Champ de bataille 2040

Quelques réflexions rapides en introduction de travaux de groupes de l’Ecole de guerre-Terre.

Je ne sais pas si c’est un réflexe d’historien ou simplement de vieux soldat mais quand on me demande de réfléchir au futur je pense immédiatement au passé. Quand on me demande comment sera le champ de bataille dans vingt ans, je me demande tout de suite comment on voyait le combat d’aujourd’hui il y a vingt ans.

Or, au tout début des années 2000, dans les planches powerpoint de l’EMAT ou du CDES/CDEF on ne parlait que de « manœuvre vectorielle » avec plein de planches décrivant des bulles, des flèches, des éclairs électriques et des écrans. Le « combat infovalorisé », des satellites aux supersoldats connectés FELIN, allait permettre de tout voir, de ses positions à celle de l’ennemi, et donc de frapper très vite avec des munitions de précision dans un combat forcément agile, mobile et tournoyant, fait de regroupements et desserrements permanents comme dans le Perspectives tactiques du général Hubin (2000), qui connaissait alors un grand succès. Bon, en regardant bien ce qui se passe en Ukraine ou précédemment dans le Haut-Karabakh, on trouve quelques éléments de cette vision, notamment avec l’idée d’un champ de bataille (relativement) transparent. En revanche, on est loin du combat tournoyant et encore plus loin des fantassins du futur à la manière FELIN. En fait, en fermant un peu les yeux, cela ressemble quand même toujours dans les méthodes et les équipements majeurs à la Seconde Guerre mondiale.

Contrairement à une idée reçue, les armées modernes ne préparent pas la guerre d’avant. « Être en retard d’une guerre », c’est une réflexion de boomer qui n’est plus d’actualité depuis les années 1950. Jusqu’à cette époque en effet et depuis les années 1840, les changements militaires ont été très rapides et profonds avec d’abord une augmentation considérable de la puissance puis du déplacement dans toutes les dimensions grâce au moteur à explosion et enfin des moyens de communication. Ce cycle prodigieux se termine à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour le combat terrestre, un peu plus loin pour le combat aérien et naval avec la généralisation des missiles. Depuis, on fait sensiblement toujours la même chose, avec simplement des moyens plus modernes. Vous téléportez le général Ulysse Grant 80 ans plus tard à la place du général Patton à la tête de la 3e armée américaine en Europe en 1944 et vous risquez d’avoir des problèmes. Vous téléportez le général Leclerc à la tête de la 2e brigade blindée aujourd’hui et il se débrouillera rapidement très bien, idem pour les maréchaux Joukov et Malinovsky si on les faisait revenir de 1945 pour prendre la tête des armées russe et ukrainienne.

En fait, si les combats, mobiles ou de position, ressemblent à la Seconde Guerre mondiale, c’est tout l’environnement des armées qui a changé. Durant la guerre, on pouvait concevoir un char de bataille comme le Panther en moins de deux ans ou un avion de combat comme le Mustang P-51 en trois ans. Il faut désormais multiplier ces chiffres au moins par cinq, pour un temps de possession d’autant plus allongé que les coûts d’achat ont également augmenté en proportion. Avec la crise militaire générale de financement des années 1990-2010, la grande majorité des armées est restée collée aux équipements majeurs de la guerre froide. Si on enlève les drones, la guerre en Ukraine se fait avec les équipements prévus pour combattre en Allemagne dans les années 1980 et ceux-ci constituent toujours l’ossature de la plupart des armées. L’US Army est encore entièrement équipé comme dans les années Reagan, une époque où Blade Runner ou Retour vers le futur 2 décrivent un monde d’androïdes et de voitures volantes dans les années 2020.

L’innovation technique, celle qui accapare toujours les esprits, ne se fait plus que très lentement sur des équipements majeurs, pour lesquels désormais on parle de « génération » en référence à la durée de leur gestation. Elle s’effectue en revanche en périphérie, avec des équipements relativement modestes en volume – drones, missilerie – et sur les emplois de l’électronique, notamment pour rétrofiter les équipements majeurs existants.

Mais ce qu’il surtout comprendre c’est qu’une armée n’est pas simplement qu’un parc technique, mais aussi un ensemble de méthodes, de structures et de façons de voir les choses, ou culture, toutes choses intimement reliées. Cela veut dire que quand on veut vraiment innover par les temps qui courent, il faut d’abord réfléchir à autre chose que les champs techniques. La plus grande innovation militaire française depuis trente ans, ce n’est pas le Rafale F4 ou le SICS, c’est la professionnalisation complète des forces. Ce à quoi il faut réfléchir, c’est à la manière de disposer de plus de soldats, par les réserves, le mercenariat ou autre chose, de produire les équipements différemment, plus vite et moins cher, d’adapter plus efficacement ce que nous avons, de constituer des stocks, etc.

Plus largement, il faut surtout anticiper que le champ de bataille futur sera peut-être conforme à ce qu’on attend, mais qu’il ne sera sans doute pas là où on l’attend et contre qui on l’attend. Le risque n’est plus de préparer la guerre d’avant mais de préparer la guerre d’à côté, de se concentrer comme les Américains des années 1950 sur l’absurde champ de bataille atomique a coup d’armes nucléaires tactiques, jusqu’avant de s’engager au Vietnam où ils feront quelque chose de très différent. Cinquante ans plus tard, les mêmes fantasment sur les perspectives réelles de la guerre high tech infovalorisée en paysage transparent avant de souffrir dans les rues irakiennes ou les montagnes afghanes face à des guérilleros équipés d’armes légères des années 1960, des engins explosifs improvisés et des attaques suicide. Il y a la guerre dont on rêve et celle que l’on fait.

Le problème majeur est donc qu’il faut faire évoluer nos armées équipées des mêmes matériels lourds pendant quarante à soixante ans dans des contextes stratégiques qui changent beaucoup plus vite. Si on remonte sur deux cents ans au tout début de la Révolution industrielle, on s’aperçoit que l’environnement stratégique dans lequel sont engagées les forces armées françaises change, parfois assez brutalement, selon des périodes qui vont de dix à trente ans. Un général sera engagé dans des contextes politiques, et une armée est destinée à faire de la politique, presque toujours différents de ce qu’il aura connu comme lieutenant.

Le 13 juillet 1990, le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Foray, vient voir les gardes au drapeau qui vont défiler le lendemain sur les Champs Élysées. La discussion porte sur notre modèle d’armée, qui selon lui est capable de faire face à toutes les situations : dissuasion du nucléaire par le nucléaire, défense ferme de nos frontières et de l’Allemagne avec notre corps de bataille et petites opérations extérieures avec nos forces professionnelles. Trois semaines plus tard, l’Irak envahit le Koweït et là on nous annonce rapidement qu’il faut se préparer à faire la guerre à l’Irak. Le problème n’est alors pas ce qu’on va faire sur le champ de bataille, mais si on va pouvoir déployer des forces suffisantes, tant l’évènement sort complètement du cadre doctrinal, organisationnel et même psychologique dans lequel nous sommes plongés depuis le début des années 1960.

Le monde change à partir de ce moment ainsi que tout le paysage opérationnel avec la disparition de l’Union soviétique. L’effort de défense s’effondre, et notamment en Europe, et on peine déjà à financer les équipements que l’on a commandés pour affronter ces Soviétiques qui ont disparu pour penser à payer ceux d’après. On passe notre temps entre campagnes aériennes pour châtier les États voyous, gestions de crise puis à partir de 2008 lutte contre des organisations armées, toutes choses que personne n’a vues venir dans les années 1980.

On se trouve engagé depuis dix ans maintenant dans une nouvelle guerre froide et alors que la lutte contre les organisations djihadistes n’est pas terminée, car oui – nouvelle difficulté- on se trouve presque toujours écartelée entre plusieurs missions pas forcément compatibles. Il est probable que cette phase durera encore quinze ou vingt ans, avant qu’un ensemble de facteurs pour l’instant mal connus finissent pour provoquer un bouleversement politique. On peut donc prédire qu’en 2040 nous aurons sensiblement le même modèle d’armées, avec un peu plus de robots et de connexions en tout genre et, on l’espère, un peu plus de masse projetable, mais que n’avons pas la moindre idée de contre qui on s’engagera, comment et de la quantité de moyens nécessaires, sachant qu’il sera très difficile d’improviser et de s’adapter sur le moment.  

1 200 réflexions sur “Champ de bataille 2040

  1. Fil twitter sur l’utilisation de Starlink par les russes. C’est un peu long, en anglais, mais très clair sur l’origine du problème (et non, à priori Musk n’y serait pour rien).

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    1. pefleretour dit :

      Ouais. On ne sait pas comment ni pourquoi, mais les Ukrainiens servent pour la bonne conscience (regardez! Nous leurs offrons des terminaux blablabla) puis techniquement c’est pas utilisable le long de la ligne de front, ni partout où c’est chaud. Sauf en russie.
      Le mec vend des voitures au top, les envoies dans l’espace, est à la tête d’une armée technologique. Mais oooooooh nous devrions croire ce gros con lorsqu’il affirme qu’il n’y est pour rien.
      Les défauts des qualités de certains esprits un peu plus rapides que les autres dans certains domaines : leurs défauts sont aussi puissants que leurs qualités. En l’occurrence ici, un gros con, limite autiste. Qui a séduit. Et qui rassure. Comme trump. Ces abrutis ont des solutions faciles et flatte-cons. Et des mensonges tout autour du ventre.
      Et ça marche. Un bon vivier au QI à la hauteur du postérieur de bibi fricotin (ce qui ne fait pas très haut), et c’est parti. Il veut dominer le monde et serait incapable d’empêcher que sa technologie soit déployée contre son bon vouloir?
      A titre personnel la disparition de l’Ukraine me peinera plus que la mort de X et Space X et tesla X réunis. Surtout que leur propriétaire est un couard qui a du laisser ses bollocks coincées dans la portière de sa super tesla de la mort.
      Et message pour l’autre imbécile aviné : oui je sais qu’elon s’en fout. Tant mieux, ce n’est pas à lui que je m’adresse.

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      1. Certes, mais… et sur le fond?
        Franchement, je n’y connais rien. Cet hypothèse offre une explication, que je soumets aux « sachants » parfois en goguette ici.
        Musk n’est absolument pas quelqu’un que j’estime, mais ça ne change rien. Si il s’agit d’une limite de son produit (initialement créé pour un besoin civil), soit. Si cette explication est fausse, et que le Pentagone laisse faire, c’est un signal important, car il ne s’agit pas de Trump, mais du Pentagone…

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  2. Après la grande « leçon d’histoire » de Poutine lors de l’entretien avec Tucker Carlson, l’ancien président de Mongolie a répondu, a sa manière, en publiant sur X une carte de l’empire de Gengis Khan sous titrée « Ne t’inquiète pas. Nous sommes une nation pacifique et libre »
    (Je n’arrive pas à reposter car je ne suis pas sur X. Mais la carte est aussi sur Charter 97. A aller voir juste pour rigoler…)
    https://charter97.org/ru/news/2024/2/12/583242/

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  3. trollnews dit :

    Don’s Weekly, 12 février 2024 : partie 4
    Sarcastosaure
    12 févr. 2024

    (…suite de la partie 3…)

    Équipement

    L’Allemagne livre plus de 4 000 obus de mortier de 120 mm par mois. L’Ukraine produit 20 000 cartouches par mois en calibres 60 mm, 82 mm et 120 mm. Les obus de 120 mm sont particulièrement importants pour la 3e brigade d’assaut et Avdiivka en ce moment car il y a une pénurie d’obus de 155 mm…

    Les responsables américains affirment que sans réapprovisionnement, l’Ukraine sera à court de missiles de défense aérienne d’ici un mois. Ils pensent également qu’un effondrement plus large du front pourrait se produire avant la fin de l’année sans l’aide américaine… .

    La Norvège pourrait fournir 10 lanceurs NASAM supplémentaires et 4 centres de contrôle de tir supplémentaires…

    Assauts russes et positions défensives ukrainiennes

    La tendance établie est que la Russie dégrade les positions défensives ukrainiennes avec de l’artillerie et des drones. Lorsque les positions défensives ne protègent plus les soldats ukrainiens, ils se retirent vers leur prochaine ligne de positions défensives. Lorsque les Russes avancent, il n’existe aucune position défensive pour les protéger, mais ils sont prêts à échanger des hommes contre du territoire. Une fois sur place, ils tentent de se retrancher tout en attaquant la prochaine ligne de positions défensives ukrainiennes.

