toute la presse besoin de lecteurs, les sujets sont bien choisis.

          Personne ne dit qu’il n’y a pas de néo-nazi dans l’armée Ukrainienne.

          Nous en avions débattu sur ce blog. Il y a un an et plus je pense. Dans les nombreux arguments, il y avait par exemple que le nombre de ce genre d’individus dans l’armée russe était de même proportion. Répartis différemment.

          Après, sans vouloir être taquin, notre beau pays, en ce moment c’est 30% de FN au moins, et la même engeance a l’autre bord.
          Bref les amoureux de la dictature et de l’ordre sont nombreux chez nous. Et ça va du plus modéré au plus taré des militants.

          Si c’est comme ça chez nous je ne vois pas comment il en serait autrement dans les autres pays. Les guerres sont aussi faites par ce genre d’individus. Qui sont utiles.

          Le fait est que la guerre vous pousse à établir des fronts communs avec des gens qui seraient limite vos ennemis en temps de paix.

          Pour ce qui est du niveau de corruption, avant les purges commencées par le nouveau ministre de la guerre, russie 136e, et qui descend, Ukraine 111e et qui remonte.

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          1. Mediapart se finance uniquement par ses abonnés
            et le public de Mediapart est assez divers, il suffit d’être abonné à ce méida pour s’en rendre compte
            par sur que le combat pour l’Ukraine gagne à ce que des admirateurs de l’œuvre des nazis puisse être formé par l’armée française
            je croyais que l’armée français était l’armée de la république
            et je pense qu’elle pourrait s’honorer en virant des rambo shootés au passé glorieux de la division charlemagne
            pas plus, pas moins

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            1. pefleretour dit :

              Je ne vous le souhaite évidement pas, mais à vivre une guerre, dans laquelle manquent soldats et munitions, je serais ravi d’être défendu par ces fous furieux.
              C’est justement ce que je vous disais ci-dessus : le front commun. Les ennemis de mon ennemis deviennent à un moment mon allié.
              Parce que l’Ukrainien civil lui il s’en fout que le héros qui le protège soit raciste ou humaniste.

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          2. « Le fait est que la guerre vous pousse à établir des fronts communs avec des gens qui seraient limite vos ennemis en temps de paix. »

            Le farouche anti communiste Churchill l’illustre en décembre 1941 en s’alliant avec Staline. Avec cette formule explicative : si Hitler envahit l’Enfer, je m’efforcerai d’avoir un mot gentil pour Satan.

            Sans illusions sur l’oppression stalinienne (ni d’ailleurs l’origine des exécuteurs de Katyn), et Churchill fut le premier à dénoncer la terreur stalinienne s’abattant sur l’Europe de l’Est post 1945.

            Fabrice

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            1. nimnimnimnimnim dit :

              Si on a tendance à gober jusqu’au trognon la propagande Poutinienne selon laquelle les Russes sont un peuple naturellement soumis c’est que la IIIe République, trop contente de trouver un allié chez les Tsars, a délibérément minimisé pendant des décennies le mécontentement populaire et le caractère dictatorial du régime.

              C’est assez frappant, avant l’alliance beaucoup d’indignation (reflétée dans livres et tableaux) sur la situation là bas, après l’alliance on multiplie ponts et tableaux en l’honneur de l’Empire.

              1917 est venu de très loin, pas juste du billet de train offert par les Allemands à Lénine (comme certains contemporains ont tenté d’expliquer l’écart entre la violence de 1917 et la vision officielle lénifiante de notre bel allié).

              Et la plupart des braves Russes blancs à qui on a offerts tanks et soutien après la fin de la guerre voulaient rétablir le servage, c’est impossible de comprendre pourquoi la majorité de la population leur a préféré les kolkhozes si on occulte cette partie et si on avale le laïus du pouvoir sur une population qui embrassait le servage.

              Au passage Poutine ne s’est pas privé de dire tout le mal qu’il pensait des soviétiques et d’inaugurer monument après monument en l’honneur des tsars du 19e. Là encore, beaucoup de mal a accepter de notre part la continuité avec nos ex alliés.

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          3. Autre illustration, en France sous l’occupation : Daniel Cordier, ancien des Camelots du Roi et devenant secrétaire de Jean Moulin, avant même d’avoir changé de convictions politiques. Jean Moulin l’a accepté en pleine connaissance.

            Fabrice

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        2. elrindell dit :

          L’article est quand même très people, sans données sur lesquelles rebondir. Quid de l’échantillonnage ? de la méthodologie ? Evolution du sujet ?
          Cela me fait penser à une sorte de micro-trottoir, d’instantanée sans aucune information nouvelle ou éclairante sur le sujet.
          Bref, un article à charge ?
          D’autre part, je ne pense pas que ce soit à l’armée française de décider qui peut ou ne peut pas défendre son pays en guerre s’il est volontaire.
          Quant à proposer, plus bas, de les envoyer sans les former, relève de la compétition sur la forme avec bibi, et/ou d’une vision très russe de la vie de certains.

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        3. Je lis Mediapart de temsp en temps et oui ,Mediapart est partial, probablement pas plus que le Figaro mais autant.

          Tout journal est dépendant de ses lecteurs et Médiapart encore plus, vu qu’ils ne vivent que de ça. Comme une grosse majorité des lecteurs sont d’extrême-gauche, il est clair que ca influe sur la ligne éditoriale.

          Par contre, Mediapart n’est pas pro-LFI. (vieille rancune entre Plenel et Mélenchon m^me si Plenel n’est plus propriétaire).

          Ceci dit il suffit de lire les blogs de Mediapart pour y constater que les idiots utiles pro-russes y prolifèrent et que le narratif russe du style, Maïdan manipulés par la CIA, Zélenski à la botte des Américains et l’Ukraine fait la guerre par procuration pour les Occidentaux y est assez répandus, contrebalancé toutefois par les articles de Cédric Mas.

          En conclusion, qu’il y ait des nationalistes pur et dur dans l’armée ukrainienne ne fait aucun doute et qu’il y a quelques nazis aussi mais  » ca n’en fait pas la majorité du genre ».

          Et puis après tout, les écolos pacifistes n’ont qu’a s’engager dans l’armée pour lutter contre les Russes, ca contrebalancera cette possible sociologie.

          Mais j’ai comme l’impression que cette catégorie cherche surtout à quitter le pays pour échapper à la conscription.

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            1. Je n’ai pas écrit que Mediapart était pro-russe, je sais qu’il ne l’est pas.

              Mais j’ai pointé du doigt une partie non négligeable de son lectorat, quand on regarde les blogs associés et certains commentaires qui relaient le narratif russe sur l’encerclement de la Russie par l’Otan et la manipulation des UKrainiens par la CIA lors de la révolte de Maïdan.