    À Stepove, l’Ukraine a effectivement stoppé l’avancée de la Russie en établissant une zone grise dans les limites forestières bordant la voie ferrée et dans le village lui-même. Lorsque les groupes d’assaut russes avancent sur 1 000 mètres de terrain découvert jusqu’à la limite des arbres, ils sont attaqués par l’artillerie et les drones. Ceux qui survivent pour atteindre la limite des arbres et le village sont attaqués par les Bradley et parfois par l’infanterie qui émergent de positions défensives sécurisées à l’ouest de la zone grise. Une fois toutes les troupes d’assaut russes éliminées, les Bradley se retirent vers leurs positions défensives sécurisées. Le terrain de la zone grise est si éloigné des positions russes qu’il faut du temps pour alimenter le prochain groupe d’assaut dans la bataille. En conséquence, l’Ukraine a le temps de détruire chaque groupe avant l’arrivée du suivant.

    À un moment donné, l’Ukraine a tenté de rétablir des positions défensives dans la limite des arbres à l’est de Stepove. Ils avaient éliminé tous les Russes et restaient à la limite des arbres avec leur infanterie. L’infanterie avait des pelles et essayait de creuser de nouvelles positions, mais l’artillerie russe, les drones et le flux constant de groupes d’assaut les frappaient avant qu’ils ne puissent terminer leurs positions de protection, ils ont donc abandonné cet effort.

    À deux kilomètres au sud de Stepove, les Ukrainiens ont également tenu bon, mais pour des raisons légèrement différentes. Leurs positions défensives dans les limites forestières de la voie ferrée ont également été détruites, tout comme à Stepove, mais l’immense cokerie est restée intacte, malgré les centaines de bombes et les milliers d’obus d’artillerie. L’usine a l’avantage supplémentaire d’être haute, ce qui permet d’observer toute activité russe à cinq kilomètres de distance, ce qui inclut toute attaque sur Stepove et toute activité à l’est de la cokerie. Des mitrailleuses et des tireurs d’élite opèrent également depuis les bâtiments surélevés de l’usine et tous les Russes qui survivent pour atteindre la limite des arbres située à 200-800 mètres de l’usine sont détruits par les Bradley et l’infanterie ukrainiennes qui se retirent ensuite pour se mettre en sécurité.

    Même avec une pénurie de munitions d’artillerie, l’Ukraine pourrait protéger indéfiniment le secteur de la usine de Stepove-Coke contre des attaques sur de vastes étendues de terrain découvert. Mais la cokerie sera bientôt confrontée à une menace encore plus grande en raison du terrain résidentiel.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, en Corée, au Vietnam, en Tchétchénie et en Irak, les batailles urbaines ont donné des avantages significatifs au défenseur, car chaque bâtiment peut être une position défensive, chaque rue une zone de destruction et le terrain est suffisamment dense pour fournir une couverture et une dissimulation aux mouvements du défenseur. L’attaquant peut surmonter ces avantages défensifs en encerclant la ville et en coupant la nourriture, les munitions et les renforts du défenseur, et l’attaquant peut utiliser une puissance de feu et des effectifs écrasants, mais il est difficile pour l’attaquant d’éviter de lourdes pertes.

    Cela est toujours vrai dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, mais la Russie est prête à dépenser de la main-d’œuvre à un rythme que peu de pays accepteraient. Une fois qu’ils ont pris pied dans la ville, la nature du combat change.

    Alors que les Russes doivent traverser un champ de 1 000 mètres avant d’atteindre Stepove, les Russes de n’importe quelle ville ou village n’ont qu’à traverser une rue de 30 mètres ou moins pour atteindre la prochaine ligne de défense ukrainienne. Il ne reste peut-être qu’un mur partiel ou un tas de décombres dans chaque vestige d’une maison occupée par les Russes, mais cela suffit pour accueillir un à trois soldats. Et ce n’est pas seulement un petit groupe d’assaut qui occupe la pointe du champ de bataille, il y a d’autres soldats russes dans les décombres derrière eux. Ces soldats creusent et améliorent constamment leurs positions pour tenter de survivre à l’artillerie, aux drones et aux tirs ukrainiens.

    Les soldats ukrainiens qui occupent les maisons ne s’appuient pas uniquement sur la structure de la maison, ils utilisent souvent les sous-sols, créant des positions de tir depuis le dessous de la maison et creusant même des tranchées et des tunnels à travers les murs pour relier les positions défensives de chaque maison. La maison elle-même constitue la couverture aérienne de ces positions au sous-sol, et la Russie doit faire exploser la maison avec de l’artillerie et des drones avant d’atteindre le sous-sol et de l’effondrer. Cela prend du temps, mais lorsque la position défensive est détruite, l’Ukraine se retire et la Russie avance. Et le cycle continue.

    L’Ukraine contre-attaque rarement dans une ville en raison du coût, mais les circonstances offrent parfois l’opportunité de contre-attaques locales limitées.

    Il n’y a pas de combat pour Vuhledar en ce moment et il y a une raison à cela. Début 2023, la Russie a lancé une attaque contre la ville qui a duré plusieurs semaines. À l’époque, les journalistes américains l’avaient qualifié de « plus grande bataille de chars » de la guerre, car la Russie avait subi de très lourdes pertes en matière de blindés. Dans le même temps, la Russie a également perdu plus de 400 véhicules dans la région d’Avdiivka : c’est bien plus qu’à Vuhledar il y a un an.

    Ce qui a fait de Vuhledar une position défensive si solide, ce sont les très vastes champs que la Russie a dû traverser, ainsi que les multiples immeubles d’habitation de grande hauteur dans la ville elle-même. Les frappes aériennes et les tirs d’artillerie russes ont endommagé ou détruit 100 % des bâtiments, les rendant inhabitables pour les civils, mais les immeubles d’habitation sont toujours debout, à l’instar de la cokerie d’Avdiivka. Ainsi, la Russie n’a jamais été en mesure de détruire les positions défensives de l’Ukraine qui protégeaient ses soldats, et elle a dû traverser un vaste champ qui exposait ses forces d’assaut à l’usure avant de pouvoir s’engager. Les bâtiments permettent également à l’Ukraine d’observer l’activité russe à des kilomètres à la ronde. Les immeubles d’habitation de Vuhledar font office de château et les champs environnants ressemblent à des douves. La 155e brigade d’infanterie navale russe a été détruite en tentant de prendre la ville et a dû être reconstruite avec les troupes mobilisées avant d’attaquer Novomykhailikva près de Marinka.

    Même si aucune position défensive n’est imprenable, elle peut être suffisamment solide pour que l’ennemi doive payer un prix élevé en personnel et en équipement pour s’en emparer. Le temps est un autre coût. Plus les défenses sont solides, plus il faudra de temps pour les sécuriser. Si les défenses sont constituées de tranchées creusées dans la terre, il faudra alors un certain temps avant que l’artillerie et les drones ne les détruisent. Si les tranchées sont renforcées par des murs en bois et des bunkers en béton, leur destruction prendra plus de temps.

    L’accès à la position défensive est un autre facteur. Si les Russes ont facilement accès à une position, ils peuvent la maintenir constamment engagée, et lorsqu’un assaut est vaincu, un autre peut être rapidement lancé. Les longues distances entre les positions russes et les positions ukrainiennes rendent les assauts russes beaucoup plus difficiles. L’accès peut être refusé aux véhicules avec de petites pyramides de béton appelées « dents de dragon », les barbelés peuvent interdire l’accès au personnel et les mines peuvent interdire l’accès aux deux. Lorsque les mines explosent, il faut les remplacer. Cela peut être fait à la main, mais cela pourrait exposer le soldat aux tirs ennemis. L’innovation ukrainienne a trouvé une méthode plus sûre qui peut être utilisée dans certaines situations impliquant un drone au sol…

    Cela coûte de l’argent de creuser des positions avec des machines et encore plus d’utiliser des bûches, du béton, des dents de dragon, des barbelés et des mines. Comme indiqué, l’Ukraine dépense 453 millions de dollars pour construire près d’un millier de kilomètres de positions défensives, semblable à ce que la Russie a fait avant l’offensive ukrainienne de l’été dernier. Il est difficile de construire de vastes fortifications sous l’observation et le feu de l’ennemi, c’est pourquoi elles ont été construites derrière les lignes de front au cas où les Ukrainiens devraient se retirer. En plus des obstacles techniques, ils utilisent des caractéristiques du terrain telles que des collines et des rivières pour multiplier la force des positions défensives. Si les choses se passent bien, bon nombre de ces postes ne seront pas utilisés, mais ils seront importants si quelque chose d’inattendu se produit.

    Acces aux liens
    https://xxtomcooperxx.substack.com/p/dons-weekly-12-february-2024-part-6be

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  4. Paris révèle un réseau de propagande russe visant l’Europe et les Etats-Unis.

    La France a mis au jour un réseau « structuré et coordonné de propagande russe » ciblant des pays européens et les Etats-Unis, destiné à légitimer la guerre contre l’Ukraine et dont les contenus sont susceptibles de « porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », ont annoncé lundi des sources diplomatiques.

    Au moins 193 sites internet constituent ce réseau, selon Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, qui publie un rapport

    https://www.rts.ch/info – live de 17h30

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    1. captainluck dit :

      Poutine est au-dessus de tout ça, sauf qu’à l’est, les banques chinoises ont trempé l’orteil et trouvé l’eau trop froide, et à l’ouest l’Union européenne lui pisse à la raie !

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  5. ce qu’il y’a de « génial » chez poupou, c’est son côté Kaa du Livre de la Jungle qui répète
    « aie confiance, aie confiance »
    je comprends que les moreauvitch soient hypnotisés par les propos de poutine qui doit croire à sa réalité alternative où tout est ok ,le plan suit son cours
    et je nique les ukro-nazis et autres keviens de leur race !!!

    https://www.lemonde.fr/international/live/2024/02/12/en-direct-guerre-en-ukraine-la-securite-europeenne-au-c-ur-des-echanges-entre-emmanuel-macron-et-donald-tusk-en-visite-en-france_6215933_3210.html

    L’économie russe renoue avec la croissance en 2023, déclare Vladimir Poutine

    Le PIB de la Russie a connu une croissance de 3,6 % en 2023, supérieure à la moyenne mondiale, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion sur les questions économiques. Le chef de l’Etat a affirmé que la croissance économique en 2023 a été globalement plus élevée que prévu. Et les revenus non pétroliers et gaziers de la Fédération de Russie ont augmenté de près de 25 %, ce qui confirme le rôle croissant des industries manufacturières et non liées aux ressources naturelles. Le président a également souligné le déficit du budget fédéral et a énuméré les tâches des autorités pour les années à venir.

    En revanche, les exportations de marchandises de la Russie vers l’Europe l’an passé ont chuté de 68 %, à 78,8 milliards d’euros, ont indiqué lundi les douanes russes. Au total, les exportations russes ont diminué de 28,3 % par rapport à 2022, selon cette source, illustrant les difficultés persistantes à remplacer ses anciens partenaires européens par de nouveaux clients en Asie, mais aussi en Afrique et en Amérique du Sud.

    Signe de ces changements en cours, l’an passé, les exportations russes vers l’Asie ont connu une hausse de 5,6 % (à 284 milliards d’euros), tandis que les importations en provenance du continent asiatique ont augmenté de 29,2 % (à 174 milliards d’euros), toujours selon les douanes russes. La balance commerciale russe a elle atteint 130 milliards d’euros, en baisse de près de 60 % par rapport à 2022, quand l’assaut russe en Ukraine avait fait exploser les prix mondiaux de l’énergie, manne financière vitale pour Moscou.

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  6. GAÏA dit :

    Zelensky a tenu sa première réunion avec son état major récemment nommé.

    « La première Stavka a une nouvelle composition. Les questions prioritaires restent inchangées : la ligne de front et la protection des régions de première ligne, des personnes et des infrastructures critiques contre le terrorisme aérien russe.

    Rapports du commandant en chef Syrskyi et du chef d’état-major Bargylevych, des représentants des services de renseignement et des commandants des groupes militaires opérationnels et stratégiques. Avdiivka, Koupyansk, sud. Fournir à l’armée tout ce dont elle a besoin : obus, drones, guerre électronique.

    Rapports d’ingénieurs électriciens et de chefs d’administrations civilo-militaires dans les régions de première ligne. Poursuite du développement de la protection à plusieurs niveaux des installations d’approvisionnement en électricité, en eau et en chaleur.
    Il a été décidé d’augmenter le nombre et les capacités des groupes de pompiers mobiles. »

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  7. majortom92500 dit :

    https://www.wsj.com/politics/elections/kamala-harris-says-she-is-ready-to-serve-as-biden-faces-age-scrutiny-8f39c442

    Kamala Harris se dit prête à servir. Est ce un premier pas vers une potentielle candidature Harris en lieu et place de celle de Biden.
    Ca serait une excellente nouvelle : je ne vois pas ce Biden vieillissant et multipliant les bourdes tenir tête à un Trump plus remonté que jamais ; En l’état les démocrates vont droit dans le mur (et ce en dépit d’un bilan de Biden qui est loin d’être mauvais)

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      1. majortom92500 dit :

        Pas persuadé. H. Clinton avait comptablement amassé plus de voix que Trump il me semble, cela ne s’est donc pas joué à grand chose.

        De toute façon, Biden c’est la défaite quasi assurée donc je ne vois pas, tactiquement, pourquoi le parti démocrate ne pousserait pas sa candidature : en tant que vice présidente elle peut capitaliser sur les réussites du mandat Biden tout en proposant une alternative plus jeune, susceptible de mobiliser pas mal d’abstentionistes…

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        1. TLG dit :

          Le truc, justement, est que la défaite de Biden n’est pas « assurée ». Elle est juste probable. Et tous les politiciens (pas seulement Biden) sont intimement persuadés qu’ils peuvent faire la différence et déjouer les pronostiques défavorables.

          On verra ce que ça donnera, mais je ne suis guère optimiste.

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          1. abenfurt dit :

            Par ailleurs Harris a une popularité aux fraises, aux alentours des 30%, donc bien en-deça de Biden, déjà plutôt bas. Pour beaucoup de Républicains, c’est l’archétype de la démocrate californienne, avec des positions très à gauche sur les questions dites sociétales, et donc un repoussoir éventuel pour les indépendants. A l’inverse, ses récentes prises de position plus conservatrices notamment sur l’immigration ont hérissé l’aile la plus « progressiste » des démocrates.
            Sa campagne pour les primaires démocrates avait été un échec, après un coup médiatique sans lendemain quand elle avait attaqué Biden pour des positions supposées racistes au cours de sa carrière.
            Bref, à tort ou à raison, elle passe aux Etats-Unis pour une arriviste sans convictions qui doit son poste à son profil, femme et se disant afro-américaine. Je ne suis pas assez expert de la question pour trancher, même si de ce que j’en vois je ne suis pas certain qu’elle ait le charisme et la profondeur d’un Obama. En tout cas cela ne me semble pas l’option gagnante face à Trump. Et c’est d’ailleurs tout le problème du parti démocrate : Biden se présente comme un choix perdant, mais les autres candidats potentiels feraient pire que lui.

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            1. C’est bien malheureux effectivement car Biden ne fera pas le poids face à Trump, quel que soit son bilan. La faute à Biden qui n’a pas voulu/su préparer sa succession. Maintenant ça me semble être bien trop tard. M’est avis que l’UKR ne pourra compter plus que sur l’Europe et quelques autres pays, mais sûrement pas les USA, pour les 5 ans qui viennent.

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              1. abenfurt dit :

                Biden part avec un sacré handicap mais ne pas oublier que Trump fait peur à pas mal de monde.
                Je trouve que cette analyse rend assez bien la situation : https://www.youtube.com/watch?v=bg3G910y5w0
                Pas sûr que les électeurs choisissent in fine le fou dangereux, surtout s’il prend un ou une autre cinglé pour vice-président.
                Cela dit le devoir impératif de l’Europe, sur le dossier ukrainien comme les autres, c’est d’être prête à un retour de l’agent orange au pouvoir.

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                1. Teasin~ dit :

                  L’analyse de DM est dans la ligne.
                  Il dit bien que les républicains ( le parti ) se sont « écrasés » (sic) ce que ne comprennent pas les électeurs.
                  Il ( Trump ) laisse trop son égo parler, et ça l’average américain n’aime pas, à l’inverses des frapadingues trumpistes.
                  On verra.

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                  1. J’ai pronostiqué Trump en 2016, contre tous mes amis, parents et connaissance, à partir du mois de juin. Je suis beaucoup moins pessimiste aujourd’hui. La question de l’avortement va peser, et c’est un joli boulet. Actuellement, je m’abstiendrai d’autant plus de faire un pronostic que la cour suprême va avoir son mot à dire, et qu’elle peut réserver des surprises.
                    A noter que si pour désamorcer l’inéligibilité de Trump elle écarte l’amendement sur les rebelles et factieux au motif d’une lecture non-littérale des textes, elle se prive d’un argument clef des conservateurs dans la bataille sur l’avortement. On en revient toujours à la même question.

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                    1. Teasin~ dit :

                      C’est vrai qu’en 2016 il y avait Hillary avec toutes les casseroles de la bande Clinton.
                      Voir le film « Primary Colors » remarquable… sur les primaires de Bill.
                      Oui la Cour Supreme peut réserver des surprises, si elle saisit l’opportunité de revenir à des pratiques plus… démocratiques en plaçant Nikki qui est assez brillante.
                      Effectivement la bataille de l’avortement, est capitale là bas. C’est vrai que c’est un boulet.

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        2. Teasin~ dit :

          majortom92500 said: Pas persuadé. H. Clinton avait comptablement amassé plus de voix que Trump il me semble Aux USA qui sont une entité fédérale il faut gagner des états et les grands électeurs associés. Pas le décompte de voix globales.
          TLG said : Le truc, justement, est que la défaite de Biden n’est pas « assurée ». Elle est juste probable. Certes, mais on raisonne en « options »
          Biden si effectivement il est diminué, va se faire laminer dans les 3 débats prévus, et même s’il est en forme moyenne l’autre taré va lui tendre une embuscade.
          Il ne faut pas perdre de vue que beaucoup de républicains ne voteront pas Trump. ( Comme lors de Trump vs Biden en 2020 )
          Là bas comme je l’ai déjà écrit, certains « républicains » ne comprennent pas l’attitude du parti.
          Aux USA beaucoup de choses marchent par des deals win-win. Rêvons un peu d’un deal Biden passe et la cour suprême invalide trump; pour laisser la place à un duel Harris/ Nikki, ce qui remettrait la démocratie en marche.
          Avant hier @Abenfurt parlait de la passivité de Kamila Harris… certes. Mais elle est une grande gueule avec un charisme d’enfer, elle aura le support du lobby gay, des femmes, et plutôt centre droite possibilité des mid-minders. Si elle donne des garanties côté migratoire des cartels… elle est déjà partie en croisade contre la schnouf… et les schnouffeurs.
          Son problème c’est son… côté ça passe ou ça casse. Il lui faudra le support de Blinken, Burns, Buttigieg, et Bernstein. Je ne sais pas si Lloyd Austin pèse encore après sa gaffe prostatique. Et celui qui intervient souvent pour rattraper les gaffes je ne sais plus son nom.
          Donc si elle met de l’eau dans son vin et se modère, ça peut le faire…. dans l’intérêt de tous.
          Par ailleurs, il se dit là bas que Trump a pas mal écorné son budget de campagne, et qu’il va devoir rendre compte… et ça la CS n’aimera pas.

          Allez… assez rêvé.

          https://time.com/6590948/campaign-finance-filings-trump-biden-haley/

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    1. @majortom92500
      à titre perso, une candidature de Kamal Harris me plairait bien
      elle pourrait rallier à elle, les votes latinos et autres américains non blancs
      elle représente tout ce trumpette doit détester
      à suivre
      alors je sais bien que certains estiment qu’elle n’aurait pas la carrure mais bon, on a eu Byush, trumpette
      pas sur ce que soient deux cadors et modèle de président

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    2. @abenfurt
      « Bref, à tort ou à raison, elle passe aux Etats-Unis pour une arriviste sans convictions qui doit son poste à son profil, femme et se disant afro-américaine »
      c’est je trouve assez typique de tous les procés qu’on peut faire à une femme qui doit toujours montrer des preuves, des preuves
      est ce que trumpette est un modèle

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      1. abenfurt dit :

        Certes non. Après on ne peut pas toujours balayer toute critique contre une femme sous prétexte que c’est de la misogynie. Je suis assez dubitatif sur le supposé charisme de Harris, après je manque d’éléments, je n’avais que vaguement suivi les primaires démocrates, et il me semblait qu’elle manquait de fond à part justement le couplet je suis une femme et noire, ce qui ne fait pas un programme. Je ne demande qu’à être détrompé si c’était un jugement hâtif.

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        1. @Abenfurt
          quand je regarde son parcours professionnelle, il me semble qu’elle est loin d’être sotte
          et pour avoir écouté certains de ses discours, on est loin de la plainte « élisez moi car je suis une femme et de couleur »
          pas sur que trumpette hormis des grossièretés dans un débat avec cette femme pourrait monter sa supériorité intellectuelle (hormis pour ses affidés idolâtres)

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          1. abenfurt dit :

            La question n’est pas de savoir si elle est sotte, bien sûr que non, elle a été procureur général de Californie, ni si Trump est un modèle, bien sûr que non, je n’ai jamais dit ça, ni personne ici. La question est de remporter des élections, dans un contexte temporel et géographique qui est celui des années 2020 aux Etats-Unis. Si ça se jouait seulement à l’intelligence et à la capacité de débattre, n’importe qui écraserait Trump, y compris ma fille de 7 ans, et je ne parle pas de Joe Biden malgré son âge. Malheureusement ça ne se joue pas à ça, donc ça ne sert à rien de répéter sans cesse que Trump n’est pas au niveau, on le sait, mais ça ne l’a pas empêché d’être élu, et actuellement de dominer dans les sondages. Comme le disait Frêche, faire campagne pour les cons, ça rapporte des voix à la pelle. Pour gagner contre un profil comme Trump, il faut soit le battre sur son terrain, mais c’est difficile tellement il est sans filtre, soit avoir un charisme d’enfer à la Obama, ou au moins un côté bonhomme proche des gens et rassurant comme Biden.
            Kamala Harris me fait l’effet de quelqu’un qui est certes une gestionnaire correcte et a un très haut niveau intellectuel, mais sans capacité à susciter l’enthousiasme au-delà des démocrates californiens, ce qui aux Etats-Unis est aussi porteur qu’être un élu apprécié du 3e arrondissement. Par ailleurs autant en 2020 je pouvais, certes de manière sommaire, donner les grandes lignes des programmes de Biden ou Sanders, ou actuellement de Nikki Halley, Harris j’en serais bien en peine. Mais en même temps je ne suis pas spécialiste de la vie politique américiane, si quelqu’un a d’ailleurs un article, y compris en anglais, un peu fouillé sur elle je suis preneur.
            Bref, Kamala Harris a un côté Hillary Clinton qui me rend sceptique sur ses chances d’incarner le renouveau du parti démocrate.En même temps j’espère que je me trompe, car ça m’a l’air d’être un peu le désert de ce point de vue.

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            1. qui aurait parié un kopeck sur les chances de Zelensky d’affonter la russie fin février 2022
              je me rappelle courant 2016, tous les experts et autres commentateurs qui pensaient impossible la poursuite de la candidature de trumpette, et pourtant
              l’avenir nous le dira si l’hypothèse Harris se fait jour
              si le match à l’avenir se joue avec des bonimenteurs démocrates et républicains, c’est un peu désepérant

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    3. En 2016, taux de participation 59,22 % :
      Donald Trump: Voix 62 984 828, 46,09 %, Grands électeurs 304
      Hillary Clinton: Voix 65 853 514, 48,18 %, Grands électeurs 227
      3 millions de voix de plus pour Hillary Clinton (c’est pas rien)

      En 2020, taux de participation 66,77 %:
      Joe Biden : Voix 81 268 924, 51,31 %, Grands électeurs 306
      Donald Trump : Voix 74 216 154, 46,86 %, Grands électeurs 232

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    4. captainluck dit :

      Kamala H. se dit prête à servir pour surtout qu’on ne l’oublie pas quand il sera évident que la batterie de Biden est à plat.
      Fille de la discrimination positive, elle ne fera le poids ni contre Trump ni contre Nikki Haley.

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      1. Teasin~ dit :

        captainluck said : Kamala H….//… Fille de la discrimination positive, elle ne fera le poids ni contre Trump ni contre Nikki Haley.
        C’est un peu ce que je crains aussi.
        La fameuse discrimination positive, je l’ai vécue, in situ, sous Jimmy Carter, ce fut un cauchemar pour les organigrammes.