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              1. et une autre partie de son lectorat abonné dont je fais partie, n’a aucun penchant pour le narratif russe
                on appelle celà le débat d’idée
                j’aimerai en france qu’existe de nombreux médipart, à la place de cnews et autres bollorisation de l’info spectacle
                l’article de médiapart pointe des élements sur le fait qu’il existe des ukrainiens avec des idéaux nazis, c’est ainsi et l’armée française s’honorerait de ne pas former ce genre de personnages

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                1. pefleretour dit :

                  Mi esperas, question débat d’idée, vous ne répondez pas ci-dessus. Le civil Ukrainien, il s’en fout d’être défendu par un raciste ou par un humaniste.
                  Et il me semble que vous confondez certains types de guerres. Ici les Ukrainiens se défendent. Ils n’imposent aucune idéologie. Ils ont besoin de tout le monde. Leur terre appartient à tous les Ukrainiens.
                  La guerre d’invasion et d’anéantissement qu’ils vivent est différente. L’ennemi veut imposer son idéologie.

                  Je m’en fous de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils font. Ils pourraient bien se marier entre cousin. C’est la liberté qui est en jeu, et on est allié de fait avec tout ceux qui combattent pour.

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                2. pefleretour dit :

                  et j oubliais : chez nous 30% de FN, Je ne sais combien de % de l’autre bord mais pas négligeable. Vu le nombre d’admirateur de dictateur chez nous, il serait malvenu de faire la leçon.

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    2. TLG dit :

      Bof. Des néonazis, il y en a dans toutes les armées. Y compris un bon nombre dans l’armée française. Pourquoi en faire une fixation quand il s’agit de l’Ukraine ?

      Pour ma part, je préfère que les néo-nazis combattent les Russes en Ukraine plutôt que de les voir défiler à Paris comme ça s’est produit il y a quelques semaines.

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      1. je ne fais pas une fixation sur ce thème, mais j’estime que la défense de l’Ukraine passe aussi par des valeurs (lutte contre la corruption, lutte contre les idéologies extrémistes, etc…)
        pour ce qui concerne l’armée française, Médiapart à déjà publié des éléments montrant que certains membres de l’armée ont une admiration pour les idées nazies

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      2. je ne fais pas une fixation sur ce thème, mais j’estime que la défense de l’Ukraine passe aussi par des valeurs (lutte contre la corruption, lutte contre les idéologies extrémistes, etc…)
        pour ce qui concerne l’armée française, Médiapart à déjà publié des éléments montrant que certains membres de l’armée ont une admiration pour les idées nazies

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      3. les nazis ukrainiens ou les nazis français ou russe sont un seul et même problème, le nazisme.

        dans les précédents échanges, il ressort deux approches :

        la première philosophique et la seconde pragmatique et les deux sont justes.

        en période de guerre ou crise, c’est souvent le pragmatisme qui émerge, la philosophie en temps de paix.

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    3. captainluck dit :

      La férocité des combats sur le front ukro-russe y convoque des guerriers affirmés plutôt que des non-binaires suisses de l’Eurovision. Qu’ils portent des croix celtiques ou des runes m »en touche une sans faire bouger l’autre.

      Attendons de voir les Mediapart surgir pour l’assaut avant de se faire une idée.

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      1. si on veut mélanger des choux et des salades, on peut le faire et invoquer les LGTBT++ de l’Eurovision
        à titre personnel, j’estime que l’armée française pourrait tout simplement s’honorer de ne pas former des types dont l’idéologie est pour moi à chier
        et donc pourquoi s’offusquer des exactions des russes

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        1. yves357 dit :

          @mi_esperas rien ne vous empêche de prendre la place d’un neo nazi ukrainien qui bien que tel défend sa terre des nazis russes. Allez vous entraîner renvoyez le chez lui et partez combattre.

          Et si en plus vous aviez Bibi dans votre viseur……..

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            1. captainluck dit :

              Yves vous dit de lâcher le clavier et de prendre votre billet de train vers une armurerie régimentaire ukrainienne.

              Engagez-vous, qu’il disait 😉

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    4. Tonton7327 dit :

      Avec un œil exercé, on voie encore pas mal d’écusson un peu suspect  dans les reportages télévisés (et sans chercher beaucoup). Comme les trolls n’en parent plus, pas la peine de touiller la m…..

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    5. lamoucheducochelavraie dit :

      c’est un vrai sujet : il convient que l’armée ukrainienne arrive à se démocratiser via la mobilisation. Si l’Ukraine reste une démocratie principalement défendue par des hooligans voire pire c’est une démocratie de façade. Et lâcher totalement la bride sur l’armement fourni et les cibles atteignables avec une telle armée c’est comme faire un barbecue en plein été au milieu de l’Esterel comme aurait dit un ancien président.

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      1. Pedro dit :

        « Si l’Ukraine reste une démocratie principalement défendue par des hooligans voire pire c’est une démocratie de façade »

        Est-ce le cas ? L’article de Mediapart évoque quelques gugusses tatoués, de là à en faire une généralité…

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          1. Pedro dit :

            anecdotique jusqu’à preuve du contraire. Vous parlez d’iceberg, donc de « partie immergée », ce qui sous-entend que vous évaluez à 2/3 la part de neo-nazis ukrainiens potentiellement présents en France pour cette formation. Une source ?

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            1. lamoucheducochelavraie dit :

              aucune sauf que si Mediapart fait un article c’est que certains lui ont suggéré et que ce journal vérifie bien ces sources contrairement à d’autres.

              bonne soirée

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              1. Pedro dit :

                Alors pour le moment on peut se contenter de déplorer la présence de quelques cretins parmi les soldats ukrainiens venus se former en France, au lieu de jouer les lanceurs d’alerte sur la menace neonazie contre l’Ukraine, ce qui ressort du narratif sur lequel putin s’appuie pour justifier son invasion.

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                1. lamoucheducochelavraie dit :

                  pour ma part je n’ai pas utilisé le terme de neonazi à dessein ; vous le faites je vous en laisse la responsabilité

                  sur le fond je maintiens ma position que l’Ukraine doit démocratiser son armée pour ne pas se faire phagocyter par son armée

                  et évidemment la démocratisation d’une armée ce n’est certainement pas l’objectif d’un dictateur tel que Poutine. Par contre Poutine est très fort en manipulation donc en mettant en avant le caractère nationaliste de l’armée ukrainienne, il empêche toute critique sur ce sujet car alors on est taxé de pro Poutine . Vous faites comme vous voulez mais pour ma part je ne souhaite pas tomber dans ce piège primaire.