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        1. lamoucheducochelavraie dit :

          Le cauchemar c’est la discrimination positive envers les hommes et cela ne date pas de Jimmy carter et ne s’est pas arrêté là.
          Les organigrammes en crèvent …
          Il n’y a qu’a vous lire pour apprecier le désastre
          Heureusement les ukrainiennes ont fondé le groupe féministe femen … elles doivent bien rigoler quand, et surtout si, elles vous lisent

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            1. lamoucheducochelavraie dit :

              Desolee de vous décevoir, encore en vie
              Je lis de temps en temps en diagonale mais les vrais sujets ne sont plus abordés ici.
              Mais intéressant quand même de voir comment quelques personnes sont arrivées à annihiler toute forme de débat

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                1. lamoucheducochelavraie dit :

                  Oui de temps en temps il y a des trucs intéressants qui m’ont échappé par ailleurs : c’est pourquoi je lis en diagonale.
                  Mais aucun débat de fond sur la conscription en Ukraine, sur le départ de Zalujni, et au delà de l’homme, la priorité mise sur la vie des hommes parfois au détriment de l’efficacité militaire et/ou pour cacher la faiblesse d’un etat-major chargé en premier lieu de la logistique, des procédures/doctrines et de leur contrôle y compris la lutte contre la corruption et l’intégration des nouvelles technologies.
                  Et puis subir en permanence ces pleurnicheries sur l’occident et la France qui ne font pas assez en dépit de toutes considérations sur la réalité de la faisabilité technique, opérationnelle et humaine .. sans jamais pouvoir dire que l’ukraine doit aussi se bouger les fesses.
                  Et bien évidemment aussi les propos parfaitement mysogines d’un certain T que certaines soutiennent et que personne n’a le courage de contredire ..

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                  1. Pedro dit :

                    La plupart des sujets que vous listez ont et sont régulièrement débattus, et de manière plutôt qualitative. Vous êtes très injuste !

                    Ce blog a appris et apprend beaucoup de choses à beaucoup de monde. N’y revenir que pour le dezinguer, ça n’aide pas franchement à lui redonner la profondeur que vous lui reprochez d’avoir perdu…

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                  2. Tonton7327 dit :

                    il est plus facile de parler de ce l’on connais intimement (occident en général et France en particulier) que de s’hasarder à commenter l’Ukraine dans son intimité politique et sociétale.

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                  3. Teasin~ dit :

                    Mais revenons au sujet.
                    la discrimination positive sous Carter ne concernait pas les femmes, mais OBLIGEAIT chaque compagnie a avoir dans ses organigrammes les même pourcentage de « noirs » on ne disait pas afro américains, que le pourcentage de l’état.
                    Alors on a vu n’importe quoi dans les organigrammes, car il fallait obtempérer sauf sanctions.
                    J’ai eu un collègue aujourdhui décédé, black, PhD en thermodynamique, qui a refusé un poste sous Carter, il voulait être promu pour son mérite et non parce qu’il était noir. Cette pratique a disparu sous Reagan, ce collègue a fait une grande carrière. De nos jours il y a des afro américains, dans les organigrammes, mais ils le sont parce qu’ils en ont les compétences…. et pas parce qu’ils sont noirs.
                    Vous voyez rien en rapport avec les femmes.
                    J’ai eu des collègues, ET/OU des collaboratrices, femmes de valeur, mais les connes, comme les cons ne faisaient pas la semaine. Désolé, mais il y a des objectifs a atteindre dans la vie, les états d’âme n’ont pas leur place, car au bout de la chaine il y a les jobs des gens de production. Que ça vous plaise ou non.
                    Sachez aussi que j’ai fêté mes noces d’or ( dans une EHPAD ) en juin dernier… eh oui, et avec mes filles, et mes petyis enfants, mais sans mes chiens, ils sont ad patres.
                    Vous devriez faire du speed dating avec Bibi Fricotin … et nous faire des petits, je suis sur qu’ils auraient la quintessence de l’intelligence qui vous caractérisent tous les deux.
                    Les seuls que j’ai vu qui aient votre arrogance, ce sont les magistrats français, qui parlent aux gens comme je ne parlais pas à mes chiens.
                    Vous gérez des gens 24h/24 à feu continu…. disiez vous, dans quelle branche ? Gardiens de Zoo ? Pénitentiaire ? ENA ? Vu votre suffisance.
                    Si Bibi Fricotin ne vous plait pas, essayez le commissaire politique du blog, il est gratiné aussi dans le genre.
                    Quand on mettra les gogols sur orbite, vous n’avez pas fini de tourner.

                    Et perdez quelques kilos …

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                    1. lamoucheducochelavraie dit :

                      Comme je suis mesurée dans mes propos, contrairement à vous, je réponds avec une certaine distance temporelle.
                      Comme aurait dit un certain Coluche, pour perdre des kilos, il faudrait que je perde des os … pas vraiment au programme.
                      Et le discrimition positive concerne autant les hommes non blancs que les femmes : il y a un certain nombre de choses qui ont du vous échapper dans la vie.
                      Quant à faire du speed dating avec bibi … encore beaucoup de subtilités et de nuances qui ont du vous échapper.
                      Mais surtout n’hésitez pas à gagner quelques neurones, même en Epadh c’est possible. Ou alors restez dans votre domaine de compétence et oubliez tout ce qui concerne les sciences cognitives.
                      Je vous souhaite une excellente soirée.

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  8. il n’y a plus de doute. Les masques sont tombés. Trump demande à la Russie d’attaquer l’OTAN en Europe, et les Russes n’ont aucun état d’âme à expliquer quelle partie des immeubles d’habitations ils ciblent avec leurs missiles.

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    1. Rigoureusement parlant, dans la vidéo il ne parle pas d’immeuble d’habitation, ça peut très bien concerner une caserne ou un aérodrome militaire. Ce n’est pas ce que l’on constate dans la réalité, bien entendu.

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    2. et non les masques ne sont pas tombés
      car sur ce sujet, trumpette est constant
      ce bouffon ne voit que les choses comme un deal perpétuel
      et sa rhétorique « payez sinon vous ne saurez pas protégés » passe bien envers son électorat de MAGA qui pour la plupart ne doivent pas savoir où se trouver l’Europe, la russie, l’Ukraine
      si trumpette était une femme, la plupart des commentateurs parleraient d »hystérie de sa part, pour trumpette on va parler de comportement viril
      bref, ce type est dangereux et trumpette II sera pire que tumpette I

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    3. Je me dis que la vidéo présentée ici pourrait bien être vieille d’un an, autour du nouvel équipement en missile Zircon de la frégate multi-mission-lance-missile Admiral Gorshkov. Il me semble que son acteur principal est le capitaine-amiral Igor Krokhmal, réputé décédé fin décembre, « des suites d’une longue maladie », et inscrit par ailleurs sur la liste des criminels de guerre tenue à jour par l’Ukraine.

      *https://www.newsweek.com/russian-navy-commander-dead-igor-krokhmal-1869157

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  9. Le refus des banques chinoises de travailler avec les entreprises russes a affecté les réserves en yuans des établissements de crédit russes, qui ont commencées à diminuer rapidement.

    Au 1er janvier 2024, les banques nationales détenaient des soldes en yuans de 6,8 milliards de dollars sur des comptes de correspondants à l’étranger, soit 25,7 % de moins qu’en novembre, indique RBC en citant les données de la Banque centrale. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis juin 2022 (il était alors de 5,9 milliards de dollars).

    Le volume de devises chinoises sur les comptes de correspondants étrangers des banques russes a diminué au cours des trois derniers mois. Le niveau le plus élevé de ces soldes au cours de l’année dernière avait été enregistré le 1er février – 14,1 milliards de dollars.

    Une baisse plus prononcée des soldes sur les comptes de correspondants à l’étranger pourrait être observée en janvier, mais il n’y a pas encore de statistiques officielles pour ce mois, déclare Yuri Belikov, directeur général de l’agence de notation Expert RA. Selon lui, cela indique un renforcement de la politique de conformité des banques étrangères par rapport aux banques russes.

    « Un tel scénario entraîne une réduction du volume du commerce extérieur pour certains types de marchandises, une diminution de l’activité transactionnelle et, par conséquent, une réduction des soldes sur les comptes de correspondants à l’étranger. Une telle situation peut être observée sur les comptes de correspondants dans les banques chinoises et turques », a expliqué M. Belikov.

    La détérioration de la liquidité du yuan peut également être liée à la difficulté de rapatrier les recettes d’exportation, estime Mikhail Rodichkin, cambiste chez Renaissance Capital.

    Fin décembre, le président américain Joe Biden a signé un décret autorisant le département du Trésor américain à imposer des sanctions aux banques étrangères ayant participé à des transactions avec des entreprises russes sous sanctions. Selon les acteurs du marché, les banques chinoises ont ensuite commencé à limiter les règlements. « Il est possible que cela soit dû au risque croissant de sanctions secondaires pour les fournisseurs de liquidités et l’infrastructure du yuan », a expliqué une source de Kommersant dans une banque russe.

    Fin janvier, la Chouzhou Commercial Bank, une banque chinoise clé pour les importations en Russie, a fait savoir qu’elle cessait ses opérations avec les entreprises russes. D’autres banques chinoises ont également limité leurs relations financières avec leurs partenaires russes et cessé d’effectuer des paiements en dollars.

    Dans ce contexte, les deux plus grandes banques russes, Sberbank et VTB, ont déclaré qu’il y avait une pénurie de yuans dans le pays. « Le prêt de yuans dans les grandes banques russes est un privilège qui se mérite », a déclaré Dmitry Pyanov, premier vice-président de la VTB et directeur financier de la banque.

    En réponse au déficit en yuans, la Banque centrale a commencé à mener activement des opérations d’échange de devises avec les banques. Depuis le début de l’année, leur volume a atteint 35,7 milliards de yuans, alors que sur l’ensemble de l’année dernière, il était inférieur à 60 milliards de yuans. Début février, les taux de swap de devises ont dépassé 4 % par an, soit beaucoup plus qu’au début de l’année, écrit
    « Kommersant ». Dans le même temps, les acteurs du marché prévoient une pénurie continue de liquidités en yuans en raison de la demande croissante des importateurs et des restrictions liées aux sanctions imposées par les banques chinoises.

    #Russie #Chine #Ukraine
    11:51 AM · 12 févr. 2024

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      1. nimnimnimnimnim dit :

        > Les Mi-8 passe encore, un hélicoptère ça peut se faire discret, mais comment fais-tu pour perdre un Il-76 de vue ???

        L’inconvénient d’un système autoritaire où papy décide de tout et n’importe quoi sans en référer à personne, en s’asseyant sur les règles et en punissant les voies discordantes c’est que le soldat de base apprend à ne rien remarquer et ne rien signaler. Trop de risques de gêner les magouilles de quelqu’un de plus haut placé.

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        1. Oui, c’est un bon point, la corruption est vraiment la plaie inévitable des systèmes autoritaires, encore pire qu’en démocratie. Ca devrait faire réfléchir tous les gens qui fantasment sur un régime autoritaire pour redresser le pays : ça ne fonctionne pas. Ca peut faire illusion quelque temps, mais les fondations sont pourries à la base. La « république des juges » a quelques bons côtés, malgré toutes les difficultés.

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  10. trollnews dit :

    Don’s Weekly, 12 février 2024 : partie 2
    Sarcastosaure
    12 févr. 2024

    (….suite de la partie 1…)

    Avdiivka

    Les commandants ukrainiens affirment que la Russie tire cinq fois plus d’obus d’artillerie que l’Ukraine. Les armes ukrainiennes disposent de 5 à 7 cartouches qu’elles peuvent tirer chaque jour. Pour cette raison, ils ne tirent plus sur un ou deux soldats, car ils doivent les réserver pour des groupes plus importants.

    La Russie a frappé la ville avec une moyenne de 150 bombes MPK/UMPK par semaine le mois dernier. La semaine dernière, la Russie en a perdu 50 en une journée. Ils ne sont pas très précis, mais ils font beaucoup de dégâts partout où ils atterrissent.

    L’unité de drones russes, si efficace pour éroder les défenses ukrainiennes à Marinka, a déménagé à Avdiivka il y a un mois et a commencé à travailler sur les défenses à l’est de la cokerie. Un mois avant l’arrivée de cette équipe de drones, les Russes ont pris un petit pied dans les maisons de part et d’autre des étangs, mais y sont restés bloqués. Après l’arrivée de l’équipe de drones, la Russie a pu avancer de 250 m du côté est de l’étang une semaine, puis de 100 m du côté ouest de l’étang la semaine suivante. Il n’y a eu aucune avancée pendant deux semaines, puis une autre avance de 300 m à l’est des étangs début février et en trois jours les défenses ukrainiennes dans ce secteur se sont effondrées. Les forces russes ont avancé jusqu’à 2 500 m dans le nord d’Avdiivka et jusqu’à 1 500 m de large à certains endroits. Ils sécurisent les champs à l’est des étangs et avancent de 750 m au sud-ouest de Kamianka.

    De plus, la Russie a récupéré le restaurant et se trouve à nouveau dans le quartier le plus au sud de la ville. Il y a même eu une avance de 400 et 700 m le long de deux limites forestières menant à la sortie d’Opytne.