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      2. lamoucheducochelavraie dit :

        une telle armée serait capable, si elle gagnait, de se retourner contre le pouvoir démocratiquement élu à Kyiv pour mettre en place une junte militaire

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        1. abenfurt dit :

          C’est aller un peu vite en besogne. Il y a des néo-nazis en Ukraine, comme dans tout pays. Ces gens là étant ultra-nationalistes, il n’est pas surprenant qu’ils s’engagent dans l’armée.

          Maintenant la question est : sont-ils assez nombreux pour présenter un danger de putsch ? Je ne crois pas, c’est pas trois gugusses avec des tatouages déplorables, ni même plusieurs dizaines, qui représentent un danger.

          Autre question, tout aussi importante : l’armée française devrait-elle éviter de les former ? Ma réponse est non. Ce qui compte ce sont les valeurs de l’Ukraine en tant que nation, pas celles des soldats pris individuellement. Or quoi qu’en disent les trolls l’Etat ukrainien actuel n’a aucune accointance avec le nazisme. Et l’Etat ukrainien n’a pas le luxe de refuser dans ses rangs les gens en fonction de leur idéologie, ni nous celui de filtrer ceux que nous formons. Imaginez-vous les Britanniques en 1940 refusant d’équiper les FFL monarchistes ? Parce qu’il y en avait un paquet dans le lot (oui je sais être monarchiste français en 1940 n’est pas être néo-nazi en 2024, c’est pour illustrer le propos).

          L’aide occidentale est déjà bien assez parcimonieuse comme cela, avec suffisamment de limites, sans que nous nous amusions en plus à trier les soldats que nous formons selon leur couleur politique. Tant que l’Etat que nous aidons est sans ambiguïté sur ses valeurs, ce n’est pas notre problème.

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          1. lamoucheducochelavraie dit :

            je serai tout à fait d’accord avec vous si il y avait une mobilisation en Ukraine, seule garantie d’une vraie pluralité des opinions au sein de l’armée comme c’était le cas en 39 en France

            la on a affaire à une armée de volontaires ou d’engagés, ça interroge pour une démocratie. Ça m’interroge d’ailleurs de plus en plus chez nous.

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            1. abenfurt dit :

              Les armées de conscription peuvent aussi bien servir à un coup d’Etat que les armées de métier. Ce qui compte, c’est les officiers et sous-officiers.

              Par ailleurs, le statut de l’armée ukrainienne défie toute classification. Il y a des éléments de mobilisation, mais incomplets. Bref, quoi qu’il en soit, ils ne sont pas en mesure de trier selon les opinions.

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    1. Bibi Fricotin dit :

      Vous vous basez sur quels éléments factuels pour affirmer que ce général est honnête et injustement accusé de corruption ?

      Vous avez eu connaissance d’éléments du dossier ? Vous êtes un proche de ce général ?

      Toujours les mêmes foutaises de gens qui postent tout et n’importe quoi…..

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        1. pefleretour dit :

          A moins que bibi (pas l’Israelien, l’autre) n’ait viré sa cuti? Et qu’il fasse du contre sarcasme?
          Il doit commencer à se méfier : tous ses mentors sont poursuivis pour crimes contre l’humanité.

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    1. marly54 dit :

      Il semble qu’il n’y ai pas unanimité sur les renseignements US selon des merdias : Le conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden, Jake Sullivan, a toutefois semblé s’opposer à certains des commentaires de Grant Shapps. Il a assuré que la possibilité que la Chine puisse « fournir directement des armes – une assistance létale – à la Russie » avait été une préoccupation par le passé, mais que « nous n’avons rien vu de tel à ce jour ». https://www.france24.com/fr/europe/20240523-londres-accuse-pékin-fournir-aide-létale-russie-contre-ukraine

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  14. marly54 dit :

    «Unie dans la diversité», la devise de l’Union européenne, a été utilisée pour la première fois en 2000.

    Le Mouvement des socialistes de Serbie va proposer un texte de loi visant à surveiller les ONG et les médias financés par l’étranger, une loi dite « russe » qui vient également d’être approuvée par le Parlement de Géorgie.

    Restreindre les activités des ONG et des médias étrangers qui opèrent en Serbie, tel est l’objectif de cette loi proposée par le Mouvement socialiste serbe. https://fr.euronews.com/my-europe/2024/05/21/la-serbie-va-t-elle-adopter-une-loi-russe-sur-les-ong-financees-par-letranger

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    1. captainluck dit :

      Depuis Srebrenica, la Serbie a perdu toute considération de ses pairs, Russie poutinique exceptée. C’est aujourd’hui un pays enclavé et rancunier qui n’accepte pas les conséquences de la désintégration de la Yougoslavie serbe.

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    2. Duracell dit :

      Alors, je vais me faire l’avocat du diable, mais quelle différence avec la France en lutte contre les ingérences étrangères (en fait, surtout russes qui sont visées), interdiction de RT/Sputnik, etc. ?
      Vraie question pour le coup.

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      1. marly54 dit :

        duracell :La France se bat pour ses valeurs, pour elle et pour l’Europe à laquelle elle a décidée d’appartenir. Les pays membres de UE ont le même sens des valeurs auxquelles ils croient et qu’ils entendent défendre. Outre les valeurs démocratique parmi les piliers (3) de l’Europe, il y a la politique étrangère et économique. La Serbie ne respecte pas ces valeurs (les sanctions notamment), ni la politique étrangère (vis à vis de la Russie en l’espèce) en faisant passer une loi très influencée « Russe »  contre les ONG (internationales) et les médias étrangers (Europe) comme l’a fait le gouvernement fantoche de la Georgie d’où une indignation intérieure et extérieure. 

        Oui, avocat du diable est bien trouvé. Les RT, Sputnik et consorts (nombreux) sont des organes de désinformation reconnus (je n’ai pas les sources mais pas trop difficile de chercher pour confirmer). Et donc pas trop comparables.

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  15. trollnews dit :

    Reporting from Ukraine

    Aujourd’hui, il y a beaucoup de nouvelles en provenance de la direction de Velyka Novosilka. Ici, après des mois d’inactivité relative, les forces russes ont considérablement intensifié leurs opérations offensives visant les villages de Staromaiorske et Urozhaine. Ces villages, situés au sud de Velyka Novosilka, revêtent une importance tactique et symbolique, car ce sont les dernières localités que les forces ukrainiennes ont reprises lors de leur contre-offensive à l’été 2023. La faible intensité des combats au cours des mois précédents était due au fait que les deux camps devaient avancer sur un nombre significatif de kilomètres à travers des champs ouverts pour se rapprocher de la première ligne de défense, rendant ces attaques très dangereuses. Cependant, selon les analystes, face à cette apparente inactivité, les forces ukrainiennes pourraient avoir déplacé une partie de leur personnel vers d’autres points plus chauds de la ligne de front. Ce redéploiement, ajouté au manque de matériel dont ont souffert les forces ukrainiennes ces derniers mois, pourrait avoir donné aux Russes l’occasion de progresser soudainement jusqu’aux frontières de Staromaiorske et Urozhaine.