    Étant donné le manque de munitions d’artillerie et le fait que certaines compagnies de la 110ᵉ brigade mécanisée ukrainienne disposent d’effectifs inférieurs à 33 %, cela n’est pas surprenant. Les drones sont vitaux, mais vous avez besoin de toutes vos armes pour être efficaces. Pourtant, il y a tellement de drones ukrainiens dans les airs que certains Russes ignorent les avertissements parce qu’ils sont constants.

    Dans ce contexte, Zelensky a changé de commandant en chef et Syrsky lui a promis qu’il défendrait Avdiivka. À cette fin, la 3ᵉ brigade d’assaut est arrivée dans la ville la semaine dernière, une démarche qui était en cours bien avant le changement de commandement. La plupart d’entre vous se souviennent de la brigade qui a mené l’assaut sur le flanc sud de Bakhmut, entraînant une avance de 10 km en cinq mois et de nombreuses victimes russes. Ils ont eu trois mois de repos, de remise en état et d’entraînement, et bien qu’il y ait une pénurie de munitions de 155 mm, la brigade a apporté beaucoup de munitions de 120 mm pour leurs mortiers. Leur tâche immédiate sera de repousser les Russes vers le terril et de protéger la principale voie d’approvisionnement d’Avdiivka. Ce n’est pas une tâche facile, mais la route d’approvisionnement de la Russie vers le nord ne fait qu’un kilomètre de large à travers la forêt et les restes de maisons. https://xxtomcooperxx.substack.com/p/dons-weekly-12-february-2024-part-8b

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  11. UK-Reine dit :

    Communiqué Ministère de la défense du Royaume Uni 12 février 2024

    En février 2024, trois nouveaux instituts de recherche militaire ont été créés à l’École supérieure d’économie de Moscou (HSE).
    L’Institut d’économie et de stratégie militaires mondiales, comme on l’appelle, a été créé par le politologue radical Sergueï Karaganov. Il sera dirigé par l’amiral Sergey Avakyants, ancien commandant de la flotte du Pacifique, qui a été relevé de ses fonctions en avril 2023. Avakyants estime que la Russie est dans une situation de confrontation à long terme avec l’Occident.

    Le nouvel institut couvrira la politique et l’économie mais se concentrera sur le complexe militaro-industriel des pays étrangers. Elle portera également sur l’étude de la dissuasion stratégique et du rôle des armes nucléaires.

    Il a été proposé que les employés de l’institut soient principalement recrutés dans les différentes facultés du HSE. Il invitera également des chercheurs de diverses académies militaires, comme l’Académie d’état-major russe. Cela conduira très probablement à une interaction plus étroite entre les académies russes et le secteur de la défense, favorisant la militarisation de l’enseignement supérieur.

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  12. trollnews dit :

    Don’s Weekly, 12 février 2024 : partie 1
    Sarcastosaure
    12 févr. 2024

    Le Don’s Weekly d’aujourd’hui commence d’une manière un peu inhabituelle : avec quelque chose comme un « message personnel » de Don :

    Ces dernières semaines, l’évolution de la guerre en Ukraine a suscité des inquiétudes. S’il est compréhensible que de nombreuses personnes soutiennent la lutte de l’Ukraine pour la démocratie et la liberté, il est important de se rappeler qu’il ne s’agit pas seulement d’une bataille d’idéologies. Il s’agit d’une situation géopolitique complexe avec des conséquences _ très _ graves pour les deux parties. Sans surprise, nous devons sans cesse nous attendre à entendre des nouvelles inquiétantes – et à constater rapidement des tentatives visant à semer le doute parmi le public. Cependant, il est crucial que nous nous appuyions sur la logique et la raison plutôt que de nous laisser influencer uniquement par les émotions. La peur peut obscurcir notre jugement et nous conduire sur des chemins dangereux.

    Les récents développements du conflit entre la Russie et l’Ukraine ont suscité des inquiétudes parmi les observateurs. Le remplacement du commandant en chef ukrainien a donné lieu à des spéculations sur l’impact sur le moral des troupes ukrainiennes et sur l’efficacité de leurs opérations. En outre, des rapports suggèrent que l’Ukraine pourrait manquer de fournitures essentielles telles que des munitions, ce qui pourrait la désavantager dans les combats en cours. En effet, l’Ukraine manque cruellement de munitions d’artillerie : à tel point que les Russes ont réussi à entrer dans Avidiivka parce que l’artillerie ukrainienne ne pouvait pas leur tirer dessus. L’Ukraine n’a sans doute jamais eu suffisamment de munitions. Mais maintenant, il y en a encore moins qu’avant. À cet égard, il ne faut pas oublier que chaque fois que l’Ukraine dispose de trop peu de munitions, elle subit de plus lourdes pertes et perd du terrain. Moins elle dispose de munitions, plus elle perdra de troupes et de territoires : en effet, le taux de pertes va augmenter.

    Même si les pénuries d’approvisionnement actuelles en Ukraine sont préoccupantes, il est important de rappeler que la ZSU a été confrontée à des défis similaires dans le passé et a réussi à les surmonter. Au printemps et au début de l’été 2022, l’Ukraine disposait d’encore moins de ressources, tout en maintenant une défense constante contre les avancées russes : en effet, elle a mutilé et ainsi épuisé les assauts russes à Popasna, Severodonetsk et Lysychansk, même si elle a perdu les trois places. Aujourd’hui, les Russes tirent un sixième des munitions qu’ils utilisaient à l’époque : malgré le réapprovisionnement en provenance de Corée du Nord, ils connaissent de sérieux problèmes de munitions. Cela ne limite pas seulement la capacité de la Russie à mener des offensives à grande échelle : cela lui entraîne également des pertes d’équipement excessivement élevées.

    La raison en est un secteur dans lequel l’Ukraine conserve encore un avantage qualitatif – même s’il n’a pas quantitatif – : celui des drones FPV. Le développement de la technologie des drones a donné à l’Ukraine un léger avantage tactique qui peut aider à compenser le manque d’artillerie traditionnelle de la ZSU. Il est toutefois crucial de surveiller de près et en permanence la situation et de veiller à ce que l’Ukraine reçoive le soutien nécessaire pour poursuivre ses efforts de résistance.

    Même si la pénurie actuelle de munitions constitue un défi de taille, il est important de noter qu’il s’agit probablement du point le plus bas en termes de disponibilité. Les pays européens augmentent progressivement leurs taux de production, ce qui entraînera à terme un excédent d’approvisionnement pour l’Ukraine. En outre, il existe divers scénarios potentiels dans lesquels les États-Unis pourraient reprendre leur aide à l’Ukraine, fournissant ainsi des ressources supplémentaires pour les efforts de défense du pays. Il est crucial de rester sobre, patient et solidaire en ces temps difficiles, car l’issue de ce conflit aura des conséquences considérables sur la stabilité mondiale.

    Il est parfaitement compréhensible que beaucoup se sentent frustrés ou désespérés à la lumière des récents revers. Cependant, il est essentiel de canaliser ces émotions de manière productive et d’éviter de s’en prendre aux partisans ou aux alliés. Ensemble, nous pouvons travailler à une résolution qui respecte les principes de démocratie et de liberté.

    Alors que nous traversons ces temps difficiles, il est essentiel de se rappeler que le combat de l’Ukraine est bien le nôtre. La lutte pour la démocratie et l’égalité s’étend au-delà des frontières nationales, et nous devons rester unis dans nos efforts pour défendre ces valeurs. Il est naturel d’éprouver de la peur et du désespoir face à l’adversité, mais nous devons combattre ces émotions avec des faits, de la logique et de la solidarité. Nous devons également être vigilants à l’égard de ceux qui cherchent à saper les principes démocratiques, tant au pays qu’à l’étranger. Par-dessus tout, rappelons-nous que notre action collective – par le biais du vote, du plaidoyer et du soutien à l’Ukraine – peut faire une différence significative dans le monde. Ensemble, nous pouvons sortir de cette crise plus forts que jamais : par exemple, en faisant notre part en votant.

    En effet, il y a eu des moments sombres tout au long de l’histoire : il suffit de penser aux heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale, en 1941 et 1942. Néanmoins, l’humanité a toujours fini par sortir victorieuse. Alors que nous faisons face aux défis d’aujourd’hui, tirons notre force des leçons du passé et défendons ensemble tout ce qui nous est cher. Nous avons peut-être des obstacles à surmonter, mais avec détermination et unité, nous réussirons.

    (…à suivre…) https://xxtomcooperxx.substack.com/p/dons-weekly-12-february-2024-part

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    1. UK-Reine dit :

      Je retiens cette phrase :
      « Les pays européens augmentent progressivement leurs taux de production, ce qui entraînera à terme un excédent d’approvisionnement pour l’Ukraine. »
      La question en terme de temporalité est quand ?

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      1. TLG dit :

        Oh, vers 2030.

        Quoi, vous trouvez que c’est trop lent ? Macron a fait des déclarations martiales, que voulez vous de plus ? Qu’il prenne des mesures concrètes ? Pff, vous n’êtes pas assez « start-up nation », vous !

        NB: hors sujet, mais assez révélateur de l’état d’esprit de Macron, ou du moins de sa rhétorique dont la « post-vérité » n’a rien à envier à celle de Trump:

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        1. Tonton7327 dit :

          on ne serais pas sur ce blog ensemble depuis plus d’un an je lanserais une chasse au troll direct.

          c’est effectivement parfaitement hors sujet.
          c’est moche de mélanger un sujet qui incorpore des problématique de production et une les péripétie de la vie politique intérieur française.

          moi je peux dire ce que le président ne peut raisonnablement pas dire.
          les députés de gauche n’ont pas voulu s’associer et s’accorder avec le groupe présidentiel pour affronter le reste de l’assemblé et le sénat qui est archi dominé par la droite.
          Du coup la gauche, pour des raisons bassement politique, on saborder des avancées social réel. Pas de bol, le gouvernement qui avait aussi besoin de faire avancer le texte sur sa partie securitaire c’est retourné vers la droite.
          Erreur fatal de la gauche (pour qui j’ai très régulièrement voté je le précise).

          Qui est le plus faux cul des deux?
          qui parle du matin au soir de démocratie et qui est incapable de conduire une action Trans partisane plus loin que le PS (se sera systématiquement la règle dans une chambre issue d’une proportionnel a un tour).
          Qui est le plus Trump des deux pour être prêt à saboter un accord possible sur des choses importantes pour leur camps pour entretenir une colère ? 😏

          conclusion: ici il est plus sage de ne parler que de l’Ukraine et de ne pas tendre des comparatifs hasardeux

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          1. TLG dit :

            Victorovitch analyse la rhétorique de Macron, et montre que ce dernier « fait du Trump » dans la mesure où il se contrefiche de la vérité et pourfend (sans argument) une mesure qu’il avait soutenu la veille. Cette forme de disparition de la continuité, de la cohérence politique est dangereuse.

            Macron aurait pu dire « je souhaitais cette mesure, mais nous avons du faire un compromis et la supprimer du projet de loi », cela aurait cohérent de sa part et en phase avec la réalité politique. A la place, il a préféré faire comme s’il n’avait jamais défendu la mesure, pire, il dit que cette mesure était « pas sérieuse ».

            Et si la loi « immigration » est effectivement hors sujet, la rhétorique de Macron ne l’est pas. Cette façon de penser que ce qui compte, c’est ce qu’on déclare à la télé et non ce qui est, ça a des conséquences sur la position de la France dans cette guerre, et sur le manque de mesures concrètes pour réaliser les objectifs affichés par Macron.

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            1. Tonton7327 dit :

              ben oui il fait un petit tour de claquettes politique pour ceux qui ne suivent pas attentivement. et alors?
              c’est ni le premier ni le dernier.
              et c’est à mes yeux moins grave que de trahir les travailleurs sans papier en refusant un bout d’accord qui allait dans le bon sens.

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              1. TLG dit :

                Je ne vais pas me lancer dans un débat politique avec vous sur ce qui est « moins grave » ou « plus grave », car c’est hors sujet de ce blog.

                En revanche, il ne faut pas faire comme si la rhétorique de Macron n’était pas grave. Il faut exiger de nos politiques de la cohérence, une vision à long terme, et qu’ils mettent les moyens en adéquations avec les objectifs stratégiques de la France.

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                1. Tonton7327 dit :

                  L’adage dit « il n’y a que les imbéciles qui ne change pas d’avis ».
                  Après rien ne les obligent ni à le dire expressément ni à s’excuser publiquement.