    L’objectif principal des forces russes dans cette zone est Velyka Novosilka. Cette localité sert de bastion vital, entouré de tous côtés par des rivières, ainsi que de nœud logistique, approvisionnant toutes les localités du sud. Capturer Velyka Novosilka permettrait aux forces russes d’infliger des dégâts significatifs à la logistique ukrainienne dans toute la région et de surmonter une forteresse majeure le long de la ligne sud. De plus, les forces russes visent à potentiellement se lier à leurs opérations dans la région sud-est de Donetsk, qui visent à encercler Vuhledar après leurs échecs répétés dans les assauts frontaux.

    Les derniers rapports indiquent que les forces russes ont intensifié leur utilisation de munitions rôdeuses, ciblant les positions ukrainiennes en profondeur, loin de la ligne de front immédiate. Des images géolocalisées ont capturé une frappe Lancet menée contre des systèmes d’artillerie ukrainiens stationnés près de Velyka Novosilka. De plus, les forces russes ont récemment rapporté la destruction d’un pont critique sur la rivière Mokri Yaly à Velyka Novosilka, visant à perturber les opérations logistiques ukrainiennes entre la ville principale et les localités du sud. Les images montrent l’impact d’un missile air-sol Kh-38ML, causant la destruction partielle du pont. Ces deux attaques indiquent que les forces russes ont profité de l’absence de systèmes de défense aérienne ces dernières semaines pour augmenter leurs attaques en profondeur, un problème que les Ukrainiens tentent déjà de résoudre avec l’arrivée continue de matériel du paquet d’aide américain.

    Ces dernières semaines, les forces russes ont progressé à l’ouest de Staromaiorske, avançant d’environ un kilomètre et demi. Si l’on regarde la carte topographique, on peut voir que cette zone est caractérisée par une altitude relativement plus élevée. Le principal combat était en réalité pour le contrôle de la colline : comme la colline est juste au-dessus du village, la perdre signifierait un accès direct à la localité. Une attaque russe récente et soudaine a poussé les défenses ukrainiennes hors de la colline, et pour cette raison, les derniers rapports indiquent que des combats intenses se déroulent déjà à l’intérieur de Staromaiorske, bien que les forces ukrainiennes offrent une forte résistance.

    Dans la zone au sud d’Urozhaine, des affrontements violents ont été signalés, qui ont commencé par des bombardements aériens russes étendus sur la localité, visant à préparer les conditions pour les attaques mécanisées et d’infanterie suivantes. Les forces russes ont réalisé quelques avancées marginales et atteint les maisons du sud de la localité. Malgré leurs efforts, ces avancées n’ont pas réussi à obtenir une percée décisive. En raison de la forte résistance, la stratégie russe a alterné des attaques de sondage plus à l’est, cherchant de nouveaux vecteurs dans une tentative de contourner les défenses ukrainiennes. Des images géolocalisées révèlent des opérations défensives ukrainiennes réussies à Urozhaine, y compris l’utilisation de drones FPV et de frappes d’artillerie pour stopper des attaques de taille moyenne russes. Notamment, les forces ukrainiennes ont réussi à repousser une avance russe impliquant un char et deux véhicules blindés d’infanterie, avec un seul char ukrainien tenant efficacement sa position. Les images montrent comment le char ukrainien fait un coup direct sur le char russe, et quelques instants plus tard, les deux véhicules blindés d’infanterie commencent une retraite précipitée.

    D’autres images géolocalisées montrent l’infanterie ukrainienne lançant plusieurs contre-attaques réussies, ciblant des positions russes dans des hangars. À la suite de ces contre-attaques, les Ukrainiens ont regagné une grande partie du terrain et capturé plusieurs prisonniers russes. Ces opérations mettent en évidence les efforts continus des forces ukrainiennes pour perturber et déstabiliser les avancées russes, maintenant la pression et une défense active autant que possible.

    Les analystes militaires évaluent cette récente activité offensive russe dans cette zone comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à étirer la ligne de front ukrainienne à travers des attaques de diversion. Ces multiples attaques de sondage sont un prélude aux efforts offensifs d’été et visent à prendre les défenseurs ukrainiens par surprise et à les forcer à réallouer leur personnel et leurs ressources limités. Les Russes ont continué à rechercher une percée qui obligerait les forces ukrainiennes à ajuster l’équilibre de leurs ressources défensives. Cependant, l’absence d’objectif stratégique dans cette direction montre que les forces russes auront du mal à engager une concentration de forces comparable à celle des points de la ligne de front avec des objectifs stratégiques et politiques clairs, ce qui rend les avancées russes possibles dans cette direction susceptibles d’être contestées et renversées à court terme par les forces ukrainiennes.

    Dans l’ensemble, la situation dans la région au sud de Velyka Novosilka reste très dynamique et contestée. Les forces russes ont intensifié l’intensité de leurs attaques, réalisant des avancées marginales mais échouant à obtenir une percée décisive. Les défenseurs ukrainiens continuent d’employer des contre-mesures efficaces, tirant parti de l’artillerie, des drones FPV, des champs de mines et des manœuvres tactiques pour maintenir leurs positions. La résilience et l’adaptabilité des forces ukrainiennes dans cette région ont été cruciales pour empêcher une percée russe à grande échelle sur ce segment particulier de la ligne de front. https://youtu.be/tb-jCFPNmA0

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  16. marly54 dit :

    La Russie a rassemblé des milliers de migrants. Plusieurs lieux de rassemblement en Russie ont été localisés pour des groupes organisés de migrants qui doivent être ensuite transportés au Bélarus. Il s’agit de milliers de personnes », a déclaré Donald Tusk.

    Ce n’est pas la première fois qu’ils massent des migrants sur les frontières de l’Europe. La Finlande a été obligée de construire un mur tout au long de sa frontière. Comment déstabiliser l’Europe plus qu’elle ne le fait toute seule. Je ne sais pas comment ils font mais ils sont sur tous les fronts en même temps : Afrique, Moyen Orient, Europe, Pacifique…

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      1. Teasin~ dit :

        jcpdom said : »Un lien ? Il est d’usage de citer ses sources pour ne pas prêter le flanc aux soupçons de désinformation. »

        Parfois ça n’est pas facile: Le sujet a été débattu en détail sur LCI hier vers 23h45 avec vidéo’s.

        Vous refaire sur un éditeur les délires gestuels tartuffiens de Brunet est impossible, le côté So and So de « Jirnov » non plus. Quant à Anne Nivat, nous n’avons pas sa plastique de rêve ni ses… « airbags ».

        Pour en revenir au sujet, il a été abordé ici, en particulier vu l’implantation massive de la Russie en Lybie. Il va falloir s’attendre au pire.

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        1. Teasin~ dit :

          Pour en revenir au sujet exposé par @marly54, il a été décrit hier, l’implantation par la Russie de « comptoirs » dans divers pays, Ethiopie, Erythrée, etc… qui recrutaient des volontaires migrants, puis les transportaient en Russie, là où ils étaient « formés », ou dirigés vers la(les) frontière(s) afin de…. franchir les clôtures. pour le moment ils ne sotn pas armés de kalash… mais ça n’est pas exclu dans l’avenir.

          Un intervenant polonais « Adam ???? » ( prononcer Adamme) a dit que c’était la guerre hybride théorisée par Guerasimov, afin de faire monter les partis fachos en occident et d’y mettre le dawa.

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    1. thierrylct dit :

      Ils sont en guerre. Ils ont un objectif de long terme et mobilisent donc tout leur potentiel dans cette unique direction.

      Face à cela, nous sommes dans le « trop timide, peut largement mieux faire ». Nous sommes effrayés, tétanisés, un peu comme des lapins pris dans les phares d’une voiture : nous ne bougeons plus. Peur des retombées économiques qu’un engagement plus intense pourrait avoir sur nos belles sociétés boursières qui brillent.

      Nous sommes faibles, car la recherche du profit de court terme rend objectivement faible.

      Il y a deux échelles de temps qui se regardent : la russie, la chine jouent le temps long, pour la réalisation d’objectifs de long terme en termes de conquêtes territoriales. Nous jouons le temps court pour la réalisation d’objectifs de court terme en termes de profits financiers immédiats, dividendes, rentabilité immédiate. L’inconstance et l’absence de sens social des seconds rend de facto les sociétés qui les portent (les nôtres) subalternes et amoindries face aux premières. Nous nous plaçons ainsi dans une position de soumission implicite mais néanmoins objective face aux trajectoires de nos adversaires : absence de réaction à leurs différentes provocations, actions.

      Tant que nous n’aurons pas nous même un objectif de long terme, un objectif sociétal transcendant, nous ne pourrons que subir. Cet objectif de long terme ne peut pas être basé sur le profit immédiat, à la fois par incohérence et par l’absence de dimension sociétale de ce type de projet. Faire que moins d’1% de la population de nos sociétés occidentales puissent compter toujours plus leurs pièces d’or n’est pas un objectif sociétal de long terme.

      La russie joue à fond sur cette immense latitude que nous lui laissons, par le vide intellectuel que nous lui opposons, et par notre frilosité à nous mettre clairement en ordre de bataille.

      Malheur aux vaincus.

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      1. Pierre-Yves Maire dit :

        contradiction majeure : l’absence de sens social

        c’est précisément parce qu’elles ont une absence absolue de « sens social » que les dictatures totalitaires peuvent faire ce qu’elles font : la guerre.

        On voit mal comment plus de social et moins de rapacité capitaliste pourrait amener les démocraties au niveau des dictatures, sur leur terrain.

        Et bien évidemment la seconde incohérence, c’est comment on fait ?

        Ça fait plus de deux siècles que la question est sur la table : y a-t-il eu un progrès, politiquement ?

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        1. thierrylct dit :

          Je prends note de votre propos.

          Lorsque j’évoque l’absence de sens social, je parle de nos sociétés occidentales. Je ne me prononce pas sur celui des dictatures.

          Que ces dernières n’aient aucune considération pour les individus qui les compose, j’y souscrit pleinement. Mais cela ne les empêche pas d’avoir une ambition d’expansion territoriale qui elle même sert de guide à l’ensemble de la société, fusse par le biais de l’endoctrinement. Et cela fait société chez eux, et même objectif sociétal.

          Nous sommes pour notre part dans des sociétés prônant une exacerbation croissante de l’individualisme, tournant autour d’une valeur cardinale qui est celle du profit capitalistique. Ceci ne fait pas société. Il serait fastidieux et hors sujet de faire ici un cours sur les risques que cela génère pour nos sociétés, et dont l’une des démonstrations parmi les plus exacerbées pourrait être trouvée parmi les pages de Fukuyama : au delà de l’idéalisation de la démocratie libérale, il faut aussi y lire le délitement des liens sociaux, le déclin des projets collectifs dans nos sociétés occidentales. Il existe donc bien une absence de sens social dans nos sociétés, à tout le moins effacement fort, si l’on dépasse la reconnaissance des individualités et des particularismes, ce qui ne fait pas société.

          Supplémentairement, l’idée n’est pas d’aller sur le terrain des dictatures mais bien davantage d’être en capacité de construire un projet sociétal alternatif crédible et en faveur du plus grand nombre de nos citoyens. Quelque chose qui donne envie de s’engager pour, qui donne une perspective de moyen/long terme. La « rapacité capitalistique », pour reprendre vos termes, s’apparente davantage à une perspective orthogonale – voire peut être même antagoniste – qu’à une dynamique favorisante d’un tel type de projet sociétal.

          Depuis longtemps effectivement le sujet est sur la table, je vous rejoins. Mais il n’est pas possible de dire que rien n’a été fait : pour ce qui retourne de notre pays, la mise en place du programme du CNR au sortir de 1945 – dans ses dimensions sociales et économiques – allait par exemple partiellement dans ce sens. Son détricotage progressif à partir des années 1980 sur l’autel du libéralisme à tout crin montre que certaines mesures – pensées pendant la guerre à l’aune des raisons sociéto-économiques de la montée des extrémismes en Europe, cf. la grande transformation de polanyi – étaient davantage orientées dans une perspective de soumission de l’économie au social, et non l’inverse que nous connaissons surtout désormais.

          Il est effectivement du devoir des politiques de prendre à bras le corps ces sujets, et d’en tirer des perspectives. De donner du sens à notre action, notre place dans ce monde – en tant que sociétés démocratiques – afin de réduire la possibilité des dictatures qui nous font face d’être les seules à proposer un discours transformatif, fusse-t-il objectivement délétère. Pourquoi les russes, les chinois, arrivent-ils si facilement à s’imposer sur nos anciens « pré-carré » africains et autres par exemple ? Quel discours sociétal proposent-t-ils et que leur opposons nous à ce jour ? Nous perdrons sur tous les tableaux – et nous continuerons à perdre – si nous ne sommes pas en capacité de reconstruire un discours sociétal majeur.

          En tant que citoyen, nous pouvons – et devons – interpeller nos politiques en ce sens. C’est aussi le sens de mon propos.