                  Après, en cherchant un peu….
                  • OTAN en état de mort cérébral en 2017.
                  • Importance de l’indépendance industriel et énergétique pour ne pas avoir à subir les décisions des autre.
                  Question vision de long terme c’est pas si mal que ça.
                  Justement, régulariser les travailleurs clandestin (même a minima de manière temporaire) c’était un des éléments pour raffermir notre capacité à produire.
                  Après la réalisation c’est plus dépendant de ce que nous avons physiquement.
                  Aujourd’hui, le gouvernement vient de suspendre le programme de leasing de voiture électrique pour la simple et bonne raison que l’objectif est explosé et que les industriels ne pourront pas suivre pour cette année et que le budget n’est pas extensible à l’infini.

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                2. Puisque vous parlez de cohérence :

                  TLG 10:43 > NB: hors sujet,

                  TLG 12:04 > Je ne vais pas me lancer dans un débat politique avec vous sur ce qui est « moins grave » ou « plus grave », car c’est hors sujet de ce blog.

                  On peut *vraiment* repasser au sujet maintenant ?

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                  1. TLG dit :

                    ???

                    J’ai mis une vidéo qui explique la rhétorique de Macron, en quoi elle est dangereusement proche de celle de Trump. J’ai précisé dès le départ que les propos de Macron sont hors sujet, mais que sa rhétorique ne l’est pas.

                    Ce que je dis est donc très cohérent.

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            2. Je connais Viktorovitch et je l’ai suivi un moment …. Jusqu’au jour où je me suis aperçu que ses analyses ne concernaient que les personnes qui n’étaient pas du même bord politique que lui.

              Un peu comme Guillaune Meurisse d’ailleurs, qu’on n’aura jamais vu railler les gens de LFI, là ou pourtant il y avait à faire …

              Cela dit, comparer Macron à Trump … Même si je suis pas du même bord que lui, je trouve ça extrèmement exagéré …

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              1. trollnews dit :

                Concernant FI et Meurisse, le spécialiste du taquinage artistique. De mémoire, il a été copieusement insulté par les gens de FI pour ses interviews qu’ils jugeaient trop irrévérencieuses, notamment la France insoumise qui serait bien soumise
                à son conductor !

                Mais effectivement, on s’éloigne du sujet du thread ! :^)

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          2. +1***
            Ce façon générale, bien qu’il soit normal -surtout en démocratie – de critiquer son gouvernement, on dérive vite sur la « politique de comptoir » , les analyses un peu trop simplistes (ça peut d’ailleurs être simpliste de droite, de gauche, voire d’ailleurs); J’ai souvent envie de dire « et vous feriez quoi de plus futé, gros malin? »);
            Déjà commencer par se poser la question, à partir d’un exemple historique: La pensée de De Gaulle sur l’Algerie a, on le sait évolué entre 1945 et 1958-62; J’ai connu des ex-rapatriés qui ne lui avaient toujours pas pardonné certaines expressions, en réalité, très ambiguës.
            Le même dont un des mantras semble avoir été qu’on ne fait pas de politique autrement qu’en se basant sur des réalités ; Et une de ces réalités, surtout en démocratie est la « perception des courants d’opinion » tels qu’ils sont . On doit avoir à minima l’acceptation passive des gens. Dans la même série on ne peut pas dire que Mitterand a « trahi » la gauche à partir de 83, simplement il a pris conscience des limites de déséquilibre financier qu’on pouvait se permettre dans une france non fermée sur le monde, contrairement à « l’expérience socialiste modèle Russe ou N.Coreenne ».
            Après, oui, notre PR actuel est un être humain avec ses qualités et ses défauts… mais c’est un f…u job .

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            1. « vous feriez quoi de plus futé, gros malin? »
              Cela ramène vite sur terre. En me posant cette question, je deviens vite moins critique, plus compréhensi (sur tous les sujets).

              C’est ce que je retournais à l’avocat suisse qui clamait que l’agression russe découlait du manque d’ouverture de l’Occident à la Russie post soviétique. A part la critique (pas infondée), il n’a jamais apporté le début d’une réponse.

              Ce que la Russie voulait à l’époque, c’était entrer dans l’UE et dans l’OTAN. Le renard dans le poulailler. Le développement des relations économiques était déjà une mise en danger du fait de certaines dépendances critiques (cf. énergie). D’autant que tous les pays européens ont encaissé les « dividendes de la paix » en désarmant fortement, ce dont pâti aujourd’hui l’Ukraine.

              Fabrice

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        2. C’est marrant, ,j’aurais plutôt choisi Mélenchon pour la comparaison avec Trump …
          Rappelons nous ses diatribes contre les journalistes, sa réaction lors de la perquisition, les casseroles avec sa maitresse Sophia Chikirou, ses faiblesses pour Poutine, son comportement clanique avec Quatrenens , ses fréquentations de certains penseurs de l’extrême-droite….
          Il commence à avoir quelques casseroles lui aussi …

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    2. @jeephell22
      un peu facile de considérer qu’à partir du moment où l’on critique Macron, on ferait de la politique de comptoir
      et pour le fucking job, personne ne lui a demandé quoi que ce soit et puis bon à 40 ans, il peut bien donner de sa personne, son job s’arrête en 2027
      il ne sera jamais tant usé je suppose que tous les derniers de corvée qui n’auront pas in fine, une retraite de PR et les avantages qui vont avec
      et assez démagogique de dire « vous feriez quoi gros malin »
      et ben oui, macron est humain, il a des défauts des qualités oui et alors
      il a fait sa campagne de 2022 en nous expliquant qu’il serait le rempart contre le rn
      et bien au moins on sait en 2024 il a bien grappillé sur les idées du rn
      la seule chose que je lui reconnais c’est sa vision de l’europe pour le reste à force d’être toujours en même temps on risque de ne jamais trop savoir c’est quoi le socle du macronisme

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      1. Pedro dit :

        @mi-esperas écrit « personne ne lui a demandé quoi que ce soit »

        Ben si, en démocratie, en république, le peuple veut qu’un chef soit élu. Il n’a pas demandé expressément et personnellement à chaque candidat de se présenter, mais se rendre aux urnes valide le fait qu’en se présentant ces candidats répondent à une exigence démocratique et républicaine.

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    3. @Pedro
      ce que je voulais simplement dire c’est que personne ne lui a demandé de se présenter
      et sous prétexte qu’être Président de la France serait un fucking job et bien je ne vais pas le plaindre qu’il soit sous pression, ce fut son choix, qu’il assume
      Brigitte peut lui faire des massages s’il est tendu
      de toutes façons la rémunération est en rapport avec le job et puis après sa retraite en 2027, il pourra faire des conférences, écrire ses mémoires, créer une fondation « Fondation du En Même Temps »
      bref tout Macron qu’il est, il n’aura jamais pour moi la carrure d’un Delors, Badinter, Manoukian, ou d’une Simone Veil etc… bref tous ces Grands Hommes et Grandes Femmes qui nous ont quittés, et qui eux et elles avaient de vrais valeurs et pas besoin du en même temps pour s’inventer un concept

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    4. @intermittent
      je ne suis pas fan de méluche
      mais bon le comparer à trumpette c’est un peu simpliste
      qu’on aime ou qu’on aime pas méluche, on peut lui reconnaitre une connaissance historique que n’aura jamais trumpette
      pour le reste, je pense que méluche aurait du prendre sa retraite depuis très longtemps

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  13. trollnews dit :

    Reporting from Ukraine

    Jour 718 : 11 février

    Aujourd’hui, il y a beaucoup de nouvelles en provenance de la direction d’Avdiivka.

    Selon les dernières mises à jour, les Ukrainiens préparent une opération globale visant à débloquer les forces ukrainiennes et à repousser les Russes vers leurs positions initiales. Le chef de l’administration militaire ukrainienne d’Avdiivka a déclaré que les forces russes coupent la principale ligne de communication terrestre ukrainienne menant à Avdiivka afin d’encercler la colonie.

    Les sources russes les plus importantes affirment que les forces russes occupent des positions à environ 700 mètres de la principale route d’approvisionnement de l’Ukraine. Cependant, la zone de combat s’est considérablement étendue, certaines sources affirmant que les Russes ont atteint la zone industrielle.

    La partie centrale d’Avdiivka peut être divisée en deux parties : au nord des voies ferrées et au sud des voies ferrées. En ce qui concerne la zone située au nord de la voie ferrée, il semble que les forces russes n’aient toujours pas établi un contrôle total sur les champs et les limites forestières au nord de la carrière. Comme vous vous en souvenez, après l’avancée des Russes dans la région d’Ivushka, les Ukrainiens se sont retirés de ces positions pour éviter un éventuel encerclement. En principe, il serait avantageux pour les forces russes d’occuper le terrain vide et d’attaquer les Ukrainiens depuis l’autre côté de la carrière. Cependant, selon des sources russes, les Ukrainiens avaient anticipé une telle évolution et ont passé plusieurs semaines à exploiter la zone avant le retrait. Ces mines empêchent les Russes d’ouvrir le deuxième vecteur d’attaque.

    Cela ne signifie pas pour autant que la situation des Ukrainiens soit facile. Les forces russes à l’intérieur de la tête de pont ont identifié trois objectifs principaux. Le premier objectif est d’atteindre la partie sud de la carrière. Étant donné que cela implique d’avancer bloc par bloc à travers la zone avec de petites maisons, cette option est censée être la moins difficile. Même si certaines sources affirment que les Russes y sont déjà parvenus, en réalité, les combats se poursuivent dans les mêmes rues. C’est pourquoi certains analystes ont conclu que les Russes pourraient simplement sécuriser les flancs pour avancer vers leurs autres cibles.

    Le deuxième objectif des forces russes est de traverser les rails et de percer la défense ukrainienne dans la zone industrielle et dans la gare routière. Jusqu’à présent, toutes les tentatives russes pour atteindre la zone industrielle ont échoué et celle-ci reste sous contrôle total ukrainien. Certaines sources russes et ukrainiennes ont fait circuler des informations selon lesquelles des Russes auraient réussi à atteindre la gare routière ; Cependant, il y a quelques heures, la plupart des sources russes les plus importantes ont nié ces affirmations, peut-être parce que ces positions ont été perdues à la suite d’une contre-attaque ukrainienne.

    Le troisième objectif des forces russes est de franchir les rails et d’établir le contrôle de la petite zone résidentielle afin de l’utiliser comme rampe de saut pour attaquer l’usine chimique. Dans cette affaire, des sources russes affirment qu’ils ont réussi à prendre pied dans la région, tandis que des sources ukrainiennes nient ces affirmations.

    La zone au sud des voies ferrées est constituée de zones industrielles plus difficiles à attaquer que les petites maisons. De plus, les chemins de fer qui divisent cette zone en deux moitiés constituent également un obstacle. Cependant, bien qu’elles n’aient pas réussi à couper physiquement la principale route d’approvisionnement, les forces russes ont établi un contrôle de tir sur celle-ci. Un combattant ukrainien a rapporté que des drones kamikaze russes sont constamment dans le ciel, attendant les véhicules ukrainiens. C’est pourquoi les Ukrainiens ont opté pour une route alternative reliant Avdiivka à Severne.

    Les analystes russes se sont inquiétés de l’absence de panique et des retraits soudains de la partie sud d’Avdiivka. Alors que certaines sources russes ont commencé à affirmer que les Ukrainiens se préparaient à un retrait massif, les soldats russes qui combattent à Avdiivka ont déclaré qu’ils n’avaient observé aucune activité qui pourrait indiquer cela et qu’ils n’avaient aucun espoir de prendre la partie sud sans combat. . Les analystes russes ont conclu qu’il était très probable que les Ukrainiens se préparent à une contre-attaque.

    L’idéal serait une contre-attaque réussie depuis le nord. De cette façon, les Ukrainiens couperaient complètement la tête de pont russe ou au moins en compliqueraient la logistique au point que les Russes ne seraient plus en mesure de supporter une pression aussi forte dans la rue.

    Cependant, la concentration de nombreuses troupes dans une si petite zone entraînerait d’énormes pertes dues à l’artillerie russe et aux frappes aériennes constantes, rendant les deux options précédentes beaucoup plus sensées.

    Entre-temps, les Ukrainiens ont construit un autre ligne de défense juste derrière Avdiivka.
    En fait, les Ukrainiens ont construit près d’un millier de kilomètres de défenses le long de toute la ligne de contact.
    J’ai analysé où les Ukrainiens estiment qu’une offensive russe majeure aura lieu, comment leurs défenses visent à l’arrêter et, dans certains cas, comment ils pensent détruire les forces Russes dans certaines zones.