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  17. UK-Reine dit :

    ISW

    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 22 MAI 2024

    PDF complet

    https://www.understandingwar.org/sites/default/files/Russian%20Offensive%20Campaign%20Assessment%20May%2022%2C%202024%20%28PDF%29.pdf

    Le ministère russe de la Défense (MoD) a proposé le 21 mai que le gouvernement russe réévalue les frontières maritimes de la Russie en mer Baltique afin que ces frontières « correspondent à la situation géographique moderne ».

    Le 22 mai, les responsables du Kremlin et du ministère russe de la Défense ont nié que la Russie envisageait de modifier la frontière maritime russe, mais ont laissé entendre que le gouvernement russe envisageait de prendre des mesures de « sécurité » en mer Baltique.

    Les responsables occidentaux ont noté que la Russie pourrait réévaluer la base des frontières maritimes afin de réviser les zones maritimes de la mer Baltique.

    Le Kremlin semble développer un système pour légaliser le statut des soi-disant « compatriotes de la Russie à l’étranger », probablement dans le cadre de ses efforts pour établir des conditions d’information justifiant de nouvelles agressions et des opérations hybrides à l’étranger pour « protéger » les compatriotes de la Russie.

    Le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, a déclaré le 22 mai que les services de renseignement américains et britanniques avaient des preuves que la République populaire de Chine (RPC) « fournit ou fournira » une assistance militaire létale à la Russie, une déclaration que le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a remise en question.

    Les responsables occidentaux ont averti que les services de renseignement russes avaient l’intention d’augmenter les activités de sabotage et d’autres opérations hybrides contre les pays membres de l’OTAN.

    Le Commandement spatial américain a rapporté le 21 mai que la Russie avait récemment lancé une arme antisatellite, le rapport le plus récent selon lequel la Russie a l’intention de déployer des capacités antisatellites perturbatrices.

    Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a indirectement accusé la Russie et directement la Biélorussie d’aider l’Azerbaïdjan à se préparer à la guerre du Haut-Karabakh de 2020, dans un contexte de détérioration des relations arméno-russes.

    Les forces ukrainiennes ont récemment repris du territoire près de Vovchansk et Chasiv Yar, et les forces russes ont récemment avancé légèrement près de Vovchansk, Avdiivka, Donetsk City et Velyka Novosilka.

    Les tribunaux russes auraient commencé à hospitaliser de force des Russes accusés de crimes politiques tels que la diffusion de « fausses » informations sur l’armée russe, dans des hôpitaux psychiatriques.

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    1. ‘Les tribunaux russes auraient commencé à hospitaliser de force des Russes (…) dans des hôpitaux psychiatriques. » Retour aux « charmes » de la Russie brejnevienne des années 1970-1980s, où la dissidence était une maladie mentale. Là encore, Poutine montre son grand amour pour l’URSS.

      Fabrice

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      1. Isaty dit :

        Une des sources : https://t.me/agentstvonews/6159

        « Dans le même temps, ces dernières années, le nombre de cas d’envoi en cure obligatoire a fortement augmenté. Jusqu’en 2020, jusqu’à trois personnes par an étaient envoyées dans des hôpitaux psychiatriques, en 2021, c’était déjà sept personnes. En 2022, ce chiffre est revenu à son niveau précédent – trois cas, mais déjà en 2023, il y a eu une augmentation multiple – à 25. Au cours des quatre premiers mois et demi de 2024, huit décisions de ce type ont été connues.

        ▪️ La part des cas de traitement forcé par rapport au nombre total de condamnations dans des affaires à motivation politique est passée de moins de 2% dans les années 2010 et les premières années des années 2020 à 3,3% en 2023 et 2,5% en 2024, en témoigne par les calculs d’OVD-Info basés sur ses propres données (graphique n°1).

        ▪️ La forte augmentation des cas de traitement forcé en 2023 est due au fait qu’ils ont commencé à prononcer des jugements sur des affaires anti-guerre ouvertes en 2022, a déclaré à l’Agence le secrétaire de presse d’OVD-Info, Dmitri Anisimov. Alexeï Makarov, membre de la Memorial Society, a noté dans une interview avec l’Agence que les données des militants des droits de l’homme pourraient être incomplètes et sous-estimer la situation réelle, puisque le sujet de la santé mentale en Russie, d’une part, est stigmatisé. , et d’autre part, les gens peuvent garder le silence à ce sujet, afin que l’accusé évite une peine plus sévère (une longue peine de prison).

        ▪️ Sur les sites Internet des tribunaux russes (à l’exception du tribunal municipal de Moscou), de 2018 à 2023, 170 décisions ont été publiées sur l’envoi d’accusés en traitement obligatoire pour des accusations répressives (« extrémiste », justification du terrorisme, discrédit de l’armée, faux et appelle à des sanctions (plus d’informations ici ). Cependant, parmi cette masse de cas, il n’est pas possible de distinguer où il s’agit d’une véritable maladie, et où il s’agit de répression.

        ▪️ Plus de la moitié des 170 décisions ont été prises après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022. Si au cours des quatre années d’avant-guerre, 84 personnes ont été envoyées en traitement (2018 – 15, 2019 – 12, 2020 – 25, 2021 – 32), alors après le début de la guerre – 86 personnes (2022 – 34 cas, 2023 – 52). La part de ces décisions dans l’ensemble des condamnations au titre d’articles répressifs variait de 3,1% en 2018 à 3,6% en 2022 et 4,7% en 2023 (graphique n°2).

        Contexte . Bien que la pratique du traitement forcé se développe, elle n’a pas encore atteint les proportions soviétiques. Même le pic de l’année dernière ne peut être comparé à l’époque soviétique, a déclaré à l’Agence Alexei Makarov, membre de la Memorial Society : « Au milieu des années 1970, environ une personne sur six reconnue coupable d’agitation antisoviétique ou de diffusion d’inventions délibérément diffamatoires était soumise à un traitement obligatoire. « 

        ▪️ Actuellement, presque tous les prisonniers politiques sont placés dans des hôpitaux psychiatriques généraux, et seules quelques personnes sont envoyées dans des hôpitaux sous observation intensive, explique Makarov. À la fin de l’URSS, les prisonniers politiques étaient presque toujours envoyés dans des hôpitaux psychiatriques spéciaux qui, jusqu’à la fin des années 1980, relevaient du ministère de l’Intérieur et non du ministère de la Santé, a ajouté l’expert.

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  18. marly54 dit :

    La Pologne envisage d’impliquer ses défenses aériennes dans l’abattage de missiles russes au-dessus du territoire ukrainien, a déclaré le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, Pawel Wronski, à Ukrinform le 22 mai. L’idée fait son chemin. Pour le moment, rien n’est encore fait mais les pays baltes en discutent aussi.

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      1. marly54 dit :

        L’Otan durcit le ton face à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Ce mardi 26 mars, le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Andrzej Szejna, a affirmé à la radio locale RMF24, que l’organisation envisageait d’abattre les missiles russes qui pourraient s’approcher trop près des frontières des pays qui font partie de l’alliance https://www.lindependant.fr/2024/03/27/guerre-en-ukraine-apres-lincident-en-pologne-lotan-envisage-dabattre-les-missiles-russes-qui-pourraient-sapprocher-trop-pres-des-frontieres-de-lalliance-11852912.php

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  19. marly54 dit :

    Les troupes ukrainiennes ont détruit le 22 mai un avion d’attaque russe Su-25 près de Pokrovsk, dans l’oblast de Donetsk, a annoncé l’état-major général des forces armées ukrainiennes dans un point opérationnel.

    Il s’agit du cinquième avion russe Su-25 abattu par l’Ukraine ce mois-ci.

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  20. Teasin~ dit :

    Aujourd’hui 22 mai les FAS et la DGA ont réalisé un tir de missile ASMP renové sans charge nucléaire, à partir d’un Rafale B, et après des exercices de pénétration.

    Même si c’était programmé depuis longtemps ça va faire « chanter » Soloviev Medvedev et quator à cordes. ( Cordes de pendu …)

    https://www.opex360.com/2024/05/22/les-forces-aeriennes-strategiques-ont-effectue-un-premier-tir-devaluation-du-missile-asmpa-renove/

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  21. « Que des armes livrées servent à frapper le sol de son adversaire n’a jamais eu non plus la moindre incidence » Je n’ai pas souvenir que des armes fournies aient jamais frappé le territoire d’une puissance nucléaire. Car c’est bien le contexte qui nous intéresse, ici la Russie poutinienne.

    Et c’est un gros souci pour que l’Ukraine puisse protéger son territoire face aux attaques par bombes planantes, drones kamikazes, missiles longue-distance… Comment faire sans porter atteinte d’une manière ou d’une autre au territoire / espace aérien de la Russie ? Que les décideurs occidentaux renaclent est compréhensible, surtout sans support ni même encouragement américain. Même si une telle intervention satisfait l’article 51 de la chartre des Nations Unies, cf. droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective.

    Fabrice

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  22. lademilune dit :

    Apparemment la Russie est revenue en arrière sur son projet de révision des frontières maritimes en Baltique. Etait-ce un ballon-sonde, « pour voir », ou quelque chose de plus sérieux mais vite retiré devant la fermeté des réponses conjuguées des riverains?

    En tout cas le projet de décret modificatif prévu pour janvier 2025 a été dépublié du site du MoD russe. Et Politico estime que la publication simultanée par RIA Novisti, Tass, et Interfax d’articles identiques pour nier que la russie veuille modifier les frontières indique une volonté de désescalade sur le sujet.

    Personnellement, si les russes nient en choeur, ça démontre qu’ils voulaient le faire, mais bon…

    En tout cas, pour l’instant, il n’en est plus question, mais j’estime au doigt mouillé que ça indique à quel point ils se sentent contraints en Baltique depuis l’extension de l’OTAN que le maître stratège a provoqué.

    https://www.politico.eu/article/russia-defense-ministry-change-baltic-sea-border-finland-latvia/

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  23. GAÏA dit :

    Chaines TELEGRAM russes rapportent qu’il y a eu une frappe ATACMS dans la région de Donetsk à Mospyne, à 40 km de la ligne de front. D’après les vidéos publiées disponibles, le schéma de l’explosion est similaire à la détonation d’un missile de défense aérienne. Alors peut-être qu’un système de défense aérienne était visé. Des images de sous-munitions ATACMS sont également publiées par les médias russes.

    https://x.com/bayraktar_1love/status/1793293923609182622

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  24. GAÏA dit :

    En lien avec le sujet de l’article: beaucoup de bla-bla,de posture mais toujours très peu de volonté politique de mettre le paquet pour bouter les russes hors d’Ukraine.

    Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Turner, et 12 cosignataires (Rep et Dem) ont envoyé au secrétaire à la Défense Austin une lettre demandant à l’administration Biden de lever l’embargo sur l’Ukraine en utilisant des armes américaines pour frapper des cibles stratégiques sur le territoire russe. Ils demandent également que des pilotes ukrainiens supplémentaires soient formés sur le F-16 aux États-Unis, ainsi que la livraison accélérée de ressources de défense aérienne supplémentaires (en notant que l’Ukraine demande au moins 7 batteries Patriot supplémentaires).

    https://intelligence.house.gov/news/documentsingle.aspx?DocumentID=1415

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    1. Teasin~ dit :

      Yep !

      Définir des objectifs européens communs avec les teutons, je demande à voir. Déjà au sein d’une même multinationale, ils faisaient leur coucous en « merdant » tout le monde même les patrons US… On pourrait en rire, mais les russes ( via les chinois …at least…) le savent !

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        1. Teasin~ dit :

          Merci pour le lien, très intéressant.

          Effectivement travailler avec les Brit’s c’est possible et ça paye, ça a donné des résultats même si leur lobbying est parfois pénible, avec les italiens aussi le Missile Aster par exemple, ils sont bordéliques, mais quand ils oeuvrent ils y mettent du génie, même dans le privé.

          Les allemands ne sont pas un cheval de Troie des USA, ils roulent pour eux et cherchent a acquérir des savoir faire qu’ils ne possèdent pas. Le Japon a fait de même dans les années 70. Maintenant leur stratégie est pertinente de vouloir « fidéliser » les USA sur le sol européen. C’est mieux, pour les entreprises US ,que de se faire cracher à la gueule par certains…. et je suis (pardon j’étais) bien placé pour le vivre.

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      1. abenfurt dit :

        Les Français ont souvent la même réputation, peut-être le respect apparent de la hiérarchie en plus.

        Quoi qu’il en soit, c’est toujours plus compliqué de s’accorder sur une stratégie commune à plusieurs. C’est toute la beauté mais aussi la difficulté de l’UE.

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        1. Teasin~ dit :

          abenfurt said :« Les Français ont souvent la même réputation, peut-être le respect apparent de la hiérarchie en plus. Quoi qu’il en soit, c’est toujours plus compliqué de s’accorder sur une stratégie commune à plusieurs« 

          Les français ont une autre réputation à faire oublier. Pour le futur, si l’Europe veut exister il faudrait quand même que tout le monde se sorte le doigt du pâté.

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  25. GAÏA dit :

    Peut-être espèrent-ils encore voir se réaliser la stratégie du bouillon de grenouille, de peur de se la faire en barbecue?