    J’ai activé un essai gratuit de sept jours sur mon Page Patreon pour tous ceux qui veulent s’en informer.
    Le lien vers ma page Patreon est dans la description. https://youtu.be/XUvotmRGo54

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    1. Bibi-Fricotin dit :

      « Aujourd’hui, il y a beaucoup de nouvelles en provenance de la direction d’Avdiivka. »

      ==> Elle est pas bonne celle la…..

      Notre ami Trollnews est dans le déni total en nous copiant/collant son habituel tissu de contre-vérités alors que lors de la dernière mise à jour de cartes d’AndrewPerpetua dont se sert Poulet Volant pour l’élaboration de ces cartes, les Ukrainiens ont perdu le controle de la route T05-05 qui est passé en zone grise sur plus de 1 km au nord de la ville et sur 1,4 km dans le sud.

      Mais bon, puisque Trollnews nous l’affirme : il y a plein de bonne nouvelles du coté d’Adviivka.

      Qu’il en soit ainsi.

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      1. trollnews dit :

        Puisque nous sommes amis, permettez-moi de vous faire remarquer que ce n’est pas trollnews qui écrit ce texte, mais RFU, lequel est libre de poster ce qu’il veut sur la situation à Avdivvika et après tout, il a peut-être aussi des informations que vous, moi ou même poulet volant n’avons pas.
        Il en est de même pour le texte de Sacastosaure, que j’ai copié-collé plus bas, lequel parle d’une situation très difficile dans cette même ville et là curieusement aucune réaction de votre part.
        Un biais de votre part quant à la teneur des messages reçus !? :^)

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      2. @Bibi :
        Si vous aviez lu peut-être seriez-vous arrivé jusqu’au début du rapport qui dit en gros la même chose que vous :  » Le chef de l’administration militaire ukrainienne d’Avdiivka a déclaré que les forces russes coupent la principale ligne de communication terrestre ukrainienne menant à Avdiivka afin d’encercler la colonie.  »
        Mais bon, c’est dur de lire, mieux vaut balancer son fiel directement.

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    2. @Fricotin
      la bonne nouvelle c’est de s’apercevoir le besoin que vous avez dès que le plan de 3 jours semble un peu déraper, de venir nous gratiner de vos saillies
      au moins, on sait que vous êtes vivant
      vous n’avez jamais fait le devoir de vacances qu’on vous a demandés à de nombreuses reprises, nous établir le ratio pertes russes par cm2 gagnés par les troupes de poupou, çà vous changera de nous expliquer qu’il y’a tant et tant de milliers de kms repris par la russie

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  14. UK-Reine dit :

    ISW
    ÉVALUATION DE LA CAMPAGNE OFFENSIVE RUSSE, 11 FÉVRIER 2024
    PDF complet

    Cliquer pour accéder à Feb%2011%20Russian%20Offensive%20Campaign%20Assessment%20PDF.pdf

    • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a nommé le lieutenant-général Oleksandr Pavlyuk au poste de commandant des forces terrestres ukrainiennes, en remplacement de l’actuel commandant en chef ukrainien, le colonel-général Oleksandr Syrskyi.
    • Les forces russes semblent avoir construit une barrière de 30 kilomètres de long, surnommée le « train du tsar », dans l’oblast de Donetsk occupé, probablement pour servir de ligne défensive contre de futurs assauts ukrainiens.
    • Les observateurs militaires ukrainiens ont indiqué que la base industrielle de défense russe (DIB) n’est pas aussi productive que les autorités russes le prétendent, mais qu’elle est toujours capable de soutenir l’effort de guerre de la Russie.
    • La capacité actuelle limitée de production de DIB de la Russie et l’insuffisance des lignes de production de chars en série ne garantissent pas que la Russie aura du mal à produire suffisamment de matériel pour soutenir son effort de guerre au rythme actuel ou à long terme.
    • Les forces russes ont confirmé leurs avancées près d’Avdiivka et dans l’ouest de l’oblast de Zaporizhia, au milieu d’engagements de position continus sur toute la ligne de front.
    • CNN a rapporté le 11 février que la Russie avait recruté jusqu’à 15 000 Népalais pour combattre en Ukraine, dont beaucoup se plaignaient des mauvaises conditions et du manque de formation adéquate avant leur déploiement sur les lignes de front les plus actives d’Ukraine.
    • Les autorités russes poursuivent leurs efforts pour consolider le contrôle social sur les jeunes et les étudiants en Ukraine occupée et pour les endoctriner culturellement dans l’identité et l’idéologie russes.

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    1. TLG dit :

      Ils ont perdu plus de 200 tanks (confirmés visuellement). Les dernières estimations que j’ai vues donnaient entre 1000 et 1500 tanks russes déployés en Ukraine, donc ça fait plus de 10%. Et ce n’est pas fini…

      rappel du lien vers les pertes (visuellement confirmées) pour Avdiivka:

      https://docs.google.com/spreadsheets/d/1VIyACYHfnJi8cUMWjXAXDhS419l9IHcIhGJaK1RWMFQ/edit?pli=1#gid=1394401294

      On en est à 655 pertes russes contre 50 pertes ukrainiennes.

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  15. Soldat Pithivier dit :

    Bonsoir,

    Quelques remarques en vrac après la lecture de l’excellent article de Madame Thom :

    Celui-ci met surtout en evidence l’immobilisme intellectuel de l’establishment russe.
    La Russie n’est plus un marché intérieur interessant pour les entreprises occidentales puisque qu’elle est ruinée économiquement et démographiquement par la guerre. Même les produits pétroliers russes qui ont financés les années Poutine n’interessent plus nos sociétés qui visent la décarbonisation.
    Et du point de vue politique, l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes désigne suffisamment bien le futur agresseur pour que l’ensemble des pays européens soient en train de se réarmer.
    Alors pas sur qu’une révolution de palais soit suffisante pour rendre la Russie fréquentable à ‘’ l’Occident Global’’.

    Le lien ci-dessous corrobore l’hypothèse de Madame Thom sur une transition en cours au sein de la Fédération de Russie.
    Il date du 10 février dernier et le site Telegram sur lequel le texte est publié, vchkogpu, dépend du FSB. Il affiche 870K ( 870 000) abonnés.

    **************************************************

    Hier, l’Agence a publié des informations sur la création par Anatoly Chubais d’un centre de recherche russe en Israël. De cette manière, le projet politique dont la Tchéka-OGPU a déjà parlé sera légalisé : la discussion et l’élaboration d’un plan pour la « Russie post-Poutine ». Tchoubaïs a commencé à organiser des séminaires sur ce sujet peu après avoir quitté la Fédération de Russie. Lors des séminaires, penseurs, politologues, philosophes et économistes parlent et expriment leurs « prévisions », hypothèses et propositions. Parfois, les opinions exprimées ne sont pas du tout libérales. Soit dit en passant, Chubais ne ressemble plus non plus à une « icône libérale » dans ses discours. Quoi qu’il en soit, le projet de Tchoubaïs peut jusqu’à présent prétendre constituer la plate-forme de discussion la plus équilibrée et la plus réaliste sur ce qu’il faudra faire et ce qu’il faudra faire à la fin du mandat de Poutine. Sans monstres, idiots agressifs, lanceurs d’alerte, agents. Si auparavant la Tchéka-OGPU publiait des « extraits » de transcriptions des événements « fermés » de Tchoubaïs sur la « Russie post-Poutine », nous publierons désormais les textes complets.   

    https://t.me/vchkogpu/45727

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  16. Alain - Odesa dit :

    🇷🇺 Le nombre d’églises et de mosquées en Russie a dépassé le nombre d’écoles

    Au début des années 1990, il n’y avait que 2 000 églises en Russie. Déjà en 2019, selon l’Église orthodoxe russe, ils étaient 21 849. Dans le monde, ce chiffre approche les 40 000.

    La situation des écoles est pire : chaque année, il y en a de moins en moins. Les écoles rurales sont particulièrement touchées. De 2000 à 2018, le nombre d’écoles est passé de 68 804 à 41 349.

    À ce rythme, les bureaux de vote pourraient bientôt être déplacés des écoles vers les églises. Et nommez un prêtre au poste de ministre de l’Éducation.

    https://t.me/pr_russia/48786

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    1. Soldat Pithivier dit :

      La population de la Fédération de Russie est vieillissante et le renouvellement des générations n’est actuellement plus assuré, il est donc normal que les écoles disparaissent.
      Et puis peut être qu’en veillissant, les russes essayent de se rappocher de la religion pour se faire pardonner leurs péchés et éviter ainsi les feux de l’enfer …

      Je sais, je sais, je sors …

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      1. Gnafron dit :

        Il y a un autre aspect au sujet DES églises othodoxes. Nombres sont autocéphales (https://de.wikipedia.org/wiki/Autokephalie_(Kirche)#:~:text=Mit%20dem%20Begriff%20Autokephalie%20(autokephal,Kirche%20untersteht%20keiner%20anderen%20Kirche.)

        L’article wiki en français est insuffisant à ce sujet. L’article anglais n’aborde que modérement cet aspect.

        La version courte: ces églises sont souvent national(istes) et proches du pouvoir politique.

        Un tchékiste fascisant à la poutine utilise nécessairemment l’EGLISE comme relai de pouvoir, pour ainsi dire le sabre et le goupillon version ruSSishte.

        je rappelerai à cet égard que le patriache de Moscou actuel est un ancien tchékiste.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyrille_de_Moscou

        et pour ceux qui ont le temps, une curiosité de bon goût: https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_principale_des_forces_arm%C3%A9es_russes

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        1. « Un tchékiste fascisant à la poutine utilise nécessairemment l’EGLISE comme relai de pouvoir »
          Surtout, l’Eglise orthodoxe est l’un des fondements historiques de la Russie, se vivant comme « la Troisième Rome », après la Rome catholique, puis la Byzance orthodoxe. Un lien historiquement fondé sur la conversion en 987 de Vladimir-le-Grand, Grand Prince de la Rus’ de Kyiv, associée à son mariage avec la sœur de l’empereur byzantin. Ce n’est pas un hasard si a été inaugurée en 2016 une gigantesque statue de ce Vladimir-le-Grand sur un grand rond-point mitoyen di Kremlin (côté ouest).

          Lors de mon voyage en Russie en 2017, j’ai été impressionné par les manifestations de religiosité des russes, observée dans quasiment tous les (beaux) sites religieux visités, jusqu’à la très modeste église de l’intercession-de-la-Vierge sur la Nerl. A son paroxysme à la laure de Serguiev Possad, le Vatican de l’orthodoxie russe.

          L’alliance du kgbiste du Kremlin avec le kgbiste de Sergiev Possad reprend la tradition historique russe où Tsar et Patriarche étaient associés.

          Fabrice

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    2. Jacques Ghémard dit :

       » Dans le monde, ce chiffre approche les 40 000″

      36 000 communes en France … (probablement moins maintenant) … donc au moins 36 000 églises. Ca n’en laisserait pas beaucoup pour le reste de monde

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        1. Jacques Ghémard dit :

          « 36000 églises orthodoxes en France ? »

          Sais pas. Moi j’ai été baptisé catholique avec un parrain protestant alors je mélange un peu toutes ces religions bizarres

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          1. Alain parle d’églises orthodoxes, vous parlez d’églises catholiques. Quelque soit votre religion, vous comprenez sûrement la différence, quelque soit la bizarreté des religions en général 🙂

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            1. Jacques Ghémard dit :

              « Alain parle d’églises orthodoxes »

              Je ne sais pas de quoi il parle mais il écrit « églises et de mosquées ». Des mosquées orthodoxes ?

              Pour préciser les choses, ma religion c’est plutôt l’ironie. Le monde « créé par Dieu » me fait m’esclaffer. Comme me disait mon parrain protestant mais aussi conducteur puis chef de char léger dans la 2e DB « Si nous n’avions pas ri de tout, nous serions devenus fous »

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              1. « Au début des années 1990, il n’y avait que 2 000 églises en Russie. Déjà en 2019, selon l’Église orthodoxe russe, ils étaient 21 849. Dans le monde, ce chiffre approche les 40 000. »

                C’est un paragraphe complet qui laisse assez peu de place a l’interprétation a mon humble avis.

                C’est interessant la difference de perception et de comprehension qu’il peut y avoir sur un texte aussi court.

                > Pour préciser les choses, ma religion c’est plutôt l’ironie. Le monde « créé par Dieu » me fait m’esclaffer.

                Cela nous fait au moins un point commun 🙂

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              2. Alain - Odesa dit :

                К началу 90-х годов в России насчитывалось всего 2000 храмов. Уже в 2019 году, по данным РПЦ, их стало 21849. Во всём мире этот показатель приближается к 40 тысячам

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  17. GAÏA dit :

    Deepstate publie des images satellite de la barrière ferroviaire russe de 30 km dans la région de Donetsk

    « Les Russes ont assemblé à Donetsk un « train-tsar » de 30 km de long, composé de plus de deux mille voitures
    La structure continue de wagons de marchandises s’étend le long d’un embranchement allant de la gare d’Olenivka à Volnovakha et compte environ 2 100 wagons de différents types. La construction de ce « mille-pattes ferroviaires » a commencé en juillet 2023. Pour la construction, apparemment, des wagons ont été volés dans des territoires temporairement occupés.
    Il pourrait s’agir d’un ouvrage défensif d’ingénierie très spécifique dont l’efficacité est difficile à évaluer. L’idée est claire : elle peut être considérée comme une ligne de défense distincte, car il est extrêmement difficile d’endommager, de déplacer ou de faire exploser une masse de métal de 30 kilomètres de long, et le déplacement d’équipements à travers un tel obstacle sans traverser le couloir est impossible.

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    1. Tonton7327 dit :

      C’était fait pour contrecarrer une poussée blindée.
      Les talus ferroviaires ont régulièrement servis de ligne où se stabilisent les fronts.
      Une barricade d’acier empêche des raides de blindés.

      En plus c’est plutôt facile a faire. Un bon moyen de rassurer ses propre troupes a peu de frai.

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  18. trollnews dit :

    Guerre d’Ukraine, 11 février 2024
    Sarcastosaure
    11 févr. 2024

    Bonjour tout le monde!

    Comme d’habitude, Don sera de retour avec sa revue hebdomadaire, demain. Je me lance simplement avec quelques commentaires et observations.

    Pour commencer, ces jours-ci, nous pouvons observer, presque « en direct », ce qui se passe lorsque l’Occident se trompe tellement dans l’approvisionnement en munitions d’artillerie de l’Ukraine que les choses « se détériorent rapidement ». Combiné à une poussée russe « totale » sur plusieurs points le long de la ligne de front et à des tactiques d’assaut adaptées – voir « minage sous les positions ennemies » – cela permet aux hordes de Pudding d’avancer de manière significative dans des endroits où elles ont systématiquement échoué au cours des deux dernières années. Et cela au moment où, grâce à une confrontation majeure entre les principaux idiots du Congrès américain, le Pentagone est à court d’argent pour financer de nouveaux contrats d’armes pour Kiev, ou de fonds qui lui permettraient de faire l’inventaire de ses stocks et de les expédier. en Ukraine. En d’autres termes : la Russie exploite son avantage en matière de ressources pour réaliser des gains dans quelques domaines qui l’intéressent.

    Pendant ce temps, à Kiev, et dans la mesure où les dirigeants politiques et les commandements supérieurs de la ZSU ne sont pas occupés à combattre les frappes répétées de missiles russes… Le général Syrsky a pris le commandement de la ZSU et a rapidement pris quelques mesures. Celles dont j’ai entendu parler sont les suivantes :

    – Précipitation des réserves vers Avidiivka (le mot est le suivant : Syrsky a promis à Zelensky de tenir la ville)

    – Nommant son Adjoint au Secteur Drones ;

    – Nommer son Adjoint Technologies & Innovations ;

    – Nommer son adjoint au personnel de formation ; et,

    – Nommer son Adjoint aux Acquisitions.

    D’après ce que j’ai entendu, les officiers en question sont tous des professionnels expérimentés au combat. Il n’y a donc aucune raison pour que quiconque en Ukraine (ou ailleurs en Occident) de paniquer : la guerre n’est pas perdue parce que Zaloujny n’est plus à son poste.

    (Eh bien, à l’exception de l’adjoint aux acquisitions : RUMINT l’a dit, sa première action dans son nouveau poste a été – par inadvertance – d’effacer tous les fichiers de tous les PC de son service… des merdes arrivent, surtout dans la précipitation….)

    BATAILLE POUR LE DONBAS

    Concernant la situation sur les champs de bataille : comme souvent ces derniers mois, je manque de temps. Ainsi, je me concentrerai sur trois points.

    Siversk….

    Le premier est Bilohorivka (celui du Siversky Donets), car c’est un exemple très typique. Tôt le matin du 31 janvier, une escouade russe a réussi à infiltrer les positions ukrainiennes du côté nord-est du village (complètement en ruine). Ils ont été découverts presque trop tard et des échanges de tirs ont eu lieu à une distance de 5 à 10 mètres. Tout se passait sous les ruines des maisons et les drones étaient donc inutiles. Un seul soldat ukrainien a survécu à la bataille : après avoir été témoin de la mort de ses camarades, il a appelé à des tirs d’artillerie sur sa position.

    Même si plusieurs obusiers remorqués M777 étaient disponibles, aucun n’a tiré – car il n’y avait pas d’obus pour eux. Une semaine plus tard, il semble que la ZSU ait perdu le côté est du village, mais le soldat qui a appelé aux tirs d’artillerie sur sa position a été retrouvé blessé et faible, mais toujours en vie…

    Au cours des deux dernières semaines, l’armée de l’air et de l’espace russe (VKS) a mené l’une des séries d’attaques à la bombe planée les plus intensives à ce jour. Des frappes aériennes presque constantes ont commencé le 1ᵉʳ et le 2 février.
    Au cours de l’une d’entre elles, le 7 février, les MiG-31 ou Su-35 russes ont abattu le Su-25 du PSU piloté par Vladyslav Rykov, à l’aide d’un missile air-air à longue portée R-37. Un pilote ukrainien a été tué. (Notamment : les Russes ont revendiqué un « MiG-29 »).

    Puis, rien que le 8 février, les Su-34 russes ont largué plus de 50 MPK/UMPK – tous sur Avidiivka. Entre autres, les bombes planantes ont ciblé des immeubles de grande hauteur dans la ville, car ceux-ci étaient largement utilisés par les équipes de missiles guidés antichar (équipes ATGM) et les tireurs d’élite ukrainiens. Ce bombardement a été soutenu par une activité globale du VKS contre les défenses aériennes ukrainiennes basées au sol. Bien qu’ils ne divulguent aucun détail (attention : je ne parle pas des communiqués des bras cassés de Moscou), ils semblent plutôt satisfaits des résultats. Il n’y a pas un seul bip à ce sujet de la part de l’Ukraine, ce qui ne signifie généralement rien de bon.

    Ce volume de frappes aériennes n’était pas inutile, mais s’inscrivait dans le cadre d’une attaque terrestre massive en cours depuis le 1ᵉʳ février environ. Il s’agit avant tout de percer les 110 ukrainiens. ème Mech Brigade le long des limites nord d’Avidiivka et d’atteindre la la route O0542.

    C’est désormais clair : les Russes ont percé les défenses ukrainiennes et se sont enfoncés profondément dans le nord d’Avidiivka. Pas de surprise, étant donné que plusieurs compagnies du 110e Mech ne comptaient plus que 35 à 40 soldats…. En effet, depuis quelques jours, les rapports circulant dans la région faisaient état d’un « chaos » : pour l’essentiel, malgré des pertes meurtrières en véhicules (surtout blindés), l’infanterie russe était dispersée « partout » dans le nord d’Avidiivka et jusqu’à la zone industrielle. Zone au nord de la ville.

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    1. trollnews dit :

      Vers le 7 ou le 8 février – et quelque chose comme « à la dernière minute » – au moins une partie du 3 rd La Brigade d’Assaut est arrivée sur les lieux, accompagnée de quelques M2 Bradley qu’elle a reçus récemment.

      Dans l’état actuel des choses, les 3 rd semble avoir arrêté la poussée russe à environ 150 mètres de l’avenue Industrialny (c’est-à-dire l’O0542) – principalement parce que l’unité est arrivée avec une réserve abondante de munitions pour ses mortiers de 120 mm. Mais depuis, ces derniers « travaillent sans arrêt » : la question est donc de savoir quand pourraient-ils manquer de munitions…

      L’O0542 revêt évidemment une importance cruciale, car c’est la dernière liaison goudronnée avec la garnison plus au sud. Il existe sans doute deux autres routes, dont une route goudronnée reliant Sieverne à la ville, mais celle-ci est exposée aux tirs russes (ce qui, à son tour, est la raison de l’activité intense des drones FPV du ZSU contre les positions russes plus au sud, en entre Vodiane et Opytne). La troisième est une voie de campagne, peu adaptée au déplacement de véhicules lourds à roues, comme des camions transportant des fournitures, des munitions et des renforts).

      Dans le sud d’Avidiivka, le 9 février, les Russes ont annoncé avoir vaincu l’une des principales positions ukrainiennes « à l’est d’Opytne ». Lire : ils ont réussi à poursuivre leur avancée dans les rues Sportyvna et Chernyshevskoho. Difficile d’évaluer à quel point ils sont constamment attaqués par des FPV ukrainiens , et cela le long de ces deux routes, jusqu’à leur position de départ, au sud de la ville.

      En fin de compte, la situation à Avidiivka approche du point où la ZSU devra soit commencer à retirer sa garnison de ses positions le long de la H20 et dans les parties orientales de la ville, soit… ce à quoi je ne m’attends pas. : lancez une contre-attaque majeure sur les flancs de la poussée russe du nord ou du sud autour de la ville. Cependant, pour contre-offensiver, la ZSU aurait besoin de munitions d’artillerie et de défense aérienne : à l’heure actuelle, elle ne dispose même pas de suffisamment d’obus d’artillerie pour se défendre…

      ….ce qui à son tour oblige les Ukrainiens à conserver des positions d’une importance cruciale à Stepove (au nord d’Avidiivka), dans la zone industrielle (au nord-ouest d’Avidiivka) et à Sieverne (à l’ouest d’Avidiivka), d’une importance cruciale – car ce seront des directions dans lequel les Russes vont essayer de pousser comme prochains, s’ils n’ont pas déjà essayé d’y arriver (comme dans le cas de Stepove, qu’ils essaient d’atteindre depuis environ deux mois).

      Enfin, Novomykhailivka …

      C’est un village au sud de Mariinka… en fait, à mi-chemin entre Mariinka au nord et Vuheldar au sud. Et la situation y est critique. Mardi, les Russes ont pénétré dans le village de trois côtés : la poussée du nord-est a été repoussée par les Ukrainiens, mais celle du sud-est a atteint le village.

      Faites attention à cet endroit, s’il vous plaît : il est d’une importance cruciale pour la défense de Vuhledar.

      ***

      Pour finir, une impression – je pense – importante sur les derniers développements au sein des VSRF (Forces armées de la Fédération de Russie). On dit que les conditions de service s’améliorent considérablement. Contrairement à la situation de l’été dernier, ni les « kontraktinki » (troupes sous contrat, c’est-à-dire professionnels), ni les « mobiks » (réservistes mobilisés) ne sont aujourd’hui « précipités directement au front », avec seulement un minimum de formation (si ce n’est le cas). n’importe lequel). Au contraire : au moins, j’entends parler de préparations minutieuses, comprenant au moins deux mois d’un bon entraînement tactique. Il existe même des rapports sur des examens pour les sous-officiers et les officiers subalternes, avant de les nommer aux commandes de quoi que ce soit. Les troupes sous contrat bénéficient désormais également d’autorisations de vacances. Habituellement, cela dure deux semaines. Après les vacances, ils ne sont pas renvoyés en toute hâte au front, mais envoyés pour deux semaines de recyclage. Et personne ne se plaint du manque d’équipements et d’armes… (du moins pas pour moi : les exceptions dans les médias sociaux sont une autre histoire, bien sûr).

      Moyens : parce que l’Occident n’a pas réussi à expédier les munitions et les équipements lourds qu’il avait promis, la VSRF a eu tout le temps (huit mois, entre-temps) pour reconstruire ses effectifs. Même les pertes massives des trois derniers mois n’ont pas suffi à changer quoi que ce soit à cette situation. Ou bien les affirmations ukrainiennes à cet égard étaient extrêmement exagérées. Ou (et le pire de tout) : les deux…

      Bien sûr, le remplacement de tous les équipements lourds va être un peu plus difficile, mais,

      a) Même les « experts » de Moscou ont entre-temps environ un an d’avance sur l’OTAN en termes de renforcement de leur production industrielle, et

      b) tant qu’il y aura de vieux T-55, T-62 et M-46 dans les parages : « il y a suffisamment de chars et de canons pour continuer à pousser » et donc « pas de problème » pour Moscou.

      Je ne peux que terminer celui-ci par une expression de ma gratitude : des remerciements particuliers pour votre sens politique et votre clairvoyance, M. Biden, M. Scholz, M. Macron, M. Sunak & Co KG GesmbH AG SPA, ainsi que toutes les armées de vos super -conseillers avisés…

      https://xxtomcooperxx.substack.com/p/ukraine-war-11-february-2024

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