    Les raisons pour lesquelles l’armée russe ne parvient pas à se réformer.

    Kirill Shamiev est chercheur invité au sein du programme Europe élargie du Conseil européen des relations étrangères. Il se concentre sur les relations civilo-militaires de la Russie, ainsi que sur la politique intérieure et l’élaboration des politiques. Shamiev a quitté la Russie en 2017 et a obtenu sa maîtrise et son doctorat à l’Université d’Europe centrale. Il travaille actuellement également en tant que consultant de recherche senior sur les appels d’offres de la Commission européenne liés à l’administration publique et à des sujets de sécurité.

    https://ecfr-eu.translate.goog/publication/brass-tacks-why-russias-military-fails-to-reform/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

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    1. Bibi Fricotin dit :

      GAÏA dit :Les raisons pour lesquelles l’armée russe ne parvient pas à se réformer.

      Un point de vue discutable et pas forcément partagé.

      Celui de Patrice Wolf de Meta Défense ==> La Russie a bien perdu son armée en Ukraine en 2022, mais l’a reconstruite plus puissante depuis 

      Le résumé de son long article ==>

      Au matin de l’offensive russe contre l’Ukraine, le 24 février 2022, bien peu étaient ceux qui imaginaient que les armées ukrainiennes seraient en mesure de contenir le rouleau compresseur lancé par Moscou vers Kyiv.

      Non seulement les combattants Ukrainiens parvinrent à résister sur de nombreux fronts, à Kyiv, à Kharkiv, et dans le Donbass, mais après un mois d’intenses combats, les pertes russes étaient telles, qu’il leur fallut revoir leurs objectifs, et entamer une retraite vers des positions défensives préparées.

      L’euphorie gagnât alors aussi bien l’état-major ukrainien que ses soutiens occidentaux, persuadés que les armées russes avaient perdu tant de matériels, et d’hommes, qu’elles ne s’en remettraient pas avant de nombreuses années.

      Un an plus tard, force est de constater que la situation est radicalement différente. Non seulement l’Armée russe est-elle toujours bel et bien là, en dépit de pertes effroyables, mais elles semblent, désormais, plus efficaces face à des combattants ukrainiens aussi usés que leurs équipements.

      Car si la Russie a bien perdu son Armée engagée initialement contre l’Ukraine, elle est parvenue, depuis, à en reconstruire une nouvelle, plus imposante et plus efficace au combat, créant un gradient aujourd’hui très inquiétant dans le rapport de force face à l’Ukraine, et peut-être demain, face à l’Europe.

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      1. GAÏA dit :

        Non, ce n’est pas Gaïa dit,c’est Kirill Shamiev dit.

        Un cerveau russe obligé de s’exiler; pour échapper aux hordes d’arriérés écervelés, tous juste bons à tenir la fonction d’esclaves; pour éviter d’être sous le joug d’une élite mafieuse et sanguinaire qui n’ a aucune considération pour le bien être de sa population..

        La nomination de Beloussov est la confirmation du bordel qui règne dans l’armée russe.

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        1. nimnimnimnimnim dit :

          Le paragraphe sur le cerveau russe est hors de propos, la Russie a connu une grande révolte contre la dictature des tsars en 1775 (révolte de Pougatchev, avant même notre propre Révolution) puis encore une fois en 1825 (décembristes), puis encore en 1905, puis encore en 1917, et je passe sur l’agitation dans le pays qui a obligé à un minimum de réformes en 1856 après la guerre de Crimée, ou la crainte perpétuelle de tous les tsars de l’Empire finissant de mourir dans un attentat du fait du profond mécontentement populaire suscité par leur autoritarisme. Ce sont les Russes qui ont enterré de leur propre chef l’Union Soviétique, ce que la CIA avait totalement échoué à réussir.

          Que tout ceci ait généralement fini réprimé dans le sang, sauf en 1917, ne doit pas occulter le fait que le peuple russe a abondamment démontré qu’il était aussi intéressé par les libertés que les autres. Et que parfois nos propres libertés n’ont tenu qu’aux erreurs grossières de nos propres autocrates (de la brioche de Marie Antoinette, au rien appris rien oublié de Charles X, à la guerre gratuite de Napoléon III contre les Prussiens ou le comte de Chambord qui saborde son retour aux affaires en refusant le drapeau de la Révolution).

          La nomination de Beloussov confirme par contre la corruption absolue à la tête de l’état, la gabegie côté ministère de la défense ne pouvait plus être ignorée, Poutine a préservé Choïgu en le mutant dans un placard doré et Beloussov a le profil idéal pour tenter de nettoyer les écuries (je doute fort qu’il y arrive, la corruption poutinienne est trop enracinée depuis trop longtemps).

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      2. trollnews dit :

        Elle est surtout plus efficace, quoique ca reste à relativiser, quand les ukrainiens n’ont pas assez de munitions. ! Ce qu’il faut reconnaitre est quand même plus pratique pour gagner une bataille !

        J’en profite pour remettre un post d’isaty que vous avez du zappé !

        compte X (((Tendar))) – Contrôle russe de l’Ukraine :

        mars 2022 – 159 000 kilomètres carrés – 61 400 milles carrés – 26,4% de toute l’Ukraine

        mars 2024 – 111 900 kilomètres carrés – 42 200 milles carrés – 18,5 % de toute l’Ukraine

        https://x.com/Tendar/status/1763696635412926490

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  26. hwk1915 dit :

    Pendant la guerre d’Espagne la France s’est couverte de honte.

    Si par simple conscience elle était intervenue en force dès 1936 il y a fort à parier que la seconde guerre mondiale n’aurait peut être même pas eu lieu.

    En intervenant massivement en 1936 face aux troupes franquistes le niveau opérationnel de l’armée Française aurait pu être bien mieux évalué.

    Après ce n’est qu’une Uchronie, par contre ce qui est certains c’est que le simple fait de clouer les troupes Marocaines sur place au Maghreb aurait sûrement changé la donne.

    Pour l’Ukraine de toute façon en l’état du support la cause est quasi perdue… Les ruSSes savent qu’en face ils ont une armée vieille et épuisée…

    Et le coup de poignard dans le dos des Républicains US a fait le triomphe de Poutine.

    Y a t il encore de l’espoir ? Il semble qu’il reste quelques réserves et que tactiquement les Ukrainiens ont compris certaines choses… Maintenant tant que le rapport de force sera drones contre missiles ça restera impossible.

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  27. David Erlich dit :

    Merci monsieur Goya. Les conclusions que vous tirez, j imagine que les américains les tirent aussi. Il y a t il une autre interprétation à donner face à cette escalade très graduée – si ce n est pas la peur du conflit direct ?

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